Commentaire sur le livre de
CHRISTIAN PAGE

*Il suffit que des disques de musique heavy metal ou des lires sur l’occulte soient découverts au domicile de l’assassin pour que les médias brandissent de facto le spectre du meurtre <satanique>. Si en lieu et place l’assassin écoutait du gospel et lisait les évangiles, devrait-on qualifier ce meurtre de crime chrétien ? *
Extrait : TUEURS DE L’OCCULTE, de Christian Page, pour les supports numérique et papier : Guy Saint-Jean éditeur, 2019, 368 pages. Version audio : Vues et voix éditeur, 2021, durée d’écoute, 9 heures 13 minutes, narrateur : Christian Page.
Depuis la fin des années 1960, les crimes à caractère occulte connaissent une progression foudroyante. À tel point que des corps policiers ont mis sur pied des unités d’élites spécialisées; en effet, la vision intime du monde de ces meurtriers est souvent peuplée de démons, de vampires et de goules. Ici, nous ne parlons plus de meurtres ou de modus operandi, mais de rituels et de sacrifices. Mais qui sont ces «tueurs de l’occulte»? Par quelle «logique» tordue en viennent-ils à croire qu’ils sont les messagers de quelque divinité? Qu’ils doivent tuer au nom d’un gourou ou de Satan? C’est ce que l’auteur tente d’expliquer.
En sa qualité de journaliste spécialisé dans le domaine, Christian Page a bénéficié d’un accès privilégié aux archives judiciaires. Il a donc parcouru le monde afin de documenter les meurtres les plus insolites, est retourné sur les scènes de crime et a rencontré une foule de témoins, policiers, avocats, procureurs et juges. Il présente ici 13 histoires parmi les plus étranges et dérangeantes et les reconstitue avec minutie en suivant, pas à pas, l’évolution perturbante de ces «tueurs de l’occulte»: leur passé trouble, leurs croyances déformées et leurs crimes monstrueux. Ce livre se lit comme 13 nouvelles policières, sauf qu’ici tout est vrai. Même les noms n’ont pas été changés.

Dans les bas-fonds de la nature humaine

C’est un livre intéressant pour les amateurs d’histoires judiciaires juteuses, dérangeantes voire perturbantes. Christian Page est un journaliste spécialisé dans ce genre d’histoire. Il a documenté les meurtres les plus insolites, les plus étranges et après une imposante recherche, a reconstitué le modus operandi de chaque tueur. Vous avez compris qu’il s’agit ici d’histoires vraies.
Je dois dire que le terme <occulte> est un peu galvaudé. À ce sujet, l’extrait suivant n’est pas tout à fait en accord avec le titre : <Les experts désignent par crimes ou meurtres « occultes » des actions illicites motivées principalement par des croyances mystiques, ésotériques ou faisant appel à l’univers du surnaturel.> Extrait…introduction
Je veux préciser que dans ce livre, il n’y a aucune manifestation surnaturelle ou paranormale. L’auteur explique en détail l’œuvre de psychopathes à l’esprit tordu, affublé de toutes sortes de troubles de la paranoïa à la schizophrénie en passant par la bipolarité, la double personnalité, etc.
Le point commun de ces affaires est que les tueurs, qui possèdent un talent certain pour la mise en scène, sont inspirés par certains thèmes occultistes, surtout le satanisme et c’est sans compter l’influence de la musique heavy metal.
Je me doutais bien que de crime sordide en crime crapuleux, le livre allait devenir rapidement redondant. Ce qui fut le cas. Je me suis lassé assez vite. J’ai terminé l’ouvrage et j’ai bien fait car vers la fin, l’auteur détaille l’affaire de L’ordre du temple solaire qui avait fait la manchette et m’avait particulièrement intrigué dans les années 1990.
Sinon, beaucoup de sang et des bouts de cervelles et l’impression d’entendre un présentateur me lire des articles d’Allo Police. Un peu trop croustillant à mon goût. Je conçois toutefois qu’il y a une vaste clientèle pour ce genre de lecture.
Pour mieux apprécier la lecture, il faut exploiter l’angle de la psychologie des meurtriers. Celle-ci n’est pas développée de façon égale mais elle nous fait entrer dans le champ des motivations. C’est à peu près le seul élément qui a retenu mon attention.
C’est un livre qui en dit long sur les dérives de la nature humaine. À lire ou écouter si vous avez le cœur solide. J’en sors passablement mitigé.
Suggestion de lecture : SI JE SERAIS GRANDE, d’Angelina Delcroix

L’auteur Christian Page
DU MÊME AUTEUR

Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 27 avril 2025



Je sais que c’est un cliché vieux comme le monde mais je l’utilise tout de même : ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR. C’est une histoire très bien écrite, ficelée et maîtrisée mais d’une violence innommable. Malgré tout, je rends hommage à l’auteure qui a évité le piège de la gratuité et du spectacle. J’ai été saisi d’addiction jusqu’à la finale, totalement inattendue et qui m’a proprement désarmé. C’est un roman très dur, perturbant. Plusieurs passages pourraient vous soulever le cœur d’autant que le rythme est très lent et de nature à faire mijoter et glacer le lecteur.


Georg Stransky dîne avec femme et enfant dans sa maison de banlieue lorsqu’un étrange projectile perturbe ce moment de paix : une pomme brise une vitre et finit sa course sous la table. Un incident vite oublié, si ce n’est qu’au matin, Georg a disparu. Pour Lilli Steinbeck, spécialiste des questions d’enlèvement, cette mise en scène n’est pas nouvelle. Sept hommes ont déjà disparu dans des circonstances similaires, avant d’être retrouvés morts aux quatre coins du monde, bien loin de leur Allemagne natale. Rien ne semble les relier, à part un passage à Athènes. C’est là que commence l’étrange enquête de Lilli Steinbeck. 









Ce récit raconte l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, un personnage aussi génial que monstrueux et doté d’un sens olfactif incroyablement surdimensionné. Ce sens quasi surnaturel de l’odorat a développé en lui l’ambition de devenir le dieu tout-puissant de l’univers, en utilisant tous les moyens, même les plus horribles, car *qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes*.
Patrick Süskind est un écrivain et scénariste allemand né à Munich, Allemagne en 1949. LE PARFUM est son premier roman, édité en 1985, traduit en français en 1986, réédité ensuite par Fayard, il connaît un succès mondial. Il publie par la suite LE PIGEON, un recueil de nouvelles en 1996, et SUR L’AMOUR ET LA MORT en 1996. Il a aussi écrit en 1984 une pièce de théâtre : LA CONTREBASSE.

CRIMES ET JEANS SLIM raconte l’histoire d’Adée, une adolescente de 15 ans qui, pour ne pas se faire remarquer des filles de son âge au lycée, turbulentes et rebelles, décide de devenir la pire de toutes : elle devient fashion, méchante, moqueuse et adopte le style éclaté de ses camarades, évitant ainsi leurs moqueries et leurs brusqueries. Ça fonctionne jusqu’au jour où un tueur en série se pointe dans le décor cherchant justement à abattre les filles du genre *pétasse* et *pouffe*. Avec ses amis, Adée décide de mener sa propre enquête. Devra-t-elle quitter les grands airs qu’elle a choisi de se donner?