Commentaire sur le livre de
CARL HONORÉ
*dans notre tête. Cette hâte compulsive restera ancrée dans notre fonctionnement jusqu’à ce que notre attitude change. Mais changer ce que nous pensons n’est que le début de notre démarche. *
Extrait : ÉLOGE DE LA LENTEUR, Carl Honoré, format broché : Marabout éditeur, 2013, 288 pages, poche. Format numérique, Marabout éditeur, 2013, 366 pages, format audio : audiolib éditeur, 2008, durée d’écoute : 3 heures, narrateur, Pierre Tissot.


Contre un penchant pour la vitesse

L’auteur est un journaliste de renom. Il a travaillé pour L’OBSERVER, Le NATIONAL POST et plusieurs autres grands journaux. Dans un élan frénétique, parti d’une idée originale, Carl Honoré décide de faire le tour du monde pour enquêter sur un mouvement qui prend selon lui, une ampleur considérable : le *slowconcept* qui tend à répandre partout dans le monde les vertus de la lenteur : *Même à l’ère des <histoires-minute> pour aller dormir, il existe une alternative au <toujours plus vite>. Et bien que cela sonne comme un paradoxe, le mouvement pour la lenteur se développe à toute allure. * (Extrait)
Le *slowconcept* cultive l’idée d’une décélération dans nos activités quotidiennes touchant tous les domaines de la vie : travail, loisirs, famille, finances. L’auteur va jusqu’à dire que les tempos musicaux contemporains sont trop rapides. Il me suggère même de lire moins vite, ce qui n’a pas manqué de me faire sourire.
*Pourquoi sommes-nous toujours si pressés ? Comment guérir de notre obsession du temps ? Est-il possible ou seulement désirable d’aller moins vite ? * (Extrait)
Donc l’auteur développe la philosophie de la lenteur en expliquant les différentes formes prises par le phénomène et tout y passe, même le sexe. Tout l’argumentaire débouche forcément sur les bienfaits d’un retour au calme.
*Une fois que vous commencez à vous poser des questions sur la vitesse au volant, vous vous posez les mêmes à propos de votre vie en général : pourquoi suis-je pressé ? Quel intérêt ai-je à me dépêcher pour gagner une minute ou deux? Lorsque vous devenez plus calme au volant, vous l’êtes aussi en famille, au travail, en tout. *
C’est le titre qui m’a accroché, avec le dessin de la tortue. L’idée de base est originale et rejoint un large courant d’opinion et explique en détail les avantages d’un ralentissement du rythme de notre vie. Chaque chapitre développe un thème de la vie quotidienne et débouche invariablement sur un ralentissement du rythme de vie, ce qui m’a fait beaucoup déchanter. Malgré le fait que je suis resté attaché au sujet, j’ai trouvé l’ensemble indigeste, lourd, mal ventilé, redondant, répétitif. Le livre souffre de remplissage et en qualifiant le tout de *philosophie de la lenteur* l’auteur fait preuve d’une certaine arrogance.
Dans les faits, j’ai trouvé le livre plus mercantile que philosophe car il est présenté un peu à la façon d’un cours de développement personnel : une idée à vendre avec parfois l’énergie de l’obsession : une grande quantité de témoignages qui reviennent pas mal au même, beaucoup d’exemples par lesquels je ne me suis pas senti concerné. L’écriture est froide et sans émotion.
J’avais très hâte de terminer ce livre. L’aurais-je lu trop rapidement ? Si c’est le cas, ce n’est pas vraiment un bon point pour l’auteur. Toutefois, sans prendre l’allure d’un escargot, l’idée de ralentir notre rythme de vie est très intéressante.
Suggestion de lecture : TA DEUXIÈME VIE COMMENCE QUAND TU COMPRENDS QUE TU N’EN AS QU’UNE de Raphaëlle Giordano
L’auteur Carl Honoré
BONNE LECTURE
BONNE ÉCOUTE
Claude Lambert
le vendredi 19 septembre 2025













Cormoran Strike est en visite dans sa famille en Cornouailles quand une inconnue l’approche pour lui demander de l’aide. Elle aimerait retrouver sa mère, disparue dans des circonstances jamais éclaircies en 1974. Intrigué, Strike accepte, malgré la longue liste des cas sur lesquels lui et son associée Robin Ellacot travaillent déjà. Petit à petit, l’enquête apparaît comme très complexe. Sur leur chemin, Robin et Strike rencontrent des témoins peu fiables, s’interrogent sur des jeux de tarots, tout en poursuivant des pistes qui semblent mener vers un serial killer psychopathe. Ils apprendront bientôt, à leurs dépens, que même des affaires classées peuvent se révéler dangereuses…



















Pour apprécier LE CHIEN JAUNE, il faut connaître un peu l’inspecteur Maigret. Le gros Maigret, Jules de son prénom. Un limier aux antipodes des Colombo, Cherlock Holmes et Hercule Poirot. Maigret est un personnage singulier, énorme, dense, consistant doté d’un incroyable flair et d’un instinct exceptionnel.
Pas étonnant que l’imposant Jules soit le héros de plus de 75 romans de George Simenon. Et tous ces attributs se retrouvent dans LE CHIEN JAUNE alors que les cadavres s’accumulent, qu’il y a de la peur dans l’air et de la strychnine dans les verres. Pour résoudre cette affaire, Maigret s’obstine à se mettre dans la peau d’un chien jaune omniprésent à proximité des scènes de meurtres.
Par rapport aux romans policiers modernes, LE CHIEN JAUNE est plutôt dépaysant. C’est une qualité que j’apprécie. C’est un roman très bien écrit, superbement structuré car malgré sa brièveté, il dit tout, n’omet rien. Son seul défaut réside je crois dans l’absence d’indices. Quand il y a des indices, le lecteur travaille, quand il n’y en a pas, il mijote. Fidèle à son héros, l’auteur a caché son jeu jusqu’à a fin.
Malgré les efforts de Tintin pour les protéger, six membres d’une expédition scientifique consacrée à la civilisation Inca sont mystérieusement plongés dans une profonde léthargie. Lorsque le dernier scientifique tomba en léthargie, le professeur tournesol disparait, enlevé après s’être paré du bracelet de la momie Rascar Capac. Tintin et le capitaine Haddock concluent que leur enquête devra se poursuivre au Pérou d’où origine la momie. Pendant ce temps, les scientifiques endormis font régulièrement et simultanément le même cauchemar. Un rêve fou dans lequel la momie est vivante.
LE TEMPLE DU SOLEIL est la suite de l’aventure amorcée dans LES 7 BOULES DE CRISTAL. Nos amis Tintin et Hadock sont au Pérou, à la poursuite du professeur Tournesol, après avoir appris que ce dernier a commis le sacrilège de porter le bracelet de la momie Rascar Capac. Ils auront l’aide inespérée d’un jeune indien Quishua appelé Zorrino qui leur apprend l’existence d’un temple, très loin dans les montagnes péruviennes où pourrait être mis à mort le professeur Tournesol. Ils entreprennent un long et périlleux voyage qui pourrait bien conduire nos amis au sacrifice de leur vie…
Ma première lecture à vie fut celle d’un album de Tintin. Par la suite, j’ai dévoré rapidement la collection complète et j’y suis revenu régulièrement au fil des ans. C’est comme plus fort que moi. Tintin fut mon premier ami. C’est lui qui m’a introduit à la lecture. Même après soixante ans, j’y reviens à l’occasion.
Toutes ces qualités sont toujours recherchées par les jeunes lecteurs à qui on propose encore plus car Hergé a su insuffler à son jeune héros un inexplicable pouvoir attractif comme une aura qui tend un irrésistible filet gardant les jeunes lecteurs dans le coup.

