*-Eh, mec, t’es qui bordel?
-Celui qui tue des vermines inutiles comme toi.
Là-dessus, il tira. Une seule fois.
La tête de James Voskuhl bascula en arrière.
Du rouge éclaboussa le carrelage.
Le marié vacilla une fois, puis s’affala en avant,
tassé sur lui-même.*
(extrait de 1er À MOURIR de James Patterson,
Éditions JC Lattès, 2003)

À San-Francisco, un tueur en série s’attaque à des nouveaux mariés. Il les assassine cruellement quelques heures à peine après la cérémonie de leur mariage. Les manies du tueur sont déroutantes et les indices, plutôt rares. L’enquête est confiée à l’inspectrice Lyndsay Boxer. Pour l’aider à neutraliser le tueur sadique qui semble insaisissable, elle s’adjoint sa meilleure amie, médecin légiste ainsi qu’une journaliste et une complice du bureau du procureur. Ensemble, les quatre femmes formeront le women murder club afin de pousser l’enquête même clandestinement s’il le faut avec un maximum d’audace et de ténacité pendant que le tueur est toujours à l’affut de…nouveaux mariés.
Place au *Crim’nanas*
Il y a dans 1e À MOURIR beaucoup d’éléments que j’aime retrouver dans un thriller digne du titre : des chapitres courts, des liens rapides et clairs, une lecture aisée, beaucoup de rebondissements et une finale insoupçonnable. Et puis je sais pas, je ne suis pas sado mais je trouve excitant de lutter contre moi-même pour suspendre la lecture d’un livre.
Mon enthousiasme a toutefois été quelque peu tempéré par quelques irritants comme par exemple le côté *petite fille que tout le monde prend sous son aile* que Patterson a imposé à son personnage principal Lyndsay Boxer, d’autant qu’elle est atteinte d’une maladie bizarre et compliquée : l’anémie aplasique de Negli, souvent mortelle et qui s’envole comme par enchantement ou presque vers la fin. Ça donne un petit côté misérabiliste ennuyant qui n’a aucun lien avec l’histoire et dont on pourrait se passer.
Il y a bien sûr une amourette avec un collègue policier qui prend de l’ampleur jusqu’à aboutir à un drame que je vous laisse le soin de découvrir et qui n’apporte pas grand-chose au récit.
Quant au WOMEN MURDER CLUB, je l’ai perçu comme un dispositif pas très efficace dans le roman et ce, pour la raison citée plus haut…c’est *la petite fille que tout le monde prend sous son aile* qui mène, les trois autres filles me donnant beaucoup trop l’impression de n’être que des sous-fifres. Il y a, dans le profil psychologique des personnages, un petit côté naïf agaçant.
Mais j’ai pu surmonter ces petits pépins qui sont généralement liés à ce que j’appellerais des manies littéraires des auteurs soucieux de rendre leurs personnages attachants.
Pour les raisons que j’ai citées au début de l’article, je dirai que 1er À MOURIR est un très bon thriller. J’ajoute que le sujet est original et le rythme est très rapide. Il l’est peut-être trop, mais le fil de l’histoire étant bien entretenu, ça ne devrait pas poser de problème pour bien comprendre toutes les subtilités du déroulement de l’enquête.
Un dernier petit détail. Pour être honnête, dans l’œuvre de James Patterson, je préfère l’inspecteur Alex Cross, mais Lyndsay Boxer est brillante avec une forte capacité de déduction. Elle gagnera à être connue surtout si elle gagne un peu en maturité.
Suggestion de lecture, du même auteur : SUR LE PONT DU LOUP

Écrivain et scénariste américain, James Patterson est né en 1947 dans l’état de New-York. Lyndsay Boxer est le second personnage principal de son œuvre, le premier étant l’inspecteur Alex Cross. Pour ses romans mettant en scène Boxer, Patterson a imaginé la création du Woman Murder Club où Boxer évolue avec ses amies Cindy, Claire et Jill dans la résolution d’enquêtes complexes.
Ses livres se sont vendus par millions. En 2012, le magazine américain FORBES classait James Patterson comme l’écrivain le mieux payé au monde avec 94 millions de dollars en revenus annuels.

En complément, j’attire votre attention sur une télé série de 13 épisodes produite par la chaîne américaine ABC en 2007-2008 créée par Elizabeth Craft et Sarah Fain. Cette série est intitulée WOMEN MURDER’S CLUB inspirée du fameux quatuor féminin des romans de James Patterson. Les vedettes sont Angie Harmon, Paula Newsome, Aubrey Dollar, Laura Harris, Rob Estes et Linda Park.
BONNE LECTURE
JAILU/Claude Lambert
SEPTEMBRE 2014















Pour les besoins d’une émission de téléréalité intitulée CONCENTRATION, les organisateurs kidnappent des gens, engagent des gardiens appelés kapos et réunissent tout ce monde dans un endroit secret aménagé en camp de concentration. Cruauté et horreur sont alors portées à l’écran quotidiennement pour le bénéfice d’un public avide appelé à voter pour désigner les prisonniers à abattre. Les cotes d’écoute atteignent des sommets. L’histoire se concentre sur une belle étudiante devenue la prisonnière CKZ114 et une chômeuse engagée comme kapo appelée ZDENA qui devient obsédée par la prisonnière CKZ114…
Une économie ruinée et une démographie hors de contrôle poussent l’Union Européenne à adopter la LOI DE DÉLOCALISATION DU TROISIÈME ÂGE. Les baby-boomers devenus papy boomers sont l’objet d’un marchandage sordide. Ne pouvant plus les nourrir, l’Europe, avec la bénédiction des familles envoie ses aînés dans un coin reculé de la Chine où ils pourront *couler* leur retraite…à moindre frais. ETERNITY EXPRESS est le récit du docteur Jonathan Bronstein (devenu lui aussi papy de trop) du voyage de ces vieux, entassés dans un train à destination d’une ville construite spécialement pour eux au bout du monde…

Partant d’une recherche poussée sur les plans historique et médical, le docteur Patrick Pelloux, urgentiste, passe en revue l’agonie et les derniers moments de la vie de 30 personnalités historiques en commençant par Jésus, jusqu’à Winston Churchill en passant par Molière, Louis XIV, Beethoven, Balzac, Staline et même Laurel et Hardy. L’auteur s’est appuyé sur le contexte social, politique, culturel et médical des époques visées pour retracer avec un maximum de justesse la fin de vie de ces personnes dont le génie s’est gravé dans l’histoire.
ET VOUS TROUVEZ ÇA DRÔLE est un ouvrage en deux parties. On y retrouve d’abord un recueil de blagues, pensées humoristiques, remarques et aphorismes à saveur de critique sociale, extraits de conférences et d’émissions de radio et de télévision animées par Coluche au cours de sa carrière. 
Dans À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE, Georges Adamski raconte son contact avec les extra-terrestres, comment, le 13 décembre 1952, il s’est embarqué dans un vaisseau, a voyagé dans l’espace, a pu observer la face cachée de la lune, ainsi que les ceintures de Van Allen dont il a fait une description assez précise avant même qu’elles ne soient découvertes par le célèbre physicien James Alfred Van Allen et qu’elles ne portent son nom.
Georges Adamski est un de ces personnages qui a marqué mon adolescence, m’intéressant aux sujets qu’il développe, en particulier les extra-terrestres et la Loi Universelle. Je me suis décidé à replonger dans une partie de son œuvre. Je dois dire aujourd’hui que À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX DE L’ESPACE est un livre peu crédible, mais il suscite tout de même quelques doutes qui déchirent les ufologues.

