PETITES MALICES ET GROSSES BÊTISES

Commentaire sur le livre d’un collectif
de l’Association des Écrivains Québécois
pour la Jeunesse

*Ils les découvrirent à l’étage dans la salle de bain :
Sophie, assise sur un banc, un drap sur les épaules
et de la mousse à barbe plein la tête; Étienne, le
rasoir de son père à la main, tout occupé à faire
disparaître les cheveux de sa sœur.*

(Extrait de la nouvelle de Hélène Grégoire, C’EST LA FAUTE
AU PETIT, du recueil PETITES MALICES ET GROSSES BÊTISES,
Éditions Pierre Tisseyre, 2001, édition de papier, 160 pages.
Littérature jeunesse québécoise)

PETITES MALICES ET GROSSES BÊTISES est un recueil de nouvelles écrites et publiées bénévolement par des membres de l’Association des Écrivains Québécois pour la Jeunesse, les droits d’auteur servant à financer le PRIX CÉCILE GAGNON. Dans ce recueil qui est le cinquième de la série, vous pourrez faire la connaissance de personnages drôles et sympathiques. Vous pourriez être surpris par les fanfaronnades scolaires de ces petits tannants dont les frasques ont pris avec le temps, valeur de légende. Vous l’avez compris, le recueil est développé sous le thème des mauvais coups et à ce sujet nos auteurs ne manquent pas d’imagination. 

DE MAUVAIS COUP EN NOUVELLE !
*Dans quelques années, je serais riche, me disais-je
innocemment. J’allais pouvoir acheter tous les
magasins de jouets et de bonbons de la planète.
Après quelques deux ans passés à économiser,
j’avais déjà amassé deux dollars et quarante-
cinq sous. Mon projet allait donc bon train.
(Extrait : ENTRE LA MÉMOIRE ET L’IMAGINAIRE de
Sophie-Luce Morin, du recueil PETITES MALICES ET
GROSSES BÊTISES.)

Ça fait plusieurs fois que j’entends parler de l’Association des Écrivains Québécois pour la Jeunesse et de son initiative pour encourager et motiver la jeune relève de la littérature québécoise. J’ai donc décidé de faire une petite recherche là-dessus car tout ce qui peut stimuler la plume québécoise m’intéresse.

C’est ainsi que chaque année, plusieurs auteurs de l’Association des Écrivains Québécois pour la Jeunesse (AEQJ) collaborent gracieusement à l’écriture d’un recueil collectif de nouvelles à l’intention des jeunes. Les droits perçus par la vente de ces ouvrages financent le PRIX CÉCILE GAGNON attribué par l’Association à un auteur ou une auteure de la relève.

J’ai donc lu un de ces recueils et exploré la Collection Conquêtes de l’éditeur Pierre Tissseyre dans laquelle ils sont insérés. Plus précisément, j’ai lu PETITES MALICES ET GROSSES BÊTISES, un recueil de 11 nouvelles sous le thème des mauvais coups.

Un collectif très sympa qui va plaire j’en suis sûr aux jeunes lecteurs de 12 à 14 ans et je peux dire aussi que le adultes ne seront pas indifférents à ces nouvelles étant donné le thème développé : LES MAUVAIS COUPS. Moi en tout cas, ça m’a rappelé un bout d’enfance.

J’ai trouvé dans ces petits textes du vécu, de la fraîcheur, de la candeur et beaucoup d’humour :

*Audrey Tanguay! Elle me fait les yeux doux depuis la troisième année. Ah! Qu’elle m’énerve! Elle me regarde toujours avec ce petit sourire insignifiant, comme si elle n’était pas intelligente, alors que je sais très bien que c’est une des filles les plus brillantes de la classe. Pourquoi y a-t-il tant de filles qui pensent que les garçons aiment les cruches?* (Extrait de la nouvelle de Yanick Comeau POUR L’AMOUR DE VIRGINIE, du recueil de l’AEQJ PETITES MALICES ET GROSSES BÊTISES). Ça vous donne je pense, un bon aperçu de l’atmosphère du recueil.

Même si j’ai aimé toutes les nouvelles, j’ai quand même ma préférée : LE GANG DES FOULARDS BLEUS de Michel Lavoie. À l’école qu’elle fréquente, Élise est fascinée par LA GANG DES FOULARDS BLEUS, une espèce de petite société secrète dont elle ne sait rien bien sûr mais à laquelle elle tente d’être initiée.

Les adultes se rappelleront sans doute leur adolescence à l’école alors qu’ils faisaient partie, ou tentaient de faire partie d’un groupe secret ou d’un petit club fermé…pour les jeunes lecteurs, ce sera une découverte. En tout cas, dans la nouvelle de Michel Lavoie, tout le monde pourra vérifier la portée du proverbe TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE.

Je vous invite donc à découvrir ce bon petit recueil. En achetant les recueils de l’AEQJ, vous parrainez une très bonne cause. Vous encouragez les jeunes écrivains de la relève québécoise et croyez-moi, il y a du talent là-dedans et plein de promesses pour la pérennité de la littérature québécoise.

En même temps, pourquoi ne pas parcourir la très belle collection CONQUÊTE des Éditions Pierre Tisseyre qui réunit une brochette d’auteurs qui ont enchanté et enchantent toujours la jeunesse francophone tels Robert Soulière, Denis Côté, Cécile Gagnon, Yves Beauchesne et David Schinkel, Louis Émond et plusieurs autres.

La littérature québécoise n’a pas fini de me surprendre…

         
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1)      Francine Allard…MOLIÈRE ET LES ÉPINGLES À LINGE
2)     
Jean Béland…MOI, JE SUIVAIS…
3)     
Yanik Comeau…POUR L’AMOUR DE VIRGINIE
4)     
Cécile Gagnon…CINQ POULES AU DORTOIR
5)     
Diane Groulx…LE VAMPIRE
6)     
Michel Lavoie…LE GANG DES FOULARDS BLEUS
7)     
Sophie-Luce Morin…ENTRE LA MÉMOIRE ET L’IMAGINAIRE
8)     
Josée Ouimet…LES MÉMOIRES D’UN «GADOUSIER»
9)     
Stéphanie Paquin…1914
10) 
Louise-Michèle Sauriol…LES «FOUFOUNES» BLANCHES
N’apparaît pas sur les photos : Hélène Grégoire…C’EST LA FAUTE AU PETIT

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le samedi 12 JANVIER 2019