GENESIS, le livre de JOHN CASE, Jim/Caroline Hougan

Je viens de terminer GENESIS, le premier roman de John Case (Il s’agit d’un pseudonyme collaboratif, voir le complément). Le quatrième de couverture en parle comme d’un thriller scientifique, ce qui est ridicule. À mon avis le suspense n’y est pas suffisamment intense pour le qualifier de thriller, et la science n’y prend vraiment pas assez de place pour le qualifier de scientifique. Par contre il n’est pas mauvais! Mais  selon moi il s’agit plutôt d’un roman policier. Seul le dénouement nous immerge vraiment dans la science complexe de la génétique et c’est peut-être là où la classification est détournée.

Dans un petit village d’Italie, un vieux docteur fera une confession des plus troublantes au curé de la paroisse. Le sujet de cette confession restera inconnu du lecteur jusqu’à la fin. Une chose est sûre, il s’agit d’une révélation qui bouleversera la face du monde, et la face de la chrétienté. Plus tard à des kilomètres de là, la sœur et le neveu de Joe Lassiter périssent dans un terrible incendie criminel. Lassiter, à la tête d’une agence de détective prospère, fera enquête.

J’ai beaucoup aimé la plume de John Case dans ce livre. Il décrit bien les décors mais juste ce qu’il faut, il étale bien le style de ses personnages mais juste ce qu’il faut, il ajoute de la chair à son récit mais juste ce qu’il faut. Il a cette tendance à «décrire ce qui doit arriver avant que ça arrive». Par exemple il décrit comment le curé devra obtenir un entretien avec les haut placés du Vatican, ou comment un grand brûlé sera traité à son arrivée à l’hôpital. Ces détails font de GENESIS un roman agréable et léger.

L’histoire est plutôt linéaire, une première intrigue est posée au début (la confession), puis mise en suspens pour laisser place à une autre (l’incendie criminel) qui évoluera très progressivement jusqu’à la fin du roman où, on s’en doute, elle rejoint la première.

Cette double intrigue compense pour le rythme un peu lent et le manque d’action dans la majeure partie du livre. Joe Lassiter, l’unique héros du roman, est un personnage qui gagne à être connu et pour lequel on éprouve de l’empathie, quoique son côté cossu de riche héritier prospère a parfois tendance à briser la magie.

J’ai bien aimé ce livre et je relierai assurément un autre livre de John Case un jour. J’ai lu des extraits assez convaincants de SYNDROME, je crois bien que ce sera le suivant!

Suggestion de lecture : PANDEMIA de Frank Thilliez

Phenixgoglu
Janvier 2013

A PROPOS DE JOHN CASE

J’ai été surpris d’apprendre que John Case est un pseudonyme derrière lequel se trouvent Jim Hougan, journaliste d’investigation, et son épouse Carolyn Hougan. Je me suis toujours dit que l’écriture d’un roman à deux devait être difficile. Il me semble qu’il faut avoir une chimie, une complicité sans faille. Je me demande si la charge de travail est la même, ou si elle est moindre, ou peut-être est-elle plus élevée? Mais quelle belle vision, celle du vieux couple brassant leurs idées jusqu’à tard dans la nuit devant leurs écrans. John Case était le nom du grand-père de Carolyn, lui même journaliste.

Carolyn Hougan est morte d’un cancer il y a bientôt seize ans. Il n’y aura donc plus de livres publiés sous la plume de John Case.

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