BAISSE LA PRESSION, TU ME LES GONFLES !

Commentaire sur le livre de
San Antonio

*À cause de son visage grêlé, Molly Heigerter devint réellement neurasthénique et se refusa définitivement à son mari. Mais comme il n’avait plus envie d’elle, tout fût pour le mieux dans le pire des mondes!* (extrait de BAISSE LA PRESSION, TU ME LES GONFLES, San Antonio, éd. Fleuve noir, 1958, 160 pages, éd. num.)

Félix mène une enquête sur une étrange résurgence de la variole dans le territoire américain. Après avoir communiqué son rapport aux services policiers concernés, Félix reçoit la visite d’agents secrets qui semblent décidés à l’éliminer. Apparemment, Félix en sait trop. Pour l’aider à comprendre ce qui lui arrive et dénouer cette intrigue pour le moins mystérieuse, Félix, désormais fugitif,  fait appel à son ami San-Antonio. Le célèbre détective se rend à Vienne où se cache Félix pour y mener une enquête pas très orthodoxe et qui ne plaît ni à la police de Vienne ni aux agents secrets. San-Antonio et Félix s’engagent ainsi dans une course contre la montre.

Deux comprimés. Deux cons primés.

-Et ce jeune garçon, qui est-il?
-mon fils adoptif.
-Bravo! Il est tellement mieux de
réparer les erreurs des autres que
d’en commettre soi-même.*
(ex. BAISSE LA PRESSION TU ME LES GONFLES)

Il y a déjà un bon moment que je suis intrigué par San Antonio. Je me disais qu’avec plus de 75 titres pour les seules aventures du détective, il devait y avoir un intérêt du lectorat, voir un engouement.  Je me suis dit *il faut que j’aille voir* et c’est ce que j’ai fait. J’ai pris un titre au hasard dans l’impressionnante production de San Antonio et je l’ai lu. Peut-être suis-je tombé sur le p’tit mouton noir de la série, mais j’ai trouvé ça un peu pénible.

Les personnages sont artificiels, dont Félix que l’auteur a affublé d’un pénis de 19 pouces de long…pas grand-chose à voir avec l’histoire sinon que ça *joue* un peu sur la psychologie du personnage sans doute. Mais le problème est que l’intrigue est noyée dans ce genre d’assertion.

Le fil conducteur s’en va dans tous les sens. L’histoire est inégale et évolue en dents de scie. De plus l’humour contenu dans ce livre ne m’a pas impressionné ni fait rire…à moins de s’imaginer un homme debout et dont le pénis traîne à terre…mais l’effet se dissipe vite.

Autre élément frappant dans ce livre : le langage est extrêmement argotique et plusieurs passages sont carrément vulgaires. Ainsi, Félix a un PAF de 45 centimètres. On ne regarde pas la télé, on VISE LA TELOCHE. Ça ressemble plus à un dialecte qu’à une langue. J

e ne m’habituerai jamais à ce genre d’écriture réservée aux pratiquants de l’argot. Dommage parce que le sujet était prometteur : la réapparition de la variole…d’origine criminelle encore. Ça aurait dû m’accrocher, mais ça n’a pas été le cas.

Toutefois, loin de moi l’idée de bannir San-Antonio de mes projets de lecture. Forte de 75 titres, la collection San-Antonio a quand-même capté l’intérêt de nombreux lecteurs et lectrices.

J’essaierai alors de savoir pourquoi en espérant trouver mieux.

San-Antonio, de son vrai nom Frédéric Charles Antoine Dard (1921-2000) était un écrivain français qui a fait ses débuts comme rédacteur dans un journal local de Lyon. Il a commencé l’écriture en 1949 avec RÉGLEZ-LUI SON COMPTE, un polar.

Ce sera le début d’une longue et impressionnante série à succès publiée d’abord dans la collection Police au Fleuve Noir, puis dans sa propre collection dédiée, toujours au Fleuve Noir à partir de 1970 . Il est devenu célèbre pour avoir créé le fameux commissaire San Antonio dont il adoptera le pseudonyme.

Pour en savoir plus sur Frédéric Dard, alias San Antonio et son impressionnante bibliographie, je vous invite à visiter le site internet http://www.commissaire.org

Suggestion de lecture : LE GAZON…PLUS VERT…DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA CLÔTURE, d’Amélie Dubois.

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
NOVEMBRE 2014

ARCHE, suite de DÉLUGE, de STEPHEN BAXTER

*Le plus probable à mon avis, c’est que
les poches souterraines que nous avons
découvertes vont libérer toute l’eau
qu’elles contiennent et nous allons nous
retrouver avec des océans qui occuperont
cinq fois plus de volume qu’en 2010. Mais
toutes les surfaces émergées de la terre
auront disparu bien avant.*
(extrait de ARCHE de Stephen Baxter,  Presses
de la Cité, 2010, t.f. 595 pages, éd. Num.)

ARCHE est la suite de DÉLUGE où la terre est inondée par d’énormes nappes d’eau souterraine qui remontent. Dans cette suite apocalyptique, jugeant la fin du monde inévitable, le gouvernement américain construit une arche qui n’est rien d’autre qu’une gigantesque navette spatiale et sélectionne 80 personnes pour fonder une colonie sur une planète semblable à la terre à plusieurs années-lumière de la terre-mère. Cette entreprise colossale, justifiée par un impératif de survie de la race humaine connaîtra de nombreux épisodes d’anarchie et de chaos. Plusieurs problèmes se posent dont la viabilité scientifique du projet et le choix final un peu douteux des 80 candidats…

…SAUVÉS DES EAUX…

*Je vois trois possibilités…On peut vivre
au-dessus de l’eau. Ou en-dessous. Ou
encore, carrément ailleurs que sur la
terre.
(ex. ARCHE, Stephen Baxter)

Quoique captivant et agréable à lire, ARCHE est pour moi un amalgame de *déjà vu*. J’y ai reconnu en effet de nombreux éléments que j’ai déjà explorés dans d’innombrables scénarios et livres issus de la littérature apocalyptique et de science-fiction : 2012 de Roland Emmerich, LE PAPILLON DES ÉTOILES de Bernard Werber, 2010 basé sur l’œuvre d’Arthur C Clarke et sa suite de L’ODYSSÉE DE L’ESPACE 2001, LA THÉORIE GAÏA de Maxime Chattam,  STAR TREK de Gene Roddenberry, POUR UNE AUTRE TERRE de A.E. Van Vogt et j’en passe.

La liste est longue, et puis j’ai reconnu dans ARCHE un tout petit peu de la plume de H.G. Wells. La fin du monde et la survie de l’espèce humaine sont des thèmes très récurrents et qui sont plutôt *durs à cuire* dans la littérature et au 7e art.

Donc le thème développé n’a rien de neuf mais il y a des nuances intéressantes. La première chose intéressante que j’ai constatée est que l’auteur a très bien encadré la psychologie de ses personnages. C’était un gros défi et c’était nécessaire parce que dans cette histoire, près de 80 personnes doivent vivre en vase clos pendant des dizaines d’années.

Baxter a bien cerné la complexité de la nature humaine  et ça donne beaucoup de corollaires intéressants dont cette phrase que j’ai retenue en cours de lecture : *Leur avenir, et peut-être l’avenir de toute l’humanité, allait être déterminé par le fait qu’après une décennie à bord de l’arche, ils ne se supportaient plus.*

Autre élément intéressant : les faits scientifiques évoqués dans le livre de Baxter sont théoriquement avérés…comme la bulle de distorsion par exemple, qui permet la propulsion de l’arche à des vitesses supraluminiques ou la probable évolution d’une société humaine en milieu extra-terrestre. Le petit côté négatif est que l’ouvrage comporte des explications scientifiques qui, bien que crédibles, sont parfois complexes et indigestes.

L’écriture du roman est forte, son fil conducteur est solide, le lecteur sait où il s’en va. L’originalité de l’histoire réside selon moi dans l’organisation sociale, humaine et politique de l’arche,  développée avec beaucoup de réalisme, à mon avis plus vraisemblable et moins spectaculaire que dans PAPILLON DES ÉTOILES de Werber par exemple.

ARCHE est la suite de DÉLUGE mais peut se lire indépendamment. C’est un récit qui plaira sûrement aux amateurs d’histoires post-apocalyptiques bien sûr, mais aussi à ceux et celles qui s’intéressent à la nature de l’homme et à sa psychologie car le livre pose des questions intéressantes qui sont matières à débat : le jour où la terre ne sera plus habitable, comment se manifestera la nécessité de sauvegarder l’espèce humaine? Où irons-nous? Qui seront les élus et comment seront-ils choisis? Quel est le destin de la Terre?

En terminant, je précise que j’ai été déçu par la finale. Le récit rapporte que le groupe original et ses descendants se sont morcelés en plusieurs petits groupes ayant chacune une destination différente. L’auteur apporte peu de précisions sur le destin de chacun de ses groupes. Une petite postface exploratoire aurait été appréciée. Mais l’histoire est captivante et je recommande ce livre.

Suggestion de lecture : LE PAPILLON DES ÉTOILES de Bernard Werber

Stephen Baxter, né au Royaume-Uni en 1957 a une carrière scientifique impressionnante : ingénieur mathématicien, docteur en aéronautique et professeur, il a même été candidat astronaute pour la station MIR en 1991 mais il n’a pas été retenu. Il commence à écrire à temps plein en 1995. Sa production est aussi impressionnante que sa carrière, plus de 30 romans et plus de 150 nouvelles (au moment d’écrire ces lignes). La conquête spatiale et les défis technologiques qui en découlent sont ses thèmes préférés.

BONNE LECTURE
JAILU
NOVEMBRE 2014

BINE L’AFFAIRE EST KETCHUP, Daniel Brouillette

*Pour dire franchement, j’apprécie autant
mon enseignante que les crevettes, les
piqûres de maringouin, le chocolat à la
menthe, les visites chez le dentiste, les
prises de sang, le coloriage, les fesses qui
piquent et les bananes brunes. Comme
elle me crie sans cesse par la tête, je vais
faire à la mienne.*
(extrait de BINE 1. L’AFFAIRE EST PET SHOP,
Daniel Brouillette, éditions Les Malins,
littérature jeunesse 220 pages)

L’AFFAIRE EST PET SHOP est le premier tome d’une série consacrée à notre jeune héros, grouillant, énergique et attachant, Benoit-Olivier Lord, un garçon de 13 ans surnommé BINE pour une raison assez originale que vous découvrirez très vite dans ce premier volume. Nous sommes à la veille des Fêtes, et pour aller au bout de ses rêves dans cette période mouvementée, Bine poursuit deux objectifs : convaincre ses parents de lui offrir un chien pour Noël et gagner le cœur de la belle Maxim (Pas d’erreur c’est bien une fille), 11 ans. Il n’aura peut-être pas tout à fait ce qu’il veut, mais les Fêtes pourraient bien prendre une tournure heureuse.

Un chausson au poisson avec ça?

C’est un excellent petit volume pour les pré-ados qui apprécient en général ce qui leur ressemble et bien sûr le sens de l’humour qui caractérise ce livre.. Je n’exagère pas en disant que chaque chapitre de ce volume m’a apporté une bonne dose de rire.

J’ai beaucoup apprécié ce livre en particulier à cause des qualités que l’auteur Daniel Brouillette a attribué au jeune Benoit-Olivier : un exceptionnel sens de la répartie et une magnifique spontanéité dans ses relations avec ses pairs et même avec la belle Maxim qui fait battre son *ti-cœur* et dans son langage basé sur un vocabulaire pas toujours recherché et pas toujours appétissant mais qui finit toujours par nous faire sourire. Disons que ses jeux de mots sont parfois douteux mais plusieurs ne manquent pas d’originalité.

Brouillette a créé un jeune personnage tannant mais attachant et surtout spontané avec un franc-parler qui a de quoi étonner (la citation au début de l’article n’est qu’un petit exemple).  Le quatrième de couverture décrit BINE comme le plus vieux, le plus grand et le plus niaiseux de son école. D’après ma lecture, le terme niaiseux est inadéquat. Benoit-Olivier est un garçon imaginatif et débrouillard qui est de son temps et de son âge.

Autre détail signifiant, l’auteur ne s’est pas contenté de numéroter ses chapitres, il les a titrés pour attraper l’œil avec des libellés drôles et originaux*un chausson au poisson avec ça?…De la chicane dans ma cabane et des cochons dans mon salon…La dictée chienne…* pour ne donner que quelques exemples.

Le chapitre De la chicane dans ma cabane et des cochons dans mon salon est particulièrement comique car Benoit-Olivier y décrit le comportement de sa famille lors du réveillon : *…Noël, fête de la famille? Pas chez nous. Ici c’est de la chicane qu’on enveloppe et qu’on range sous le sapin et on passe la soirée à la développer…*

BINE a toutes les apparences d’un roman écrit pour les garçons, mais je suis sûr que les jeunes filles y trouveront leur compte et même les adultes car le volume semble porteur d’une petite réflexion sur la façon dont les jeunes voient leurs parents et les adultes en général.

Je pense que la série est prometteuse.

En tout cas ce premier tome ne m’a pas déçu.

À lire aussi :

Écrite dans la même veine, BIENVENUE DANS LA CHNOUTE est la deuxième incursion dans le monde mouvementé  de Benoit-Olivier, surnommé BINE. On a vu dans le tome 1, que le relations familiales chez BINE étaient…disons un peu compliquées. Cette fois, après des mois de conflits, les parents de Bine ont décidé de divorcer. Ils l’envoient vivre bien malgré lui chez ses grands-parents. Pour mettre un peu de joie dans sa vie, il concocte un plan génial avec Maxim afin de passer une nuit à l’école et faire disparaître le satané recueil de dictées de Mme Béliveau. Pour y arriver, ils doivent inclure dans l’équation la personne qui a le plus chances de faire foirer le plan…

Daniel Brouillette est né en 1978. Après ses études, il est devenu enseignant au primaire. Son attachement pour la création et l’écriture l’amène à abandonner son boulot pour joindre l’École nationale de l’humour. Depuis sa sortie en 2006, il a travaillé en tant qu’auteur-scripteur-concepteur pour les émissions « L’union fait la force » et  « Duo » entre autres.   Bine : l’affaire est pet shop » est le premier tome des aventures du jeune Benoit-Olivier, suivi de *bienvenue dans la chnoute* et d’autres suivront sans aucun doute…

Pour explorer la série BINE de Daniel Brouillette, cliquez ici.

Suggestion de lecture : BINE TOME 9, TOURISTA SOUS LES PALMIERS de Daniel Brouillette

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
NOVEMBRE 2014

MEURTRES EN SOUTANE, Phyllis Dorothy James

*…Pendant deux secondes, la tête restait
en place avant de basculer lentement, et
la grande fontaine rouge jaillissait, ultime
célébration de la vie. Telle était l’image
que dev
ait endurer le Père Martin nuit
après nuit.*
(extrait de MEURTRES EN SOUTANE de P.D. James
Le livre de poche,  t.f. Arthème  Fayard, 2001, 341
pages, éd. Num.)

L’intrigue se déroule à St-Anselm, un modeste séminaire qui forme de futurs candidats à la prêtrise anglicane et situé sur une falaise isolée de la côte Anglaise. Cette étrange institution dont l’avenir est déjà très incertain est ébranlée par une série de meurtres : un séminariste, une employée, un invité et la sœur d’un prêtre trouvent la mort dans des circonstances troublantes. L’enquête est confiée au commandant Adam Dalgliesh de Scotland Yard déjà familier des lieux pour y avoir séjourné quelques temps dans le passé. Cette enquête s’annonce rude et beaucoup plus complexe que Dalgliesh le croyait au départ.

MORTS MYSTÉRIEUSES DANS LA
SOLITUDE DE ST-ANSELM
*Travaillant tous deux en silence,
nous avons dégagé le haut du corps…*

Sans être à proprement parler un chef d’œuvre, MEURTRES EN SOUTANE est un livre très intéressant, un polar solide dont j’ai trouvé la lecture agréable et captivante. L’intrigue est serrée et évolue dans un angoissant crescendo de violence et d’étrangeté. Je suis demeuré captif de ce livre jusqu’à la dernière page.

Dès le début, j’ai été enveloppé par le contexte, l’atmosphère et surtout par l’environnement de l’intrigue : une institution religieuse située sur une falaise isolée et venteuse face à la mer du nord, un manoir solitaire, un peu sinistre mais chargé d’histoire et dont l’église anglicane tirerait profit de la fermeture, peut-être à cause des inestimables œuvres d’art qui s’y trouvent ou peut-être à cause du peu d’importance de l’institution dans la hiérarchie de la Haute Église.

Les premiers meurtres donnent l’apparence d’accidents mais le caractère sordide de l’intrigue ne tarde pas à se dévoiler. Là-dessus, le lecteur n’a d’autres choix que d’évoluer au même rythme que le commandant Dalgliesh, tellement attachant qu’on aurait envie de l’assister. C’est une force de PD James : un fil conducteur solide et évolutif mais peu prévisible.

Le petit côté un peu lassant de l’œuvre tient du fait que nous avons là un suspense à l’anglaise…les bonnes manières avant tout et le thé bien sûr. Si les œuvres de PD James sont empreintes d’analyse sociale, on ne peut sans doute lui reprocher d’être profondément anglaise et ça transpire dans l’écriture. Heureusement, l’intensité de l’écriture et de l’intrigue donnent le ton et forcent l’attention.

L’évolution de l’intrigue, le dénouement et surtout, le style très british de l’ensemble ne sont pas sans rappeler la grande Agatha Christie à la différence près que dans MEURTRES EN SOUTANE il y a plus de questionnements que de déductions avec en plus, un petit quelque chose d’ésotérique.

Saint-Anselm est un monde secret et l’auteure en dévoile très graduellement les mystères dans cet excellent polar avec son personnage fétiche, Galgliesh, confronté à une des affaires les plus lugubres de sa carrière. Beaucoup de rebondissements au programme.

Passionnant…tout simplement.

Phyllis Dorothy James est née à Oxford en 1920. Ses diverses fonctions à la section criminelle du ministère anglais de l’intérieur ont sans doute influencé cette auteure prolifique dans son goût d’une écriture amalgamant sadisme, analyse sociale, mystère et intrigue. Ses romans lui ont valu des prix fort prestigieux dont le prix français de la littérature policière.

Elle  crée en 1962 son personnage préféré : Adam Galgliesh, policier de Scotland Yard, hanté par le décès de sa femme, morte en couche en même temps que son bébé, évènement dramatique qui ne sera pas sans influence sur l’évolution du personnage et ses motivations psychologiques. Anoblie par la reine en 1990, PD James a écrit plus d’une quarantaine de romans.

Suggestion de lecture : MEURTRES POUR RÉDEMPTION de Karine Giébel

BONNE LECTURE
Claude Lambert
NOVEMBRE 2014