L’ORANGE MÉCANIQUE, livre d’ANTHONY BURGESS

Il serait inutile de me creuser le rassoudok à faire une interminable analyse du roman que je viens de terminer zoom, Ô mes frères. Car malgré le nadsat (argot inventé par Burgess) qui semble complexifier le récit, il s’agit d’une histoire simple, que j’ai vraiment appréciée.

J’avais été captivé par L’Orange Mécanique porté à l’écran par Stanley Kubrick, et c’est sur le tard que j’ai appris l’existence du roman. En commençant la lecture de ce dernier, je ne pouvais m’empêcher de faire des comparaisons avec le film, mais j’ai rapidement cessé quand l’incroyable univers décrit par Burgess m’a englouti. De toute façon, à quelques détails près, le film en est une fidèle adaptation.

Avant même les scènes de violence, et la psychologie déstabilisante du personnage principal et narrateur, c’est le nadsat qui est le plus frappant

. Ce langage d’inspiration anglo-russe est aussi agrémenté d’autres expressions stylisées des plus savoureuses, telles mes exquis cucuses usées pour des excuses, beuheuheuher pour pleurer. N’importe qui peut inventer des mots pour en désigner d’autres, mais ça prend un maître pour créer un langage à ce point intelligible, et ajoutant carrément une nouvelle dimension au récit.

Le roman parle d’un garçon, un voyou comme disent les Français, un jeune délinquant qui commet des vols, meurtres, viols, qui sème le désordre. Un jour l’état l’attrape et lui dit nous allons vous métamorphoser, grâce à des techniques de conditionnement Pavlovienne, de façon à ce que désormais le mal vous révulse.

Anthony Burgess , 1985

Ce qui est extraordinaire de ce roman, c’est que Burgess nous amène , sans qu’on comprenne de quelle façon au premier abord, à éprouver de la sympathie pour le narrateur et personnage principal, le jeune Alex, adepte de l’ultra-violence, manipulateur et vandale.

En y repensant bien, et aidé par la lecture d’analyses plus poussées, j’ai compris comment. Malgré son sadisme et sa cruauté, le fait qu’Alex passe de bourreau à victime, le fait qu’il s’adresse au lecteur comme à un ami et aux autres dans un parler distingué, et aussi le fait qu’il aime la musique classique contribuent à nous le faire voir sous un angle biaisé.

L’Orange mécanique est le genre de livre qu’on aime ou qu’on aime pas. Si cet article vous a intrigué ou que vous avez aimé le film culte de Kubrick, vous ne serez pas déçu par le roman.

Après la lecture, je vous recommande d’écouter le film, et finalement d’aller visionner le documentaire Il était une fois Orange Mécanique, documentaire très intéressant disponible sur les streamings et les torrents.

 voir ce qu’en pense JAILU>

Suggestion de lecture : PROIES de Mo Hayder

Phenixgoglu
Décembre 2012

Un cadavre de classe, de ROBERT SOULIÈRES

Voici un roman jeunesse fou et niaiseux, mais dans ce que ces termes ont de meilleur! En vulgarisant, il s’agit d’un roman policier, mais il est bourré d’humour! Je le recommande grandement, surtout pour les petits lecteurs, ceux qui sont intimidés ou écœurés par le côté parfois sérieux et intello de l’univers des romans.

Si vous êtes intéressé, l’excellent compte rendu que vous trouverez ICI achèvera de vous convaincre.

Dans le complément je vous présente un extrait que j’ai trouvé particulièrement sweet!

Suggestion de lecture : CAPITAINE STATIC d’Alain M. Bergeron

Phenixgoglu
Décembre 2012

(En Complément…)

Chronos

Chronos

Les tulipes inondaient la plaine, et le soleil de midi n’avançait plus. La brise légère balayait l’herbe mais les quelques nuages ne bronchaient pas. L’odeur de la forêt me parvenait de l’horizon, emportant subtilement le bruissement des feuilles. Chaque élément grossier du décor se voyait atténué, et chaque délicatesse se rendait plus perceptible à mes sens. Tout ne restait que douceur.

Et puis l’alarme retentit. Je ne suis pas personnage ni comédien, et pourtant le décor ne s’effrite que pour laisser place à un autre. C’est le branle bas de combat dans mon cerveau. Est-ce que je m’endors, ou bien je me réveille? D’un clairon strident et intermittent, il sonne ma retraite de ces étendues paisibles. «Ta gueule Chronos!» que je hurle intérieurement. Je l’assomme d’un coup de snooze, sachant bien que le titan ne m’oublierait pas pour autant. Je suis en retard et il le sait. Ses yeux rouges indiquent 8:30AM.

Le clairon de mon cadran resonne mais je suis déjà dans la douche. Puis c’est le téléphone qui poursuit d’un son plus cinglant  C’est la job qui appel mais je peux pas répondre, je suis déjà devant le bus. Je regarde à peine le chauffeur et il me le rend bien. Où suis-je déjà? Ah oui… Il faut que je m’assois, je suis étourdis. Le bus c’est l’enfer, on doit l’attendre sinon il faut attendre le suivant, et pour sûr, le suivant se fera attendre.

L’allée empeste le stress et bien d’autres choses. Je rêve encore à mon auto quand je franchis le seuil de mon bureau. Quelques reproches puis quelques excuses, me voilà oubliant des dossiers, aveuglé par d’autres dossiers, aveuglé par leurs écritures rouges «URGENT!».
J’ai chaud malgré la climatisation, je dois être malade. Mes collègues s’affairent et ne voient pas mon teint de neige. Je vais vomir mais le téléphone me retient. Une engueulade rapide et la ligne qui coupe. Qu’est-ce que je disais déjà? Ah oui, je suis malade. Inutile de vomir, le mal qui me ronge restera en moi. Nouvelle sonnerie, je ne veux pas, je ne veux plus, je veux retourner chez moi. Nouvelle sonnerie, je mets mon désespoir dans le tiroir et répond. Mon auto est réparée, je dois aller la chercher dès ce midi.

Le garagiste est un brave type, mais il fini a 5h, un peu comme moi. Je fais couler le café, mais je n’ai pas le temps d’y goûter  C’est l’heure de dîner  c’est le moment d’aller chercher le char. Pas le temps de manger, je dois partir tout de suite. Quelle chance qu’un repas soit si facilement déplaçable.

Encore le bus et la nausée, puis le garage m’accueille. J’encaisse le coup de la facture et je suis de nouveau sur le bitume. Libre et vivant, sur les artères bouchées. Ça n’avance pas mais je suis maître de ma ferraille.
Enfin ça débouche et c’est parti. Est ce moi qui avance à 100 ou le monde tourne au ralentit? Oui, tout défile et tout se brouille, je suis encore en retard. Qu’est ce qui m’attend? L’asphalte défile et un petit garçon sort d’une voiture rouge. Je vais trop vite et je l’écrase, puis je m’arrête: la lumière est rouge. Tout est rouge donc, ou est-ce le sang dans mon pare-brise? Qu’est ce que j’ai fais, j’en suis plus certain, je croise le regard d’une mère tétanisée. C’est vert je redécolle.
Je tourne à droite puis à gauche mais que je suis gauche! Y fallait aller tout droit.

Je change de cap maladroitement et tourne sur ma droite, même si j’ai pas le droit…Je suis en retard.

Je suis encore étourdis quand je franchis le seuil de mon bureau, le boss est là et me congédie. Je me souviens soudain des appels oubliés et voilà le téléphone qui sonne. Je répond machinalement mais il n’y a que la tonalité. Quelle folie. Mes collègues s’affairent et ne voient pas mon teint de neige. Je reprend mon désespoir dans mon tiroir et je file, croisant celui qui me remplacera.
Je suis pas un personnage, ceci ne peut être une histoire. Tout s’inscrit trop vite, même pour une main divine. Je ne peux être réel, ceci ne peut être ma vie. Tout défile trop vite pour mon cerveau déconfit.

Je reprend mon auto laquelle, il me semble, n’avait pas de rouille sur le capot au garage. Sur la route une fois de plus, je crois devenir fou, je voudrais aller chez moi, mais je crois avoir oublié ce que cela veut dire. Je ferme les yeux pour me reprendre, ce qui me fit perdre le contrôle de mon char.

Quand j’ouvre les yeux, je vois une porte. Celle du paradis? Non… Celle du Répit Piano Bar. J’ouvre et j’entre. Odeur de tabac froid, ambiance chaleureuse, banquette et table carrée, comptoirs et tabouret. Billard et alcools en tout genre, discutions animées mais discrètes, jolies femmes et gentils hommes. Tout est à la fois élégant et simple. Là, un pianiste joue des mélodies douces, accompagné d’un percussionniste qui est hors de ma vue. Cette scène aussi banale qu’extraordinaire pétrifie mes sens, puis les détend, comme un baume chauffe une plaie avant de l’apaiser.

Je m’avance tranquillement et vais m’asseoir sur une banquette. Je ressens le confort. La musique s’écoule en mes oreilles comme venue d’un oasis, et mon ouïe se sustente comme jamais. Le piano et le tambour que je cherche en vain forment le plus parfait des couples. J’ai à peine remarqué l’homme en face de moi. Il a des yeux très pâles et un air bête, toujours ahuri, avec son sourire de bébé. Il me dit quelque chose et je comprend qu’il est schizophrène.

Je m’en moque car en ses yeux je remarque une image, un sentiment, quelque chose que seul un tableau de Dali saurait démontrer. Je vois dans les yeux du malade mental des horloges, des cadrans, tous mous et tous gluants, flottant au vent ou dégoulinant sur la chaussée. Le temps n’y est plus froid, insensible et immuable. Il n’est plus au-dessus de nous, ni absolu en ces terres…Non, le temps y est mon égal  Je comprends alors pourquoi je ne vois pas de percussionniste: les sons de tambours sont le battement de mon cœur.

Le schizophrène se mit a rire tandis que, d’un air incrédule, je ressens et entend mon cœur battre. Je ne suis pas un personnage, ni même une bande dessinée. Je le sens dans ma poitrine. Et si vivre n’était que ceci, prendre conscience des battements de son cœur et vivre au rythme de celui-ci plutôt qu’à celui de la trotteuse. Je suis ivre de révélation, ce qui rend mon nouveau compagnon hilare. Je n’entend ni ne vois la voiture rouge entrer en folle dans le stationnement.

Je plane toujours quand la porte ouvre en fracas. Je sursaute comme tout le monde et cherche la cause de ce raffut. Une dame là-bas crie d’une voix chargée de haine. «Où est-il! J’ai vu son char dans l’parking, Y’a du sang sur son capot! Du sang d’mon fils!» Elle me vit de loin, et moi je revis certains passage de la journée qui m’avait échappé. Étrangement je ne bronche pas, je reste stoïque. La femme s’avance à grands pas, sortant un revolver. Son visage n’est qu’une masse difforme et rouge.

Jamais je ne me suis sentis aussi seul. Je ne suis pas une création, aucun écrit ne me guide. Deux coups partent et je les attends. Je mourrai de la façon dont j’ai vaincu  dans la vitesse et l’attente. Je ne suis pas un personnage ni même comédien. Aucune main supérieure, aucun scénario ne me sauvera. Aussi sentis-je très bien les balles m’exploser la poitrine et crever le cœur que je sentais battre pour la première fois trois minutes plus tôt.  Je ne suis pas un personnage, ni même un pantin, je n’aurai été réel qu’un instant. Je ne suis plus rien.

Phenixgoglu
Novembre 2009

LA THÉORIE GAÏA, livre de MAXIME CHATTAM

Voici un livre qui ne plaira peut-être pas aux lecteurs impatients. Chattam nous immerge dans une intrigue des plus brumeuse dès la deuxième page, mais ne consent à développer son thème qu’après une centaine de pages. Et quand je dis intrigue brumeuse, je veux dire le genre d’intrigue qui ne nous retient pas lorsqu’on veut fermer le livre, le genre qui ne s’incruste pas dans notre mémoire quand on passe à autre chose.

L’histoire est celle de trois scientifiques, Emma, Peter et Ben, qui seront appelés à aider l’union européenne à enquêter sur une histoire de placements très douteux fait par une firme de tests pharmaceutiques. Emma sera envoyée sur une île de Polynésie française. Peter et Ben, respectivement le mari et le frère d’Emma, seront envoyés dans les Pyrénées. C’est à cet endroit que l’intrigue s’épaissira encore plus. Certains indices nous laissent supposer que des catastrophes météorologiques se préparent, d’autres simplement que la folie des hommes les mènera à leur perte… Encore là, on ne peut que le supposer. Rien de passionnant, rien d’accrocheur.

Jusqu’à ce que…

Jusqu’à ce qu’on en revienne sur l’île tropicale, où Emma débarque avec Tim, son «conducteur». Mais où est le comité d’accueil qui devait les recevoir? Où sont les habitants du petit village bordant la côte? Alors qu’ils crient à la recherche de signes de vie, ils feront des découvertes terrifiantes qui les convaincront  rapidement qu’il serait préférable de ne pas se faire remarquer.

Là j’ai commencé à être nerveux, alerte. J’ai commencé à avoir peur, et m’imaginer être avec eux sur l’île. Une fois même, cette idée m’a suivi jusque dans mes rêves. Et alors que la peur est constante sur l’île, aux Pyrénées monte une tension générale tandis que Ben et Peter font des découvertes inquiétantes sur les activités réelles de l’entreprise testant soi-disant les produits pharmaceutiques.

De façon générale, j’ai aimé ce livre, mais je le trouve quelque peu mal ficelé. L’auteur semble vouloir exploiter plusieurs idées, mais ne parvient pas à en faire un bon alliage. Par contre, les scènes sur l’île suffisent à me faire pencher vers une note positive. Avant de lire La théorie Gaïa, je pensais avoir à faire à un thriller écologique, mais il n’en est rien. Si je devais absolument donner qu’un seul thème à ce livre, je dirais que c’est l’origine et le statut de la violence de l’homme. 

A ce propos, j’ai mis en complément un extrait qui m’a particulièrement intéressé.

Suggestion de lecture : ARCHE de Stephen Baxter

Phenixgoglu
Décembre 2012

(En Complément…)

LE SYMBOLE PERDU, livre de DAN BROWN

Avant de lire LE SYMBOLE PERDU je m’attendais à une suite d’énigmes à résoudre, un rallye à travers un dédale de monuments historiques et de passages secrets, ponctués de symboles occultes et où l’on serait confronté à des personnages dont les motivations réelles sont incertaines. Gentils, méchants ou peut-être même super-vilains? Réponse dans 400 pages. Le tout sur une trame d’urgence et d’apocalypse imminente et dans une atmosphère de nuit sans fin. J’étais pas loin de la vérité.

L’histoire se déroule au cour d’une nuit, dans Washington. Notre Robert Langdon  y arrive, convoqué d’urgence par un vieil ami, Peter Solomon. Langdon fera une découverte macabre qui initiera une quête à travers la ville, une course contre la montre dans les arcanes de la franc-maçonnerie et dont l’objectif est de sauver son ami. Mais est-il étrange que l’élite de la CIA prennent l’affaire autant à cœur? Quelles sont les intentions réelles du séquestreur de Solomon?

Brown manipule très bien le suspense, il a le sens des coups de théâtre et à mon avis, il réussit à bien doser et répartir la matière (occultisme, symbologie, histoire) nécessaire à l’évolution de l’intrigue, mais il importe que le lecteur ait un certain intérêt. Si vous n’avez pas aimé Da Vinci Code et Anges et Démons, vous n’aimerez sans doute pas Le symbole perdu. L’auteur tisse ses intrigues toujours de la même façon, les personnages ont souvent les mêmes profils, l’atmosphère précipitée et tendue est la même, et le terreau dans lequel se développe le tout reste les symboles occultes et les messages codés. Personnellement… j’ai bien aimé!

Suggestion de lecture : INFERNO de Dan Brown

Phenixgoglu
Novembre 2012

(En complément…)

150 PETITES EXPÉRIENCES DE PSYCHOLOGIE DES MÉDIAS

150 petites expériences de psychologie des médias

Il s’agit d’un ouvrage vraiment intéressant et très bien présenté.

D’abord une question est posée, associée à un phénomène psychologique. Par exemple:

Pourquoi ne supportez-vous pas le discours de certains candidats politiques ?
Discours et biais d’endogroupe 

Après une mise en contexte suivent quelques extraits d’études faites par des psychologues, médecins, neuro-scientifiques, anthropologues, etc. Ces extraits font toutes la différence car nous sommes ainsi en mesure de juger nous-mêmes de la crédibilité des faits rapportés, ce qui n’est vraiment pas le cas de tous les ouvrages du même genre. Une conclusion résume l’article et l’auteur laisse des liens menant aux études complètes.

Quand on parle de psychologie des médias ici, il ne s’agit pas seulement de publicité. Il est aussi question de discours politiques, de contenus d’émissions ou de magazines, de la façon dont les nouvelles nous sont présentées, etc etc. Le livre est français, et les nombreuses références qu’il contient (émissions, postes de télé, personnalités publiques) sont donc aussi françaises. Ça m’a un tout petit peu agacé mais ce n’est pas un obstacle, on trouve très facilement des équivalences dans tous les coins du monde j’en suis sûr.

C’est la richesse et la vastitude des phénomènes rapportés qui m’ont particulièrement plu. Bien que savantes, les explications sont simples et concises. L’auteur n’aborde pas le sujet en prenant l’industrie médiatique comme un grand méchant monstre, mais plutôt de façon objective, parfois contemplative même. Considérant que les médias parviennent à jouer avec nos réflexes vitaux, je ne me sens pas nécessairement invulnérable après la lecture de ce livre, mais je comprend mieux les mécanismes utilisés. Du coup même si ça ne protège pas mon cerveau spongieux et influençable d’être humain, ça me donne assurément des bons outils et arguments pour débattre avec moi-même ou prendre de bonne décision.

Phenixgoglu
Octobre 2012

Suggestion de lecture : COMMENT JE VOIS LE MONDE, Albert Einstein

(En complément…)

Poules, Poulets, Oies, Canards… Marie T Estermann


Un jour, dans quelques années, je vais élever des canards et des poules pondeuses…vous verrez! En attendant… eh bien je me documente. 

Je trouve que les infos sur le sujet sont plutôt éparpillées. J’ai donc acheté «Poules, Poulets, Oies, Canards – Guide de l’élevage amateur» écrit par Marie-Theres Estermann (qui ne semble pas avoir publié autre chose que ce livre). Il s’agit d’un petit livre de 128 pages bien agrémenté de photos et de schémas. Il est bien écrit en général, à l’exception de quelques grossières erreurs de traduction (l’ouvrage d’origine est en allemand). Personnellement ici ça me gène pas trop mais Les Éditions Ulmer devraient tout de même avoir honte!

L’auteure insiste là-dessus: l’élevage de la volaille est un apprentissage quotidien. Peu importe à quel point on se documente, il manquera toujours quelque chose qu’aucun ouvrage ne pourra apporter: l’expérience. Je crois bien que ce livre pourrais suffire pour démarrer un petit élevage, peut-être de façon maladroite au début, mais tout de même satisfaisante. Des questions précises surviendront à coup sûr: là il faudra pousser les recherches sur les forums, auprès d’éleveurs expérimentés. L’information dans le livre est dense et technique, pas de temps perdu avec les sentiments.

«Poules, Poulets, Oies, Canards» parle en fait surtout de l’élevage des poules et poulets. Les sections «oies» et «canards» sont intéressantes mais me semblent incomplètes, bien que l’auteure spécifie que l’élevage de ces volailles est très simple. Je vais commander un livre spécifiquement dédié à ces oiseaux aquatiques et on verra bien. 

Même si je n’aurai pas l’occasion d’élever de la volaille avant quelques années, j’ai bien aimé ce livre pour son aspect concis et généraliste. Aussi, les nombreux schémas et tableaux en font un ouvrage de référence très utile qu’il sera bon de consulter régulièrement (Je pense surtout au tableau final qui regroupe des chiffres a connaître tels que la consommation de nourriture par an, la productivité moyenne d’œufs par an, le ratio mâles-femelles, etc…)

Pour finir je le conseil à ceux qui démarrent un petit élevage amateur qui tient presque autant du loisir que de la productivité, et le déconseille à ceux qui ont un but très précis ou ambitieux (Élevage de masse, gavage, concours).

Suggestion de lecture : SANTÉ NATURE INNOVATION

Phenixgoglu
Octobre 2012

(En complément…)