Commentaire (2e partie) sur l’œuvre de
VICTOR HUGO
*Dieu est derrière tout, mais tout cache dieu. *
(Extrait : LES MISÉRABLES, Victor Hugo, Tome troisième publié
à l’origine en 1862 chez Albert Lacroix, réédité chez Testard en
1990, un format de 2 598 pages. Versio audio : Thélème éditeur,
2016, durée d’écoute : 56 heures 52 minutes, narrateurs : Michel
Vuillermoz, Élodie Huber, Pierre-François Garel, Louis Arène,
Mathurin Voltz)

Représentation du tome V de la pentalogie LES MISÉRABLES de Victor Hugo, JEAN VALJEAN, Émile Testard, 1890. (Wikisource)
Pour lire la première partie du commentaire, cliquez ici.
Le génie du Père Hugo

Résumer un récit aussi considérable et riche relève ici du défi. Je dirai simplement que l’histoire est celle de Jean Valjean, un forçat qui, après avoir été libéré de prison trouve refuge chez Mgr Myriel, l’évêque de Digne, qui le traite avec gentillesse. Mais Valjean vole son argenterie. L’évêque lui pardonne et lui fait promettre de devenir un honnête homme. Valjean change d’identité et parvient à Montreuil-sur-mer où il deviendra maire de la ville et lui assurera une grande prospérité.
Mais le passé rattrape Jean Valjean ainsi que l’inspecteur Javert qui l’arrête. Évadé de prison, Jean Valjean sauve la fille de Fantine, la petite Cosette, des griffes des aubergistes Thénardier, et se cache. Puis, arrive dans le décor un beau jeune homme, Marius, sauvé de l’insurrection par Valjean. Quelques années plus tard, le jeune Marius tombe amoureux de Cosette et l’épouse. Le petit Gavroche meurt héroïquement sur les barricades. Marius découvre tardivement qui est son sauveur et se rend avec Cosette auprès de lui : Jean Valjean se meurt, dans la solitude et le chagrin.
On ne peut pas critiquer un tel chef d’oeuvre, commenter est aussi un bien grand mot. Je ne peux ici qu’observer, entre autres que Hugo était un homme très engagé et extrêmement critique de ses contemporains. Je peux aussi transmettre mon ressenti : de la colère, de la joie, de l’empathie et surtout une grande tristesse car Victor Hugo évoque les Misérables dans les deux grandes définitions du mot : -Qui inspire la pitié, -Qui évoque la misère, le dénuement, pour citer Larousse.
C’est un récit qui est très long. Pourtant, en cinquante-trois heures d’écoute, je ne me suis pas ennuyé une seule minute. C’est bien dans le style d’Hugo de se laisser aller à de grandes envolées colorées, des évocations, des parenthèses le tout nécessaire à la compréhension des personnages car dans ce récit, tout s’imbrique de façon aussi géniale que lente.
Par exemple, un extraordinaire récit descriptif de la bataille de Waterloo qui se conclut comme on le sait par l’abdication de Napoléon le 22 juin 1815. C’est pourtant dans cet épisode que le brigand Thénardier sauve la vie de Pont Mercy, le père de Marius. Et cette parenthèse n’est qu’un exemple. Autre exemple, en lisant l’histoire de Gavroche, vous apprendrez l’origine du mot *gamin*. Hugo m’a gardé captif pendant cinquante-trois heures
Je sais. Tout a été dit sur Victor Hugo et LES MISÉRABLES. Je ne peux que me joindre aux courants de pensées relatifs à l’oeuvre du Père Hugo. Sa plume est fluide et sans prétention. Ses personnages sont attachants. Gavroche en particulier m’a fasciné. J’ai pratiquement pleuré sa mort. Ce roman m’a fasciné parce qu’entre autres, il demeure d’une incroyable actualité, peut-être plus que les romans modernes
Il me rend triste parce qu’il semble démontrer que l’homme ne changera jamais. Il y aura toujours des dominants et des dominés. Des riches, des pauvres. Une seule petite faiblesse au tableau sonore : Pourquoi cinq narrateurs. Michel Vuillermoz a narré le premier livre avec brio. J’aurais préféré le garder *pour moi* jusqu’à la fin. L’éditeur a décidé du contraire. Pour le reste, disons que j’ai fait avec délice la connaissance d’un génie.
Suggestion de lecture : LEGEND, de Marie Lu
Bibliographie
Victor Hugo occupe une place importante dans l’histoire de la littérature au XIXe siècle. Il est un poète lyrique avec des livres tels que Odes et Ballades (1826), les feuilles d’automne (1832) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi un poète engagé contre Napoléon III dans la Moisson (1853) ou le poète épique avec le Légende des Siècles (1859 et 1877). Il est aussi un romancier du peuple qui connut un grand succès populaire avec de telles Notre Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862).
Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 1827 et illustré principalement avec Hernani Ruy Blas en 1830 et en 1838. Son travail comprend également plusieurs discours politiques à la Chambre des Pairs, à l’Assemblée constituante et l’Assemblée législative, y compris la peine de mort, l’école ou en Europe, récits de voyage (Le Rhin, 1842 ou choses vues, posthume, 1887 et 1890), et une abondante correspondance. (Savoir)

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. Il est le dernier enfant d’une famille de trois garçons. Il a eu une enfance nomade et anxieuse.
À l’âge de 14 ans, Victor Hugo commence à écrire dans tous les genres poétiques. A 19 ans, il écrit et publie ses premiers poèmes, Odes. Il est alors remarqué par le roi Louis XVIII qui lui verse une pension. Malgré une scolarité erratique, l’écrivain semble déjà avoir une idée très précise sur son avenir alors qu’il est encore au lycée. Le 12 octobre 1822, Hugo épouse, son amour d’enfance Adèle Foucher. Deux ans plus tard, Adèle donne naissance à leur premier enfant, Léopoldine. Ils auront en tout 5 enfants.
Le 22 mai 1885, Victor Hugo meurt d’une congestion pulmonaire à l’âge de 83 ans dans son hôtel particulier « La Princesse de Lusignan ». La Troisième République a honoré sa mort par des funérailles nationales qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 31 mai 1885.
Pendant plus d’un demi-siècle, Victor Hugo écrit tout : des poèmes, des épopées, des odes, des romans, des drames, des essais… ; il est tout : député, académicien, banni, sénateur… et humain.
La pentalogie


Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 14 mai 2023


Ancien forçat, Jean Valjean, change d’identité et devient M. Madeleine. Tandis que l’Inspecteur Javert est toujours à ses trousses, il prend sous son aile la petite Cosette, martyrisée par un couple d’aubergistes, les Thénardier. Cette adaptation, remarquable par la justesse et la qualité de sa mise en scène a été réalisée en 1982. Robert Hossein, un grand acteur, nous a livré une des adaptations les plus fidèles du roman de Victor Hugo. On retrouve aussi dans la distribution Michel Bouquet dans le rôle de Javert. Jean Carmet incarne Thénardier. Evelyne Bouix et Valentine Bordelet sont respectivement la mère de Cosette et Cosette.
LE VIDE est le récit de l’entrecroisement du destin de trois personnages : Pierre Sauvé, veuf, la quarantaine, policier qui enquête sur un quadruple meurtre. Frédéric Ferland, divorcé, psychologue à Saint-Bruno. Maxime Lavoie, célibataire, très riche, animateur de la série de téléréalité très controversée VIVRE AU MAX.









Thomas M. Disch (1940-2008) est un écrivain américain de science-fiction. Ses premières nouvelles sont publiées en 1960. Il atteint la notoriété avec deux romans à saveur politique : GÉNOCIDE en 1965 et CAMP DE CONCENTRATION EN 1970. En 1969, il publie LE PRISONNIER qui préfigure la série télévisée du même nom. En 1983, pour récompenser l’excellence en littérature de science-fiction, il crée le prix PHILIP K. DICK en hommage au célèbre auteur. Après la mort de son compagnon en 2005 et souffrant de dépression, Thomas Disch se suicide le 5 juillet 2008.
Patrick McGoohan (1928-2009) était un acteur américain. Il connaîtra la consécration de vedette internationale grâce à l’espion britannique JOHN DRAKE qu’il incarne dans la série
BONNE LECTURE
Après deux ans *d’essais intensifs* pour avoir un bébé, Emma et James décident de s’investir dans l’adoption d’un enfant sans trop savoir dans quel marathon ils allaient se lancer. Leur choix se porte sur un petit bébé russe. Aux petits problèmes quotidiens, la passion de James pour le sport, la famille un peu tordue d’Emma et les amis qui viennent parfois compliquer la vie, s’ajoute une incroyable course à obstacles obligeant le couple à affronter une tonne de paperasses administratives, l’apprentissage de la langue et de la culture russe et pire encore : convaincre une assistance sociale qui n’entend pas trop à rire.
Sinéad Moriarty est une écrivaine de nationalité Irlandaise. Elle a travaillé à Londres comme journaliste commerciale et comme chargée des communications au projet des Jeux Olympiques de Londres. Au moment d’écrire ces lignes, elle exerce le métier de *maman* à Londres. 
Frederic Beigbeder est né en France en 1965. Sa carrière est brillante et placée sous le signe de la polyvalence : écrivain, critique littéraire, publicitaire, chroniqueur et éditeur. C’est aussi un passionné de littérature. Il a plusieurs titres à son actif dont MÉMOIRE D’UN JEUNE HOMME DÉRANGÉ et WINDOWS ON THE WORLD.
En complément, je signale que 99 FRANCS de Frederic Beigbeder a été adapté à l’écran en 2007 par le réalisateur Jan Kounen. Beigbeder a collaboré à la réalisation. Ce film met en vedette Jean Dujardin qu’on dit excellent dans le rôle d’Octave Parango (parce que très capable de jouer le rôle d’un personnage qu’on aime détester).
ET VOUS TROUVEZ ÇA DRÔLE est un ouvrage en deux parties. On y retrouve d’abord un recueil de blagues, pensées humoristiques, remarques et aphorismes à saveur de critique sociale, extraits de conférences et d’émissions de radio et de télévision animées par Coluche au cours de sa carrière. 