LE CRÉPUSCULE DES DIEUX

Commentaire sur 

Le livre IV de la tétralogie des origines

— Vous savez ce qui se passe, mon cher Albrecht, quand les proches conseillers du roi finissent par diriger l’État à sa place à force de courtisanerie.
— Rappelez-le-moi.
— Dans une dictature, cela provoque un bordel qui vous fait perdre une guerre mondiale. Dans une démocratie, la gouvernance du peuple par le peuple devient un merveilleux trompe-l’œil dissimulant un carcan administratif, une nuée de conseillers, de lobbyistes qui dirigent le système à leur guise. 

 Extrait :  La tétralogie des origines, livre IV, LE CRÉPUSCULE DES DIEUX, Stéphane Przybylki, version audio, Sonobook éditeur, 2016, durée d’écoute : 14 heures 18 minutes. Narrateur : Victor Vestia.

Mai 1942. Reinhard Heydrich se meurt dans un hôpital de Prague. À moins que… Le monde est à feu et à sang, l’humanité se consume dans les affres d’une guerre comme elle n’en a jamais connu. Dans le chaos du conflit qui déchire le monde d’hier s’esquisse déjà celui de demain, mais les véritables enjeux de cette boucherie planétaire se dévoilent enfin – bien plus cruciaux que tout ce qu’il était possible d’imaginer.

Un futur que l’ancien SS Friedrich Saxhäuser refuse, qu’il ne permettra pas. Désormais coule dans ses veines l’impensable puissance révélée au cœur du Kurdistan irakien. Un pouvoir tel qu’il pourrait bien provoquer ce que, dans les secrets méandres du complot, tous redoutent : le crépuscule des dieux…

ET SI LES DIEUX S’EN MÊLAIENT

Voici donc la conclusion de la fameuse tétralogie uchronique des origines. Une série qui aura satisfait finalement l’amateur que je suis de complots, d’intrigues, d’espionnage : mélange explosif dans lequel l’auteur a habilement imbriqué la science-fiction et bien que Przybylski ait retravaillé l’histoire, le récit a assurément un lien avec l’actualité.

Ceux et celles qui ont lu les quatre livres se rappelleront que tout a commencé avec la découverte, par des SS, de preuves irréfutables de la présence extra-terrestre parmi nous. C’est un des liens avec l’actualité. Comme on le sait, ce sujet est devenu une conviction de société.

Par la suite, les extra-terrestres se sont manifestés et c’est ainsi qu’a commencé un jeu sordide de manipulation, de pouvoir, de contrôle allant jusqu’à l’expérimentation sur des sujets humains finissant suppliciés et que de monstrueuses créatures du nazisme et des SS sont devenus des instruments, marionnettes des étrangers tel le démon blond : Reinhard Heydrich. Le quatrième livre est très axé sur les horreurs innommables des SS pendant la deuxième guerre mondiale. Certains passages pourraient heurter les âmes sensibles.

Le lien avec la science-fiction m’a particulièrement captivé. Les motivations des extra-terrestres m’ont rappelé celles des aliens de INDEPENDANCE DAY, film de Rolland Emmerich. Le lien avec l’actualité aussi comme la destruction d’un ovni qui s’est écrasé près de Roswell. Dois-je rappeler que cette affaire est restée jusqu’à nos jours fort énigmatique.

J’ai aimé la progression de cette histoire. Un peu moins sa finale, la progression m’ayant préparé à mieux. L’auteur part de faits avérés sur le plan historique et bâtit une uchronie avec beaucoup d’imagination. La plume est fluide, claire et rien ne permet à l’auditeur et à l’auditrice de perdre le fil conducteur de l’histoire. Donc, c’est facile à suivre.

Avec sa connaissance pointue de l’histoire, l’auteur nous offre avant tout un récit historique, crédible, convaincant et photographique, me donnant l’impression d’être dans l’action, témoin de l’apparition d’un ovni, venu de nulle part. L’auditeur ou le lecteur ne voit plus le temps passer. La faiblesse, si on peut dire est que la tétralogie n’apporte rien de nouveau au genre et emprunte un peu trop au style X FILES mais j’ai consommé, si je puis dire, un sympathique moment d’écoute. Le narrateur a fait un assez bon boulot.

Suggestion de lecture : LA PART DE L’AUTRE, d’Éric-Emmanuel Schmidt. Ce livre développe également une uchronie.

Les trois premiers tomes

Ci-haut, l’auteur de la tétralogie des origines, Stéphane Przybylki , auteur français, malgré son nom imprononçable.

Quant au narrateur, Victor Vestia, je n’ai rien trouvé à part une page Facebook vide. Pas de photo, pas de parcours…peut-être gagne-t-il à être inconnu.  Et pourtant sa performance était bonne.

Pour ce qui est du titre du livre IV de la tétralogie des origines, il faut faire attention car plusieurs livres d’auteurs différents portent le titre LE CRÉPUSCULE DES DIEUX :

-Le crépuscule des dieux de la série Amos d’Aragon par Bryan Perro
-Le crépuscules des dieux par Nicolas Jarry
-Le crépuscule des dieux en bandes dessinées
-Le crépuscule des dieux de Charlotte Key, qui est aussi une série.
-Le crépuscule des dieux est aussi le titre d’un célèbre opéra de Richard Wagner.

Bonne écoute
Claude Lambert
le samedi 20 juillet 2024

 

NON RECONNU livre de STEVEN M. GREER, m.d.

*…une organisation secrète qui fût lancée dans les années 1940 par le président Truman. Ce groupe d’individus, alors connu sous l’appellation MAJESZTIC-12, avait pour tâche essentielle de dissimuler au grand public la vérité concernant la découverte la plus incroyable de l’histoire du monde- celle des ovnis et de l’existence d’une vie extra-terrestre. *

(Extrait de NON RECONNU, Steven M. Greer, Arianne éditions, 2017, édition de papier avec annexes, 400 pages)

Résolus à faire toute la lumière sur la présence extraterrestre et son camouflage par les autorités, Steven Greer et ses témoins fournissent de surprenants détails sur ce chapitre non reconnu de notre histoire ainsi que sur les systèmes énergétiques et antigravitationnels, les bases lunaires, et sur les technologies qui nous ont été si longtemps et si délibérément dissimulées (et qui, par ailleurs, n’ont toujours pas été brevetées). Pourtant ces technologies pourraient radicalement transformer notre monde…à condition de favoriser leur introduction sur le marché libre.

UN EXPOSÉ DU SECRET LE MIEUX GARDÉ AU MONDE
*Les ovnis sont à la fois de nature extraterrestre et
humaine. Ceux qui travaillaient sur les ovnis
n’avaient pas un seul instant de répit-et T.
Townsend Brown était l’un de ceux qui étaient
le plus au courant avec les allemands. De la
sorte, nous avions un problème- nous devions
garder le secret absolu sur ce que Townsend
faisait dans le domaine du champ antigravitationnel
et de la propulsion électromagnétique.
(Extrait du témoignage de Dan Morris, NON RECONNU)

Quant au secret entourant l’existence des ovnis et aux bassesses atteintes pour le préserver (meurtres, disparitions, menaces, harcèlement, atteinte à la réputation, etc) ce livre ne nous apprend pas vraiment quelque chose de neuf.

Je l’ai trouvé toutefois quelque peu novateur en ce qui concerne l’argumentaire et à l’objectif initial du livre qui n’est pas de nous convaincre de l’existence des ovnis mais bien de mettre fin à la désinformation et de dénoncer l’absurdité de l’argument voulant que les peuples de la terre ne sont pas prêts à entendre la vérité  :

*Je crois aussi que le monde est prêt; les gens croient à l’existence des ovnis et des phénomènes extraterrestres. Le monde est prêt à entendre la vérité et nous sommes tous fatigués de ces petits jeux.* (Extrait)

Le livre donne un très bon aperçu de ce que *ces petits jeux* ont coûté à la société en termes de vies, de détournement de fonds, de pression psychologique et d’infrastructures coûteuses pour préserver ces secrets.

Donc ce livre est un vibrant plaidoyer contre la désinformation et celle-ci est tenace. Quant aux idées développées dans ce livre et qui sont issues des différents témoignages, plusieurs sont archi-connues, d’autres sont un peu plus creusées.

Par exemple, je cite l’idée que des gouvernements fantômes hors de tout contrôle politique et financier préservent le secret de l’existence des ovnis pour cacher les découvertes technologiques qui en découlent en matière de transport (anti-gravité, énergie propre) et de santé.

Ces secrets dévoilés au grand public pourraient induire des pertes financières colossales à l’industrie pétrolière et pharmaceutique. C’est évidemment sans tenir compte d’un tas de produits coûteux qui deviendraient obsolètes. De la façon dont il est présenté et développé, l’argument est intéressant.

Ce qui m’étonne en fait, c’est qu’on ait pu publier autant de témoignages alors que les témoins sont encore vivants et semblent sains d’esprit. L’auteur lui-même en sait tellement que je m’étonne qu’il soit encore vivant à près avoir enfreint à ce point la loi du silence. À ce titre, le livre manque de nuances et sa crédibilité en souffre un peu.

J’ai trouvé ce livre extrêmement redondant avec de multiples répétitions, souvent dans la même page, des témoignages extrêmement ressemblants. Éliminer toutes ces redondances équivaudrait à une cure d’amaigrissement de 25%. C’est mon évaluation en tout cas.

Si vous vous arrêtez essentiellement au caractère spectaculaire des témoignages, vous risquez de trouver l’ensemble indigeste avec des répétitions qui rappellent un peu le refrain d’une chanson et je ne suis pas du tout certain que tous les témoignages sont fiables.

En lisant entre les lignes, je crois que le livre ne fait pas vraiment la lumière sur la présence extra-terrestre mais lève plutôt le voile sur le camouflage de la vérité par les autorités. Ce livre est finalement une dénonciation de la désinformation.

Dans son recueil d’AFAIRES ÉTRANGES, Joslan F Keller écrit : *L’essor de masse d’internet et des médias sociaux nous a convaincus facticement que toutes les opinions se valent et que l’information est à portée de tous. Rien n’est moins vrai. Il est donc urgent de former de nouveau les individus au doute… et à la validation de l’information* (Extrait : AFFAIRES ÉTRANGES, Joslan F Keller, Scrinéo, 2018, num.)

Ce livre pourrait peut-être contribuer à faire éclater la vérité un jour prochain. En tout cas, il pousse à la réflexion…

Suggestion de lecture : ARMADA, Ernest Cline

Steven M.Greer est un médecin américain, ufologue et théoricien de la conspiration. Née en 1955. Spécialiste en médecine traumatique, Greer est l’ancien président du département d’urgence de médecine du « Caldwell Memorial hospital » en Caroline du Nord. Il a fondé en 1993 le projet « Disclosure » (Le projet révélation).

Une organisation à but non lucrative qui a pour mission de rendre publique toute information sur les ovnis et de lutter contre la désinformation et l’ostracisme des gouvernements sur le phénomène extra-terrestre. 

Steven M.Greer soutient que les gouvernements américain et anglais entretiendraient depuis longtemps des échanges secrets avec des extra-terrestres et qu’ils cacheraient à l’humanité l’existence d’une nouvelle énergie capable de remplacer le pétrole entre autres. 

À l’appui des thèses de Steven M. Greer, un militaire membre du projet révélation aurait déclaré: « Certains nous ressemblent beaucoup, certains pourraient être parmi nous sans qu’on s’en rende compte », en ajoutant que 57 espèces extraterrestres avaient jusqu’alors été dénombrées.

Bonne lecture
Claude Lambert

Le samedi 6 mars 2021

JOUR DE CONFESSION, de ALLAN FOLSOM

*Clic. Le bruit métallique reconnaissable
entre tous du revolver que l’on arme…
Abats-le…*

(Extrait : JOUR DE CONFESSION, Allan Folsom,
Presses de la Cité, 1999, éditions de papier et
numériques. 350 pages numériques.)

 » Harry, c’est ton frère, Danny… J’aurais préféré t’appeler dans d’autres circonstances… mais je n’ai… personne à qui parler… J’ai très peur, Harry…  » Quand Harry Addison, jeune avocat d’affaires représentant les plus grandes stars de Hollywood, reçoit sur son répondeur cet appel angoissé, il ignore que c’est la dernière fois qu’il entend la voix de son frère Daniel, prêtre de son état, en poste au Vatican. Il apprend en effet avec horreur que Daniel vient de trouver la mort à la suite d’un attentat terroriste.

Harry se retrouve très vite plongé dans un cauchemar : on lui annonce tout d’abord que Danny est accusé d’avoir assassiné le second personnage du Vatican ; puis, quand on lui montre le cadavre mutilé de son frère et qu’il met en doute l’identité du corps, il se voit lui-même accusé du meurtre d’un policier.

Totalement isolé et vulnérable dans un pays dont il ne parle pas la langue, Harry Addison est contraint de fuir. Avec, à ses trousses, les polices d’Italie et quelques autres, plus obscures. Car, à son insu, Harry est pris dans les filets d’une conspiration mondiale qui se trame depuis le cœur même du Saint-Siège.

ENCORE LE VATICAN
*Harry revit l’image horrible du Père
Bardoni dans la baignore, celle d’un
homme qui n’avait pas parlé sous la
torture…*
(Extrait : JOUR DE CONFESSION)

Ce fut tout un défi pour moi de lire ce livre parce que je suis tombé sur une édition singulièrement pourrie : pagination défectueuse, mots et lettres escamotés, fautes de frappes et d’orthographe, des numéros de page au milieu d’une phrase dans un passage captivant. J’ai quand même tenu bon. Ensuite, le sujet est réchauffé, usé.

C’est une autre intrigue à la sauce Vatican : un cardinal véreux et corrompu, puissant et dont tout le monde a peur, cruel et sans conscience et qui en plus se prend pour Alexandre le Grand. Il n’hésite pas à commanditer des meurtres par ambition, y compris ordonner un véritable génocide avec une affligeante légèreté…des dizaines de milliers de morts.

Dans cette histoire, l’enjeu est rien de moins que le contrôle de la Chine par le Vatican. Première préoccupation du Cardinal Palestrini : éliminer ceux qui en savent trop et qui peuvent faire remonter les autorités jusqu’à lui, car le plan de Palestrini est carrément démoniaque. Je vous laisse en faire la découverte.

Et devinez qui est au-dessus de tout ça et ne soupçonne rien? Le pape bien sûr. Il paraît qu’il est trop occupé et laisse les affaires d’état à ses hommes de confiance…il ne se doute de rien le pauvre…donc pour moi, cette histoire sent le déjà vu et manque d’originalité.

Il y a des invraisemblances et aussi un manque d’équilibre dans la trame. Par exemple, si c’est la Chine qui écope et qui accumule les cadavres, pourquoi l’auteur en parle si peu ? Peut-être parce qu’il vise à soutenir l’attention du lecteur sur les tueurs qui traquent avec acharnement les frères Addison, ceux-là même qui en savent trop.

Et bien sûr, l’auteur n’a pas manqué de donner un caractère particulièrement malin au cardinal Palestrini : *La cruauté de cet homme, sa maladie mentale, dépassaient la compréhension. Comment un homme intelligent avait-il pu changer à ce point ? Quand donc ? Le monstre avait-il toujours sommeillé en lui ? * (extrait)

Il ne faut pas oublier le tueur à gage Thomas Kind, un malade à l’esprit détraqué avec comme principal symptôme le plaisir de tuer et il ne se prive pas. Vous savez les genres qui font qu’on souhaiterait se lever plus de bonne heure pour les détester plus longtemps.

Je dois admettre que ce livre a, malgré les déséquilibres, une très grande force qui peut grandement attirer le lectorat : c’est le rythme très élevé du récit. Même la finale que j’ai trouvée étrange et un peu facile, offrait un rythme soutenu avec quelques rebondissements et des images faciles à créer dans l’esprit du lecteur. Il y a donc beaucoup d’action consécutive aux machinations d’un cardinal sans scrupules. La finale est prévisible.

Est-ce que j’ai aimé ce livre ? Le début est très prometteur mais je dirais qu’il m’a déçu à cause de la sous-exploitation de certains thèmes majeurs. Par exemple, il n’y a pas beaucoup de passages sur la chine. C’est pourtant là que se joue le véritable drame : des morts par dizaine de milliers.

Je crois qu’il aurait valu la peine de développer davantage cet aspect sur les plans physiques, économiques et sociaux et comment, après ce génocide, l’Église compte-t-elle maintenir le contrôle spirituel de la Chine qui représente près du quart de la population mondiale. Autre exemple de thème majeur, l’absence du Pape… pas très crédible. Sa part de responsabilité comme chef d’État est complètement occultée.

Mais si vous aimez l’action, les rebondissements à la James Bond, les folles poursuites, vous pourriez apprécier. Le style se rapproche de certains auteurs à succès comme Harlan Coben ou Robert Ludlum. Malgré mes hésitations, je donne la note de passage à JOUR DE CONFESSION.

Suggestion de lecture : MALEFICIUM, de Martine Desjardins

Né en 1944, Allan Folsom, est romancier et scénariste. Jour de confession et L’Exilé l’ont confirmé comme un maître du suspense dans la lignée de Robert Ludlum et Ken Follett, grâce à des intrigues où se mêlent politique, suspense et scènes d’une violence à couper le souffle. Chacun de ses romans est peaufiné à partir d’une longue  enquête menée sur le terrain. Vous pouvez lire quelques synopsis de ses livres grâce à fichesauteur.canalblog.com cliquez ici.

Bonne lecture
Claude Lambert
le dimanche 29 mars 2020