Commentaire sur le livre
d’EMILY BRONTË

*Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera… comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessité. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours… dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible…*
Extrait : LES HAUTS DE HURLE-VENT, d’Émilie Brontë. Édition de papier : Livrepoche éditeur, 1997, 403 pages. Format numérique : Culture commune éditeur, 2011, 1646 KB. Version audio : Éditions Thélème 2016, durée d’écoute : 14 heures 8 minutes, narratrice : Mélodie Richard.

Un fleuron de la littérature

LES HAUTS DE HURLE-VENT est l’unique roman d’Emily Brontë, emportée par la tuberculose à l’âge de 30 ans seulement. Pourtant, ce roman est considéré comme un des plus grands de la littérature du XIXe siècle. Pour moi, c’est peut-être un peu fort, mais il reste que c’est un roman dérangeant, qui ne laisse pas indifférent. Résumons d’abord un peu l’histoire.
LES HAUTS DE HURLE-VENT est le nom qu’on donne à un domaine dans lequel vit confortablement une famille : monsieur et madame Earnshaw qui ont deux enfants, un garçon et une fille. Un jour, monsieur Earnshaw ramène avec lui, d’un de ses voyages, un enfant abandonné appelé Heathcliff, ne se doutant pas qu’il a introduit dans la famille rien de moins qu’un serpent.
Dès le départ, les enfants de Earnshaw méprisent le nouveau venu. Heathcliff devient amoureux de la fille, Catherine, mais ça n’ira pas loin. Dès lors Heathcliff n’est mû que par la vengeance et ça coûtera très cher à la famille ainsi qu’à sa descendance, au moins jusqu’à ce que la fille de Catherine tombe amoureuse d’une petite réplique d’Heathcliff, un être tout ce qu’il y a de méprisable.
C’est un roman très sombre, insolite, dur, atypique par sa violence si on tient compte des conventions morales qui régissaient la Société Britannique du XIXe siècle, ce qui a valu d’ailleurs beaucoup de critique à l’endroit d’Emily Brontë. Je ne me suis pas soucié des conventions de l’époque mais j’ai été ébranlé par la plume redoutable de Brontë et l’oppression qu’elle inspire est avérée.
Il n’y a pas beaucoup de monde dans cette histoire qui aurait le bon Dieu sans confession ce qui m’amène aux irritants. Le monde de Hurle-vent est peuplé de salauds, de coups bas, de vengeance. La vertu est rare. Il y a dans cette histoire un certain déséquilibre qui fait toute la différence entre le drame et le mélodrame. Ça devient lassant parce que sans aboutissement.
Heureusement, les descriptions environnementales sont tout simplement magnifiques et à elles seules en valent la peine.
L’histoire est assez agréable à lire mais attention. Il y a plusieurs narrateurs qui s’entrecroisent et il me serait difficile de démontrer l’utilité de quelques-uns d’entre eux. LES HAUTS DE HURLE-VENT demeure pour moi un très bon roman, probablement emblématique de son époque, mais pas assez convaincant à mon goût pour le qualifier d’un des meilleurs de la littérature.
Trop de tristesse sans compensation, trop de redondance, pas assez de conviction. Il y a toutefois suffisamment d’éléments pour faire bouillir les lecteurs et lectrices.
Suggestion de lecture : LA DERNIÈRE DES STANFIELD, de Marc Levy
Au cinéma

Il existe de nombreuses adaptations de l’oeuvre LES HAUTS DE HURLE-VENT, y compris celle de 2026. Pour en parcourir la liste, je vous réfère au site SENS CRITIQUE.

L’autrice Emily Brontë (1818-1848)
Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
Le samedi 20 décembre 2025
Quand Evelynn, adolescente de 14 ans, découvre sa famille massacrée, son traumatisme se transforme en haine qui alimente son désir de vengeance. Evelynn devient Ivy.



Deux petites filles disparaissent le même jour, sans laisser de traces. Elles sont voisines, mais n’étaient pas ensemble au moment de leur enlèvement. Eleanor, bientôt six ans, vit dans la crainte de déplaire à ses parents. Est-elle la menteuse que décrit sa mère ?



8 octobre 1908 :


Basé sur des faits vécus qui ont traumatisé le petit village de Saint-Léon-de-Stanton, au point que les séquelles s’en font sentir encore aujourd’hui, le livre nous replonge dans le Québec profond à l’époque de la Grande noirceur, quand l’Église toute puissante dictait la conduite des catholiques du berceau jusqu’au tombeau. La dalle des morts raconte l’histoire macabre et tragique d’une guerre ouverte entre un curé et ses ouailles autour du déménagement du cimetière paroissial. Peuplé de personnages plus grands que nature, LA DALLE DES MORTS est un roman qui montre la vie dans le Québec rural à une époque aujourd’hui difficilement imaginable.



Un avocat opposé au crime organisé, un directeur de la protection de la jeunesse et un pédophile sont abattus dans diverses régions du Québec. Rien ne les relie, mis à part la signature sur leurs cadavres: les lettres T et C ont été gravées dans la chair de leurs fronts. Que signifient ces lettres? Qui peut bien se cacher derrière ces homicides?
L’Inspecteur en Chef Jeff Barton est de retour pour enquêter sur une série d’ assassinats de jeunes hommes le soir de leur enterrement de vie de garçon à Manchester. Est-ce le fait d’un psychopathe ou l’œuvre angoissante d’une personne agissant pour le compte d’une autre et prête à tout pour se sentir exister ?

Tag est un tueur à gages. Il a deux problèmes principalement : il méprise l’humanité en général et l’être humain en particulier et souffre d’un énorme sentiment de frustration. Le tueur à gages serait-il devenu sensible ? Pas nécessairement. Tag ne sait pas encore si tous les humains méritent la mort ou si on peut en sauver quelques-uns. Il ne va pas tarder à le découvrir grâce à une expérience étonnante qu’il prépare avec un soin méticuleux et exécute avec un exceptionnel souci du détail. Cette expérience en est une de déconditionnement. Tag est-il un fou dangereux ou encore un justicier irréaliste ?




Mary Godwin (1797-1851) est une écrivaine britannique née à Londres. En 1816, Mary épouse le poète Percy Shelley. La même année, Mary se met à l’écriture et entreprend son roman FRANKENSTEIN qui sera publié en 1818. Après la mort de son mari, Mary Shelley se consacre entièrement à sa carrière d’écrivaine et fait publier ses œuvres ainsi que celles de son mari. Des œuvres qui seront sensiblement mises dans l’ombre par son célèbre FRANKENSTEIN qui deviendra aussi un des leviers ouvrant la voie à la science-fiction moderne. Mary Shelly est morte en 1851 à l’âge de 53 ans.




