Dans la peau de nos ancêtres…GUY SOLENN

Je vous parle aujourd’hui d’un ouvrage que j’ai trouvé très intéressant et divertissant. Il s’agit de DANS LA PEAU DE NOS ANCÊTRES, de Guy Solenn. C’est un livre d’un peu plus de 200 pages divisé en courts paragraphes parlant du mode de vie de nos ancêtres, dans ses petits détails sur lesquels les livres d’histoire ne s’arrêtent généralement pas. La période visée est principalement du Moyen Âge à nos jours, tel que mentionné sur le quatrième de couverture. Un détail important qui n’y figure pas par contre, c’est que ce livre concerne surtout la France.

Bien que la plupart des informations sont sans doute applicables sur la majeure partie de l’occident, les nombreuses anecdotes, exemples, clins d’oeil concernent presqu’essentiellement l’histoire de la France. Ça reste très intéressant, mais ça aurait été la moindre des choses de le signaler d’une quelconque façon, dans le titre ou ailleurs.

Mais à part cette petite frustration, je suis très satisfait de ce livre. La division en petits paragraphes et l’écriture simple, concise en font un livre divertissant et agréable à lire. Les petites images qui ponctuent les articles, sans être extraordinaires, augmentent l’attrait général. Il y a beaucoup de sujets abordés: Les villes, la campagne, la relation avec le temps, le divertissement, la famille, les métiers, la cuisine, l’éducation, la hiérarchie et l’hygiène.

Ce sujet revient d’ailleurs assez souvent. Des exemples d’articles: La création de la poubelle, la popularisation de la patate, l’évolution du pantalon, la découverte du savon, l’apparition de l’éclairage public, etc etc etc…

Oui assurément le curieux y trouvera son compte. L’historien par contre sera soit inspiré pour aller approfondir ses connaissances ou juste frustré par un ouvrage trop simpliste et pratiquement sans références. Personnellement j’ai trouvé le livre efficace en ce sens qu’il m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la lecture, de me retrouver dans ma cuisine, mon salon, mon auto, et de m’arrêter un instant malgré moi, et de contempler ce qui m’entoure en me disant « wow, que les choses étaient différentes… que je suis bien! ».

Suggestion de lecture : MAISONS ANCIENNES DU QUÉBEC, de Perry Mastrovito

Phenixgoglu
Mars 2013

En lisant le livre je me suis souvenu de cet article de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de Bernard Werber. Le voici:

L’histoire qu’on nous enseigne à l’école, c’est l’histoire des rois, des batailles et des villes. Mais ce n’est pas la seule histoire, loin de là. Jusqu’en 1900, plus des deux tiers des gens vivaient en dehors des villes, dans les campagnes, les forêts, les montagnes, les bords de mer. Les batailles ne concernaient qu’une partie infime des populations.

Mais l’Histoire avec un grand « H » exige des traces écrites et les scribes étaient le plus souvent des scribes de cour, des chroniqueurs aux ordres de leur maître. Ils ne racontaient que ce que le roi leur disait de raconter. Ils ne consignaient donc
que des préoccupations de rois: batailles, mariages princiers et problèmes de successions au trône.

L’histoire des campagnes est ignorée ou presque car les paysans ne disposant pas de scribes et ne sachant pas écrire transmettaient leur vécu sous forme de sagas orales, de chants, de mythologies et de contes pour coin du feu, de blagues même.

L’histoire officielle nous propose une vision darwinienne de l’évolution de l’humanité: sélection des plus aptes, disparition des plus faibles. Elle sous- entend que les aborigènes d’Australie, les peuples des forêts d’Amazonie, les Indiens d’Amérique, les Papous ont historiquement tort parce qu’ils ont été militairement inférieurs. Or il se peut qu’au contraire ces peuples dits primitifs puissent nous apporter par leurs mythologies, leurs organisations sociales, leurs médecines, des apports qui nous manquent pour notre bien-être futur.

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