Le jour où les lions mangeront de la salade verte

Commentaire sur le livre audio de
RAPHAËLLE GIORDANO

Lu par Léovanie Raud

*…Au  milieu de ce tableau vivant, un taureau,
écrasante masse noire opaque, se détache
impitoyablement sur le sable. La tauromachie
élève sa discipline au rang d’art et la foule
agglutinée, le regard avide boit jusqu’à la lie
la coupe de sa fascination morbide.*
(Extrait : LE JOUR OÙ LES LIONS MANGERONT
DE LA SALADE VERTE, Raphaëlle Giordano,
narration : Léovanie Raud, Audiolib éditeur, 2017,
édition de papier aussi disponible, Eyrolles éditeur,
2017)

Selon l’héroïne de Giordano, la burnerie pourrait se définir comme un trouble comportemental qui se caractérise par un égo démesuré, de la mauvaise foi, un sentiment de domination plus ou moins exacerbé et une promptitude à juger.

L’homme est un lion pour l’homme. Et les lions ne s’embarrassent pas de délicatesse. Sûrs de leur bon droit, ils imposent leur vue sans conscience de leur égocentrisme et de leur appétit excessif pour les rapports de force. Ces lions, nous les croisons tous les jours : automobilistes enragés, conjoints gentiment dénigrants, chefs imbus de pouvoir, mère intransigeante qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous…c’est ce que Romane appelle la burnerie. 

LA ROUILLE DU MOI
*Ils jurent agir dans votre intérêt, persuadés
d’être dans le vrai, et font alors tout pour que
vous vous conformiez à leurs attentes. Quitte
à faire rentrer des carrés dans des ronds sans
se rendre compte que finalement, vouloir à tout
prix le bien de quelqu’un finit par faire plus de
mal.
(Extrait)
Le terme *burnerie* est, je dirais, un néologisme générique qui réunit toutes les mauvaises habitudes, manies, tics, tendances machistes, automatismes routiniers et autres débordements qui nuisent à nos relations avec autrui.

C’est le prétexte du livre de Giordano, le fil conducteur. Constatant que la burnerie est passée au rayon de l’art, Romane Gardner a créé, avec son père, une entreprise appelée *supdeburne*. La jeune femme crée, monte et anime des ateliers *anti-burnerie*.

L’histoire est centrée sur un groupe bien précis dans lequel se trouve, évidemment, un personnage hors-norme, ce que je pourrais appeler un récalcitrant, un rebelle, un *burné* encrassé solide qui donne de la misère à la belle Romane. Il s’agit de Maximilien Vogue, riche et prospère homme d’affaires qui compte essentiellement sur sa secrétaire pour faire du café, une *burnerie* parmi tant d’autres chez ce monsieur au caractère bétonné.

Romane décide de s’attaquer à ce problème particulier. Ça débouche sur une relation particulière qui va ébranler à la fois Romane et Maximilien.

Ma perception de ce roman se limite à un cours de développement de la personnalité. Je n’ai jamais tellement adhéré à ce principe de partage de techniques d’amélioration du comportement envers autrui. Je trouve ça typé, moralisateur et cousu de fil blanc. En lecture, je crois que j’aurais trouvé le temps long.

Bien qu’empreinte de sagesse et d’humour, l’histoire est prévisible. Il y a des redondances, des longueurs et c’est sans compter les techniques de coaching développées dans ce livre qui sont à mon avis surréalistes et un peu insipides, comme le terme *burnerie* et autres termes dérivés comme *burnés* sans étymologie et utilisé sans explication quant au choix. J’aurais apprécié une mise en contexte sur le choix du mot.

Quant à l’histoire comme telle, elle est prévisible et très axée sur une conviction personnelle de l’auteure. J’ai senti de l’insistance. Il ne faut donc pas s’étonner de trouver, à la fin du livre, une annexe qui n’est rien d’autre que le manuel anti-burnerie qui me rappelle un peu un résumé de cours.

Beaucoup de lecteurs trouveront des forces dans ce livre en partant du principe que, remettre en question nos comportements et attitudes dans nos relations avec les autres est loin d’être mauvais, bien au contraire. On sent la conviction dans le livre et la sincérité.

Moi je ne me suis pas ennuyé parce que j’ai écouté la version audio du livre et j’ai pu constater et apprécié l’extraordinaire talent de narratrice de Léovanie Raud qui a su ajuster sa voix au profil de chaque personnage, les rendant ainsi attachants, sympathiques et profondément humains. Elle m’a fait rire plus d’une fois. Quant à moi, pour la présentation, c’est une note parfaite.

Pour ce qui est du livre, il se lit vite. Le sujet est élimé mais les personnages ont été particulièrement bien travaillés, mieux que l’histoire comme telle. La version audio, dynamique et entraînante, rend le tout beaucoup plus vivant. Il est aussi très possible que le lecteur et la lectrice trouvent des idées intéressantes applicables à leur propre personnalité. La version audio a su mettre l’histoire en valeur et m’a fait passer un bon moment d’écoute.

Suggestion de lecture : LE JOUR OÙ MAMAN M’A PRÉSENTÉ SHAKESPEARE de Julien Aranda

Raphaëlle Giordano est une écrivaine française née en 1979. Elle est aussi spécialiste en créativité et développement personnel, artiste peintre…. Diplômée de l’École supérieure Estienne en Arts appliqués, elle cultive sa passion des mots et des concepts en agences de communication à Paris, avant de créer sa propre structure dans l’événementiel artistique.

Quant à la psychologie, tombée dedans quand elle était petite, formée et certifiée à de nombreux outils, elle en a fait son autre grande spécialité. Avec son premier roman, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, (qui a dépassé le million d’exemplaires vendus) elle s’est consacrée à un thème qui lui est cher : l’art de transformer sa vie pour trouver le chemin du bien-être et du bonheur.

Léovanie Raud est la narratrice. Originaire de Charente-Maritime, véritable femme orchestre, comédienne, chanteuse, danseuse, elle s’est vue offrir de nombreux rôles dans les opérettes, au théâtre. Elle a tourné dans plusieurs courts-métrages. Elle a également évolué dans le doublage de films, séries et dessins animés. Elle a prêté sa voix à Ariel, Maléfique, Javotte, Mama Odie pour les shows DISNEY ON ICE et DISNEY LIVE au Grand Rex. Léovanie Raud avait déjà une voxographie impressionnante quand elle a prêté sa voix au best-seller de Raphaëlle Giordano.

Bonne lecture
Claude Lambert
le dimanche 3 novembre 2019

 

MALA VIDA, le livre de MARC FERNANDEZ

*Franco est mort, pas les franquistes. Les
électeurs ont la mémoire courte et
quarante-cinq ans de dictature n’ont pas
suffi. Le peuple a choisi de donner le
bâton pour se faire battre de nouveau.*
(Extrait : MALA  VIDA, Marc Fernandez, Préludes
éditions, librairie générale française, 2015,
édition numérique et papier, num. : 200 pages)

En Espagne, la droite dure est élue après 12 ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco dans un pays qui a la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtres est perpétrée à travers le pays. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. Rien ne semble relier ces crimes… un journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, Diego Martin, décide d’enquêter sans se douter que son enquête va le mener au plus près d’un scandale national qui perdure depuis des années, celui dit des *bébés volés* de la dictature franquiste.

AVANT-PROPOS :
Les bébés volés de l’Espagne

En Espagne, sous le régime de Franco, entre 1939 et 1975, plus de 30 000 enfants sont retirés à leur mère, pour des raisons idéologiques, basées sur les thèses controversées d’un psychiatre lui-même proche de Franco, le docteur Antonio Vallejo Nagera. Complètement dépourvu de fondement scientifique, le rapport du docteur déclare:

*…Les relations intimes existant entre le marxisme et l’infériorité mentale sont évidentes et concluent, sur base de ce postulat, que la mise à l’écart des sujets, dès l’enfance, pourrait affranchir la société de cette idéologie.* 

Les enfants étaient déclarés mort-nés puis placés dans des familles franquistes. Les estimations relatives au nombre réel de ces enlèvements sont sous-évaluées et pourraient même atteindre 300 000 victimes. Après la mort de Franco, les enlèvements, prenant des allures de commerce, se sont poursuivis jusqu’aux années 1980. Cette affaire qui entache l’histoire espagnole est toujours d’actualité.

LE RÈGNE DE LA HONTE
*Ils nous ont indiqué une tombe dans le cimetière
non loin de l’hôpital, où ils disaient avoir enterré
mon  enfant. Je suis sûre qu’elle est vide. Que mon
fils ne s’y trouve pas pour la simple raison qu’il ne
s’y trouve pas…Ils ont volé mon bébé…*
(Extrait : MALA VIDA)

C’est dans le contexte expliqué en avant-propos que se développe le récit de Marc Fernandez. Il est difficile de séparer les faits historiques avérés des éléments de fiction. Donc il ne s’agit pas d’un roman historique. Le roman ne brille pas non plus par les techniques policières.

Appelons cela une intrigue avec un fort penchant pour le roman noir. Y a-t-il en effet plus cauchemardesque pour une mère de se faire voler son bébé alors que le cordon ombilical vient à peine d’être coupé ? Voilà donc la véritable signification du titre : MALA VIDA : Mal de vivre. Quelle mère peut s’en remettre.

Marc Fernandez ne se gêne pas pour dévoiler les détails de l’opération la plus sordide réalisée sous l’ère de Franco, le tout sur fond de vendetta. Cinq meurtres qui ne sont apparemment pas liés mais qui ont un point en commun : une balle dans la tête…genre *règlement de compte*.

Entre temps, un parti d’extrême droite vient de prendre le pouvoir laissant à penser que le peuple d’Espagne n’a retenu aucune leçon de la dictature encore récente d’un monstre. Évitant presque miraculeusement la purge médiatique, un journaliste, Diego Martin veut élucider ces meurtres. Il ne se doute pas qu’il s’approche d’un scandale national d’une incroyable ampleur. Parallèlement, une avocate, Isabelle Ferrer fonde l’Association Nationale des Enfants Volés et réveille la douleur de l’Espagne.

Même s’il est difficile de séparer le vrai du faux dans ce récit, j’ai quand même senti une certaine précision dans la plume de Fernandez qui dévoile le scandale à la petite cuillère, lentement, graduellement. Ça donne au récit un caractère haletant et bien sûr ça garde le lecteur chaud.

Et puis Fernandez sait quand même de quoi il parle ayant travaillé longtemps au COURRIER INTERNATIONAL comme spécialiste de l’Espagne et de l’Amérique latine. C’est crédible, bien documenté. Mais pour bien séparer l’intrigue du caractère historique, j’ai dû faire une recherche sur le scandale des bébés volés. Cette recherche, brève et précise m’a permis de mieux apprécier le livre.

C’est vrai, l’histoire est haletante et choquante. Les détails sont dévoilés au compte-goutte avec un exceptionnel savoir-faire. Ça compense pour le style plutôt froid des personnages. Ils sont peu attachants et pas tous crédibles. Leur psychologie est peu développée, en particulier celle du tueur ou de la tueuse en série (je vous laisse découvrir).

Il y a toutefois un personnage intéressant pour son profil de femme active, débrouillarde, imaginative et efficace : Ana, une transsexuelle, ancienne prostituée devenue détective privée et qui semble avoir un carnet de contact très bien fourni. J’aime bien ce genre de personnage coloré sur qui on peut compter pour faire bouger les choses.

Dans l’ensemble, MALA VIDA n’est pas un roman d’une grande profondeur. Son style est plutôt journalistique, parfois télégraphique. Je comprends ce type de développement. Aller au fond des choses aurait nécessité des milliers de page. Mais le récit évoque la douleur profonde de milliers de mères privées sur le coup de leur raison de vivre, une douleur d’autant pénible qu’encore de nos jours, elle fait grimacer l’Espagne.

Donc MALA VIDA est un roman actuel au rythme très élevé. Pas de temps morts, excellente ventilation. La réalité chevauche la fiction, mais en revanche, il vient chercher le lecteur par les questions qu’il pose et qui sont de grands classiques : comment dénoncer et éviter les exactions et abus de pouvoir d’un gouvernement.

Est-ce que la justice devrait dépénaliser le fait de se faire justice soi-même, Est-ce que la communauté internationale devrait intervenir dans une dictature et est-ce que le principe de l’amnistie est acceptable. Beaucoup de matière à réflexion quoi…

Suggestion de lecture : IL N’EST SI LONGUE NUIT, de Béatrice Nicodème


Marc Fernandez, cofondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi consacrée au polar, est journaliste depuis plus de quinze ans. Il a longtemps été chargé de suivre l’Espagne et l’Amérique latine au Courrier international. Il est également coauteur de plusieurs livres d’enquêtes (La ville qui tue les femmes, Hachette Littératures). Mala Vida est son premier roman en solo

Bonne lecture
Claude Lambert
le samedi 2 novembre 2019

BINE, tome 9, une série de DANIEL BROUILLETTE

*-Est-ce que tu penses qu’ils sont en train de faire ce que je pense ? Demande Maxim en retenant un ricanement. – En tout cas, ils sont pas en train de jouer à la pétanque…- Mes parents ont déjà fait la même affaire à Old Orchard. – York ! Pas eux ! – Je sais, c’est dégueulasse.* (Extrait : BINE t9 TOURISTA SOUS LES PALMIERS,
Daniel Brouillette, Éditions Les Malins, 2018. Édition de papier, 400 pages)

C’est envahi par la peur de mourir dans un écrasement d’avion que notre très brave Bine s’envole pour Cuba en compagnie de sa belle Maxim et de son père. Il se donne une semaine pour reconquérir celle qu’il aime, mais qu’il a malheureusement trahie. En vacances, loin de l’école sous un soleil magnifique et un décor enchanteur tout ne peut que bien aller, non ? Dans MARTINE À LA PLAGE, peut-être. Mais dans BINE, pas vraiment…

7 ANS ET 10 ALBUMS PLUS TARD
*L’acte de se dandiner sur de la musique a quelque chose
de bizarre. Surtout qu’en temps normal, ça ne se passe
pas sur une scène devant une foule. D’habitude, les
gens dansent en rond, en petits groupes et rient en
sautillant comme si leurs pantalons subissaient une
infestation de mulots.
(Extrait)

C’est en 2014 que j’ai fait la connaissance de Benoit-Olivier Lord, surnommé affectueusement et…comiquement, BINE dans le premier tome de la série : L’AFFAIRE EST PET SHOP. Il y a des choses qui ne changent pas : Bine a toujours *un exceptionnel sens de la répartie et une magnifique spontanéité dans ses relations avec ses pairs* (Extrait du commentaire de 2014)

J’étais curieux de voir comment Bine avait évolué avec le temps. Dans le tome 9, Bine a 14 ans, la belle Maxim est toujours dans le décor et Bine en est amoureux fou. A-t-il vieilli ce fameux personnage issu de l’imagination de Daniel Brouillette ? Plus qu’issu en fait…Bine serait l’extension de Brouillette. Ce n’est pas moi qui le dit, le caractère autobiographique de la série est avéré. Qu’en est-il de Benoit-Olivier à 14 ans ? Il est toujours Bine, pas d’erreur.

D’abord Brouillette a donné à 9-TOURISTA SOUS LES PALMIERS un caractère très intimiste. Peut-être même un peu trop si on tient compte, par exemple, des nombreux détails livrés sur les mécanismes de la diarrhée.

*un courant chaud interne annonciateur de tempête et un vertige donnant le mal de mer, on jette l’ancre aux toilettes pour se vider, une, deux trois, quatre fois…ce n’est pas une simple indigestion qui afflige Maxim. On est au sommet de la hiérarchie des diarrhées. Une princesse. Nulle autre que lady Diarrhea…* (Extrait)

L’auteur est encore plus direct en limitant par exemple à une phrase le chapitre 19 : *Maxim se chie la vie* (Extrait) Cet aspect du livre, passablement dominant m’a fait plutôt déchanter. Mais au-delà des détails croustillants sur *l’asperge* de Bine *squeezée* dans son speedo léopard et sur la tuyauterie grumeleuse de Maxim, j’ai quand même pu cerner le personnage de Bine, comment il a grandi, comment il a changé.

D’abord, Bine n’est plus un enfant. C’est un ado…tributaire du réveil de ses hormones, obsédé par son *ZWIZ*. Il demeure spontané et attachant, mais personnellement, je l’ai trouvé un peu benêt. Toutefois, après avoir complété la lecture du livre et avec un peu de recul, j’ai compris que notre jeune héro est amoureux fou, qu’il a des choses à se faire pardonner. Ça le rend parfois aussi gauche qu’adorable.

Si je vais bien au-delà de son petit caractère dégoûtant : *Mais l’entendre épandre du purin en quantité suffisante pour remplir un silo est une première. C’est triste à dire et je sais que ce n’est pas de sa faute, mais c’est carrément dégueulasse. * (Extrait)

Ce récit est une histoire d’amour d’adolescent. Et les péripéties du voyage à Cuba ne sont que des diversions…tous les chemins mènent à Rome. Je peux bien maintenant pardonner à l’œuvre de Brouillette ses petits aspects dérangeants.

Pour le reste, l’auteur maintient le cap : des chapitres courts, numérotés et titrés de façon originale et drôle : *une partie de ping-pong avec la fille qui pogne* (Titre du chapitre 13.) Écriture directe et fluide. Comme je le mentionne plus haut, il y a des choses qui ne changent pas…il y a une ou deux constantes dans les 9 tomes de Bine, un fil conducteur tenace mais rassurant :

*la belle Maxim qui fait battre son *ti-cœur* et dans son langage basé sur un vocabulaire pas toujours recherché et pas toujours appétissant mais qui finit toujours par nous faire sourire avec des jeux de mots parfois douteux mais dont plusieurs ne manquent pas d’originalité. * (Extrait du commentaire sur L’AFFAIRE EST PET SHOP)

Bine a maturé mais il est encore très jeune et il lui reste beaucoup d’aventures à vivre. La finale de l’histoire promet une suite intéressante. J’ai dû combattre un peu mon côté réfractaire aux changements mais j’étais heureux de le retrouver. Je n’hésite pas à vous recommander la série…

Suggestion de lecture, du même auteur : BINE, L’AFFAIRE EST KETCHUP

LES AUTRES BINES…

           

           

      

Daniel Brouillette est né en 1978. Après une vingtaine d’années à blaguer à l’école, il est devenu enseignant au primaire. Le dédain pour la correction d’examens et l’amour de l’écriture l’amènent à abandonner son boulot au salaire ridiculement bas pour joindre l’École nationale de l’humour. Depuis sa sortie en 2006, il a travaillé en tant qu’auteur-scripteur-concepteur pour les émissions « L’union fait la force », « Pyramide », « Le dernier passager », « Les Chefs! », « Duo » et « Taxi payant ».

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le samedi 26 octobre2019

ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS, Tristan Demers

*Ce livre propose avant tout un regard affectueux sur ce grand classique de la BD à travers les yeux des gens d’ici. Il témoigne de l’impact qu’Astérix a eu, ou du moins semble avoir eu, sur notre société distincte, une collectivité affublée d’une spécificité culturelle tout aussi singulière que l’ADN qui constitue la sève de nos héros gaulois. Qui sait si les combats des irréductibles gaulois, comme par un effet miroir, n’ont pas influencé les nôtres… *
(Extrait, ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS, Tristan Demers, Hurtubise éditeur, Les Éditions Albert René/Goscinny-Uderzo, 2018, papier illustré, grand format, 180 pages)

Depuis sa création en 1959 et fort de ses 375 millions d’exemplaires vendus, Astérix n’a cessé de fasciner les lecteurs de tous âges. Accueillant chacun des albums de la série avec enthousiasme, les québécois se sont identifiés à ce petit village gaulois qui poursuit, seul, sa lutte contre l’envahisseur romain.

Ce livre documentaire explique le pourquoi et le comment de cette histoire d’amour franco-québécoise unique. Tous les aspects des rapports établis au fil des ans entre les québécois et l’œuvre de Goscinny et Uderzo sont passés au crible : historique, politique, culturel, publicitaire, muséal, etc… une invitation à la relecture d’une des plus grandes séries de l’histoire mondiale de la bande dessinée : ASTÉRIX.

UN GAULOIS PAR CHEZ NOUS
*Puisque le village d’Astérix résistant à l’envahisseur est
ce qui nous unit, les gaulois et nous, cela fait des québécois
des lecteurs différents, probablement plus sensibles aux
motivations d’Abraracourcix et de ses villageois. C’est en
tout cas ma conviction profonde, peu importe ce que peuvent
en dire les sceptiques. *
(Commentaire de Tristan Demers dans
l’épilogue de ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS)

J’avais six ans quand Astérix est né de l’imagination d’Uderzo et Goscinny. Je ne me suis pas tout de suite intéressé au personnage. J’étais en train d’apprendre à lire et je venais tout juste de faire connaissance avec un autre personnage célèbre : Tintin. Tintin, Milou et le capitaine Haddock que j’affectionnais particulièrement allaient m’accompagner toute mon enfance et une partie de l’adolescence jusqu’à mon premier album d’Astérix.

Ce fut le coup de foudre à l’époque, et c’est encore le coup de foudre aujourd’hui. Soixante ans plus tard, un québécois, mordu de la bande dessinée, Tristan Demers, vient rappeler les débuts d’une grande histoire d’amour entre Astérix et l’ensemble d’un peuple : Le Québec.

Dans un livre à la présentation extrêmement bien soignée et bourré d’illustrations et de photos, Tristan Demers explique cette relation privilégiée en établissant des liens d’identification, des ressemblances, des rapports développés au fil du temps, entre autres sur les plans historique, culturel et spécialement sur le plan socio-politique :

*Nous pouvons, tout comme vous, évoquer sans rire nos ancêtres les gaulois. Même s’il nous advient de nous sentir cernés comme Astérix dans son village (…) et de songer aussi que l’Amérique du nord toute entière aurait fort bien pu être gauloise plutôt que néo-romaine.* (Extrait du discours du premier Ministre du Québec, René Lévesque devant l’Assemblée Nationale française en novembre 1977, publié dans ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS)

Je pense que Tristan Demers, que j’ai eu le plaisir de rencontrer une fois, s’est dépassé en présentant la genèse d’une série qui allait rapidement constituer le fleuron mondial du neuvième art et surtout en expliquant de façon simple et claire ce qui fait qu’on se ressemble et qu’elle a été l’influence des célèbres irréductibles sur les québécois et les québécoises.

Le livre est destiné aux québécois mais il peut bien être lu par l’ensemble de la francophonie mondiale tellement la plume est excellente bien qu’il n’y a que des québécois pour saisir toute la portée des passages les plus intimistes que j’ai personnellement savourés :

*Au fond, le village d’Astérix n’est pas très éloigné du modèle type de la FAMILLE PLOUFFE ou de celle des PAYS D’EN HAUT : on y mange, on s’y dispute et on s’y comporte parfois comme des enfants. * Heureusement, les québécois n’ont jamais craint l’auto-dérision * (extrait)

Dans son livre, je crois que Tristan Demers n’a rien oublié. Il consacre même un petit chapitre à CINÉ-CADEAU, cette trouvaille géniale de Télé-Québec qui a introduit les aventures d’Astérix et Obélix à toute une génération de jeunes. Mes propres enfants ont connu ces gentils gaulois par le biais de ciné-cadeau.

Je n’exagère donc pas en disant que ce livre m’a fait vibrer et il en est ressorti de belles émotions. ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS fera autant le délice des néophytes que des connaisseurs, jeunes et moins jeunes. L’édition est très soignée avec papier semi-glacé. Le livre est bien ventilé et la plume fluide, le tout est une mine d’or en informations.

Je ne suis pas amateur de livres-documentaires mais dans ce cas-ci, pour utiliser un vieux cliché…je crois bien que je suis tombé dans la marmite étant petit…

Suggestion de lecture : RENÉ GOSCINNY RACONTE LES SECRETS D’ASTÉRIX

  

Tristan Demers est né le 19 septembre 1972, à Montréal. Son intérêt marqué pour la bande dessinée l’incitera à créer sa propre série, Gargouille, à l’âge de 10 ans ! En 1988, les éditions Levain/Mille-Îles publient un premier album de Gargouille : Chasse aux mystères !

Sept autres albums paraissent dans les années qui suivent. Depuis, Tristan compte à son actif plus de 70 000 albums vendus et 250 participations dans les salons du livre et autres festivals de la francophonie. Gargouille est un des personnages les plus populaire de la bande dessinée québécoise. 

Récipiendaire de plusieurs prix, Tristan a lancé, en collaboration avec Jocelyn Jalette et Raymond Parent, au printemps 2006, un guide pédagogique sur la bande dessinée destiné aux enseignants. Enfin, une biographie de l’auteur, publiée en 2003, soulignait les vingt ans de son personnage.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le vendredi 25 octobre 2019

L’INFLUENCE D’UN LIVRE, PHILIPPE AUBERT DE GASPÉ

*Les assistants étaient tombés à genoux à ce terrible
spectacle et sanglotaient en voyant leur vénérable
pasteur qui leur avait toujours paru si timide et si
faible, et maintenant si fort et si courageux, face à
face avec l’ennemi de Dieu et des hommes.*
(Extrait : L’INFLUENCE D’UN LIVRE, Philippe Aubert de Gaspé
fils, 1ère publication, 1837, édition revue et corrigée : Les
Éditions du Boréal, 1996. Édition de papier et numérique,
217 pages numériques)

Profondément influencé par Le Petit Albert, ouvrage d’alchimie qui décide du sort de sa vie, Charles Amand s’associe à son ami Dupont pour percer le secret de la pierre philosophale. La trame va de conjuration en sortilège, d’apparitions diaboliques en meurtres. Tout commence par une séance au cours de laquelle Amand s’entête à invoquer les esprits. Mais l’expérience est un fiasco et le paysan décide de faire ses recherches tout seul. Après avoir récupéré des restes de criminels exécutés, il fera naufrage au cours d’une expédition sur le Saint-Laurent et sera contraint de rester pendant cinq ans sur une île, toujours obsédé par sa quête.

QUÉBEC, 1837
L’ALCHIMIE INSPIRE LE PREMIER ROMAN
DE LA NOUVELLE-FRANCE
*Près de l’âtre, sur une table, un mauvais encrier,
quelques morceaux de papier et un livre ouvert
absorbaient une partie de l’attention de
l’alchimiste moderne; ce livre était : LES OUVRAGES
D’ALBERT LE PETIT*
(Extrait : L’INFLUENCE D’UN LIVRE, repris dans la postface
de Rainier Grutman)

C’est un récit étrange ayant comme toile de fond l’alchimie et la recherche de la pierre philosophale. Le titre aussi peut paraître singulier. Ce livre est considéré comme le premier roman canadien français mais il ne faut pas oublier que son auteur, Philippe Aubert de Gaspé (1814-1841) était un contemporain de très grands écrivains : Lamartine, De Musset, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Charles Baudelaire et plusieurs autre

Il y en a autant du côté américain comme par exemple Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe, etc . Il y avait donc beaucoup de matière pour nourrir l’imaginaire. J’imagine aussi Philippe Aubert de Gaspé confortablement installé dans la magnifique bibliothèque de son père à Saint-Jean-Port-Joli.

Je trouve aussi assez étrange que le premier sujet développé au Canada Français en littérature soit l’alchimie. L’auteur choisit en effet LE PETIT ALBERT, un grimoire de magie, concentré de sciences cabalistiques et de magie naturelle, pour décider du sort de la vie de son principal personnage, Charles Amand, un cultivateur particulièrement rusé et profondément avide de l’énorme pouvoir que lui conférerait la pierre philosophale .

Amand rêvait d’un pouvoir sans limite. Le récit met en scène un autre personnage très intéressant : St-Céran qui lui, ne cherche qu’à acquérir la connaissance en général, mais en particulier celle qui lui ouvre les portes de la bonne société.

Je pense que l’idée de départ de l’auteur était d’exploiter la pureté des campagnes canadiennes françaises de la première moitié du XIXe siècle. Il lui a finalement donné un caractère fantastique en faisant passer son héros de conjuration en sortilège, de meurtre en apparition diabolique.

Pour bien profiter de ce livre, il faut oublier, voir désapprendre la façon de penser, d’écrire et de développer des sujets en littérature. Il faut se mettre dans la peau d’un jeune auteur très allumé, désireux d’écrire tout simplement, sans égard au fait qu’il lancera officiellement la littérature canadienne et il faut bien sûr se mettre au diapason de la société canadienne de la première moitié du XIXe siècle.

Si vous faites cet exercice comme je l’ai fait, vous serez charmé par le récit. L’histoire est mouvementée et j’ai trouvé la plume de l’auteur savoureuse car elle est teintée d’ironie. L’auteur semble vouloir prendre position dans un pays sans littérature et où il ne se passe rien. Il y a de l’amertume aussi car Aubert de Gaspé a goûté à la prison à cause d’une chicane avec le bras de droit de Papineau.

On sent dans son œuvre une espèce d’admiration pour les Chefs Patriotes sur le point d’entrer en rébellion. Aubert de Gaspé rédige L’INFLUENCE D’UN LIVRE et fuit pour éviter à nouveau la prison. *Son histoire a déjà une histoire* et comme lecteur, j’ai goûté à l’Émotion qui s’en dégage. Il a réussi à m’arracher de mon XXIe siècle peinard pour m’aspirer dans la campagne canadienne du 19e siècle et suivre la quête d’Amand.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a donné l’impression de participer à une aventure empreinte de diabolisme. Le seul irritant que je veux signaler est l’abondance des citations. Il y en a pour tout et pour rien et plusieurs sont en anglais, l’auteur jugeant peut-être bon de citer Shakespeare.

Bien que la plupart soient d’une certaine pertinence, il y en a trop et ça brise le rythme. Le fait que l’auteur choisisse un sujet aussi lugubre me surprend à peine : *Ce que je ne puis concevoir et ce qui répugne à la raison, c’est qu’un être, auquel on ne peut refuser le nom d’homme, puisse s’abreuver du sang de son semblable pour un peu d’or…* (Extrait)

Je me suis dit voilà…c’est avec ça que la littérature canadienne est née : la science-fiction du XIXe siècle, empreinte d’un petit caractère européen. Mal accueilli à sa publication…considéré aujourd’hui comme une œuvre historique… fascinant…

Suggestion de livre : LE LIVRE NOIR DE LA CIA, d’Yvonnick Denoël

C’est au manoir de son père que Philippe Aubert de Gaspé fils (1814-1841) rédige le premier roman de la littérature Canadienne-Française qu’il intitule L’INFLUENCE D’UN LIVRE. Le roman sera publié en 1837, deux mois avant l’insurrection des patriotes. Reçu d’abord dans l’indifférence, le roman sera attaqué par deux critiques réputés : Hyacinthe Leblanc de Marconnay et André-Romuald Cherrier. Il meurt le 7 mars 1841 à l’âge de 27 ans à Halifax. Après son décès, le roman connaît une certaine popularité grâce à l’abbé Casgrain qui le réédite en 1864 sous un nouveau titre : LE CHERCHEUR DE TRÉSORS, largement censuré.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le jeudi 24 octobre 2019

STAR WARS, LES DERNIERS JEDI, BRIAN JOHNSON

Commentaire sur le roman du film
novellisation d’après le scénario de
BRIAN JOHNSON

*L’homme abandonne son air sévère. Ses yeux se voilent. Ce sabre laser porte tant de souvenirs ! TROP de souvenirs. Il ne devrait pas l’accepter. Pas après si longtemps. Ses doigts métalliques touchent la poignée. Elle lui parait aussi légère et familière que la première fois qu’il l’a tenue en main. Ce jour-là, sa vie avait basculé. Il s’était découvert une destinée.

(Extrait : STAR WARS VIII LES DERNIERS JEDIS, novellisation de Michael Kogge d’après le scénario de Rian Johnson. Hachète 2018, édition de papier, 216 pages, la bibliothèque verte.)

Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…Le premier ordre règne. Après avoir décimé la pacifique république, le Suprême leader Snoke déploie ses impitoyables légions pour prendre le contrôle militaire de la galaxie. Seule la générale Leia Organa et les chasseurs de la résistance s’opposent à la tyrannie naissante, convaincue que le Maître Jedi Luke Skywalker reviendra pour redonner une étincelle d’espoir au combat. Mais la résistance s’est laissée surprendre tandis que le premier ordre fond sur la base rebelle, les héros tentent une évasion désespérée.

RETOUR SUR LA FORCE
*Maintenant qu’ils sont disparus, les Jedi sont
idéalisés, idolâtrés comme des dieux. Mais
au-delà du mythe, leur héritage n’est qu’échec,
hypocrisie et orgueil. *
(Extrait)

Un bon petit livre, excellent pour les 8-12 ans, les préados contemporains de la troisième génération des Star wars, mais pour les adultes issus de la première génération (UN NOUVEL ESPOIR, L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE, LE RETOUR DU JEDI) il se pourrait bien que beaucoup de lecteurs-lectrices pensent comme moi…que LES DERNIERS JEDI est une histoire réchauffée et redondante et qui laisse supposer un essoufflement du thème général de la guerre des étoiles.

Voyons un peu plus en détail le synopsis en commençant par les personnages. On retrouve d’abord SNOKE, le suprême leader du Premier Ordre, tyrannique et sans scrupules. Le bras droit de SNOKE, KYLO REN, de son vrai nom BEN SOLO, ancien padawan de Luke Skywalker qui a basculé dans le côté obscur. Kylo Ren est le fils de Leïa et Han Solo, issus de la première génération des Star Wars tout comme Chewbacca qui est encore là. Han Solo a été tué par son propre fils.

On retrouve plusieurs personnages de soutien, JAKKU, REY, FINN et les deux principaux personnages de la première trilogie : PINCESSE LEÏA ORGANA, devenue Générale et LUKE SKYWALKER, un des derniers Jedi qui travaille à détruire l’Ordre des Jedi et le faire oublier.

Voilà pour les personnages. Le contexte est déjà plus clair. Dans cet épisode, le huitième de la saga, le Premier ordre règne après avoir annihilé la pacifique république. Il reste toutefois Ies enfants de la rébellion avec Leïa en tête. Mais la rébellion se meure et tous n’ont qu’un espoir, que le maître Jedi Luke Skywalker reprenne du service…

Luke dont le destin va se préciser dans le récit : *Tu m’as demandé la raison de ma présence ici. Je suis venu sur cette île pour mourir, et pour m’assurer que l’Ordre Jedi mourra avec moi. * (Extrait)

Reste à savoir comment se débrouillera la rébellion sans Luke. Un aspect intéressant du récit est à l’effet que les sentiments de Kylo Ren pour Rey se précisent ainsi que ceux envers son père Han Solo. Mais en général, tout le livre est basé sur un espoir impossible. La finale est particulièrement déchirante et met en place des éléments intéressants pour une suite.

Pour moi c’est clair, la série s’essouffle. Elle développe en fait l’éternelle dualité du bien et du mal à grands coups de rayons et de sabres laser, de bombes, de méga-cuirassés et de quadripodes dans un univers hautement technologique. Encore une fois, la Force s’oppose à son pendant obscur, cette force qui octroie des dons très particuliers et puissants à ceux qui la maîtrisent. L’histoire se répète et se répète encore.

Même un des derniers Jedi disparait de la même façon qu’Obiwan Kennoby disparait dans son combat contre Dark Vador pour permettre à Luke Skywalker et ses amis de fuir. Le corps disparait devrais-je dire, ce qui ne l’empêchera pas d’intervenir par la suite.

Sur le plan littéraire, le sujet est élimé. Sur le plan cinématographique, c’est autre chose. Là aussi le sujet tombe en poussière mais comme je suis un amateur d’effets spéciaux, je compte sur les prochains épisodes pour me surprendre.

Mettons de côté un instant ma déception de cette novellisation. En fait j’essaie de me mettre dans la peau des préados. La novellisation des Star Wars leur offre ce que plusieurs d’entre eux recherchent et ici, je ne fais pas référence uniquement au lectorat masculin.

Vous pourriez être surpris. Les histoires se tiennent et leur fil conducteur est relativement efficace. Il y a beaucoup d’action, des revirements, des pouvoirs fantastiques, des combats savamment réglés et bien sûr, ça s’entretue.

Peut-être les jeunes constateront ils un manque d’originalité rendu au huitième épisode parce que les récits se suivent et se ressemblent. Violence, magie, héroïsme et haute technologie avec des personnages auxquels on aime s’identifier…c’est quand même vendeur.

Suggestion de lecture : FAIRE DES SCIENCES AVEC STAR WARS de Roland Lehoucq

Ryan Johnson est un réalisateur, scénariste et producteur américain né en 1973 dans le Maryland. Il se lance dans la réalisation de son premier film en 2005, avec le thriller Brick, qui s’inscrit dans la veine du film noir. Rian Johnson remporte tous les suffrages avec cette œuvre et gagne de nombreux prix. Ce succès permet au réalisateur de faire des débuts remarqués dans le milieu.

Malgré une seconde réalisation passée plus inaperçue, Rian Johnson frappe fort avec son troisième film, LOOPER dans lequel un Joseph Gordon-Levitt, méconnaissable donne cette fois la réplique à Bruce Willis sur fond de voyage dans le temps. Ce film est d’ores et déjà considéré comme « révolutionnaire ».

Johnson s’est ensuite engagé pour mettre en scène le blockbuster STAR WARS LES DERNIERS JEDI, 8ème épisode de la franchise intergalactique.

AU CINÉMA

En haut, le Wookie Chewbacca et un nouveau copain. Extrait de LES DERNIERS JEDI, VIIIe épisode de STARWARS du réalisateur-scénariste Brian Johnson, sorti en 2017. Ci-dessus, Mark *Skywalker* Hamill. Le simple jedi de la première série (à gauche) devient Maître Jedi à droite.

LA SÉRIE NOVELLISÉE
         
         

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le mercredi 23 octobre 2019

 

LES CONTES DES 1001 NUITS partie 2 du recueil

LES COMPLÉMENTS

On pourrait créer une encyclopédie colossale seulement en réunissant les différents travaux, œuvres et créations divers sur les contes des 1001 nuits. Mon exploration de la question sur internet m’a amené à une quantité considérable d’analyses, d’œuvres littéraires de toutes formes et tendances bandes dessinées incluses, pièces de théâtre, adaptations cinématographiques incluant les œuvres d’animation, jeux de société, comédies musicales sans oublier les représentations musicales classiques dont celles de Maurice Ravel et Maurice Schuman. Je vais aujourd’hui me limiter à citer quelques exemples de tendances issues de l’univers littéraire en commençant par l’iconographie.

Le plus célèbre des illustrateurs des 1001 nuits pourrait être Léon Carré (1878-1942) le fameux peintre et illustrateur français. En 1926, l’éditeur d’art Henri Piazza commande au peintre orientaliste Léon Carré les illustrations des 1001 nuits. Carré réalisera 144 planches en couleurs hors textes qui trouvent leur place dans les 12 volumes de l’édition de luxe de Piazza. Pour en avoir une bonne idée, voyez l’album publié par bnf.fr qui propose une sélection d’illustrations commentées de Léon Carré dans l’ordre où elles apparaissent dans l’édition Piazza. 

POUR UNE LECTURE HISTORIQUE DES MILLE ET UNE NUITS propose une analyse historique des contes tels qu’ils sont versés dans la première édition de l’ouvrage en Égypte en 1835. Jean-Claude Garcin, éminent historien de l’Islam médiéval passe en revue les différentes influences et censures successives qui ont modelé la version égyptienne telle que nous la connaissons aujourd’hui. Très intéressante analyse de contenu et de contexte. 

LES MILLE ET UNE NUITS est une bande dessinée envoûtante, une œuvre remarquable de deux excellents scénaristes américains de bandes dessinées : Richard Corben, surtout connu pour ses œuvres de fantasy et Jan Strnad, connu pour son travail sur l’univers de Star Wars. Cette BD pénètre les contes des 1001 nuits et en déborde avec entre autres le huitième voyage de Sinbad, un inédit qui se fond dans l’esprit des contes en y restant fidèle. Les critiques publiées sur la bedethèque sont flatteuses et soulignent entre autres l’originalité de l’œuvre.

Une belle façon d’entrer dans le royaume des 1001 nuits est de passer par la porte de la cuisine. C’est une façon de dire que la cuisine orientale est toute de saveurs délicates et de parfums envoûtants. Dans RECETTES DES 1001 NUITS : À LA TABLE DE SHÉHÉRAZADE, un collectif publié par Hachette, les personnages emblématiques des contes vous convient à leur table. Par exemple, le sultan Shahryar livre sa meilleure recette de boulettes de lentilles, Sindbad le marin et ses brihouhats aux crevettes.

Shéhérazade vous sucre le bec avec des cornes de gazelles entre autres. Dans ce livre vous trouverez une centaine de recettes orientales qui vous enchanteront vous et vos invités. C’est un voyage gastronomique qui nous entraîne au Maghreb, en Inde, en Irak et au Liban entre autres. Le livre offre de nombreuses photos pleine page qui, avec une puissante force d’attraction vous fais pénétrer dans l’univers enchanteur de la cuisine orientale dite des mille et une nuits.

Sans dénier aux Mille et Une Nuits l’aspect divertissant, cet ouvrage veut montrer, grâce au thème du voyage, que ces contes étaient ancrés à à des réalités multiples, puisqu’ils ont traversé les temps et les lieux en incorporant à chaque étape de nouvelles histoires et en adaptant le contenu à d’autres mentalités. Les Mille et Une Nuits contes réputés arabes, sont en fait un fabuleux creuset où se sont mêlés des éléments grecs, chinois, indiens et persans, réunis sur le tard par un liant arabe.

POUR LES JEUNES LECTEURS

Je ne vous ai donné que quelques exemples de sous-thèmes liés aux CONTES DES MILLE ET UNE NUITS. Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les contes ont bercé et stimulé à la fois des dizaines de générations. Si vous voulez allez un peu plus loin sur la question, je vous invite à consulter le dossier de PATRIMOINE PARTAGÉ. Cliquez ici.

Vous pouvez également consulter un dossier très complet concernant les 1001 nuits sur Wikipédia. Cliquez ici. Je signale aussi à l’intention des parents, que les CONTES DES 1001 NUITS sont expliqués aux enfants dans le très beau site 1 jour 1 actu. Cliquez ici.

Mon choix était de lire l’intégrale, ce que j’ai fait sans le moindre regret. Vous pouvez, si vous le désirez, vous en tenir aux contes les plus lus ou les plus populaires. Ils sont disponibles séparément. D’une façon ou d’une autre, je vous invite à tenter l’aventure.

Suggestion de lecture : LES CONTES D’ANDERSEN, Hans Christian Andersen

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le mardi 22 octobre 2019

LES CONTES DES 1001 NUITS partie 1 du recueil

LES CONTES DES 1001 NUITS

Commentaire sur le recueil anonyme
de contes populaires
(Partie 1)


*«mais ne vous trompez pas, vizir», reprit le
sultan : «demain, en vous remettant
Sheherazade entre les mains, je prétends
que vous lui ôtiez la vie. Si vous y manquez,
je vous jure que je vous ferez mourir vous-
même.»*
(Extrait : LES CONTES DES 1001 NUITS, anonyme,
recueil de contes populaires d’origine persane et
indienne, édition numérique réunissant les trois
tomes : 1 800 pages)

Le sultan Shahryar, déçu par l’infidélité de son épouse, la condamne à mort et, afin de ne pas être à nouveau trompé, il décide de faire exécuter chaque matin la femme qu’il aura épousé la veille. Shéhérazade, la fille du grand vizir, est désignée pour épouser le sultan. Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au sultan une histoire dont la suite est reportée au lendemain. Le sultan reporte l’exécution de jour en jour afin de connaître la suite du récit commencé la veille. Peu à peu, elle  gagne la confiance de son mari, et, au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter.

UNE LECTURE ENVOÛTANTE
*-Ma maîtresse, repartit l’oiseau, faites ce que je dis et ne vous inquiétez pas de ce qui en arrivera ; il n’en arrivera que du bien. Quant aux perles, allez demain de bon matin au pied du premier arbre de votre parc, à main droite, et faites-y fouir, vous en trouverez plus que vous en avez besoin. »
(Extrait du conte HISTOIRE DE DEUX SŒURS JALOUSES DE LEUR CADETTE, CONTES DES 1001 NUITS)
1                                                                  2

              

LE LIVRE DES MILLE ET UNE NUITS est un recueil anonyme de contes populaires en arabe, d’origine persane et indienne. Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres. Autrement dit, on trouve de nombreuses histoires qui sont intégrées dans une seule et même histoire, en devenant des parties intégrantes. En littérature, c’est ce que l’on appelle la *Mise en abîme*.

Dans le synopsis un peu plus haut, on a vu que la princesse Shéhérazade, avec l’aide de sa sœur, raconte chaque nuit au sultan une histoire dont la suite est reportée au lendemain. Autant de fois l’exécution de Shéhérazade est reportée. La sœur, Dynarzade, pratique la tactique du récit interrompu.

Peu à peu la princesse gagne la confiance de son mari et au bout de mille et une nuits, le sultan renonce à la faire exécuter. En fait, Shéhérazade est l’héroïne du récit car elle est un puits sans fond d’histoires, de merveilles, de magie et d’imagination. C’est pour elle une source de vie.
                                                                         3

Mon choix était de lire l’intégrale des CONTES DES MILLE ET UNE NUITS, réunissant donc les trois grands tomes. J’ai pris la traduction la plus accessible, c’est-à-dire celle d’Antoine Galland. Les CONTES DES 1001 NUITS ont été publiés en 1704 sans auteur officiellement reconnu. Ils sont bien sûr libres de droit. J’ai donc lu l’intégrale, soit 1 800 pages. Évidemment, c’est très long. J’ai pris bien mon temps et j’ai intégré les contes à mes lectures courantes. Je ne crois pas qu’on puisse critiquer une œuvre aussi considérable. Moi j’ai été charmé.

      
4                                                                    5

Il n’y a qu’un seul irritant. À chaque nuit, Shéhérazade doit déployer beaucoup d’imagination pour rester en vie. Elle a l’aide de sa sœur Dynarzade qui la réveille à chaque nuit et la pris de poursuivre l’histoire laissée en plan la veille. Cette routine force la redondance. Heureusement, ce petit protocole n’est pas bien long. Il est juste répétitif. Je m’y suis fait. En dehors de ce détail, j’ai été charmé.

Je me suis laissé emporter dans le temps et dans l’univers oriental avec ses génies, ses fées, ses sorciers, des lois étranges, des traditions bizarres au service des sultans et de leurs caprices. Un monde où il y a parfois fort à faire pour sauver sa vie. Les 1001 nuits constituent aussi un monde de conteurs. En tête, Shéhérazade qui, avec sa sœur Dynarzade, entretient le sultan dans l’intrigue de ses histoires, pour se maintenir en vie.

Shéhérazade est le pilier des contes. Le fil conducteur. La référence. Avec elle, tout se tient. C’est grâce à ce fil conducteur, une trouvaille à mon avis, que je suis resté en haleine, que j’ai gardé mon intérêt jusqu’à la fin. Le nombre de page n’avait plus d’importance. Et puis, je l’ai déjà dit, il ne faut pas se laisser impressionner par l’épaisseur d’un volume.

Autre élément intéressant : la traduction. Antoine Galland s’est évidemment servi du français de son époque et a été confronté aux particularités et aux étrangetés du langage oriental. Par exemple *Vous allez le voir* devient *vous l’allez voir*. Je trouve que le langage qui en résulte est d’une magnifique beauté. Non seulement on se fait aux caprices linguistiques, on vient à les aimer et à les rechercher.

Cette lecture a été pour moi un enchantement car je devenais moi-même le sultan Shahriar, soucieux de revenir à ma lecture le plus vite possible afin de connaître la suite des aventures si bien racontées par la belle Shéhérazade. Plusieurs seront découragés sans doute par la récurrence des thèmes. Moi, je me suis accroché à la beauté du langage, poussant parfois à la poésie et suffisante pour déclencher le rêve.

Je vous invite donc à entrer dans un monde à part de la littérature avec les CONTES DES MILLE ET UNE NUITS. Rien ne vous oblige à lire l’intégrale. Faites-en l’essai. Vous verrez bien où ça va vous mener. Faites comme moi…laissez-vous aller.

LES PHOTOS

1)       Ali Baba (1909) Maxfield Parrish  oriental art (sur Pinterest)
2)       Aladin dans le jardin magique, illustration de Max Liebert, 1912 (Wikipedia)
3)       Image du film LE SEPTIÈME VOYAGE DE SINBAD, de Nathan Juran, sorti en
1958 avec les célèbres effets spéciaux de Ray Harryhausen
4)       Le conte du cheval d’ébène, illustration de John Dickson Batten, 1895 (Wikipédia)
5)       Shéhérazade et le sultan Schariar (1880) œuvre de Ferdinand Keller
(1842-1922)    Shéhérazade est le personnage central des 1001 nuits.

Mon prochain article sera consacré à des thèmes relatifs aux contes des 1001 nuits : des ouvrages d’analyse, sur l’iconographie, les décorations sous les thèmes des 1001 nuits et même la cuisine. Je vous invite à lire ce complément sur jailu.mllambert.com.

Suggestion de lecture : LES CONTES DES 1001 NUITS, partie 2

BONNE LECTURE

CLAUDE LAMBERT

 Le lundi 21 octobre 2019

 

HARRY POTTER À L’ÉCOLE DES SORCIERS, J.K. ROWLING

version audio

Lu par Bernard Giraudeau

*-Je sais pas pourquoi le balai de Harry se comportait
de cette manière, mais jamais Rogue essaierait de
tuer un élève. Maintenant écoutez-moi bien tous les
trois. Vous êtes en train de vous mêler de choses qui
ne vous regardent absolument pas. C’est très
dangereux.*

(Extrait du livre audio : HARRY POTTER À L’ÉCOLE DES
sorciers-Harry Potter, tome, 1, J.K.Rowling, narration : Bernard
Girodeau, Éditeur : Pottermore –de J.K.Rowling, 2017.
durée d’écoute : 8 heures 21 minutes)

Orphelin, Harry Potter est élevé par un oncle et une tante qui ne l’aiment pas. Le jour de ses 11 ans, son existence bascule : un géant l’emmène à Poudlard, l’école de sorcellerie ! Voilà son incroyable destin : être sorcier. Jeter des sorts, utiliser des pouvoirs, ensorceler les trolls… À la maison Gryffondor, il rencontre Ron et Hermione, s’initie au Quidditch, un sport pratiqué sur un balai. La vie est excitante.

Toutefois, Harry s’aperçoit bientôt que son destin ne se limite pas à être sorcier. C’est plus complexe. Voldemort, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, refait surface. Au fil de l’histoire, le rôle d’Harry et ses amis se précisera. Vous vous apprêtez à plonger dans le 1er tome sonore du célèbre chef d’œuvre de J.K. Rowling !

UN RÉGAL POUR LES MOLDUS
*«spero patronum» est un des soixante sorts
utilisés par les sorciers. Quelques-uns d’entre
eux sont interdits, tabou et impardonnable
le sort de la mort par exemple : «avada kedavra».
MOLDU: quelqu’un qui n’est pas sorcier
(Série Harry Potter, tomes 1 à 7)
Après avoir lu tous les livres de la série, visionné tous les films, bref après avoir exploré tout l’univers d’Harry Potter, J’ai voulu tenter, par curiosité surtout, l’expérience du livre audio. Je n’ai jamais commenté ces livres sur ce site parce qu’en fait, je les ai lus longtemps avant de commencer à écrire mes commentaires en 2012. Aussi, je vais donc commencer par le commencement.

Histoire : Un incroyable bouquet d’imagination. Une histoire qui ne manque pas d’originalité. Imaginez un monde de sorcier avec son gouvernement dirigé par le ministre de la magie, son école, ses règles, ses interdits, ses érudits et ses délinquants, ses traditions, sans oublier ses accessoires tels le balai et la baguette magique.

Tout ce monde est fragilisé par un sombre personnage qui monte en puissance et qui est voué au mal. C’est en effet avec la rumeur du retour de Voldemore que débute l’histoire d’Harry Potter. Comme il faut bien commencer par le commencement, J.K.Rowling met tout en place et installe ses personnages. Les personnages évoluent avec l’histoire : 7 volumes, plus de 500 millions d’exemplaires, la série littéraire la plus vendue de l’histoire, 8 films.

J’ai savouré les livres que j’ai préférés aux films. Le principal irritant est que l’histoire s’assombrit vite au fil des épisodes. Les éclairs de génie se raréfiant vers la fin, légère baisse dans l’originalité, redondances…de l’essoufflement quoi !

Mais qu’à cela ne tienne. C’est bourré de bonnes idées, de couleurs, de rebondissements, écrit avec une plume à la fois simple et intense qui entretient l’émerveillement du lecteur en créant facilement dans son esprit les images que les films finiront par produire à prix d’or. Les personnages sont très attachants.

J’aurais pu écrire un article complet juste sur les personnages. Même les adultes se sont laissés prendre à s’accrocher à un préféré. Moi par exemple, c’était Hagrid, le géant gauche et bourru mais avec un cœur d’or et par qui finalement l’histoire a vraiment commencé. Bref c’est une très belle série bien écrite et surtout superbement imaginée.

Je comprends mieux maintenant pourquoi l’engouement des jeunes pour la lecture faisait un bon à chaque parution d’Harry Potter et pourquoi beaucoup d’adultes ont développé un goût pour la lecture, se laissant attiré par l’irrésistible force d’attraction de l’univers de J.K.Rowling. À lire absolument.

Présentation globale et audio : Je dois dire que j’ai été un peu déçu par la narration. Bernard Girodeau a certes une très belle voix, parfaite même, lorsqu’il se limite à narrer. Mais dès qu’il modifie sa voix pour faire parler un personnage, ça devient pénible. Contrairement à l’effet recherché, la puissance de la voix baisse, l’articulation devient beaucoup moins efficace. Ça m’est tombé sur les nerfs. Peut-être est-il tombé dans le piège classique de celui qui veut trop bien faire.

Cette façon de narrer en campant trop de voix enlève de la crédibilité à l’ensemble. Par exemple, j’ai dit plus haut que mon personnage préféré est Hagrid. En faisant son petit jeu d’acteur, Girodeau donne l’impression qu’Hagrid est un demeuré…très irritant…tout comme il est irritant d’entendre tous les noms prononcés à la française…

Morale de l’histoire…ma plateforme préférée est encore le livre…le bon vieux livre…et en papier encore. Il ne faut surtout pas se priver du plaisir de découvrir Harry Potter et ses inséparables, Hermione, Ron avec bien sûr à ses trousses Rogue et Malefoy…une très bonne lecture.

Suggestion de lecture : LES SORCIÈRES DE SALEM, de Millie Sydenier

LA SÉRIE AUDIO

Bernard Girau­deau est né à la Rochelle en 1947. Acteur, réali­sa­teur, produc­teur, scéna­riste et écri­vain, Bernard Girau­deau se desti­nait pour­tant à une toute autre carrière. Celle de méca­ni­cien. A 16 ans, le jeune Bernard entre à l’École des appren­tis méca­ni­ciens de la flotte (Marine natio­nale). Il en sort premier un an plus tard.

En 1970, il intègre le Conser­va­toire et décroche le premier prix de comé­die clas­sique et moderne. S’en suit une cinquan­taine de rôles pour le cinéma, la télé­vi­sion et le théâtre, dans lesquels l’acteur connaît plus ou moins de succès… Son audiographie est très intéressante, outre sa voix prêtée à des documentaires, ses principales narrations sont celles des livres audio d’Harry Potter et ce malgré un cancer qui le rongeait et qui l’a emporté en 2010.

Joanne Kathleen Rowling alias J. K. Rowling est née le 31 juillet 1965 à Chipping Sodbury dans le Gloucestershire du Sud en Angleterre. Issue d’une famille modeste, J. K. Rowling écrit depuis l’âge de six ans. Elle fait sa vie scolaire, puis universitaire. Jeune mère divorcée, elle écrit sur des coins de table de cafés mal chauffés, se concrétisent alors les aventures du jeune sorcier dès 1996. J.K. Rowling devient dès lors la créatrice du célèbre personnage Harry Potter ! Elle publiera successivement avec une écrasante réussite, sept volumes traduits en 60 langues et tous adaptés au cinéma. (clpav)

Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 20 octobre 2019

La semaine des bibliothèques publiques du Québec

LA SEMAINE DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES
DU QUÉBEC

Hommage aux bibliothèques
de la ville de Québec

La maison de la littérature est une composante majeure du réseau des bibliothèques de Québec. En plus d’offrir les services d’une bibliothèque publique, on y trouve une exposition sur la littérature québécoise, un studio de création, un atelier de bd et une résidence d’écrivains. À longueur d’année, une programmation variée garde bien vivante et vigoureuse la scène littéraire. La maison de la littérature est aménagée dans l’ancien temple Wesley au cœur du vieux Québec.

LA VIE EN PAGE
*J’avais trouvé ma religion : Rien ne me
parut plus important qu’un livre. La
bibliothèque, j’y voyais un temple. *
(
Jean-Paul Sartre-LES MOTS)

Bibliothèque de l’Assemblée Nationale du Québec

Vingt-six bibliothèques forment actuellement le réseau de bibliothèques publiques de la ville de Québec. Les bibliothèques ont beaucoup changé avec le temps. Les autorités ont reconnu dans ces temples de l’enrichissement de l’esprit la clé d’une culture en mouvance.

Nos bibliothèques ont été mises en valeur et sont devenues des bijoux d’architecture et d’aménagement et aussi de services avec des centaines de milliers de livres, revues de toutes sortes et divers document…une collection dite flottante car si vous êtes membres d’une bibliothèque à Québec, vous êtes automatiquement membre du réseau. Vous empruntez un livre à Charlesbourg ? Vous voulez le remettre à Sainte-Foy ? Aucun problème.

Nos bibliothèques ont magnifiquement évolué, s’ajustant constamment aux goûts et aux besoins du public. Elles offrent par exemple une grande variété de ressources numériques : livres et encyclopédies, musique en continu et vidéos et toutes les collections sont mises à jour régulièrement et ne cessent de s’enrichir.

Pour tous les détails et les avantages d’être membre du réseau, visitez le site de la bibliothèque de Québec vous ne serez pas déçus. Vous y trouverez entre autres l’ensemble des programmes offerts par la bibliothèque de Québec, y compris les activités pour les enfants. Ces activités sont gratuites la plupart du temps.

Personnellement, je suis fier de la bibliothèque de Québec. Dans toutes les bibliothèques que j’ai fréquentées j’ai pu profiter d’un excellent confort pour la lecture ou la recherche informatique, un éclairage étudié, un environnement aussi calme que stimulant. Je peux rester des heures dans une bibliothèque sans en sortir fatigué.

Bravo à tous les personnels qui sont chaleureux et accueillants et qui prennent bien soin de nos bibliothèques. Je vous souhaite une magnifique semaine des bibliothèques publiques et j’invite ceux et celles qui ne l’ont pas encore fait à visiter une bibliothèque.

L’addiction vous guette…

QUELQUES BIBLIOTHÈQUES DU RÉSEAU
DE QUÉBEC

La bibliothèque Étienne Parent
La bibliothèque Gabrielle Roy et bibliothèque Aliette-Marchand

La bibliothèque Saint-Charles

 La Bibliothèque Roger Lemelin et à droite, la Bibliothèque Félix Leclerc


Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé (Montesquieu 1689-1755)

BONNE SEMAINE DES BIBLIOTHÈQUES
ET BONNE VISITE
JAILU/Claude Lambert
Le samedi 19 octobre 2019

Pour la liste complète des bibliothèques publiques du réseau de Québec, cliquez ici

Pour suivre le réseau sur Facebook, cliquez ici.

Claude Lambert