
<Les trois lampes torches zèbrent la fosse. Un rectangle parfait. Un mètre trente de long, cinquante centimètres de large. Du sur-mesure. Il ramasse la pelle, la charge de terre et en arrose le trou. Une seule pelletée et les jambes sont déjà recouvertes; on ne voit plus que les orteils. Des orteils doux comme des galets, froids comme des glaçons, qu’il aimerait toucher du bout des doigts…>
Citation : BLOCK 46 de Johana Gustawsson. Pour la lecture de ce livre, j’ai utilisé un support numérique. Bragelonne éditeur, 2015, 56 pages.
 
Association française Buchenwald-Dora Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d’une femme. Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras. Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie…
De l’insoutenable en bloc

C’est une histoire d’une incroyable noirceur. Le potentiel descriptif de la plume donne froid dans le dos. Et la corde est sensible car les victimes sont des enfants cruellement torturés avant de mourir. L’enquête est confiée à Emily Roy, une profileuse canadienne et Alexis Castel, une écrivaine spécialisée dans les tueurs en série.
Étrangement, l’intrigue prend sa source en 1944 dans un camp de concentration appelé Buchenwald. Un allemand jugé traître à son pays est interné dans ce camp : Erich Ebner est violenté et reçoit les pires corvées. À un cheveu d’être abattu, Erich est pris sous l’aile du médecin chef du camp, un boucher sans conscience. L’auteure mène par la suite deux récits en convergence : la situation désespérée des déportés avec l’évolution d’Erich et de son protecteur et une enquête complexe menée dans les années 2010.
Des enfants, tous issus de familles dysfonctionnelles disparaissent. Ils sont effroyablement mutilés vivants et marqués d’un mystérieux Y sur un bras. Au fur et à mesure de la convergence des récits, je suis devenu choqué, désarmé par tant de violences et de cruauté d’autant que les atrocités faites dans les camps de concentration allemands furent avérées par l’histoire. Je me suis fait à l’idée qu’il n’y a pas de frontière à la folie.
 Je sais que c’est un cliché vieux comme le monde mais je l’utilise tout de même : ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR. C’est une histoire très bien écrite, ficelée et maîtrisée mais d’une violence innommable. Malgré tout, je rends hommage à l’auteure qui a évité le piège de la gratuité et du spectacle. J’ai été saisi d’addiction jusqu’à la finale, totalement inattendue et qui m’a proprement désarmé. C’est un roman très dur, perturbant. Plusieurs passages pourraient vous soulever le cœur d’autant que le rythme est très lent et de nature à faire mijoter et glacer le lecteur.
Je sais que c’est un cliché vieux comme le monde mais je l’utilise tout de même : ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR. C’est une histoire très bien écrite, ficelée et maîtrisée mais d’une violence innommable. Malgré tout, je rends hommage à l’auteure qui a évité le piège de la gratuité et du spectacle. J’ai été saisi d’addiction jusqu’à la finale, totalement inattendue et qui m’a proprement désarmé. C’est un roman très dur, perturbant. Plusieurs passages pourraient vous soulever le cœur d’autant que le rythme est très lent et de nature à faire mijoter et glacer le lecteur.
Un rythme lent favorise généralement la profondeur surtout qu’ici l’auteur exploite le pouvoir des mots avec une redoutable précision allant jusqu’à développer des passages qui expliquent ce que ressent la victime. Le roman est très fort et cette force se manifeste dès le début. Il m’a inspiré dégoût, horreur et colère mais force m’est d’admettre qu’il a été développé avec talent et intelligence
Est-ce qu’un roman peut-être trop bien écrit ? À vous de voir. Quoiqu’il en soit, BLOCK 46 développe avec brio un thème malsain et ne doit être lu que par des lecteurs-lectrices capables de soutenir l’insoutenable.
Suggestion de lecture : SOLEIL NOIR, de Christophe Semont

L’auteure Joana Gustawsson
Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 25 août 2024
 
								 
  
 
 Le mal est partout. De Portland, Oregon, aux rues enneigées de Manhattan… Le mal est immortel. Quand l’un de ses serviteurs s’éteint, un autre s’éveille déjà… Le mal est insatiable, aveugle et protéiforme. Voilà l’unique certitude de Joshua Brolin, profileur au FBI. Il en porte la marque, les blessures, les stigmates. Il en connaît l’odeur de soufre. Brolin enquête sur une série de meurtres causés par un criminel monstrueux ayant pris la relève du bourreau de Portland. De bibliothèque ésotérique en course-poursuite mortelle, il n’y a pas de répit.
Le mal est partout. De Portland, Oregon, aux rues enneigées de Manhattan… Le mal est immortel. Quand l’un de ses serviteurs s’éteint, un autre s’éveille déjà… Le mal est insatiable, aveugle et protéiforme. Voilà l’unique certitude de Joshua Brolin, profileur au FBI. Il en porte la marque, les blessures, les stigmates. Il en connaît l’odeur de soufre. Brolin enquête sur une série de meurtres causés par un criminel monstrueux ayant pris la relève du bourreau de Portland. De bibliothèque ésotérique en course-poursuite mortelle, il n’y a pas de répit.
 ATTENTION ! Cet ouvrage est gore, attractif, immersif et addictif, même si vous avez la peur facile, Il est difficile d’en laisser la lecture. La trilogie ayant près de 1 500 pages, vous n’avez guère le choix. La plume de Chattam est directe et froide. Il n’envoie pas dire ce qu’il a à dire. C’est cru et ça met en scène des meurtres d’une inimaginable sauvagerie. Le mal et la morbidité suintent dans chaque page. C’est bien imaginé, bien écrit avec l’idée d’une épouvante pratiquement continue, maintenant une pression constante sur le lecteur et la lectrice.
ATTENTION ! Cet ouvrage est gore, attractif, immersif et addictif, même si vous avez la peur facile, Il est difficile d’en laisser la lecture. La trilogie ayant près de 1 500 pages, vous n’avez guère le choix. La plume de Chattam est directe et froide. Il n’envoie pas dire ce qu’il a à dire. C’est cru et ça met en scène des meurtres d’une inimaginable sauvagerie. Le mal et la morbidité suintent dans chaque page. C’est bien imaginé, bien écrit avec l’idée d’une épouvante pratiquement continue, maintenant une pression constante sur le lecteur et la lectrice.
 Qui a dit que le croque-mitaine, c’est de la foutaise? Dans un futur pas si lointain, Kay Frarma, analyste comportementale dans un bureau régional de la police d’une ville moyenne, s’ennuie à mourir à brosser le portrait psychologique de petits malfrats sans envergure. Elle ne se doute pas que bientôt, sa vie va basculer d’une effroyable manière. Elle devient la cible d’un tueur en série qui parsème les lieux qu’elle fréquente de bouts de cadavres non identifiables. Dans quel but? Est-ce que le Tueur tente de lui passer un message ou ses actes cachent-ils d’autres agissements encore plus macabres?
Qui a dit que le croque-mitaine, c’est de la foutaise? Dans un futur pas si lointain, Kay Frarma, analyste comportementale dans un bureau régional de la police d’une ville moyenne, s’ennuie à mourir à brosser le portrait psychologique de petits malfrats sans envergure. Elle ne se doute pas que bientôt, sa vie va basculer d’une effroyable manière. Elle devient la cible d’un tueur en série qui parsème les lieux qu’elle fréquente de bouts de cadavres non identifiables. Dans quel but? Est-ce que le Tueur tente de lui passer un message ou ses actes cachent-ils d’autres agissements encore plus macabres?  
 




 Dans un bar chic de Manhattan, une folie contagieuse fait une véritable boucherie : 83 morts. Eve Dallas interroge les rescapés, terrorisés, qui lui relatent l’apparition d’un monstre et d’abeilles par centaines. Eve traque le moindre indice pour trouver le coupable jusqu’à déterrer des souvenirs qu’elle croyait enfouis pour toujours. Après cette affaire, Dallas n’aura guère le temps de reprendre ses esprits car elle doit élucider la mort d’une comptable appréciée et sans histoire. Quand des dossiers confidentiels de la défunte disparaissent, Ève n’a d’autres choix que de s’immiscer dans le monde impitoyable des affaires…
Dans un bar chic de Manhattan, une folie contagieuse fait une véritable boucherie : 83 morts. Eve Dallas interroge les rescapés, terrorisés, qui lui relatent l’apparition d’un monstre et d’abeilles par centaines. Eve traque le moindre indice pour trouver le coupable jusqu’à déterrer des souvenirs qu’elle croyait enfouis pour toujours. Après cette affaire, Dallas n’aura guère le temps de reprendre ses esprits car elle doit élucider la mort d’une comptable appréciée et sans histoire. Quand des dossiers confidentiels de la défunte disparaissent, Ève n’a d’autres choix que de s’immiscer dans le monde impitoyable des affaires…



