Commentaire sur le collectif dirigé par
YVAN FAUTH
*Chacun peut laisser libre cours à ses fantasmes, sans peur d’être vu ou jugé. Grâce au noir et à l’anonymat, chacun peut révéler sans crainte les aspects les plus débridés ou les plus sombres de sa personnalité. * Extrait
 Douze auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire ouvrir grand les yeux au fil de récits qui jouent avec les différentes interprétations de la vision.
Douze auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire ouvrir grand les yeux au fil de récits qui jouent avec les différentes interprétations de la vision.
Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots… et jusqu’à la chute.
Éclectique et surprenant, ce recueil renferme des expériences exceptionnelles de lecture.
Noir c’est noir
 
 

Comme dans tous les recueils de nouvelles, il y a du bon et du moins bon. Le principe du recueil nous permet de découvrir de nouveaux auteurs, comme ce fut mon cas. Des styles différents, des plumes variées. La plupart des lecteurs et lectrices trouvent dans un recueil une ou plusieurs nouvelles qui valent bien l’achat du livre.
Dans REGARDER LE NOIR, le thème est imposé et ça m’a permis de faire des découvertes sur des visions différentes du noir…sans jeu de mots. Je dis <jeu de mot> parce que chaque auteur nous livre sa vision de la noirceur et de ce qui s’y cache.
Les nouvelles de ce récit ont, vous vous en doutez bien, un point en commun : elles sont noires. Je veux dire très très noires, propres à démoraliser et l’éditeur a frappé très fort dès le départ avec REGARDER LES VOITURES S’ENVOLER, d’Olivier Norek dont la vision du noir s’est portée sur la méchanceté, crue, froide, sans appel. J’ai donc été ébranlé dès le départ puis par la suite, j’ai ressenti des émotions mitigées.
Ma nouvelle préférée fut celle de Claire Favan : LE MUR qui raconte l’odyssée du navire Havana Bay qui sillonne les mers grâce à l’énergie procurée par les innombrables déchets qui s’y trouvent. C’est une vision très noire de l’avenir de l’humanité sur le plan écologique. Mais le récit m’a frappé à la fois pour son caractère implacable et par son actualité.
Il n’est pas facile de critiquer un recueil de nouvelles. Sur ce plan, aucun n’est mauvais même si la nouvelle travaille encore à se bâtir une renommée. Mais là où votre choix est sensiblement facilité c’est que le thème du recueil est imposé. Alors si vous êtes prêts à affronter tout ce qui se cache dans le noir : intolérance, colère, méchanceté, peur et folie, vous trouverez sûrement votre petit bonheur dans ce recueil.
C’est exactement ce qui m’est arrivé.
Suggestion de lecture : NOUVELLES NOIRES, recueil de Renaud Benoit
 
  
  
 
De gauche à droite : Barbara Abel, Amélie Antoine, R.J. Ellory et Julie Ewa
 
  
  
 
De gauche à droite : René Manzor , Johana Gustawsson, Karine Giebel,  Claire Favan
 
  
  
 
De gauche à droite : Fred Mars, Olivier Norek, Fabrice Papillon, Gaëlle Perrin-Guillet
Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 15 décembre 2024
 
								


 Extrait de l’adaptation cinématographique de INDIAN HORSE de Richard Wagamese sorti en salle en 2018, réalisé par Stephem Campanelli, scénarisé par Dennis Foon. L’histoire est surtout centrée sur un jeune canadien des premières nations : SAUL CHEVAL INDIEN un Ojibwe du nord ontarien. Le destin amène Saul à survivre au pensionnat indien et devenir un joueur de hockey étoile. Le film a principalement tourné à Sudbury et à Peterborough et a remporté le premier prix au Festival Du Film de Vancouver. Sur la photo à gauche, Forest Goodluck incarne Saul Cheval Indien à l’âge de 15 ans.
Extrait de l’adaptation cinématographique de INDIAN HORSE de Richard Wagamese sorti en salle en 2018, réalisé par Stephem Campanelli, scénarisé par Dennis Foon. L’histoire est surtout centrée sur un jeune canadien des premières nations : SAUL CHEVAL INDIEN un Ojibwe du nord ontarien. Le destin amène Saul à survivre au pensionnat indien et devenir un joueur de hockey étoile. Le film a principalement tourné à Sudbury et à Peterborough et a remporté le premier prix au Festival Du Film de Vancouver. Sur la photo à gauche, Forest Goodluck incarne Saul Cheval Indien à l’âge de 15 ans.
 Soucieux de développer une société meilleure basée sur  l’entraide et l’empathie, un homme cible d’abord l’intérêt démesuré que portent les humains pour les animaux. Il décide donc de tuer et faire disparaître les animaux domestiques de son quartier. Mais le plan n’atteint pas ses objectifs et notre homme décide d’éliminer une race d’humains qui prolifère un peu trop à son goût : Les cons. Ne trouvant pas de définition claire et nette du con typique, il extermine ici et là tous ceux qui l’embêtent ou qui l’ennuient. Le livre prend un peu la forme d’un mode d’emploi tendant aussi à légitimer le combat meurtrier de cet homme contre ceux qu’il trouve cons.
Soucieux de développer une société meilleure basée sur  l’entraide et l’empathie, un homme cible d’abord l’intérêt démesuré que portent les humains pour les animaux. Il décide donc de tuer et faire disparaître les animaux domestiques de son quartier. Mais le plan n’atteint pas ses objectifs et notre homme décide d’éliminer une race d’humains qui prolifère un peu trop à son goût : Les cons. Ne trouvant pas de définition claire et nette du con typique, il extermine ici et là tous ceux qui l’embêtent ou qui l’ennuient. Le livre prend un peu la forme d’un mode d’emploi tendant aussi à légitimer le combat meurtrier de cet homme contre ceux qu’il trouve cons.

 Bonne lecture
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