TORNADE SUR LA VILLE, de Steve Thayer

<On aurait pu entendre craquer les petits os de son cou. Son visage devint rouge violacé. La vie s’écoula par sa bouche. Mais son parfum émettait toujours de chaudes senteurs de chèvrefeuille. Un crime ne devrait pas sentir aussi bon. La créature qui ahanait sous son masque ressentit alors l’irrépressible envie de murmurer quelque chose, d’expliquer son geste. Trop tard. Elle était morte. Qui qu’elle fût.> Extrait : TORNADE SUR LA VILLE, Steve Thayer, Libre Expression éditeur, 1. Édition de papier, 445 pages.

Une femme est assassinée au cœur de la ville, en plein jour, sur la terrasse d’un parking. Les indices ? Des plus minces.  Quelques heures après le meurtre, une tornade d’une violence inouïe dévaste la ville, un cataclysme que l’Office national de la météorologie n’avait pas prévu mais que Dixon Bell, le Monsieur Météo de Canal 7, la chaîne de TV locale, avait annoncé parce qu’il l’avait vu dans sa tête.

Quelques jours après le premier crime, une jeune fille est étranglée, elle aussi sur un parking. Puis une troisième. La liste s’allonge, la police demeure impuissante même si elle a constaté un phénomène étrange : le tueur agit à chaque changement de saison, et à chaque événement climatique majeur…

La colère populaire gronde, le gouverneur de l’État est contraint de rétablir la peine de mort, et la police trouve enfin un suspect : Dixon Bell, le Monsieur Météo de Canal 7 !

Météo assassine

Je ne m’attarderai pas beaucoup sur ce livre, non parce qu’il a fait l’objet d’une certaine indifférence dans les milieux littéraires mais plutôt parce que le sujet est gonflé et que l’ensemble ne m’a pas apporté grand-chose.

L’aspect catastrophiste du livre est élimé et largement surexploité surtout au cinéma. Son originalité tient surtout dans le fait qu’un tueur opère au gré des évènements climatiques extrêmes. Ça suppose toutefois un côté prévisible.

Malgré tout, ça peut plaire à un certain lectorat. L’histoire a un rythme rapide, l’écriture est nerveuse malgré les longueurs et les répétitions. Tout n’est pas perdu car le modus operandi du tueur peut parfois surprendre.

Je ferai bref en disant que ce livre est une variation sur un thème connu et qui ne bousculera pas vraiment la littérature. À vous de voir. La publication du livre remonte à 1997 et il n’a pas été réédité. Il se pourrait donc qu’il soit difficile à trouver.

Je précise en terminant que ce livre, même si je l’ai trouvé plutôt ordinaire n’est pas nécessairement à l’image de la bibliographie de Steve Thayer car en général, ses livres ont été bien accueillis par la critique même s’ils sont loin des records de vente.

Suggestion de lecture : LIEUTENANT ÈVE DALLAS, de Nora Roberts

Steve Thayer est né à Saint Paul, Minnesota. Il a travaillé comme scénariste pendant plusieurs années. Il a déménagé à Edina, Minnesota dans les années 1980, où il a commencé à écrire des romans. Il a commencé à écrire des romans à suspense avec Saint Mudd en 1988, et a continué avec une série de six autres romans, pour la plupart bien accueillis par la critique. Les sujets de son travail comprennent les enquêtes criminelles, les complots, les meurtres et les enlèvements. L’écriture de Thayer a été décrite comme granuleuse et rapide.

 

Bonne lecture
Claude Lambert
le vendredi 1er mars 2024

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