SIGNE DE VIE, de J.R. Dos Santos

*- Un signal ? Le numéro deux du Vatican afficha un sourire nerveux, comme si lui avait du mal à croire ce qu’il était sur le point d’annoncer. *
(Extrait : SIGNE DE VIE, J.R. Dos Santos, HC éditeur, 2018, 700
pages, papier. Version audio : Lizzie éditeur, 2019. Durée
d’écoute : 20 heures 8 minutes. Narrateur : Philippe Allard)

Les immenses radiotélescopes de l’institut SETI en Californie viennent de capter un signal inhabituel venu de l’espace sur la fréquence 1,42 GHz. Un signe de vie. La Nasa, l’Agence spatiale européenne et la CNSA en Chine préparent une mission internationale pour découvrir qui émet ce signal. En tant que cryptanalyste reconnu dans le monde entier, Tomás Noronha est recruté pour faire partie de l’équipe des astronautes qui seront à bord de la navette Atlantis. Loin de s’imaginer ce qu’ont déjà découvert les scientifiques sur la vie extra-terrestre, il plonge alors au cœur du plus grand mystère de l’univers. Le mystère de la vie.

 

À la recherche du premier contact
*Il m’arrive d’avoir envie de tout larguer et de ficher le camp.
-Et pourquoi vous ne le faites pas ?
C’est un jeu de
Patience Tommy ! Nous devons être conscients que des
décennies et des décennies peuvent s’écouler sans qu’on
ne trouve rien d’intéressant. Mais quand on captera
quelque chose, ce sera extraordinaire. Je veux participer
à cette découverte…*
(Extrait)

E.T. a téléphoné… <extrait>

Comme beaucoup de livres de J.R. Dos Santos, SIGNE DE VIE est un mélange de science-fiction, thriller et science vulgarisée expliquée dans de longs dialogues qui constituent autant d’intermèdes dans le roman. J’avais l’impression par moments d’être au banc de l’école et de suivre un cours de science. Quand on lit ou on écoute J.R. Dos Santos, il faut accepter cette réalité qui introduit, de façon fluide, la science, la philosophie, la théologie, le darwinisme et l’évolution, l’ufologie et j’en passe.

J’ai trouvé que l’effort de vulgarisation est magistral. J’ai appris ou compris beaucoup de chose, sur les mathématiques par exemple, le nombre pi 3.1415 suivi d’un tas de décimal, nombre sur lequel repose pratiquement la vie, l’évolution, la physique et évidemment, ce besoin très humain de scruter le ciel. Mais attention, si SIGNE DE VIE a une tendance manifestement documentaire, c’est aussi un roman à haute tension qui m’a accroché dès le départ alors que les immenses radiotélescopes de Seti captaient un signal inhabituel venu de l’espace.

Dès la conclusion à l’effet que le signal est intentionnel et donc qu’il y a signe de vie, les choses se précipitent, le rythme augmente, l’intrigue s’intensifie, les lecteurs-auditeurs deviennent captifs, mus par une brochette d’émotions rendues encore plus intenses par la performance extraordinaire du narrateur Philippe Allard pour la version audio.

Il y a donc signe de vie. Son interprétation est à l’effet qu’un vaisseau approche de la terre. Houston envoie une expédition pour le rencontrer. Les russes s’en mêlent. L’intensité dramatique est en crescendo et atteint son paroxysme au quatrième quart de l’ouvrage avec une surprise inattendue. Toute la finale est inattendue.

Ne vous attendez pas à un vaisseau spatial du genre Enterprise ou Independance day ou Rencontre du troisième type. En fait, ne vous attendez à rien. Laissez-vous aller car ce qui approche de la terre dans SIGNE DE VIE est simplement inimaginable. Donc en bref : livre très bien écrit et fort bien imaginé. Les personnages ne sont pas tous travaillés en profondeur, mais le personnage principal, Thomash Nohrona est très attachant et profondément humain.

Le rythme monte en flèche. L’ouvrage est fortement documenté et bien entendu, l’histoire est ventilée par des palabres scientifiques. Certains sont trop longs mais tous sont en accord avec l’esprit du texte et je les ai trouvés clairs et accessibles. Je vous suggère, même si vous n’aimez pas les sciences, de prendre le temps de bien écouter les dialogues. Personnellement je les ai trouvés passionnants.

Intégrer un documentaire dans un roman est un défi, mais le risque était calculé avec comme facteur-clé l’intensité de l’intrigue et surtout, une façon enrichie de définir et de comprendre la vie. Ce fut un précieux moment d’écoute pour moi.

Suggestion de lecture :  À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE, de Georges Adamski

Journaliste, reporter de guerre, présentateur vedette du 20H au Portugal depuis plus de vingt-cinq ans, Joseph Rodriguez dos Santos est l’un des plus grands auteurs européens de thrillers. La saga Tomás Noronha, traduite en 18 langues, s’est fait connaître en France avec La Formule de Dieu, vendue à près de 500.000 exemplaires (2 millions dans le monde) et dont les droits d’adaptation au cinéma ont été acquis par Belga Films.
Avec Signe de vie, il signe le 7e roman de la saga.

 

Du même auteur

Bonne lecture
Bonne écoute

Claude Lambert
le dimanche 3 décembre 2023

L’AIGLE DE SANG, de Jean-Christophe Chaumette

*…Grandit une famille de fauves monstrueux Dévoreurs
de lumière. Ils se gorgeront de la chair des hommes
promis à la mort et disperseront leur sang dans tout
l’univers ; Alors dans les étés qui suivront, le soleil
sera voilé de noir et les vents se déchaîneront en
affreuses tempêtes…*
(Extrait : L’AIGLE DE SANG, Jean-Christophe Chaumette,
Pocket éditeur, 2001, édition numérique, 312 pages)

Alors qu’un hiver permanent s’est abattu sur le monde, une poignée d’inspecteurs du Tribunal Pénal International mène l’enquête sur une série de meurtres aussi mystérieux que terrifiants : de grands criminels de guerre sont retrouvés morts, crucifiés selon un ancien rituel viking appelé « l’aigle de sang ». Ces faits sont d’autant plus troublants que de nombreux autres indices renvoient à la mythologie scandinave, et notamment au Ragnarok. L’ancienne prophétie nordique serait-elle en train de s’accomplir ? La fin de notre monde serait-elle proche ? Navigation entre la mythologie scandinave et l’ufologie

TENDANCES CONVERGEANTES
*Une chose est sûre :
ton client est un fana de
la mythologie nordique !
Un cinglé qui se prend
pour Odin !
(Extrait)

L’Aigle de sang est un thriller sans classification précise. C’est un savant mélange de fantastique, surnaturel, légende, mythologie, politique, militaire, science-fiction ufologie et suspense. Le titre de l’ouvrage et la première moitié du récit reposent sur une légende officielle de la mythologie scandinave appelée l’Aigle de sang…légende qui n’est pas particulièrement tendre.

Ça prépare efficacement le terrain pour entrer dans l’esprit de l’auteur et comprendre où il veut en venir : *Si vous clouez un homme sur un mur, que vous lui fendez le thorax, et que vous lui écartez les côtes pour le transformer en aigle de sang, alors…Alors vous pouvez attirer une force gigantesque ! …vous établissez un lien avec un seigneur du monde-autre ! * (extrait)

Cette légende ouvre la voie à la découverte d’une porte donnant accès à un autre monde, un univers parallèle, une autre dimension. Cette porte amène aussi la création de l’obscur projet Oméga : Ôméga…l’ultime savoir…notre projet…nous avons ouvert une porte vers une autre dimension…où se trouvent les réponses à toutes les questions que se pose l’humanité ! Quelques vies ne sont rien en regard de ça. * (extrait)

Le lien à faire avec l’incontrôlable soif de puissance des militaires est prévisible mais il faut aussi y ajouter un joueur particulier : *…un réseau international de monstres richissimes utilisant leur fortune pour assouvir d’ignobles pulsions de mort en jouant les bourreaux pendant des conflits particulièrement sanglants. * (Extrait)

Tout ça fait une soupe particulièrement explosive et donne un thriller à glacer le sang. Ce roman ne trempe pas dans l’eau de rose et le lecteur doit s’attendre à des passages d’une inimaginable cruauté.  C’est un des romans les plus noirs, les plus violents et les plus gores que j’ai lu. Mais il est bien écrit. Il rentre dans les détails, c’est le moins qu’on puisse dire.

Si les passages dans des mondes parallèles constituent un thème en peu réchauffé, Chaumette a trouvé des idées quand même pas mal intéressantes. Par exemple, il range sans le vouloir au musée les grands vaisseaux extra-terrestres. Ce sont les extra-terrestres qu’on retrouve dans une autre dimension et il y en a deux sortes : les bons qui peuvent aider et guider les humains, et les mauvais qui envahissent par abduction l’esprit humain pour le contrôler. On appelle ces derniers les lucifériens.

Je sais que l’abduction n’est pas un phénomène nouveau en littérature de science-fiction mais l’auteur a développé ce sujet avec beaucoup d’imagination et a su y ajouter de l’originalité. Ici, tous les ingrédients du complot extra-terrestre sont réunis, y compris les militaires qui veulent utiliser leur savoir. C’est un mélange sagace de modernité et de mythologie et qui revisite plusieurs théories.

Enfin, un mot sur la finale que j’ai trouvé particulièrement réussie. Je ne la dévoilerai pas bien sûr, mais elle véhicule une idée particulièrement intéressante qui vient s’ajouter à l’incroyable folklore entourant la mystérieuse zone 51 (Groom lake, É.U.)

Cette zone abrite entre autres le fameux hangar 18 dans lequel on devrait retrouver, selon une croyance bien imprégnée, le vaisseau extra-terrestre qui a fait un crash à Roswell au Nouveau-Mexique en 1947 ainsi que quelques corps d’extra-terrestres. Cette finale, ficelée presqu’à la perfection n’es pas sans faire réfléchir sur la soif illimitée de pouvoir qui agite l’esprit humain.

C’est un roman-choc que j’ai beaucoup aimé. L’intrigue est riche, les rebondissements nombreux, Écriture efficace. Se lit vite et bien. C’est un troisième bouquin pour Jean-Christophe Chaumette, trois fois récipiendaire du prix Masterton. Chaudement recommandé…

Suggestion de lecture n: LA CONSPIRATION DE ROSWELL, de Boyd Morrison

Jean-Christophe Chaumette est un écrivain français né en 1961 Ses romans et nouvelles appartiennent à la littérature de l’imaginaire, à l’exception d’un roman historique publié sous le pseudonyme de Chris Jensen. Il a exploré les domaines de la Fantasy, de la SF, et surtout du Fantastique. C’est dans ce dernier genre qu’il a particulièrement réussi, en recevant trois fois le prix Masterton du meilleur roman fantastique francophone, en 2001, 2002 et 2011.  Il a commencé à écrire en 1983 Son premier roman publié fut « Le Jeu » en 1989, réédité en décembre 2011 sous forme numérique chez Kindle.

Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 18 décembre 2022

biblioclo.com 

AFFAIRES ÉTRANGES, livre de JOSLAN F. KELLER

*Depuis longtemps j’ai fait mienne cette citation
de Baudelaire dans LE SPLEEN DE PARIS : <J’aime
passionnément le mystère, parce que j’ai toujours
l’espoir de le débrouiller. >*
(Extrait de l’introduction AFFAIRES ÉTRANGES, recueil
d’histoires. Joslan F. Keller, Scrinéo éditions, 2018.
édition numérique, 210 pages, catégorie Essai)

16 histoires saisissantes, à peine croyables… et pourtant authentiques. Par Joslan F. Keller, historien de l’étrange et spécialiste du paranormal. Des ingénieurs brésiliens retrouvés morts sur une colline avec des masques de plomb sur le visage… Un esprit frappeur qui ne se trompe jamais… Un sous-marin qui se volatilise avec son équipage… Parmi ces « Affaires étranges », certaines ont une explication, d’autres pas, mais toutes questionnent notre rapport au monde et à l’inconnu.

DE L’ANORMAL AU PARANORMAL
*…car il ne faut pas se mentir, ce n’est pas la vérité qui va
émerger de ces cloaques virtuels, mais bien un
abêtissement généralisé, ce que j’appelle le triomphe
de l’imbécillité. Il n’y a aucun progrès, ni découverte à
attendre de ces contenus, juste le sentiment chimérique
et dévastateur de maîtriser l’immaîtrisable. *
(Extrait faisant référence aux fausses informations sur les
réseaux sociaux et sur l’obscurantisme)


Toutes les affaires rapportées dans ce recueil évoquent des évènements qui ont beaucoup de points en commun : Ils se sont déroulés dans des endroits isolés, il y a peu ou pas de témoins. Dans presque tous les cas, il y a distorsion du temps et de l’espace. Les gens qui ont vécu ces étranges évènements ont une crédibilité qui va de très bonne à excellente.

Autre point en commun rencontrés très souvent dans ce type de littérature est le déni officiel qui passe par de vagues explications, souvent absurdes ou qui ne s’appliquent tout simplement pas : le canular, l’hallucination collective, la blague, la prise de substances.

L’explication la plus courante et la plus souvent évoquée est la manipulation parce qu’elle implique des expériences secrètes de manipulation psychologique menées par l’armée et comme ce que fait l’armée dans ses recherches est ultra-méga-super-top secret, ça nous amène à de longs et complexes épisodes de désinformation, un phénomène dans lequel les agences de renseignements et les gouvernements sont passés maîtres.

Morale de l’histoire, aucune de ces histoires qui sont certifiées vécues je le rappelle, ne connaîtra de conclusion définitive, d’explications satisfaisantes et finales. On ne peut même pas conclure à l’authenticité des faits et ce malgré l’intervention de hautes autorités dans ce type d’enquête comme les ufologues par exemple.

Donc pour chaque histoire, le livre rapporte le déroulement, fait état des efforts pour expliquer les phénomènes et propose des hypothèses qui ont toutes leurs petites faiblesses. Dans plusieurs cas, on se rapproche toutefois des explications plausibles.

Le livre rapporte beaucoup d’histoires sur des ovnis, il y en a aussi sur les esprits frappeurs, des crimes inexplicables. Il y a même une recherche sur la relique des reliques : L’Arche d’Alliance. Tous ces sujets qui échappent à notre compréhension sont réunis dans un terme générique reconnu : Le paranormal.

Ce n’est pas le premier recueil publié sur des affaires possiblement paranormales, ce ne sera pas le dernier non plus. Ce sont des sujets qui pullulent en littérature. Au final, les histoires se ressemblent. Reste à savoir si on doit y croire. À ce propos, je ne peux que citer la réponse d’une question à laquelle l’auteur Joslan F. Keller répond très souvent : *L’important n’est pas de croire mais de chercher.* (extrait)

Personnellement, j’aime à me replonger dans ce genre d’histoires qui me confortent à l’idée que nous ne sommes pas seuls, qu’il y a des mondes parallèles, des univers, des êtres dont les lois nous échappent.

On craint que la planète ne soit pas prête à connaître ce dont tout le monde se doute déjà et sombre dans la panique, ce qui est pour moi, le comble de l’absurdité. Nous ne sommes plus à l’époque d’Orson Wells qui a adapté LA GUERRE DES MONDES de H.G. Wells pour le réseau CBS, créant un vent de panique à travers les États-Unis.

Évidemment, c’est une question de convictions personnelles. Bien que les livres répertoriant des phénomènes et des affaires étranges se ressemblent, j’ai beaucoup apprécié l’approche de Keller dans son livre. Sa démarche d’historien de l’étrange reste humble et sa démarche d’une approche raisonnée et objective me semble crédible.

J’aime aussi sa façon de dénoncer la désinformation. Cette approche particulière donne à son livre un cachet original. L’auteur nous invite à rester humble face à ce qui nous dépasse. Aussi, évite-t-il soigneusement de verser dans le spectaculaire et de garder une démarche pragmatique, ne perdant pas de vue la recherche de la vérité.

C’était un très bon moment de lecture.

Suggestion de lecture : DOSSIERS SECRETS, de Pierre Bellemare

Joslan F. Keller est né aux deux tiers du siècle dernier. On sait très peu de choses sur lui, hormis qu’il a d’abord cherché sa voie dans le journalisme et la production de films. Aujourd’hui, il baigne dans le milieu des nouvelles technologies, travaillant le jour, écrivant la nuit.

Grand amateur de musique rock et de mystères irrésolus, Joslan F. Keller mène des enquêtes virtuelles sur le Net. Grand voyageur dans l’âme, il entreprend souvent des expéditions sur des sites historiques bien réels. En plus d’AFFAIRES ÉTRANGES, il est l’auteur de deux romans de la série jeunesse « Via Temporis » (éditions Scrinéo).

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le samedi 21 novembre 2020

À l’intérieur des vaisseaux de l’espace

Commentaire sur le livre de
Georges Adamski

 *Dans le vaisseau, il n’y avait pas le moindre
coin sombre. Je ne pus  voir d’où venait la
lumière. Elle semblait pénétrer toutes les
cavités et les coins avec une lueur légère et
plaisante. Il n’y a aucun moyen de décrire
correctement cette lumière.*
(extrait À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE,
Georges Adamski, Michel Moutet éditeur, t.f. 1979,
num. 150 pages)

Dans À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE,  Georges Adamski raconte son contact avec les extra-terrestres, comment, le 13 décembre 1952, il s’est embarqué dans un vaisseau, a voyagé dans l’espace, a pu observer la face cachée de la lune, ainsi que les ceintures de Van Allen dont il a fait une description assez précise avant même qu’elles ne soient découvertes par le célèbre physicien James Alfred Van Allen et qu’elles ne portent son nom.

Il a même fait une description des lucioles de l’espace avant même les astronautes. Bien que l’auteur ait de nombreux détracteurs et qu’il demeure fort controversé, son histoire s’est insérée très solidement au cœur de l’histoire de l’ufologie. L’ouvrage, toujours disponible, est encore cité en référence de nos jours. Il s’agit de son quatrième livre (publié en 1953).

L’énigme Adamski
*Je crois que j’ai été réellement le témoin
de la force même qui pénètre tout l’espace
et dont les planètes, les soleils et les
galaxies sont formés; la même force qui
soutient et supporte toute activité et
toute vie dans l’univers.*
(extrait À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE
L’ESPACE, Georges Adamski)

Georges Adamski est un de ces personnages qui a marqué mon adolescence, m’intéressant aux sujets qu’il développe, en particulier les extra-terrestres et la Loi Universelle. Je me suis décidé à replonger dans une partie de son œuvre. Je dois dire aujourd’hui que À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE est un livre peu crédible, mais il suscite tout de même quelques doutes qui déchirent les ufologues.

Peut-être est-ce à cause de sa sincérité, de ses observations sur le fonctionnement des vaisseaux qui sont parfois d’un réalisme impressionnant, ou à cause de certaines photos certifiées par des spécialistes comme ne contenant aucun trucage.

Là où ça ne va pas du tout, c’est quand Adamski décrit les planètes Vénus, Saturne et Mars comme des planètes vivantes avec des communautés prospères et heureuses, de l’eau, de l’air et de la nourriture en abondance, des mondes sans guerre et sans maladie à côté desquels la terre n’abrite que des barbares au balbutiement de leur évolution.

Adamski décrit même la face cachée de la lune comme étant habitée avec des vallées verdoyantes, du gibier, de l’air de l’eau et un peuple évolué.

*…Je vis des engins construits sur le modèle du vaisseau-mère, en miniature. Ils paraissaient glisser juste au-dessus du sol, comme les autobus que j’avais vus sur la lune…* (Adamski, description de Vénus)

Dans l’œuvre d’Adamski, il n’y a pas de petits hommes verts, pas de vaisseaux aux dimensions monstrueuses type *independance day*, pas d’intentions belliqueuses, pas d’armes, aucune hostilité. Les extra-terrestres en question sont des hommes.

Là où la crédibilité en prend pour son rhume, c’est que depuis la publication de l’ouvrage jusqu’à nos jours, la science a fait des progrès énormes jusqu’à démontrer qu’il n’y a pas de vie ni sur Vénus, ni sur Saturne ni sur mars et encore moins sur la lune. Pas d’eau, pas d’air, pas de petites fleurs et encore moins d’autobus aéroglisseur.

Toutefois, les *pro-adamski* avancent l’hypothèse que les visiteurs n’étaient pas de notre système solaire, mais ont fait croire à Adamski que c’était le cas, peut-être pour des raisons de commodité ou pour éviter de communiquer des secrets que l’humanité n’est vraiment pas prête à entendre.

Le livre d’Adamski ouvre à toutes sortes de possibilités, y compris celle de la fumisterie mais les ufologues sont trop partagés pour considérer celle-ci comme étant le seul élément à considérer.

En définitive, c’est au lecteur à faire la part des choses et c’est un défi très intéressant. Pour ma part, ce que j’ai trouvé le plus fascinant dans ce livre est le message véhiculé par les extra-terrestres .

Il est avant tout un vibrant plaidoyer pour la paix et laisse à penser que l’homme n’atteindra jamais sa plénitude, son bonheur et les jalons supérieurs de son évolution tant que son esprit sera gouverné par le besoin de domination, générateur de guerre, de violence, d’intolérance et de haine. Le message semble démontrer que l’humanité n’atteindra son plein potentiel qu’en passant par un scrupuleux respect de la Loi Universelle.

Comme le dit le vieux cliché, la balle est dans le camp du lecteur. Peut-être les extra-terrestres ont-ils simplement imprégné un songe dans l’esprit d’Adamski, comme Dieu l’a fait pour Jean avant la création de l’apocalypse. Toutes les possibilités sont à envisager. Le débat est toujours très actif chez les ufologues pour qui Adamski demeure une énigme.

Suggestion de lecture : AFFAIRES ÉTRANGES de Joslan F. Keller

D’origine polonaise, Georges Adamski (1891-1965) est auteur, astronome autodidacte, conférencier et Ufologue. Il est ce que l’ufologie appelle un CONTACTÉ. En effet, Adamski prétend qu’un être venu de Vénus l’a fait voyager dans l’espace. Il aurait eu plusieurs contacts ayant apparemment pour but d’amener les humains à préserver leurs ressources, cesser de polluer et cesser tout essai nucléaires. Même si l’auteur demeure toujours controversé, ses livres continuent de nos jours à obtenir d’intéressants succès de librairie et le personnage demeure  fascinant.

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
JUILLET 2014

VOIR LE COMPLÉMENT SUR LA LOI UNIVERSELLE