NUIT DE FUREUR, le livre de JIM THOMSOM

*Des capsules de trois cents milligrammes d’amytal.
Des barbituriques. Un produit vicieux. Vous en avalez
une et vous oubliez complètement en avoir pris. Alors
vous en prenez encore plus…il suffisait d’en vider
quelques-unes dans cette bouteille de piquette et…?*
(Extrait : NUIT DE FUREUR, Jim Thomson, Éditions Payot et
Rivages, 1953, réédition 2016, édition numérique, 200 pages)

Carl Bigelow est un petit homme, santé précaire, myope, poumons en très mauvais état.  Un jour, il se voit confier une mission par le patron : assassiner Jake Winroy, un mafieux. Personne ne doit soupçonner un règlement de compte. Comme Jake est un alcoolique perdu, Carl doit lui trouver une mort parfaite qui colle avec sa réalité d’épave. Carl a une réputation de manipulateur futé et il a misé là-dessus. Mais chez les Winroy, il y a deux femmes : l’épouse de Jake et la bonne, affublée d’une infirmité dont Carl aimerait bien connaître l’origine. 

DÉTRAQUÉ : CORPS ET ÂME
*Je jetai un dernier coup d’œil à Jake avant de quitter
la chambre. Ruthie lui avait presque arraché la gorge
avec l’un de ses propres rasoirs. Elle avait eu peur de
le faire, vous comprenez, et peur aussi de ne pas en
être capable. Et sa peur l’avait rendue folle de rage.
Ça ressemblait beaucoup à ce que j’avais fait subir à
la Gnôle.
(Extrait)

C’est le cinéma qui m’a fait connaître Jim Thompson. En fait, j’ai vu l’adaptation cinématographique de son roman L’ASSASSIN QUI EST EN MOI, version française de THE KILLER INSIDE ME avec Casey Affleck. Un film extrêmement opaque, froid, cru et violent. J’étais intrigué et pour en savoir un peu plus, j’ai jeté un œil sur la bibliographie de Thompson.

J’ai vu à qui j’avais affaire : un auteur débordant d’imagination, spécialiste du polar, devenu un incontournable de la littérature du XXe siècle et qui donne une place dans chacun de ses livres pour des esprits torturés et pas seulement les esprits, les corps aussi. C’est une caractéristique de son œuvre.

Dans NUIT DE FUREUR, un tueur impitoyable et insaisissable, Carl Bigelow se voit confier la mission de tuer Jake Winroy, une balance qui a donné ses complices à la police sur un plateau d’argent. Pourquoi la police n’a jamais pu mettre la main sur Bigelow?

Peut-être parce que ce personnage, intriguant, petit de taille, malade comme un chien, pâle comme un brouillard matinal, qui crache le sang, malmené par la tuberculose qu’il soigne avec du whisky et dont à peu près toutes les dents sont pourries…ce personnage donc n’inspire pas tellement la crainte puisqu’il porte le masque de l’insignifiance. Mais ce n’est qu’un masque. Sa réputation le précède. Il est froid, sans pitié.

Au cours de sa mission, beaucoup de choses vont changer pour le tueur sous l’influence de deux femmes dont l’une fortement handicapée et qui se déplace avec une béquille. Les femmes et le sexe constituent une forte addiction chez Carl, mais dans ce cas-ci, la vie de Bigelow va basculer….le manipulateur génial devenant graduellement manipulé lui-même.

Je crois que Jim Thompson est fidèle à son style. Il y a de la noirceur dans son roman, de la crudité, du cynisme même mais il s’est beaucoup attardé au profil psychologique de ses personnages. Ça complique l’histoire, ça la rend difficile à suivre parce que les directions sont changeantes. Le fil conducteur n’est pas solide. Parfois, j’avais plus l’impression de lire un drame psychologique qu’un thriller.

Le rythme est trop lent pour mettre l’intrigue en valeur. Le personnage principal est très intrigant. On dit que c’est un tueur froid et sans pitié et pourtant, dès le début de l’histoire, il me donnait une impression de faiblesse et de laisser aller…peut-être à cause de l’image de jeune étudiant qu’il se donnait pour préparer son crime, mais je n’ai pas embarqué dans cette mise en scène..

La finale du roman est beaucoup mieux travaillée, bâtie de façon à atteindre le lecteur. Elle est d’une grande profondeur sur le plan psychologique et dérangeante et elle nous ramène à du grand Thompson, donnant le point final à une âme détraquée, qui n’est pas celle qu’on pense, un cerveau en déroute. Une finale imprévisible qui donne une grande valeur à l’ensemble du récit et qui vous fera saisir tout le sens du titre.

Je ne regrette pas la lecture de NUIT DE FUREUR même si je l’ai trouvé un peu difficile à suivre. Je crois qu’il faut considérer la lecture d’un livre de Jim Thompson comme une expérience. C’est tortueux et tourmenté, incisif mais efficace.

Jim Thompson (1906-1977) est un romancier, nouvelliste et scénariste américain. Il s’est spécialisé dans le roman noir. Il en a écrit plus d’une trentaine, tous en partie autobiographiques. La notoriété de Thompson s’est surtout établie après sa mort, dans les années 1980 avec la réédition de ses livres et l’adaptation de plusieurs de ses romans au cinéma, dont le célèbre GUET-APENS sorti en 1972 et réalisé par Sam Peckinpah avec Steve McQueen. Je précise enfin qu’en France, entre 1950 et 1975, Thompson a été publié dans la collection SÉRIE NOIRE dont j’ai déjà parlé. Le créateur de la série, Marcel Duhamel lui avait offert symboliquement le numéro 1000 de la collection pour son livre 1275 ÂMES.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le dimanche 16 décembre 2018

TÉMOIN HOSTILE, de REBECCA FOSTER

*Des traces d’ADN correspondant à celui d’Hannah avaient été trouvées…Un cheveu d’Hannah dans la chambre à coucher. Une goutte de son sang dans la salle de bain. Pire, on avait découvert une trace infime du sang d’Hannah sur la mâchoire de Fritz,
à l’endroit où il avait reçu un coup avant de mourir.*
(Extrait : TÉMOIN HOSTILE, Rebecca Forster, MA éditions 2013, édition de papier, 420 pages.)

Hannah Sheraton est une jeune fille de 16 ans, donc mineure selon la loi. Elle a été formellement accusée du meurtre de son grand-père par alliance, Fritz Rayburn, juge à la cour Suprême de Californie. Bien qu’elle soit mineure, et parce que la victime était un personnage très haut placé, Hannah sera arrêtée, emprisonnée et jugée. Si elle est reconnue coupable, elle risque la peine de mort. Désespérée, la mère d’Hannah fait appel à une vieille amie, Josie Bates, avocate. Josie hésite, mais vus l’âge de l’accusée et les aspects étranges de cette affaire, elle finit par accepter. Tout au long du procès, le doute s’installe dans l’esprit de Josie. La vérité risque de faire mal.

JUSTICE MAJEURE POUR MINEURE
*Lynda Rayburn se tenait sur le seuil et contemplait
la scène. Hannah, les jambes remontées contre sa
poitrine et coincées entre ses bras, tremblant comme
si elle était gelée jusqu’aux os. Kip était appuyé contre
le mur…avec sur le visage une expression où se
mêlaient la colère, le chagrin et, par-dessus tout
la haine…*
(Extrait : TÉMOIN HOSTILE)

Témoin hostile est un thriller juridique bien ficelé. Je l’ai lu toutefois avec une impression de déjà vu et les personnages principaux sont développés avec un tel souci du détail qu’il m’a été relativement facile de deviner qui est la personne coupable du meurtre de Fritz Rayburn. Le sujet développé est plutôt classique. Il y a quelques longueurs. Malgré ces faiblesses, je n’ai pas regretté la lecture de ce livre.

J’ai toujours été intéressé par le déroulement d’un procès depuis la diffusion de la série Perry Mason. J’étais fasciné par la fougue et l’agressivité des procureurs. Les chapitres consacrés au déroulement du procès dans la cour du juge Noris sont particulièrement forts et on y voit des personnages que de fortes émotions rendent extravertis…

je pense à un personnage en particulier, qui sera désigné témoin hostile. Je ne peux pas vraiment en dire plus car ça équivaudrait à tout dévoiler.

Le personnage d’Hannah est particulièrement intéressant. C’est une jeune fille timide, réservée et surtout, elle souffre de troubles compulsifs du comportement. Si elle fait une accusée facile, les personnes qui ont intérêt à la voir condamnée vont se heurter à Josie, une avocate particulièrement coriace et dont j’ai suivi l’évolution avec beaucoup d’intérêt.

Ce sont des facteurs qui m’ont fait oublier les petites faiblesses du récit. Même si j’ai deviné la finale assez vite, j’ai pu savourer de nombreux moments d’émotions et de tension avec des personnages attachants et j’ai aussi réagi à l’évolution d’un personnage particulièrement fourbe et égoïste : le témoin hostile.

Avoir une bonne idée de la fin d’un récit passe toujours si l’auteur peut y imprégner suffisamment de densité et de rebondissements. C’est le cas avec TÉMOIN HOSTILE. À partir de la deuxième moitié du récit, tout va très vite. L’histoire tient en haleine et a un petit côté touchant à cause entre autres de la vulnérabilité d’Hannah. Je n’ai pas été déçu quant aux messages véhiculés par le récit.

Entre autres que la loi n’est pas toujours une question de justice et que ce n’est pas parce qu’un personnage est haut-placé, populaire, apprécié de tous voire adulé qu’il est un enfant de chœur…ce qui rappelle l’énoncé classique : il ne faut jamais se fier aux apparences.

Malgré son petit côté prévisible, le livre est agréable à lire, il pourrait en surprendre plusieurs par ses retournements de situation et surtout par la fougue de celle qui se débat comme un diable dans l’eau bénite, celle que j’ai envie de qualifier sans méchanceté de sympathique tête de mule : Josie l’avocate.

Ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux dans le genre, mais ça m’a tout de même gardé en haleine.

Rebecca Foster est une auteure américaine. Au moment d’écrire ces lignes, elle a plus de 25 romans à son actif. Son succès est tel que l’éditeur a entrepris la traduction de ses livres. TÉMOIN HOSTILE est le premier roman de Rebecca Foster à être traduit en français.

Conférencière recherchée, elle enseigne dans la célèbre Formation pour Auteurs de l’Université de Californie à Los-Angeles. Elle s’implique aussi dans un programme pour jeunes écrivains de niveau collégial. Auteure à succès, elle est inscrite dans plusieurs listes de best-sellers. Elle est invitée régulièrement à la radio et à la télévision et fait aussi l’objet de nombreux articles dans la Presse américaine.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le dimanche 9 décembre 2018

Si tu ne lis pas prends garde à toi,

COMMENTAIRE SUR LE LIVRE DE
LAURENCE FANTUZ

*Depuis toujours, je m’étais persuadé
que lire n’apportait aucun plaisir, sans
avoir réellement essayé, je dois
l’admettre. Devais-je lui faire confiance
et tenter l’aventure?*
(Extrait : SI TU NE LIS PAS, PRENDS GARDE À TOI!)
Laurence Fantuz, 2e édition 2012, Éditions Adabam.
édition numérique, 255 pages.)

Un jour, un vieux livre surgit dans la vie de Max, 12 ans…un cadeau que sa mère lui a fait…plutôt incongru pour Max qui est peu attiré par la lecture. Notre jeune ami décide de ranger le livre aux oubliettes, mais le livre n’est pas d’accord. Il s’anime et entreprend une mission : amener graduellement Max à apprécier la lecture. Max n’a pas du tout l’intention de se laisser faire et tire des plans pour se débarrasser de ce vieux livre dérangeant. Cependant, une chaîne d’évènements  et  l’influence de sa sœur qui adore lire amèneront  Max à s’intéresser au livre et à vivre finalement une aventure fantastique.

LIRE C’EST DÉCOUVRIR
*Effacés grâce à lui tous mes préjugés insensés,
tellement obstiné pendant des années j’ai été,
Mots et idées jaillissent désormais de mes pensées…*
(Extrait : SI TU NE LIS PAS, PRENDS GARDE À TOI)

Ce petit roman jeunesse est classé *aventure fantastique* mais j’y ai vu surtout un fort potentiel didactique et pédagogique. Au départ, le titre est plutôt ronflant et porte à jugement. Je n’ai pas tout à fait compris ce choix. Aussi, il ne faut pas trop s’y fier. Je veux préciser aussi que si vous croyez ne pas pouvoir lire ce livre avec des yeux d’enfants, mieux vaut pour vous passer à autre chose car vous risquez de vous ennuyer.

L’histoire est simple. C’est celle de Max, 12 ans, qui déteste la lecture mais qui ne l’a pas vraiment essayée. Un  jour, sa mère lui donne un vieux livre issu du patrimoine familial. Max n’en a cure…il relègue le livre aux oubliettes, mais le livre voit les choses autrement, car il est magique.

Le livre s’anime et se donne pour mission d’amener Max à apprécier la lecture. Pour ce dernier, le cadeau est empoisonné et il tire des plans pour s’en débarrasser. Il faut voir comment l’auteur amène Max à s’attacher à ce vieux bouquin. J’ai simplement et agréablement assisté à la naissance d’une forme de sentiment pour la lecture qui va finir d’ailleurs par une passion.

Quoique classique et peu original, le sujet est intelligemment développé et dévoile sans moralisation les vertus de la lecture comme l’enrichissement du vocabulaire en passant par le perfectionnement de l’orthographe jusqu’à l’ouverture de l’esprit sur le monde, son histoire, ses cultures.

L’élément qui m’a irrité un peu dans cette histoire tient au fait que tout se passe trop vite et va trop loin. En effet, presque du jour au lendemain, Max devient un passionné de lecture, délaissant sa passion des jeux vidéos, compose des histoires et de la poésie à mon avis un peu trop avancées pour son âge et compte maintenant devenir un écrivain. C’est un peu surréaliste ou tout au moins vite en affaires.

Malgré tout, j’ai apprécié ce livre, magnifiquement illustré par Dub, un excellent dessinateur, parce qu’il est très actuel. Les jeunes prendront plaisir à s’attacher au sympathique Max et ses amis et se reconnaîtront sûrement dans leur quotidien.

À notre époque où les jeunes sont aspirés par Internet, les jeux vidéos et les téléphones intelligents, il est bon de savoir qu’on peut prendre un réel plaisir à lire. Tout en évitant de présenter la lecture comme le seul loisir valable et considérant d’un bon œil les jeux vidéos et les sports,  Fantuz vient nous rappeler que le livre a et aura toujours sa place. Question d’équilibre.

C’est un  bon petit livre dans lequel l’humour a sa place et qui propose à la fin, un petit documentaire, encore là magnifiquement illustré par Dub, qui raconte l’histoire et l’évolution de l’écriture et du langage, l’histoire du livre et la naissance des différents genres littéraires.

Le livre survole aussi l’histoire de la bande dessinée et propose des petits conseils pour ceux et celles qui veulent prendre la plume. C’est un petit documentaire vraiment bien fait, écrit dans un langage simple et fluide à la portée des enfants. C’est un livre sympa qui ne peut faire que du bien.

Internet laisse filtrer peu de détails sur la carrière de Laurence Fantuz. Mentionnons simplement que c’est une auteure française née en 1966, résidant à Paris et maman de deux garçons. C’est une passionnée de la tradition orale qui a choisi la plume, et avec bonheur semble-t-il. SI TU NE LIS PAS, PRENDS GARDE À TOI est son premier roman-jeunesse. Vous pouvez consulter le site internet de Laurence Fantuz pour plus de détails sur son œuvre.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le samedi 8 décembre 2018

 

SURVIVANT, le livre de JAMES HERBERT

*Brusquement, un coup fut frappé sous la coque
de la barque. Le cœur battant, il baissa les yeux
vers ses pieds tout en se cramponnant à son
siège des deux mains, les articulations blanchies
par l’effort…alors, la barque commença à se
balancer. Tout doucement d’abord, puis de plus
en plus violemment.*
(Extrait : SURVIVANT, James Herbert, Milady, 1976,
présente traduction : Bragelonne 2008, édition
numérique, 472 pages.)

Un Boeing 747 s’écrase près d’Eton, une petite ville anglaise, La plus dramatique catastrophe de l’histoire de l’aviation fait 332 morts, un seul survivant, le pilote Dave Keller, devenu amnésique suite au choc. Keller a simplement jailli des flammes de la carcasse, comme poussé par une force invisible. Depuis, il cherche à comprendre pourquoi il a été le seul à en réchapper. Pour l’aider, il fait appel à un médium et l’enquête se parsème de mort. le médium se rapproche d’une vérité insupportable pour les habitants d’Eton…drame à forte intensité se croise avec des phénomènes paranormaux.

LA FRAPPE DES ESPRITS FRAPPEURS
*…la peur commençait à monter en lui. Il savait
que la nuit allait leur fournir la réponse à de
nombreuses questions. Il savait qu’après cette
nuit, plus rien ne serait jamais comme avant.*
(Extrait : SURVIVANT)

Je crois que ce livre va plaire aux amateurs de frissons même si le thème est un peu usé. Voyons voir… Un avion de 333 passagers, équipage inclus s’écrase : 332 meurent sur le champ. Un seul s’en tire sans mal. Les âmes sont arrachées des corps beaucoup trop vite pour qu’elles comprennent ce qui leur arrive.

Peu après une sorte de hantise accable la population de la petite ville d’Eton et les morts s’accumulent. Alors qu’est-ce qui se passe? Pourquoi Keller a-t-il survécu? À quoi est dû l’accident? On dirait que les morts crient vengeance. Est-ce possible?

Le récit, très visuel comme toutes les histoires de James Herbert, tourne autour de Keller et n’est pas sans me rappeler le livre de Peter Lerangis SIXIÈME SENS et bien sûr le film du même titre réalisé en 1999 par Night Shyamalan. Cette évocation devrait vous donner une bonne idée de l’histoire imaginée par James Herbert.

Les forces : l’écriture d’Herbert est très puissante, descriptive et entretient une atmosphère chargée, froide et mystérieuse. Les rebondissements s’enchaînent au même rythme que les catastrophes et les manifestations surnaturelles.

Le style est cru et direct. Certains passages pourraient même brasser un peu les cœurs sensibles. L’histoire se tient et le lecteur demeure en général captif. La façon dont Herbert entretient le mystère et parfois la morbidité dans son récit est efficace.

Les faiblesses : il est difficile d’être original dans le développement d’un sujet aussi élimé. Ici, Herbert n’a rien inventé. Le thème varie très peu. Faiblesse un peu compensée par l’intrigue qui évolue en crescendo et l’enquête policière qui est assez bien imaginée mais qui se confondra elle-même avec l’aspect paranormal du récit.

J’ai été surpris et déçu par la finale. On dirait qu’elle a été fignolée en vitesse et qu’on y a ajouté une petite philosophie de supermarché. Je trouve plutôt frustrant ce genre de finale expédiée. Je me suis demandé si l’auteur n’était pas pressé d’en finir.

Donc il y a du pour et du contre. Mais il y a une chose que je ne peux enlever à James Herbert, c’est cette magnifique capacité à donner du corps à ses récits, de faire de ses histoires une toile qui capture et garde alerte l’esprit du lecteur, grâce, dans ce cas-ci à un bon mélange de catastrophes, d’intrigues policières, de surnaturel, de paranormal et de chairs en putréfaction…

C’est pas le livre du siècle mais ça se laisse lire surtout si on aime les frissons et évidemment, ça vient nous questionner sur nos croyances quant à la vie après la mort…

James Herbert (1943-2013) est un auteur anglais spécialisé dans la littérature d’horreur. À l’âge de 16 ans, il étudie la photographie et le graphisme, devient typographe, directeur artistique, puis chef d’agence publicitaire. Ayant déjà depuis longtemps le goût de la lecture, il développe celui de l’écriture dans les années 60.

C’est ainsi qu’en 1974, à l’âge de 28 ans, James Herbert publie son premier roman : LES RATS. L’œuvre lance définitivement sa carrière d’écrivain explorant des thèmes à frissons : paranormal, surnaturel, réincarnation, fantômes, sans compter les romans-catastrophes. Ayant vendu plus de cinquante millions de livres publiés en 34 langues, James Herbert a été honoré de l’Ordre de l’Empire Britannique en 2010 pour l’ensemble de son œuvre.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le dimanche 2 décembre 2018