*Des verres se cassent, des assiettes aussi.
L’homme sursaute et embrasse la scène :
tous ces ados, son fils qui pleure…il n’est
pas tout à fait sûr de lui…*
(Extrait : MÊME PAS PEUR, Luc Venot, version
intégrale révisée, 2015, Éditions Humanis, num.
200 pages)
Deux policiers enquêtent sur des meurtres sordides précédés de torture. Toutes les pistes amènent les deux limiers à enquêter dans un foyer qui héberge à la fois des adultes en réadaptation sociale et des ados en difficulté. Les policiers n’ont pas le choix de s’immiscer dans la vie de ce lieu hautement improbable pour de telles atrocités. L’auteur plonge graduellement et inexorablement le lecteur dans l’univers sordide de la maltraitance envers des enfants en s’attardant sur la vie de quatre personnages du centre : un adulte et trois adolescents.
CRU, DÉCAPANT ET EFFICACE
*Écoute-moi bien gros fils de pute. Ton enfant,
ta chair, a mon numéro de téléphone. Si tu le
touches, ne serait-ce qu’une seule fois, je vous
tue, toi et ta grosse. Cappice? Je ne te menace
pas, je te promets. Tu fais la différence?*
(Extrait : MÊME PAS PEUR)
C’est une histoire très dure, mais c’est une belle histoire. Au centre du drame : un quatuor qui évolue dans un foyer d’accueil où se côtoient des adultes et des adolescents. Pour apprécier toute la richesse du récit, il faut bien saisir la nature et la profondeur des interactions entre les principaux personnages de l’histoire .
Il y a d’abord Antoine, 15 ans, garçon attachant, meurtri par la vie et qui cherche maintenant une vie normale incluant l’aide et la présence d’un père. Rio, un petit voyou sympathique, 11 ans, enfant de la rue, sous la protection d’Antoine qui le considère comme son petit frère, Émilie, 15 ans, à la recherche de l’équilibre et de l’exploration sexuelle et qui a un sentiment pour Antoine.
Et puis il y a Michel, l’adulte du quatuor, dans la quarantaine, divorcé, ayant un fils du même âge qu’Antoine. Dans le groupe, Michel est un instrument d’équilibre. Lui-même soucieux de remettre sa vie sur une voie positive, il exerce une influence positive sur les autres.
Ne soyez pas surpris, on connait l’auteur des meurtres dès le début de l’histoire. Le cœur du drame est dans le ressenti des jeunes et des atrocités subies. Quoique d’une forte intensité dramatique, cette histoire en est une d’amitié avant tout, et même d’amour. Même s’il est parsemé de passages crus et violents, le récit est épuré de tout sensationnalisme. L’auteur a su éviter ce piège pour s’attarder à la profondeur des liens et aux blessures du cœur.
Bien que j’ai beaucoup aimé ce livre, je soulignerai tout de même deux petites faiblesses : d’abord pour enquêter sur les assassinats, Vennot a créé trois personnages peu sympathiques et vraiment pas attachants : le commissaire Hercule Mapèch et ses adjoints Fabulous Fab et Biggy.
Quand je lisais les passages sur l’enquête, j’avais l’impression de pénétrer dans un autre monde tellement les personnages sont agaçants, teigneux et insignifiants. J’ai noté aussi un changement drastique dans les niveaux de langage. Au strict niveau policier, j’aurais souhaité une approche différente.
Le deuxième point faible n’est qu’une question de perception. Elle concerne la finale. Elle est extrêmement dramatique et déchirante, ça, ça va, mais j’ai trouvé sa mise en scène peu vraisemblable et même quelque peu démesurée.
Enfin, puisque le cœur du problème est de punir (dans ce cas-ci des batteurs et des violeurs d’enfants) par une mort atroce, Venot nous amène à réfléchir sur la loi du Talion. Jusqu’où peut-on vraiment s’engager dans la haine et le besoin de faire justice soi-même. MÊME PAS PEUR est un récit sensible, profond et touchant. L’écriture, forte et efficace, est venue me chercher rapidement.
Luc Venot est un écrivain français de l’ère numérique. MÊME PAS PEUR est son premier roman. Il a déjà connu un succès fulgurant dès les premiers mois de sa parution en édition numérique…considéré comme un livre-phénomène à saveur autobiographique.
Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 21 octobre 2018
Dans une maison de santé, une redoutable infirmière fait régner, grâce à un arsenal de « traitements de choc », un ordre de fer, réduisant ses pensionnaires à une existence quasi-végétative avec des psychotropes, des électrochocs et même des lobotomies. Surgit alors McMurphy, un colosse irlandais, braillard et remuant, qui a choisi l’asile pour échapper à la prison. Révolté par la docilité de ses compagnons, il décide d’engager une lutte qui devient peu à peu implacable et tragique. McMurphy sera à l’origine non seulement d’un sentiment de révolte chez les internés, mais aussi d’une prise de conscience de leur personnalité et de leurs conditions de vie.
Les origines du titre VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU sont contestables pour plusieurs. Pour moi, ce titre pourrait très bien symboliser la lobotomie. Mais la version la plus courante laisse à penser que le *nid de coucou* représente l’asile et le *vol* représenterait la seule personne qui a réussi à s’échapper de l’asile : l’indien, le chef Bromdem, c’est-à-dire le narrateur.
Ken Kesey (1935-2001) était un écrivain américain natif du Colorado. Il s’est prêté à des expérimentations de drogues entraînant temporairement des états de psychose. Continuellement sous 




LES FLEURS DU MAL constituent l’œuvre majeure de Baudelaire, une des plus importantes de la poésie moderne, à cause de son esthétisme novateur, publiée en 1857, visée par une accusation d’outrage à la morale publique et religieuse. L’œuvre aurait pu être acceptable vues les mœurs parisiennes de l’époque, mais les poèmes visés frisaient la pornographie. Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés pour délit d’outrage à la morale publique, et à la suppression de 6 pièces de l’œuvre qui a influencé de grands poètes comme Arthur Rimbaud, Paul Verlaine.
Voici une liste de 1001 livres considérés comme les plus importants à lire dans sa vie. Il s’agit essentiellement de romans, présentés de façon chronologique à partir des 1001 NUITS publié au 9e siècle. Pour chaque titre recensé, l’éditeur propose des détails de l’édition, des prix littéraires, un synopsis et un bref commentaire. LES 1001 LIVRES constitue une sorte de catalogue pour un éventuel plan de lecture…une énorme bibliographie qui, sans être exhaustive, donne d’intéressantes pistes de lecture.



















Francis Paul Wilson est un écrivain américain né en 1946 dans le New-Jersey. Son livre LA TOMBE publié en 1984 avec l’apparition de son personnage fétiche confirme sa parfaite maîtrise littéraire de l’horreur et du fantastique. Il a écrit aussi plusieurs thrillers dont MORT CLINIQUE. Il s’est aussi signalé avec LE TESTAMENT MAUDIT publié en 2004. Francis Paul Wilson a reçu en 2015 un prix 


