LES JUMEAUX DE PIOLENC, de Sandrine Destombes

*Faits divers : toujours aucune trace des jumeaux de Piolenc, ces deux enfants âgés de onze ans et disparus depuis samedi dernier lors de la fête de l’ail…Notre envoyé spécial Mathieu Boteau, a pu recueillir le témoignage de Plusieurs voisins qui comptent participer aux recherches. *
(Extrait :  LES JUMEAUX DE PIOLENC, Sandrine Destombes, Hugo thriller éditeur, 2018. Format numérique, 320 pages, 2 350 kb)

Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l’ail. Trois mois plus tard, seul l’un d’eux est retrouvé. Mort.
Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L’histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s’installe.
Le seul espoir de les retrouver vivants, c’est de comprendre enfin  ce qui est arrivé à Solène et Raphaël. Au risque de réveiller de terribles souvenirs.

 

Cette noirceur qui nous fige
*Monsieur Mougin, la vie de deux enfants
est en jeu ! Tout ce que je vous demande,
c’est de me parler des jumeaux.  – Je n’aime
pas dire du mal des morts. *
(Extrait)

Il se pourrait bien que ce soit le thriller le plus tordu que j’ai lu jusqu’à maintenant. J’ai trouvé ce roman très noir. Les victimes et les accusés se confondent et nonobstant les policiers, aucun personnage n’est ce qu’il parait être. Résultat : un énorme défi pour l’intelligence des lecteurs-lectrices. Ce récit est un sac de nœuds :

*Tout nouvel élément dans une enquête était toujours le bienvenu. Sauf que dans ce cas précis, il ne faisait qu’épaissir le mystère. Le capitaine ne cessait de récolter des informations sans réussir à leur donner un sens. * Cet extrait résume bien l’état d’esprit dans lequel je me suis retrouvé comme lecteur. Il ne s’agit pas ici de la complexité de l’enquête, de revirements ou de fausses pistes. Tout ça est courant dans la littérature policière.

Le problème est que le fil conducteur est presqu’inexistant… trop de personnages, des situations invraisemblables. De plus, l’auteur ne joue pas forcément avec les mots mais il joue avec les prénoms qu’il lie entre eux en leur donnant certains sens.  Qui est qui ? J’ai trouvé très difficile de me positionner dans ce récit un peu erratique malgré l’excellence de son idée de base.

Cette idée, il faut la capter et la comprendre dès le début : août 1989, les villageois de Piolenc sont secoués par la disparition de deux jumeaux de 11 ans : Solène et Raphaël. Un des deux est retrouvé mort, on n’a jamais retrouvé l’autre. Près de trente ans plus tard, deux autres enfants disparaissent. Le lien semble évident et il pourrait bien faire sauter au visage du lecteur et de la lectrice toute la noirceur de l’être humain. Ici, la surprise fait place au pur délire.

Je ne peux rien dévoiler mais peut-être cet extrait vous mettra sur la piste … *Des enfants de onze ans, aux visages d’ange. Cette dualité dépassait l’entendement de l’homme de raison qu’il était…* (Extrait) Attendez-vous à des passages choquants, ce récit touchant une corde très sensible : les enfants.

Le livre n’est pas sans forces. En effet, malgré la fragilité du fil conducteur, le lecteur peut s’accrocher au capitaine Fabregas obsédé par cette enquête, noyé dans des découvertes improbables, impuissant devant une masse aussi complexe d’indices dont plusieurs ne mènent nulle part, et en bout de ligne, écœuré par les innommables bassesses dans lesquelles des êtres humains peuvent sombrer.

Ce portrait rend l’homme très proche du lecteur et de la lectrice qui peut donc compter sur la seule véritable référence de ce récit. Pour résumer : J’ai trouvé le récit intrigant, haletant jusqu’à un certain point, énigmatique à outrance. L’idée du récit est excellente mais surdéveloppée. Vous pourriez vous sentir obligé de relire certains passages, revenir en arrière, démêler les personnages et vous assurer de *qui est qui*.

Donc le défi est de démêler l’écheveau de l’intrigue. Une fois que j’ai accompli cette mission complexe, je me suis rendu compte que le roman est aussi noir que fort. Pour faire simple, il s’agit de se rendre au bout.

Suggestion de lecture : LE MYSTÈRE MENGELE, de Jorge Camasara

Née en 1971, Sandrine Destombes a toujours vécu à Paris. Elle travaille dans la production d’événements depuis plus de vingt ans et profite de son temps libre pour écrire des polars, son domaine de prédilection. Bien que française, Sandrine Destombes est attachée à ses origines italiennes, elle instille dans ses écrits son amour des Abruzzes, une belle région située à l’est de Rome.

Bonne lecture
Claude Lambert
Le samedi 26 août 2023

 

PÉRIL EN MER, le livre d’Olivier Descamps

*Est-ce que je suis le seul à me sentir mal ?… Tania sourit
encore  puis elle s’apprête à partir. À ce moment-là, elle
voit quelque chose derrière moi, et ses yeux s’agrandissent.
Elle pousse un cri et s’accroche à mon bras.* 
(Extrait : PÉRIL
EN MER, Olivier Descamps, Héritage jeunesse éditeur, 2019,
édition de papier, 320 pages, Collection Frissons sang pour sang
québécois)

Lorsque Pierre accepte de passer une fin de semaine sur un catamaran avec des amis de son école, il est heureux de fuir l’inquiétant personnage qui le pourchasse depuis l’invitation. Pierre pense être la nouvelle victime des Croquemitaines, un groupe anonyme qui effraie des élèves pour poster sur internet les vidéos de leurs proies. Ce voyage en bateau est pour lui une façon d’échapper aux mauvais plaisantins. Mais quand les apparitions continuent au milieu de la mer, il n’est plus certain qu’il s’agisse d’une blague.

FRISSONS sang pour sang québécois
*J’hésite. Je sais que c’est presqu’impossible.
Jérôme s’avance. Je me mets devant lui
instinctivement. Il fait un geste et la peur me
retourne l’estomac*
(Extrait)

C’est un livre intéressant pour les 8 à 12 ans. Il l’est aussi  pour les adultes, dans la mesure où ils peuvent comprendre les codes et les procédures qui régissent les relations entre les ados et apprécier la psychologie de ce groupe d’âge particulièrement friand de frissons et d’émotions fortes.

Revoyons un peu le synopsis : Dans un lycée, un groupe de jeune se fait appeler LES CROQUEMITAINES. Leur raison d’être est de capturer en vidéo des scénarios de terreur d’adolescents persuadés de se faire tuer. Dans le plus récent scénario, Charles, dont la vie a été gâchée par les moqueries de ses pairs, perd connaissance suite à une panique incontrôlable. Le tout est filmé et diffusé bien sûr. Vivement une autre victime qui pourrait bien être la dernière.

Pierre, le personnage principal de cette histoire accepte une excursion en haute mer à bord d’un catamaran, prochaine victime toute indiquée des Croquemitaines. Mais rien ne se passe comme prévu et une série d’épreuves amènera Pierre à découvrir la véritable nature des Croquemitaines.

Ce récit met en perspective l’existence, dans beaucoup de collèges et dans la Société en général de petites confréries, bien inoffensives, mais dont quelques-unes développent un esprit sectaire et sont dirigées par une personne psychologiquement instable. L’histoire rapporte de nombreux exemples à ce rayon…un des plus célèbres étant la secte de Jim Jones.

Notre histoire ne va pas aussi loin bien sûr mais les fondements et les motivations sont similaires et reposent sur la manipulation, la naïveté et la pusillanimité. Le développement de ce récit m’a semblé ordinaire ou disons conventionnel. Mais j’ai été moi-même surpris par certains rebondissements imprévus et for bien calculés.

Le rythme très modéré de la plume entretient le mystère et la finale est très bien travaillée quoiqu’elle pourrait forcer les jeunes lecteurs à revenir en arrière pour comprendre l’ultime conclusion. O surprise c’est la grande Agatha Christie qui va amener Pierre à compléter le puzzle. Je ne peux évidemment pas en dire plus, mais j’ai apprécié le petit clin d’œil d’Olivier Descamps sur le pouvoir des livres.

C’est un livre bien écrit qui pousse à la réflexion sur nos anxiétés, peurs, angoisses souvent exacerbées dans l’enfance et dans l’adolescence par des relations familiales complexes et insécurisantes et le livre vient nous rappeler aussi que dans l’entourage des jeunes, ils se trouvent toujours des pairs dont la popularité s’est construite sur la manipulation et l’intimidation. Ces jeunes font souvent des adultes peu convenables…

la principale faiblesse du récit repose sur ce qu’on sait des Croquemitaines : peu de choses. Par opposition à la structure psychologique de Pierre, le point fort du roman, on ne sait presque rien sur la psychologie des autres personnages, Jérôme en particulier. Comment tout a commencé. Il aurait été intéressant d’ajouter quelques scénarios de vidéos pour mieux comprendre les motivations du groupe.

Mais en général, ça se laisse lire assez vite. La deuxième moitié en particulier pousse les jeunes lecteurs à se mettre en mode *tourne-page*. Je signalerai ici un dernier élément de réflexion évoqué très brièvement dans le récit et qui m’évoque la fondation d’un édifice : on n’en fait jamais assez pour protéger ses données personnelles.

Suggestion de lecture : LA MÉMOIRE DU LAC, de Joël Champetier

Enfin, beaucoup de jeunes lecteurs apprécieront je crois que l’auteur ait choisi de mettre isolément et en caractère gras les émotions de Pierre :
*Isolé depuis plusieurs jours, je me suis imaginé le pire.*
*Quelque chose attrape mon pantalon.*
*Je ne respire plus, tétanisé*.
*L’image du monstre sortant de l’eau me revient*
*Un sanglot étouffe son dernier mot.*
(Extrait)
Les jeunes vont passer, je crois, un bon moment de lecture.


Après des études à l’université de la Sorbonne, Olivier Descamps part s’installer au Québec pour écrire. Scénariste depuis plusieurs années, il n’a jamais cessé de raconter des histoires, teintant ses fictions des grandes questions de ses recherches philosophiques.

Découvrez son site web :
Cliquez ici

 

d’autres titres de la collection FRISSONS

Bonne lecture
Claude Lambert

le dimanche 29 mai 2022

La guerre des mondes, de HERBERT G. WELLS

Commentaire sur le livre audio lu par
BERNARD PETIT

*La façon dont les martiens peuvent si rapidement et silencieusement donner la mort est encore un sujet d’étonnement…cette nuit-là sous les étoiles, près de quarante personnes gisaient autour du trou, carbonisées, défigurées, méconnaissables…*

(Extrait, LA GUERRE DES MONDES, Herbert G. Wells, version audio, narration : Bernard Petit, éditions Le Livre qui parle, 2017,  durée d’écoute : 6 heures 36 minutes)

Londres, les Martiens débarquent. Afin de préserver leur espèce, ils envahissent la Terre et sèment terreur et désolation. Le roman décrit l’aventure du point de vue d’un seul personnage qui seul (ou presque) tente de rejoindre sa femme.

Entre temps, partout sur la terre c’est la panique et la désorganisation totale. Tous les efforts des armées et des scientifiques pour contrer l’envahisseur sont vains jusqu’à ce qu’un allié imprévu donne un vibrant espoir à l’humanité.

UN BARYTON
POUR LE GRAND CLASSIQUE DE LA SF
*«…car je me rendais clairement compte que
les environs de Londres allaient être
inévitablement le théâtre d’une lutte
désastreuse avant que de pareilles
créatures puissent être détruites…*

Après avoir lu le livre, regarder les films et maintenant après avoir écouté LA GUERRE DES MONDES grâce à Bernard Petit, je demeure convaincu que ce classique de H.G. WELLS demeure un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature de science-fiction et principal précurseur de la science-fiction moderne sous le thème extra-terrestres et ovnis.

Pour parler de l’histoire, je vous invite à lire le commentaire que j’ai publié sur ce site en avril 2016. Allez-y sans crainte, l’œuvre de H.G. Wells n’a pas vieilli d’une ride. Vous y trouverez mon commentaire, quelques photos des films, LA GUERRE DES MONDES AU CINÉMA et pour terminer, une belle frousse provoquée par Orson Wells sur le thème de la guerre des mondes. Intéressé? Cliquez ici.

En ce qui concerne la présentation, j’ai eu plaisir à renouer avec la voix de Bernard Petit que j’ai déjà entendue dans nombre de films institutionnels et documentaires dont LES DERNIERS JOURS DE L’URSS. Sa voix de baryton force l’attention de l’auditeur spécialement parce qu’elle est riche d’intonations parfaitement liées au contexte.

Comme j’ai déjà vu les versions cinématographiques, j’ai laissé, avec un indescriptible plaisir, Bernard Petit, créer dans mon esprit, des images liées en particulier au film LA GUERRE DES MONDES réalisé en 2005 par Steven Spielberg avec Tom Cruise. Ici, Bernard Petit décrit les tripodes géants avec une conviction qui force l’admiration.

J’aime à croire que j’aurais eu le même plaisir si un film n’était pas lié au livre. Je n’ai pas eu encore le plaisir d’écouter un livre complètement indépendant du 7e art. Je ne manquerai pas d’en faire l’expérience. Film ou pas, un bon narrateur est capable de créer l’image suggérée par le texte dans l’esprit de l’auditeur.

La qualité première de Bernard Petit est d’exploiter la totalité de sa voix passant du chuchotement de l’intimité au cri rauque et glacial de la peur et de l’horreur. Cette voix est en mesure de faire passer l’auditeur par toute une gamme d’émotions. Je me demandais si j’allais pouvoir vivre le petit frisson que j’ai parfois dans le dos en lisant. Mission accomplie…ça ne pouvait faire autrement.

Excellente présentation générale bien soignée par *le livre qui parle*. On ne pouvait trouver mieux comme nom d’édition d’un livre audio.

Suggestion de lecture : GENÈSE AUTRE MONDE, de Maxime Chattam

Narrateur professionnel, Bernard Petit séduit par son timbre de voix chaud et profond qu’il a la capacité de nuancer par rapport aux textes qui lui sont soumis. C’est un comédien reconverti dans la voix off. Il a prêté sa voix à de nombreuses réalisations audio-visuelles, livres audio et contes, documentaires sur chaînes généralistes et thématiques, films institutionnels, multimédias, jeux vidéo, audio-guides, bornes de musées, lectures publiques. Bernard Petit est aussi siffleur un talent qu’il utilise surtout en publicité.

Herbert George Wells (1866-1946)

Pour en savoir plus sur LA GUERRE DES MONDES et H.G. Wells, le livre et les adaptations, lisez mon commentaire sur jailu… Cliquez ici.

BONNE ÉCOUTE
Claude Lambert
le samedi 13 février 2021

JOUR QUATRE, livre thriller de SARAH LOTZ

*Elle enroula un des foulards de soie de Céline
autour de son cou : elle pourrait s’en couvrir
la bouche. Les microbes le traverseraient mais
elle serait au moins protégée de la puanteur.
Elle aurait l’air ridicule de l’homme invisible,
mais cela valait mieux que passer les prochains
jours à vomir tripes et boyaux.*


(Extrait : JOUR QUATRE, Sarah Lotz, 12-21 éditions,
t.f.  Fleuve Éditions, Dep. Univers Poche, fleuvenoir
2016, édition numérique, 360 pages)

Les passagers vivaient une croisière paradisiaque à bord d’un superbe paquebot de luxe. Mais le confort bucolique des touristes bascule complètement le quatrième jour alors qu’un incendie se déclare à bord. Puis les malheurs s’enchaînent : dérive du navire, communications rompues, meurtre, épidémie et pire, l’apparition de spectres achève de transformer le rêve en cauchemar. 

DU RÊVEUR MAGNIFIQUE
AU
CAUCHEMAR INFERNAL
*Le paquebot grinçait, hurlait, on aurait dit qu’il
voulait se déchirer en deux. Combien de temps
est-ce que ça a duré? J’en sais rien bordel.
Combien de temps ça dure une éternité?*
(Extrait : JOUR QUATRE)

Ce livre n’est pas la suite de TROIS dont j’ai déjà parlé et bien qu’il soit question à plusieurs reprises de Lori et Bobby Small et du fameux jeudi noir, JOUR QUATRE PEUT SE LIRE indépendamment de TROIS. Comme j’ai été déçu de TROIS, j’avais quelques craintes en entreprenant la lecture de JOUR QUATRE. Je peux dire que j’ai été un peu mieux servi.

L’histoire se déroule à bord d’un paquebot de croisière : LE RÊVEUR MAGNIFIQUE ayant à son bord 2,962 personnes. Les trois premières journées sont magnifiques…le bonheur total. La quatrième journée, tout bascule. Le paquebot fait un arrêt complet après avoir perdu ses sources d’énergie suite à un incendie dans la salle des machines.

Tous les systèmes vitaux tombent en panne : plus d’électricité, plus de communication, une épidémie de gastro se déclare à bord, les systèmes sanitaires ne fonctionnent plus. Le paquebot dérive et devient malmené par une forte tempête et en plus, une femme est retrouvée morte dans sa chambre. Tout dégénère, les conditions deviennent critiques, sans compter l’humeur des passagers…bref, un véritable cauchemar.

En marge de ce drame, les passagers se regroupent autour de Céline Del Ray, une voyante qui donne des spectacles et dont la personnalité change complètement, comme si elle était possédée et cela coïncide avec des membres d’équipage convaincus d’avoir vu des apparitions. Je ne peux en dévoiler plus sans vous mettre sur le sentier de la conclusion, c’est-à-dire le destin du navire et ses 2962 passagers.

Bien que le livre souffre de longueurs, l’action est soutenue et est enrichie d’une touche paranormale intrigante et captivante. Comme lecteur, je me suis senti enchaîné à l’histoire au fur et à mesure que la situation se dégradait. Le fond de l’histoire est intéressant. La plume intense de Lotz pousse le lecteur à ressentir la peur des passagers.

Cette peur est d’autant omniprésente que l’auteure n’a prévu aucune communication entre le commandant du navire et ses passagers à part quelques platitudes communiquées régulièrement par Damien, le directeur de croisière.

Donc la peur, le doute, la colère, la panique sont palpables et contribuent à l’atmosphère opaque et lourde qui se dégage de l’histoire et qui finit par envelopper le lecteur.

Il y a quand même des éléments de construction de l’histoire qui seraient susceptibles d’agacer plusieurs lecteurs et lectrices : le rythme de l’histoire est très lent et l’intrigue se développe lentement, à la petite cuillère. Il y a des longueurs dans le livre qui donne parfois l’impression d’une errance de l’auteure.

Aussi, il faut composer avec beaucoup de personnages. Enfin, vous risquez de trouver la conclusion plutôt surprenante. Je l’ai trouvée un peu tirée par les cheveux mais je crois ici qu’il pourrait y avoir autant d’interprétations que de lecteurs. Alors, il faut s’y risquer.

C’est loin d’être une de mes meilleures lectures à vie, mais ça m’a plu en particulier parce que l’atmosphère de l’histoire l’emporte sur l’action. J’entends par là le mystère, le non-dit, l’inexplicable…ces éléments qui poussent le lecteur à aller plus loin jusqu’au dénouement qu’il a été impossible d’entrevoir avant d’y arriver vraiment.

Si vous aimez les histoires aux intrigues glaçantes avec en plus l’angoisse générée par les phénomènes paranormaux. Vous devriez apprécier JOUR QUATRE.

Sarah Lotz

BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
19 SEPTEMBRE 2016