Commentaire sur le livre de
COLLEEN McCULLOUGH
*…Me voici en route pour une île minuscule, perdue au milieu de l’océan, si loin de tout que les hommes ne s’y sont jamais établi
s jusqu’à ce que nous arrivions, nous autres anglais…
Une chose est sûre, cet endroit ne sera jamais mon chez-moi. Je m’y retrouve seul après avoir navigué sur des eaux solitaires et je le quitterai seul…Un lieu aussi éloigné ne peut avoir de substance… *
Extrait : L’ESPOIR EST UNE TERRE LOINTAINE, de Colleen McCullough, Format papier, Les Presses de la Cité éditeur, 2002, 770 pages

À travers le destin de Richard Morgan, (qui, selon l’auteure, a réellement existé) Colleen McCullough brosse une gigantesque fresque historique retraçant la formation de l’Australie. Mais avant tout, ce livre raconte l’histoire d’un homme ordinaire qui connut l’amour, la haine et les pires épreuves, un homme qui a su transcender l’injustice et les souffrances les plus terribles pour fonder une nouvelle génération de conquérants.
Australie en devenir

Avec L’ESPOIR EST UNE TERRE LOINTAINE, Colleen McCullough nous offre cette fois un roman historique ou s’entremêlent la fiction et les faits historiques avérés, solidement documentés. Elle nous décrit les évènements qui ont présidé à la création de l’Australie : *Sur la carte, elle figure sous le nom de <Terra incognita> ou encore <Terra Australia> * (Extrait) Elle raconte cette histoire à travers le destin de Richard Morgan, ancêtre de quatrième génération du conjoint de Colleen McCullough. Le destin de Morgan croisera celui de Fletcher Christian, le célèbre mutiné du Bounty.
Tout débute en 1765 à Bristol, Angleterre, à une époque où une justice peu éclairée et désorganisée, condamnait pour tout et pour rien. Richard Morgan, veuf, deux enfants morts, armurier, aubergiste, homme à tout faire, est injustement condamné à être déporté sur une terre lointaine dans un endroit sinistre appelé Botany bay, découvert plus tôt par l’explorateur James Cook et qui deviendra plus tard Sydney.
Avec plusieurs autres condamnés, Morgan allait inaugurer le rêve de l’Angleterre : se débarrasser des bandits, criminels, indésirables et bons à rien de tout le pays en les envoyant aux confins du monde: *J’ai atteint ce point du globe où ma destinée prend fin et où le cercle de ma vie se referme sur lui-même. * Extrait
Ici, la vie de Morgan, quoique très romancée, est reconstituée avec une remarquable précision historique. Vous pouvez me croire quand je vous dis que Morgan ne l’aura pas facile car, n’ayant pas vu plus loin que le bout de leur nez, les autorités anglaises ont imposé ces déportations sans préparation, peu ou pas d’équipement de survie, alimentation pauvre, inadéquate, pas de directives d’installation. Souffrance et misère attendent les déportés et même leurs gardiens :
*Mais cette conviction si bien ancrée ne l’empêchait nullement de tout faire pour résoudre des problèmes que ces imbéciles de Londres n’avaient même pas envisagés. Comme il était facile de déplacer des pions humains sur un échiquier quand on restait assis dans un fauteuil confortable, le ventre plein, à côté d’un bon feu et d’une carafe de porto toujours bien remplie ! * Extrait
Ces sur des cœurs vaillants comme Richard Morgan qu’une colonie pénitentiaire donnera naissance à l’Australie. Une histoire de bâtisseur, mais aussi une histoire d’amour dont les acteurs sont résolument tournés vers l’avenir.
J’ai beaucoup aimé cette histoire malgré certains irritants que je dois signaler au passage : beaucoup de longueurs, une trop forte quantité de détails techniques assommants, certains dialogues peu utiles ou trop longuement élaborés, une galerie de personnages qui donne le vertige.
Je dois dire aussi que je me suis beaucoup interrogé sur Richard Morgan. C’est un personnage plus grand que nature. Il excelle dans tout ce qu’il fait et dois-je le rappeler, c’est un touche-à-tout. Santé de fer, philosophe, cultivé, habile, travailleur en plus d’être beau comme Adonis.
Voilà. Je m’interroge sur une telle perfection. C’est comme trop beau pour être vrai. J’ai suivi avec intérêt son évolution mais avec un certain sentiment de détachement. Malgré tout, j’ai été très sensible aux réalités historiques décrites dans ce récit et qui soulève beaucoup de questions sur le fonctionnement de la justice anglaise par exemple et qui décrit avec un réalisme bouleversant la situation des femmes dans une société où elles n’ont aucun droit.
L’autrice y développe aussi certains thèmes comme la cruauté (et elle ne manque pas dans cette histoire) et même l’homosexualité.
J’ai apprécié cette histoire. C’est une belle et grande fresque romanesque qui ravira je crois, les amateurs d’histoire.
Suggestion de lecture de la même autrice: UN AUTRE NOM POUR L’AMOUR
La suite


DE LA MÊME AUTRICE

Bonne lecture
Claude Lambert
le samedi 20 septembre 2025

Voilà une grande saga historique qui décrit les hauts et les bas d’une famille montréalaise entre 1940 et 1980. Une fresque historique qui met en scène une brochette de personnages, dont un plus que tout autre a marqué l’imaginaire des Québécois: le seul et unique Maurice Dionne. Dans le Montréal de l’époque, tous les espoirs sont permis. Mariée à Maurice, Jeanne doit mener une lutte de tous les jours pour assurer la survie de ses enfants et protéger l’harmonie de sa famille. Voici le récit d’une époque où le dévouement et la générosité se dressaient devant les petits et les grands malheurs du monde.


Michel David , 1944-2010, est un linguiste québécois et professeur de français devenu auteur, surtout connu pour ses manuels scolaires et outils pédagogiques destinés à faciliter l’apprentissage du français oral et écrit, il est aussi l’auteur de nombreuses sagas historiques évoquant l’histoire d’un Québec révolu (La Poussière du temps, Chère Laurette, Mensonges sur le Plateau Mont-Royal, À l’ombre du clocher, Un bonheur si fragile, Au bord de la rivière). Les ventes de l’ensemble de ses livres ont largement dépassé le million d’exemplaires et ses sagas ont également conquis les lecteurs de l’Europe francophone.

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LES ROIS MAUDITS est une saga historique fictive, un collectif dirigé par Maurice Druon. L’histoire repose sur une légende imaginée par le chroniqueur italien 
