LE 11 SEPTEMBRE…MINUTE PAR MINUTE

11 SEPTEMBRE
Jour du chaos
Commentaire sur le livre de
Nicole Bacharan et Dominique Simonnet

*…Qui pouvait imaginer que des êtres humains, décervelés par un endoctrinement  fanatique, puissent réaliser méthodiquement une entreprise aussi fondamentalement décivilisée?…* (extrait de 11 SEPTEMBRE LE JOUR DU CHAOS, Nicole Bacharan Dominique Simonnet, Perrin 2011)

Nicole Bacharan et Dominique Simonnet livrent le récit stupéfiant d’un des jours les plus noirs de l’Amérique avec la destruction du World Trade Center, l’attaque du Pentagone et des milliers de morts. Ils passent en revue minute par minute les évènements de cette journée de chaos, mettant en perspective l’héroïsme de milliers de personnes et surtout l’incroyable dysfonctionnement de l’administration Bush, en particulier de ses services de renseignements.

J’ai suivi ce cauchemar le jour où il s’est produit et pendant les années qui ont suivi, à la radio, la télé, dans les journaux et sur Internet. La poussière n’est jamais retombée complètement. L’Amérique en a encore gros sur le cœur. À la recherche d’un livre crédible pour avoir une vue d’ensemble, j’ai choisi l’ouvrage de Dominique Bacharan et Dominique Simonnet. Je comprends mieux maintenant pourquoi l’Amérique n’oubliera jamais.

MINUTE PAR MINUTE

Ce  livre est un document rigoureux et détaillé qui passe en revue les enquêtes approfondies, analyses, documents et entrevues afin de reconstituer, dans une chronologie serrée, les évènements dramatiques qui ont marqué le 11 septembre 2001 et tendant à démontrer que la plus puissante nation du monde est plus fragile qu’il n’y paraît.

Le terme *minute par minute* n’est pas exagéré. En fait, c’est presque du temps réel et ça donne au livre une apparence de thriller, ce qui était inévitable à mon avis à cause de l’intensité parfois oppressante de la chaîne d’évènements.

Ce livre m’a ému par la description qu’il fait de la générosité et de l’héroïsme des policiers, pompiers, secouristes et même beaucoup de simples civils dont beaucoup y ont laissé leur vie pour tenter de sauver celle des autres.

Par ailleurs, ce livre met en lumière l’incompétence de l’administration Bush et de ses départements et agences de sécurité et de renseignements, tellement nombreuses qu’elles se pilent sur les pieds. La gestion de cette crise n’a été que cafouillage. Permettez-moi de citer un passage évocateur :

*Civils et militaire agissent donc séparément, sans se concerter directement. Toutes les informations doivent transiter par différents intermédiaires, une source de malentendus et de perte de temps.

Les militaires ne reçoivent pas les informations fraîches concernant les avions commerciaux en vol ni les alertes aux détournements; les civils, eux, ne sont pas au courant des activités militaires dans le ciel.  En un mot : c’est la pagaille.*

On dirait que la raison s’est égarée quelque part : le président Bush qui tourne en rond dans le ciel à bord d’Air force one et qui sous terre, passe d’un bunker à l’autre, des agences qui se boudent et qui ne communiquent pas, des ordres contradictoires.

L’administration emmurée dans les bunkers tombe dans le piège tentaculaire de la grande confusion des rumeurs, ce qu’on appelle le brouillard de guerre si justement évoqué par les auteurs.

Ce livre m’a été utile. Il m’a permis entre autres, de réaliser que l’Amérique avait en main des indices précieux qui laissaient à penser que les États-Unis se savaient menacer sérieusement.

J’aurais cru que sortir de la guerre froide côté jardin aurait laissé les gestionnaires et exécutants de la sécurité beaucoup plus aguerris. Mais voilà, tout le monde s’attendait à une menace de l’extérieur…aucun stratège n’a prévu que ça pouvait venir de l’intérieur.

J’ai apprécié ce livre. Il est *éclairant*, crédible et extrêmement bien documenté. Il est très détaillé mais sans être trop académique. Pourquoi le lire? Parce qu’après toutes  ces années, on peut en apprendre encore sur ce cauchemar historique dans lequel 2749 personnes ont trouvé la mort sans compter les milliers de blessés.

Ce livre vient aussi nous rappeler que le fanatisme accorde peu de valeur à la vie humaine. On peut être porté à l’oublier mais l’histoire nous rappellera toujours à l’ordre.

Suggestion de lecture : HAUTE TENSION, de Richard Castle

L’écrivain, journaliste et éditeur français Dominique Simonnet et Nicole Bacharan, historienne et politologue se sont associés en 1997 pour écrire une série de quatre romans destinés aux adolescents : la série Nemo.

Ils ont aussi publié en 2000 un petit livre d’initiation à l’amour et à la sexualité destiné aux enfants : L’AMOUR EXPLIQUÉ AUX ENFANTS. Ils se sont aussi démarqués avec GOOD MORNING AMERICA ceux qui ont inventé l’Amérique (Seuil, 2011) et maintenant 11 SEPTEMBRE JOUR DE CHAO …une belle complicité…

Pour en savoir plus sur la biographie et les œuvres de Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, ou pour leur écrire, consultez le site internet qu’ils partagent :

www.droledeplanete.com

En complément, le film-documentaire le plus crédible sur le 11 septembre 2001 est à mon avis le film intitulé simplement 9/11 réalisé par Jules Naudet, Gédéon Naudet, James Hanlon et Rob Klug. Il a été produit par la Paramount pictures en 2002.

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
SEPTEMBRE 2014

ON NE MEURT QU’UNE FOIS ET C’EST POUR SI LONGTEMPS

Commentaire sur le livre de
Patrick Pelloux

*Ce livre est un plaidoyer pour que la médecine
reste humble face à l’histoire. Combien de
médecins ont tué leurs malades au cours des
siècles?*
(extrait de ON NE MEURT QU’UNE FOIS ET C’EST
POUR SI LONGTEMPS, Patrick Pelloux, éditions
Robert Laffont, 2013)

Partant d’une recherche poussée sur les plans historique et médical, le docteur Patrick Pelloux, urgentiste, passe en revue l’agonie et les derniers moments de la vie de 30 personnalités historiques en commençant par Jésus, jusqu’à Winston Churchill en passant par Molière, Louis XIV, Beethoven, Balzac, Staline et même Laurel et Hardy. L’auteur s’est appuyé sur le contexte social, politique, culturel et médical des époques visées pour retracer avec un maximum de justesse la fin de vie de ces personnes dont le génie s’est gravé dans l’histoire.

Il faut bien mourir de quelque chose…

C’est un livre intéressant. Le sujet est original. Je craignais au départ que la lecture soit pénible à cause du sujet traité…agonie, mort, errance médicale… mais non,  le sujet est traité avec doigté, finesse, un petit soupçon d’ironie et une pointe d’humour qui vient donner à l’ensemble un bel équilibre.

Il ne faut pas oublier que Patrick Pelloux est médecin. Il ne faut donc pas se surprendre de trouver une grande quantité de détails sur l’état physiologique des illustres personnages réunis dans ce livre. Mais qu’à cela ne tienne, Patrick Pelloux est un excellent vulgarisateur et nous livre des pistes très intéressantes sur l’évolution médicale.

Il faut ici faire la différence entre manque de connaissance et errance médicale. J’étais heureux que Pelloux pointe du doigt l’incompétence crasse des médecins de la Cour de France par exemple.

Pour ces charlatans, les lavements et la saignée étaient la panacée, le remède passe –partout. Je ne suis pas expert en médecine, mais est-ce que faire des saignées généreuses et à répétition ne rend pas exsangue un malade déjà très faible.

Est-ce que même un médecin du 17e ou 18e siècle ne pouvait pas comprendre ça au moins d’instinct? J’ai l’impression qu’à cette époque, pour achever un malade, l’idéal était de trouver un médecin. Je comprends mieux l’état d’esprit de Molière quand il a écrit LE MALADE IMAGINAIRE.

Autre fait intéressant : la description de l’agonie de tous ces personnages illustres en dit très long sur leur époque. Bien que ce ne soit pas son objectif premier, le livre est porteur d’histoire avec des faits précis quoique parfois grinçants sur la mentalité de ces époques. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur Marie Curie et le duo le plus célèbre de l’histoire du cinéma, Laurel et Hardy.

Je pense que vous apprécierez ce livre, dont le titre a été emprunté au grand Molière d’ailleurs…il est si doux de vivre. On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps…(LE DÉPIT AMOUREUX, MOLIÈRE 1622-1672).

Je crois qu’on peut être sérieux sans se prendre au sérieux, comme Molière et comme Patrick Pelloux qui a mis à contribution non seulement ses compétences de médecin, mais aussi sa passion de l’histoire et son engouement pour la recherche afin de nous offrir un livre qui nous amène d’un personnage et d’une époque à l’autre en nous arrachant au passage des sourires amusés.

Je vous souhaite d’avoir autant de plaisir que j’en ai eu à lire ce livre.

Suggestion de lecture : LA MORT HEUREUSE de Hans Küng

Patrick Pelloux est médecin urgentiste très populaire en France pour son implication active dans les débats sur la santé et l’évolution sociale. Il publie régulièrement des chroniques dans lesquelles il prend la défense de l’hôpital public et pour lesquelles il a obtenu le prix CINO DEL DUCA de l’institut de France.

Il a écrit entre autres HISTOIRE D’URGENCES tome 1 et 2. Pelloux est devenu célèbre en 2003 quand il a donné l’alerte aux médias de la France sur les conséquences de la canicule dans les services hospitaliers.

BONNE LECTURE
JAILU
JUILLET 2014

L’ANCIEN TESTAMENT POUR LES NULS, Éric Denimal

*…Il est grand temps de démythifier
la bible, de dépoussiérer l’Ancien
Testament et cela pour le rendre plus
mystérieux, de ces mystères qui
donnent ressort à la vie et sens aux
absences de réponse…*
(Extrait de L’ANCIEN TESTAMENT POUR
LES NULS d’Éric Denimal, First Editions,
2011)

Dans L’ANCIEN TESTAMENT POUR LES NULS, le théologien Éric Denimal aborde de façon systématique et chronologique la première partie de la bible Chrétienne, soit l’Ancien Testament avec ses 39 livres canoniques. Il explique comment a débuté le récit biblique et comment il a été élaboré au cours des siècles. Ce livre tente de répondre de façon simplifiée aux  questions que pourraient se poser les non-initiés sur Dieu lui-même et sur les principaux personnages dont l’Esprit imprègne non seulement l’Histoire d’un peuple mais aussi l’œuvre littéraire la plus considérable et la plus importante de l’histoire de l’humanité.

LES PREMIERS ÉCRITS POUR NON-INITIÉS

Donner vie aux Textes anciens, les décrypter et les expliquer de façon simple et intelligible est certes un énorme défi. Je le sais car je m’intéresse à la question depuis de nombreuses années. Or, il se trouve que la plus grande fresque littéraire de l’histoire de l’humanité est aussi la plus complexe et la plus rigoureuse. Je parle de la bible dans sa première partie, c’est-à-dire l’Ancien Testament, composé dans la version chrétienne de 39 livres écrits par des auteurs disparates et couvrant plusieurs siècles de l’Histoire d’un Peuple choisi par Dieu.

Ce n’est pas simple, car l’œuvre dans son ensemble est chargée de symbolique, d’énigmes à résoudre, de paraboles, de secrets à décrypter. Les plans de Dieu sont loin d’y être saisissables et, pour moi en tout cas, ses voies demeurent désespérément impénétrables. L’œuvre dans l’ensemble repose donc sur la Foi et ramène aux Messages des Prophètes : Croyez et agissez.

Pour comprendre l’Ancien Testament, qui est une collection de livres, pour ne pas dire une bibliothèque, il faut donc le regarder d’un œil neuf, avec l’esprit ouvert de l’enquêteur, du journaliste, du chercheur à l’insatiable curiosité. C’est ce qu’a fait Éric Denimal avec beaucoup d’intelligence, un souci constant de clarté et de concision et même une pointe d’humour.

La première évidence qui ressort du livre d’Éric Denimal est que la Bible demeure *d’une brûlante actualité*. Il le précise d’ailleurs plusieurs fois et les liens de l’œuvre avec la *modernité* rend la lecture extrêmement intéressante. Donc aucun doute, même en ce 21e siècle, la bible demeure pertinente.

Autre fait intéressant : l’auteur a su mettre en perspective la beauté des textes en dévoilant les aspects littéraires de l’œuvre. En effet, dans l’Ancien Testament on trouve une grande quantité de genres : complaintes, débats, poésie, proverbes, prédications, pensées philosophiques… et une approche pédagogique à saveur scientifique, mais sans aucune lourdeur : histoire, géographie, archéologie, théologie, médecine, astronomie, culture, sciences naturelles, etc.

Dans L’ANCIEN TESTAMENT POUR LES NULS, Éric Denimal ne verse pas dans l’exégèse. Il nous invite à réapprendre à lire la bible avec un œil neuf en utilisant son don exceptionnel de vulgarisateur et une saine liberté d’expression. Une lecture divertissante et captivante qui ne devrait pas vous laisser indifférent.

Suggestion de lecture : L’OEUVRE DE DIEU, LA PART DU DIABLE, de John Irving

Écrivain et théologien, Éric Denimal est  né en France en 1953. Il a été aussi chroniqueur, conférencier, journaliste et éditeur. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrage dont le plus célèbre est sans doute LA BIBLE POUR LES NULS, livre publié chez First. L’ensemble de son œuvre fait de lui un spécialiste de la vulgarisation biblique. Il pourrait aussi faire époque avec LA BIBLE POUR LES NULS JUNIORS publiée récemment ainsi qu’avec une biographie du réformateur Jean Calvin. Il vit toujours dans le Drôme, marié, père de trois enfants.

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
JUIN 2014

VOIR LE COMPLÉMENT SUR LA COLLECTION

LA RELIGION, roman de TIM WILLOCKS

*…De la tête, Lazaro désigna l’escalier qui menait
au cloître des hospitaliers. –On voit des choses
là-dedans, qui retourneraient l’estomac le plus
solide et briseraient le cœur le plus vaillant…*
(extrait de LA RELIGION, Tim Willocks, 2006,
version française 2012, Sonatine Éditions)

Cette histoire nous fait remonter le temps jusqu’en 1565 alors que Soliman le magnifique, Sultan des Ottomans déclare la guerre Sainte aux Chevaliers de l’Ordre de Malte. C’est l’occupation de Malte, un des conflits les plus sanglants et cruels opposant l’Islam et la Chrétienté. Au cœur de cette toile spectaculaire et oppressante, on retrouve Matthias  Tanhauser,  un colosse héroïque, fidèle à la Religion mais déchiré entre deux désirs extrêmement puissants : la soif de combat et de gloire et l’amour d’une femme piégée à Malte : Carla qui garde  l’espoir de retrouver son fils qui lui a été arraché au début de sa vie par un homme d’église fourbe et cruel.

D’abord, quelques mots sur LA RELIGION :

La Religion dont il est question dans ce roman est essentiellement un ordre religieux dont le vrai nom est ORDRE DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM aussi appelé LES HOSPITALIERS et plus couramment LA RELIGION. Cet ordre religieux a été créé à Jérusalem vers 1080 et est à l’origine de tous les autres ordres de Saint Jean. Au départ, l’ordre était exclusivement hospitalier, protégeant avant tout les pèlerins malades dans les hôpitaux de l’ordre.

Très vite, après la disparition des Templiers, l’ordre de Saint-Jean, tout en gardant un pied dans sa vocation d’hospitalier est devenu guerrier avec une féroce volonté de combattre les Sarrazins et de parer à la menace musulmane. Avec le temps, l’Ordre, farouchement indépendant, échappera à tout contrôle jusqu’à son éclatement au début du 19e siècle.

UN ROMAN *CHOC* :

C’est un roman très long (plus de 800 pages) qui évoque le grand siège de Malte, un des conflits les plus sanglants de l’histoire des guerres de religion et un des plus cruels de l’histoire militaire. En effet, en mai 1565 Soliman, sultan des Ottomans (des Turcs) à la tête de 38,000 hommes, est décidé à prendre l’île de Malte qui ne dispose que de 9 000 chevaliers hospitaliers et soldats Maltais.

Soliman voit dans cette guerre une étape pour réduire la chrétienté à néant, mais le courage et l’astuce de son opposant, la Valette, grand maître de la Religion, conduiront les Turcs à la déroute. Tim Willocks décrit avec un luxe de détails l’incroyable boucherie qui résultera de cette guerre.

Ce qui m’a frappé dans ce roman, c’est la puissance descriptive que l’auteur a déployée…description détaillée de tueries, d’exécutions, de mutilations, de corps démembrés, de têtes tranchées, de puanteur, description détaillée de cette capacité très *humaine* de tuer et de faire souffrir avec des raffinements de cruauté, sans oublier une description très explicite de plusieurs épisodes à caractère sexuel dont quelques-uns sont loin de verser dans l’eau de rose.

J’ai trouvé l’écriture magnifique, puissante mais parfois éprouvante, la violence étant détaillée avec une telle ferveur qu’elle m’a laissé cette impression agaçante que l’auteur a voulu trop en mettre. Toutefois l’esprit chevaleresque de l’époque est bien mis en perspective. Les amours du Héros Tanhauser viennent un peu alléger l’ensemble même s’il s’agit d’un impossible et complexe triangle amoureux.

Ce livre ne m’a pas fait ami-ami avec la Religion car ce n’est qu’un des très nombreux ouvrages (romanesques ou documentaires) qui évoquent une époque où l’inquisition voyait l’hérésie partout et où il suffisait de dire *C’est la volonté de Dieu* pour justifier la folie des hommes. Willocks ne se gêne pas pour souligner le travers des Cultes et les qualifier de fosses à serpents.

Il m’a semblé évident que l’auteur a pris son temps…le roman accusant des longueurs mais sa principale force est d’arracher le lecteur de son confort et de le placer dans le décor d’un environnement ravagé par la violence et la haine.

Grande Crois de l’Ordre de Saint-Jean-De-Jérusalem

C’est un roman puissant. La plume est audacieuse et est de nature à submerger le lecteur, surtout celui qui ne craint pas les longueurs et la crudité d’une grande quantité de passages. Le livre a peut-être une ou deux centaines de pages de trop mais il tient quand même captif et sa finale est magnifique.

Suggestion de lecture : TERRES DE SANG ET DE LUMIÈRE de Jocelyne Godard

BONNE LECTURE
JAILU
OCTOBRE  2013

(En Complément…)

LA COURSE AUX ÉTOILES, de JAMES MICHENER

Si on se rappelait les interminables délais lors des premiers
Vols, la déception et le découragement des hommes bouclés
Dans leur capsule au sommet d’une gigantesque fusée pendant
Des heures d’affilée et les ajournements de départ répétés, les
Chances de faire décoller cette fusée-là dans un intervalle de
Deux secondes, paraissaient bien minces.
(extrait de LA COURSE AUX ÉTOILES de
James Michener, Libre Expression, 1984)

C’est une longue et belle histoire qui commence vers la fin de la 2e grande guerre par l’enlèvement de plus d’une centaine de savants allemands (voués à une mort certaine) et leur installation clandestine aux États-Unis. Cet extraordinaire sauvetage tissera la toile du projet le plus complexe et le plus coûteux de l’histoire humaine : le programme spatial américain.

Cette fabuleuse histoire nous est racontée par James Michener à travers le destin de huit personnes : quatre hommes et quatre femmes qui, malgré les lourds débats politiques, scientifiques et financiers qui agiteront ce projet grandiose, entreront dans la légende en plaçant toute l’humanité témoin privilégié de la conquête de l’espace, des vols historiques de Gemini et Apollo jusqu’aux premiers pas de l’homme sur la lune.

LA COURSE AUX ÉTOILES est un roman historique qu’on doit aborder comme une chronique. L’auteur y passe en revue le quotidien de ses héros, réels et fictifs, sur une période de plus de 40 ans : leur vie sentimentale et professionnelle, leurs échecs, leurs victoires et leur participation à l’évolution politique et scientifique d’un pays appelé à devenir le plus puissant du monde.

Le lecteur est entraîné dans une suite d’évènements historiques de premier plan dont il devient le témoin : la deuxième guerre mondiale, la chasse aux *sorcières* communistes, la nécessité pour les américains de devancer les Russes dans la conquête de l’espace, l’avènement de la NASA.

Ajoutons le discours historique de Kennedy donnant un sens au programme spatial américain en lançant les USA dans la conquête de l’espace avec des objectifs précis et des moyens financiers colossaux, la création du programme GEMINI et l’avènement du programme spatial le plus coûteux de l’histoire : APOLLO. L’auteur a même imaginé ce qu’aurait pu être le destin d’Apollo 18.

LA COURSE AUX ÉTOILES est une petite brique de 750 pages qui se lit très bien. Les aspects scientifiques y sont assez bien vulgarisés (suffisamment pour ne pas décourager le lecteur), les aspects humains et politiques y sont bien développés et fidèles au contexte de l’époque avec entre autres un regard évolutif sur le rôle des femmes, l’émancipation des noirs et l’éternelle muraille qui sépare la science de la politique.

L’ouvrage est aussi un reflet assez fidèle d’une époque où on voyait des communistes partout.  C’est une grande saga sans prétention qui m’a accroché et qui a réveillé le petit garçon qui a toujours été en moi, celui qui, comme tant d’autres observaient les astres et rêvaient de les conquérir. C’est une belle page d’histoire que je recommande sans hésiter.

Suggestion de lecture :  CODE ZÉRO, de Ken Follet

BONNE LECTURE
Claude Lambert
OCTOBRE 2013

(En Complément…)

1958 à 2011 Durée du voyage : 2 minutes

C’était plus fort que moi, il fallait que je me jette corps et âme dans le dernier-né des univers de Stephen King.

Dans un article un peu plus long que de coutume, je vous invite à lire mon commentaire sur le dernier livre de King :  22/11/63 un roman qui transcende un fait historique qui a conservé jusqu’à aujourd’hui toute sa complexité : le meurtre de John Fitzgerald Kennedy.

Je serai très heureux de lire vos propres commentaires à ce sujet.

Aller lire l’article 22/11/63 DE STEPHEN KING

Bonne lecture
JAILU

22/11/63, un roman de STEPHEN KING

*…La figure d’Oswald est apparue juste
au-dessus  de l’épaule du grand bonhomme
et j’ai vu quelque chose de plus surprenant
encore : Lee Harvey Oswald souriait…*

***

*…Mrs Kennedy avait emporté une autre
tenue dans l’avion…il s’agissait d’un tailleur
en lainage rose agrémenté d’un col noir.
Le tailleur serait bien assorti avec les roses
qu’on allait lui offrir à Love Field, mais
certainement moins avec le sang qui
souillerait sa jupe, ses bas et ses souliers…*

(extraits de 22/11/63, Stephen King,
Éditions Albin Michel, 2013 t.f.)

2011, le restaurateur Al Templeton détient un secret extraordinaire. En effet, il y a, dans son arrière-boutique un passage temporel qui relie 2011 à 1958. Al conçoit un projet non moins extraordinaire : utiliser ce passage temporel, soit  jusqu’à 1958 et patienter par la suite jusqu’en 1963 et empêcher le meurtre du président John Kennedy. Mais Al en est empêché par un cancer très agressif et il confie cette mission à son ami Jake Epping, un enseignant de Lisbon, Maine. Jake accepte mais il lui faudra du temps pour comprendre qu’il transgresse les règles naturelles du temps et surtout pour comprendre les paradoxes du temps et le fameux effet Papillon. Ainsi Jake s’installe dans l’Amérique des années 50 à la recherche d’un mystérieux personnage errant, possiblement le plus médiatisé de l’histoire américaine : Lee Harvey Oswald. Deux questions : tricher avec le temps amènerait quelles conséquences? Et est-ce que le jeu en vaut la chandelle?

AVANT PROPOS :
L’EFFET PAPILLON

L’effet papillon ou théorie de la prédictibilité a été élaborée en 1972 par le météorologue Edward Lorenz lors d’une conférence à l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science. La théorie se base sur une question beaucoup plus complexe qu’elle en a l’air : *le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas?*

La question devient plus fluide si on ajoute le battement d’ailes de milliards de papillons auxquels on ajoute le battement d’ailes de milliards d’oiseau etc. Lorenz précise bien que si le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas, il peut aussi l’empêcher. Ça nous rapproche considérablement de la théorie du chaos et du déterminisme.

En regard du roman de King, ce qu’il faut surtout retenir, c’est que si l’Effet Papillon s’applique aussi aux humains, cela voudrait dire que des changements de comportement semblant insignifiants au départ pourraient déclencher des bouleversements à grande échelle. Cette théorie à elle seule rendrait le voyage dans le temps extrêmement hasardeux.

Stephen King veut sauver JFK
(figaro.fr)

Je suis heureux qu’un de mes auteurs préférés soit resté aussi fort et alerte parce que 22/11/63 est un roman très fort, un coup de génie de Stephen King qui a décidé de mettre l’horreur de côté pour s’attaquer à une des énigmes les plus complexes du 20e siècle : le meurtre de John Fitzgerald Kennedy. D’ailleurs cette énigme déchire encore les historiens et les milieux politiques américains.

L’Amérique a opté pour l’Acte isolé mais la théorie du complot est encore tenace. Il y a encore de l’obscurité sur cette affaire et ce nouveau livre de King demeurera d’actualité longtemps.

Il faut préciser que King n’apporte aucune réponse à l’énigme du meurtre de Kennedy, mais l’auteur ne croit pas à la théorie du complot. Il m’a semblé évident qu’il est parti du principe de l’acte isolé et l’opinion qu’il se fait du meurtrier de Kennedy, Lee Harvey Oswald est frappante : un minable sans envergure. Le livre de King n’est pas une enquête. L’auteur a simplement imaginé une chronologie, une chaîne d’évènements en utilisant le voyage dans le temps.

Je crois avoir déjà expliqué sur ce site que développer le thème du voyage dans le temps pose un défi de taille : comment rester cohérent et composer avec les risques théoriques du voyage temporel : les paradoxes temporels et l’effet papillon. Voilà la première force du roman de King : La cohérence. Il s’est donné des principes clairs au départ et s’y est tenu. Voyons voir :

1) Chaque saut temporel dure deux minutes au temps de départ. Exemple, Jake a fait un saut de 2011 à 1958. Il est resté 5 ans dans l’ancien monde. Son absence en 2011 n’a duré que deux minutes.

2) Dès qu’un étranger fait intrusion dans le passé, il y a harmonisation par rapport aux effets de sa présence sur le futur. Autrement dit, le passé est tenace et refuse de changer.

3) La théorie de la prédictibilité est incontournable. Même une simple respiration dans le passé peut influencer le futur. C’est l’effet papillon.

4) Enfin, si Jake fait le saut en 1958 et qu’il revient en 2011, un retour éventuel en 1958 annulera tout ce qui a été fait dans le premier saut. C’est ce que King appelle une remise à zéro. Ça j’ai trouvé ça génial et vous découvrirez pourquoi en cours de lecture.

Pour le reste, Stephen King demeure égal à lui-même : son roman est très long (près de 1000 pages), il prend bien son temps pour introduire ses personnages et comme dans la plupart de ses livres, il accuse des longueurs en exposant la psychologie de ses personnages.  Fait intéressant, King brosse un portrait très riche des années 60 : la mode, les tendances, les mentalités, la politique, les relations internationales et bien sûr l’incontournable menace nucléaire.

C’est un roman intense, complexe et extrêmement captivant qui pousse le lecteur à se poser une question non moins complexe : Que serait notre monde d’aujourd’hui si Kennedy n’avait pas été tué en 1963?

Ce à quoi peut s’attendre le lecteur et la lectrice repose sur une magnifique petite phrase très explicite écrite quelque part dans le livre de King et je cite :

*quand on essaye de changer le passé, il mord* (citation de Georges Amberson, extraite de 22/11/63 de Stephen King)

Je crois que vous ne serez pas déçu.

Suggestion de lecture : LE TEMPS PARALYSÉ de Dean Koontz

Je ne ferai pas ici le bilan biographique de Stephen King. Comme vous vous en doutez, il est assez impressionnant. Je vous invite plutôt à visiter le site
www.stephenking999.com .
Ainsi vous saurez tout sur le grand maître de l’étrange. Je vous invite aussi à lire mon article intitulé LE MONDE À PART de Stephen King concernant la septologie LA TOUR SOMBRE, disponible ICI

BONNE LECTURE

Claude Lambert
JUILLET 2013 

MOI, CLAUDE – le livre de ROBERT GRAVES

Moi, Tibère-Claude-Drusus-Néron-Germanicus, etc
(Je ne vais pas vous infliger dès maintenant tous mes titres)
Connu encore tout récemment de mes amis…sous les noms de
-Claude l’Idiot-, Claude le Bègue-, Clau-Clau-Claude-, ou à
Tout le moins de –pauvre oncle Claude-, je m’apprête
Aujourd’hui à écrire l’étrange histoire de ma vie.
……
-Qui est ce vieux monsieur? Demanda un des soldats,
Nouveau venu au Palais. Il n’a pas l’air dangereux.
-Comment, tu ne sais pas? C’est le frère infirme de
Germanicus. Un brave vieux type. Pas méchant pour
Un sou.. Lève-toi Seigneur. On ne te fera pas de mal.

(extrait de MOI, CLAUDE de Robert Graves, Galimard 1987)

Mémoires et récit autobiographique de Tibère-Claude-Drusus-Néron-Germanicus, petit-neveu d’Auguste, neveu de Tibère, oncle de Caligula, beau-père de Néron, époux d’Agripine et de Messaline…devenu malgré lui empereur de Rome suite au meurtre de Caligula (lui-même héritier de Tibère)

Je précise ici que les mémoires de Claude sont imaginaires. En fait, MOI CLAUDE est un roman historique que Robert Graves a écrit sous forme d’autobiographie. Ça n’a rien à voir avec la série télévisée britannique MOI CLAUDE EMPEREUR qu’on dit une série culte et qui, sans l’apport de Derek Jacobi, aurait été un parfait navet.

L’ouvrage de Graves est supérieur par sa sensibilité, sa sobriété et la recherche constante de la réalité politique de l’époque, une politique qui était polluée par des croyances qu’aujourd’hui nous jugeons absurdes, conditionnés que nous sommes par le modernisme libéral du 21e siècle.

Graves donne donc la parole à Claude, considéré par ses contemporains comme un parfait débile intellectuel et qui fait le bilan de sa vie. J’ai apprécié le fait que l’auteur ait bien mis en perspective le fait que Claude n’a jamais voulu être empereur. Il l’est devenu parce qu’on le jugeait plus manipulable que dangereux…c’était sans doute une erreur.

Graves n’a pas fait l’erreur de sombrer dans le sensationnalisme. Mais que pouvait rapporter Claude de sa vie publique sinon les meurtres, les boucheries, les intrigues de cour, les mensonges, les trahisons, les complots, la vie débridée des Julio-Claudiens. Cependant, l’auteur a pris soin de comprendre l’homme.

Bien que l’empire Romain ait continué de s’étendre sous le règne de Claude, ce dernier était sans doute le moins *militaire* des Césars. Il s’intéressait davantage à la justice, aux affaires sociales et à l’architecture. C’était un bon administrateur et un bâtisseur. En plus, il était travaillant. Pas mal pour quelqu’un à qui on ne prêtait que la moitié d’une cervelle (aspect qui a été retenue dans de nombreux livres et au cinéma)

Bien sûr, MOI CLAUDE est un roman mais je crois que son regard critique sur la politique et la décadence des Césars est crédible…un aperçu de quelques éléments importants qui devaient tisser lentement la toile de la chute de l’empire romain.

Un livre intéressant…

Suggestion de lecture : LE SCANDALEUX HELIOGABALE d’Emma Locatelli

À gauche :
l’auteur Robert Graves

BONNE LECTURE

JAILU/Claude Lambert
MAI 2013

Dans la peau de nos ancêtres…GUY SOLENN

Je vous parle aujourd’hui d’un ouvrage que j’ai trouvé très intéressant et divertissant. Il s’agit de DANS LA PEAU DE NOS ANCÊTRES, de Guy Solenn. C’est un livre d’un peu plus de 200 pages divisé en courts paragraphes parlant du mode de vie de nos ancêtres, dans ses petits détails sur lesquels les livres d’histoire ne s’arrêtent généralement pas. La période visée est principalement du Moyen Âge à nos jours, tel que mentionné sur le quatrième de couverture. Un détail important qui n’y figure pas par contre, c’est que ce livre concerne surtout la France.

Bien que la plupart des informations sont sans doute applicables sur la majeure partie de l’occident, les nombreuses anecdotes, exemples, clins d’oeil concernent presqu’essentiellement l’histoire de la France. Ça reste très intéressant, mais ça aurait été la moindre des choses de le signaler d’une quelconque façon, dans le titre ou ailleurs.

Mais à part cette petite frustration, je suis très satisfait de ce livre. La division en petits paragraphes et l’écriture simple, concise en font un livre divertissant et agréable à lire. Les petites images qui ponctuent les articles, sans être extraordinaires, augmentent l’attrait général. Il y a beaucoup de sujets abordés: Les villes, la campagne, la relation avec le temps, le divertissement, la famille, les métiers, la cuisine, l’éducation, la hiérarchie et l’hygiène.

Ce sujet revient d’ailleurs assez souvent. Des exemples d’articles: La création de la poubelle, la popularisation de la patate, l’évolution du pantalon, la découverte du savon, l’apparition de l’éclairage public, etc etc etc…

Oui assurément le curieux y trouvera son compte. L’historien par contre sera soit inspiré pour aller approfondir ses connaissances ou juste frustré par un ouvrage trop simpliste et pratiquement sans références. Personnellement j’ai trouvé le livre efficace en ce sens qu’il m’est arrivé à plusieurs reprises pendant la lecture, de me retrouver dans ma cuisine, mon salon, mon auto, et de m’arrêter un instant malgré moi, et de contempler ce qui m’entoure en me disant « wow, que les choses étaient différentes… que je suis bien! ».

Suggestion de lecture : MAISONS ANCIENNES DU QUÉBEC, de Perry Mastrovito

Phenixgoglu
Mars 2013

(En Complément…)

ALBERT EINSTEIN – Comment je vois le monde

« La condition des hommes s’avérerait pitoyable s’ils devaient être domptés par la peur d’un châtiment ou par l’espoir d’une récompense après la mort. »

« Mais c’est la personne humaine, libre, créatrice et sensible qui façonne le beau et le sublime, alors que les masses restent entraînées dans une ronde infernale d’imbécillité et d’abrutissement. »

« Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement.

« Je crois que l’exagération de l’attitude férocement intellectuelle, sévèrement orientée sur le concret et le réel, fruit de notre éducation, représente un danger pour les valeurs morales. Je ne pense pas aux risques inhérents aux progrès de la technologie humaine, mais à la prolifération des échanges intellectuels platement matérialiste, comme un gel paralysant les relations humaines. »

« Et pourtant je crois profondément en l’humanité. Je sais que ce cancer aurait dû depuis longtemps être guéri. Mais le bon sens des hommes est systématiquement corrompu. Et les coupables se nomment: école, presse, monde des affaires, monde politique. »

« C’est le rôle essentiel du professeur d’éveiller la joie de travailler et de connaître. »
(Voir le complément pour plus!)

« Si l’on sépare le judaïsme des prophètes, et le christianisme tel qu’il fut enseigné par Jésus-Christ de tous les ajouts ultérieurs, en particulier ceux des prêtres, il subsiste une doctrine capable de guérir l’humanité de toutes les maladies sociales. »

« Je m’imagine qu’une des motivations les plus puissantes qui incitent à une oeuvre artistique ou scientifique, consiste en une volonté d’évasion du quotidien dans sa rigueur cruelle et sa monotonie désespérante, en un besoin d’échapper aux chaînes des désirs propres éternellement instables. Cela pousse les êtres sensibles à se dégager de leur existence personnelle pour chercher l’univers de la contemplation et de la compréhension objectives. »

-Comment je vois  le monde, Albert Einstein

Ce sont ces citations et extraits qui m’ont poussé à chercher le livre Comment je vois le monde, de Albert Einstein. Il ne s’agit pas d’une biographie, ça semble plutôt être une réelle volonté d’Einstein d’en dire d’avantage sur sa vision des choses, ses idées, ses opinions. J’avoue qu’après une première lecture (et même la relecture de certains passages), eh bien je n’ai vraiment pas tout compris. Le texte est par moment dense et technique. Le livre est divisé en quatre grands thèmes (Le pacifisme, la lutte contre le nazisme, les problèmes juifs, et la science), eux même subdivisés en plusieurs articles. Ça aide un peu la lecture, mais ça ne rend pas vraiment le tout plus assimilable.

Ce que j’ai retenu surtout de Comment je vois le monde, c’est qu’Einstein parle de la paix, de la démilitarisation, de l’abolition du service militaire obligatoire, du désarmement. Il est aussi question de science évidement, et aussi de religion, surtout du judaïsme. Le tout à travers des textes personnels, des échanges de lettres et des discours  Certains passages sont parfaitement clairs et inspirants, alors que d’autres furent insaisissables pour un non-initié comme moi, quand il aborde la philosophie ou la physique par exemple.

Je ne regrette pas la lecture de ce livre, car malgré tout j’ai pu en apprendre beaucoup sur le personnage et son époque également (ce livre couvre de 1934 à 1955, l’année de la mort d’Einstein). Mais si quelqu’un veut vraiment se documenter, je conseillerais plutôt de partir en quête d’une bonne biographie. Je ne recommande ce livre qu’aux connaisseurs, aux collectionneurs, aux « Einsteinologues » en devenir. Suggestion

Suggestion de lecture : PHOBIE de Sarah Cohen-Scali

Phenixgoglu
Mars 2013
(En complément…)