TENSION EXTRÊME, de Sylvain Forge

*Le sang remontait dans sa gorge. Il voulut crier. Mais seul un borborygme sortit de sa bouche. Alors, passé le choc de l’accident, la douleur se rappela à lui. Une souffrance inexplicable lui dévora les entrailles, les poumons et le cœur. La voiture s’embrasa au moment où il perdait conscience. *
(Extrait : TENSION EXTRÊME, Sylvain Forge, à l’origine, Fayard éditeur, 2017, 381 pages. Version audio : Sixtrid éditeur, 2019. Duré d’écoute : 6 heures 6 minutes. Narrateur : Nicolas Dangoise.)

Aux limites du virtuel et de la réalité, les nouvelles technologies conduisent parfois à la folie ! Des cyberattaques paralysent la Police Judiciaire de Nantes, et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. Alors que les victimes s’accumulent, une jeune commissaire et son adjointe, affrontent un ennemi invisible. Toutes les polices seront mobilisées pour neutraliser la menace de la science complice du crime.

Un pouvoir effrayant
*… Une machine à café ! …Elle détient un capteur qui renseigne
sur le niveau d’eau et le café dans ses réservoirs. La machine
communique avec le cyberespace et bien sûr, elle ne possède pas
d’antivirus, donc … *
(Extrait)

Comment deux quinquagénaires peuvent-ils mourir exactement au même moment et de la même façon?  On découvre rapidement qu’ils étaient porteurs de pacemakers et que ceux-ci auraient littéralement explosé entraînant la mort instantanée des deux hommes. Le livre de Forge frappe fort dès le départ par deux morts tout à fait improbables qui vont mobiliser la Police judiciaire de Nantes et toutes les polices spécialisées. La conclusion à laquelle arrivent les limiers est tout à fait extraordinaire. La destruction des pacemakers n’est rien d’autre qu’un cyberattaque. 

Mais quelle application peut permettre de détraquer des pacemakers. Tout le récit repose sur un ennemi invisible et le temps est compté car des cyberattaques paralysent la police judicaire, infiltrent la vie privée des enquêteurs et obligent la population à se méfier du moindre objet connecté et connectable à un réseau. Une espèce de paranoïa cyber technologique se répand à une vitesse folle car les victimes s’accumulent. Les policiers, assistent à l’émergence d’une nouvelle forme de criminalité.

Les premières constations à l’écoute de ce récit donnent à penser qu’il est poussé, exagéré voire caricatural. J’ai vite conclu que ce n’était pas le cas. Il n’y a pas de sang ou de scènes dégoûtantes dans cette histoire. Il n’y a rien de gore. C’est le non-dit, c’est-à-dire ce que laisse supposer le texte que j’ai trouvé effrayant : les raffinements de la cyber menace, la technologie complice du crime, le viol de la vie privée et ce qui en découle : chantage, arnaque, vol et maintenant meurtres.

J’ai trouvé cette histoire tellement réaliste eu égard à la vitesse d’évolution des nouvelles technologies et au pouvoir des hackers qu’elle fait peur et pousse aux questionnements. Faudra-t-il se méfier de sa cafetière ou de son couteau électrique ou même de la distribution d’électricité. J’exagère ? Non je ne pense pas. Le titre est justifié. Ce n’est pas de la science-fiction.

L’auteur ne fait que devancer très sensiblement la réalité en exposant les extrêmes capacités technologiques et les extraordinaires possibilités des intelligences artificielles. Par exemple, vous pourrez suivre, dans le récit, une créature aussi puissante qu’étrange, appelée Molly. Elle m’en a fait voir de toutes les couleurs.

Ce récit n’est pas un chef d’oeuvre de style, La plume est plutôt froide et passe à l’essentiel. L’enquête est complexe et ponctuée de revirements mais dans l’ensemble, le thème principal est sous-développé. C’est très classique comme polar mais ce qu’il raconte est tout à fait délirant et pire, crédible. En tant que consommateur hyperconnecté, je pourrais ne plus devenir à l’aise avec mes *applications*. Cet aspect a dû compter pour beaucoup dans l’attribution du prix du Quai des Orfèvres et justifie particulièrement le titre.

Un dernier point: les personnages ne sont pas particulièrement bien travaillés ni attachants. Mais le hacker et Molly, repoussant les limites de la folie, m’ont littéralement hypnotisé. Pour la version audio, j’ai trouvé la narration de Nicolas Dangoise acceptable.

Donc ce récit m’a secoué et éveillé en moi de nouvelles émotions. Sa crédibilité soulève surtout beaucoup de questions sur un internet hors de contrôle, l’éthique et ça va jusqu’à une réflexion sur l’avenir de mes petits-enfants. TENSION EXTRÊME n’est pas une histoire d’horreur et pourtant, elle fait peur…et pas à peu près.

Suggestion de lecture : CARBONE MODIFIÉ, de Richard Morgan

Originaire d’Auvergne, Sylvain Forge a beaucoup voyagé avant de s’installer à Nantes, depuis plusieurs années. Spécialisé sur les questions de sécurité dans le monde de l’entreprise, c’est aussi un amateur de théâtre d’improvisation et de jeu de rôles, qui a depuis longtemps le goût de raconter des histoires. Pour lui, l’écriture est apparue comme une suite naturelle. 

Bonne écoute
Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 14 janvier 2024

 

PRESCRIPTION MORTELLE, de Robin Cook

*Elle voulut se redresser. La pièce se mit aussitôt
à tournoyer devant ses yeux. Sa tête retomba sur
l’oreiller tandis qu’une puissante sensation de
vertige presque nauséeuse la submergeait. Son
cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. *
(Extrait : PRESCRIPTION MORTELLE, Robin Cook,
Le livre de poche 2016, version audio : Audible studio
éditeur 2017. Durée d’écoute : 12 heures 6 minutes.
Narrateur : Olivier Chauvel)

George, jeune radiologue, a contribué à la création d’un smartphone qui permet d’ausculter le patient en direct, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et de lui délivrer diagnostics et ordonnances. Un bijou qui pourrait bien réduire de façon spectaculaire les dépenses de santé aux États-Unis. Mais les choses se gâtent quand les participants à la phase test décèdent les uns après les autres… 
Mêlant nouvelles technologies, et intérêts financiers, le livre sonne l’alarme sur les dérives de certaines recherches de pointe.

Les dérives de la recherche
Cette santé publique, les médecins auraient dû eux aussi la défendre.
 Mais ils n’ont pas voulu parce qu’ils ont eu peur de perdre le contrôle
 de leur profession. Et aujourd’hui, ironiquement, c’est exactement ce qui
va leur arriver avec les outils numériques comme iDoc. Peut-être que nous
 méritons ce qui nous tombe dessus, après avoir si longtemps pratiqué la 
  médecine comme des marchands de maladie !
(Extrait)

Malgré une ou deux petites déceptions, je maintiens que Robin Cook est une valeur sûre. Ici, il se sert de la folle progression des percées technologiques pour pondre une histoire originale qui fait froid dans le dos. L’histoire est celle de George, interne en radiologie dans un grand hôpital. Une amie de George, Paula décide de développer une idée émise par George il y a quelques temps : la création d’un logiciel pour téléphones intelligents capable de remplacer intégralement le médecin de famille.

Imaginez, une application qui, 24 heures par jour, ausculte, examine, analyse, émet un diagnostic et délivre des ordonnances. Toutefois, pour des raisons qui sont au cœur de l’intrigue, le système *pète les plombs* et dérive complètement. Il y a des morts dont la conjointe de George ainsi que son meilleur ami.

Georges soupçonne une action criminelle et décide d’aller jusqu’au bout pour mettre les responsables hors d’état de nuire, et ce, sans trop savoir qu’il le fait au péril de sa vie surtout qu’il y a plus de traîtres que d’alliés dans son entourage.

Histoire originale dont le rythme va crescendo. Le personnage principal George est attachant mais je crois que l’auteur l’a affublé d’un peu trop de naïveté. Dans l’ensemble, c’est bien construit avec revirements et rebondissements. J’ai été un peu déçu par la finale qui laisse pratiquement George en suspension. Pas de détails, pas d’explications…une suite peut-être, mais qui ne viendra jamais. Dans l’oeuvre de Cook il y a toujours des questionnements ou une morale à extraire de ses histoires.

Ici, il nous donne beaucoup de matière à réflexion sur les dérives des Nouvelles Technologies et ce n’est pas pour me déplaire. À ce titre, PRECRIPTION MORTELLE a un petit quelque chose de dérangeant. C’est un roman branché sur notre réalité quotidienne, sur l’actualité et sur les infinies possibilités de la technologie à partir du moment où on est connecté. Le tout présenté sous forme de polar parfois essoufflant.

En ce qui concerne la version audio, le gros irritant réside dans la technique. Beaucoup de fins de phrases et de finales sont escamotées comme si le micro automatique était mal réglé. De plus, dans le dernier quart du livre, le relâchement technique va jusqu’à laisser entendre des toussotements, raclements de gorge et reniflements.

Je crois que ce livre n’a pas été réécouté avant sa mise en marché ou alors, je ne comprends vraiment pas pourquoi l’éditeur a accepté un résultat aussi mauvais.

Suggestion de lecture : CHIMÈRE, de Tess Gerritsen

Médecin de formation, diplômé de l’université de Columbia, Robin Cook manie aussi bien la plume que le scalpel et excelle dans la rédaction de romans. Surtout des récits policiers inspirés de ses expériences dans le milieu médical avec l’objectif de faire prendre conscience des dangers et enjeux éthiques de la médecine moderne.

Cook développe des thèmes controversés qui deviennent sujets à effrayer le commun des mortels et à ce titre, il connait des succès plus que flatteurs. L’écrivain explique l’engouement du public par la portée des thèmes abordés en comparaison avec certains thrillers moins réalistes. Robin Cook a su inventer un genre novateur et transmet sa passion pour la médecine tout en sensibilisant son public aux problèmes éthiques liés à la santé publique.

Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le samedi 23 septembre 2023

GAMER 2, de Pierre-Yves Villeneuve

*…dans le fureteur de mon ordi, je clique sur un raccourci
qui m’amène directement sur la page Facebook. La page
aux codes indéchiffrables. Sans succès, je m’y suis
attaquée à coup de deux heures par soir tous les soirs
cette semaine…zéro pour cent de réussite…*
(Extrait : GAMER, tome 2 : DANS L’ARÈNE, de Pierre-Yves
Villeneuve, or. : Les Malins éditeur, 2017, version audio :
Audible studio éditeur, 2018, durée d’écoute : 8 heures 14
minutes. Narratrice : Mélanie Paiement)

Malgré les heures passées à tenter de découvrir qui sont les auteurs de la page Facebook qui rend la vie de Margot si misérable, Laurianne fait face à un mur. Elle devra peut-être chercher de l’aide dans les recoins les plus obscurs d’internet. À l’école, la peste de Sarah-Jade continue de régner en tyran, mais Laurianne a un plan pour la remettre à sa place. Comme si ce n’était pas assez, on rapporte des événements inquiétants sur les serveurs de La Ligue des mercenaires… Des gamers racontent avoir été la proie d’attaques aussi foudroyantes que dévastatrices. Certaines théories font froid dans le dos. Ça n’empêche pas les quatre amis de parfaire leur entraînement en vue du tournoi de la Ligue. Si seulement ils savaient ce qui les attend…

Sur mesure pour adolescents/adolescentes
*Les missiles vont s’abattre sur les immeubles et raser
cette partie de la ville. Alors que nous arrivons sur la
grande place, les bombes commencent à exploser. Les
immeubles sont éventrés, éparpillés, réduits en miettes.
La terre tremble, une onde de choc plaque nos avatars au
sol…*
(Extrait)

Cette histoire comporte deux volets qui s’imbriquent : premier volet, des relations entre ados dont plusieurs sont dans une phase de réveil hormonal. Des relations parfois conflictuelles, d’autres fois cordiales et à l’occasion, cordialement conflictuelles car plusieurs se lèveraient de bonne heure pour détester certains personnages comme Sarah-Jade par exemple, la peste de service.

J’ai trouvé que ce volet n’apportait ni nouveauté ni originalité. Des ados qui font voler les couteaux à différentes hauteurs…banal. Le deuxième volet, c’est le jeu. Le jeu de console. On entre dedans comme dans TRON le film iconique de Disney. Je n’ai jamais été amateur de jeux de console. J’ai passé un peu de temps sur SNES mais quand ça s’est démodé, j’ai décroché.

Bien que les jeux de console me laissent indifférent, sur le plan de la lecture, j’ai trouvé le développement intelligent, évolutif et attractif surtout à cause des stratégies de jeu relativement bien expliquées. Toutefois, dans le volet jeu, je n’ai pas senti d’urgence, de suspense, d’action à l’emporte-pièce. Cependant, il est une force que j’ai trouvé très perceptible dans le récit à savoir que l’auteur a intimement lié le jeu à la culture des jeunes qui sont déjà imprégnés des nouvelles technologies.

Pour plusieurs, ce sera une tendance à vie, il y en a certains que ça pourrait rendre malade. GAMER laisse à penser que le jeu et la techno contribuent à affuter le schéma de pensée des jeunes. Ça donne au récit une dimension pas mal intéressante et à ce niveau, le fil conducteur des dialogues dans l’action du jeu est solide. C’est le principal lien qui m’a gardé accroché à l’histoire.

Suggestion de lecture : ARMADA, d’Ernest Cline

Au début des années 1990, Pierre-Yves Villeneuve aurait tout donné pour devenir astrophysicien et s’isoler dans un observatoire au sommet d’une montagne afin d’étudier les étoiles. L’univers lui a joué un drôle de tour, car pendant ses études universitaires, il s’est mis à travailler comme libraire, et quelques années plus tard, le voilà qui était éditeur dans une grande maison d’édition !  Au moment d’écrire ces lignes, il continue de peaufiner les histoires qui naissent dans sa tête (il signe notamment la populaire série Gamer). (Communication jeunesse)

Pour commencer par le commencement

Le tome 1 de la série GAMER : NOUVEAU PORT

Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le vendredi 23 juin 2023

HOMO DEUS, livre de YUVAL NOAH HARARI

VERSION AUDIO

*Dans la salle de bain, l’humanité se débarbouille, examine
ses rides dans la glace puis, elle se prépare une tasse de
café et ouvre son agenda…voyons l’ordre du jour : le
programme a été le même pendant des milliers d’années :
La famine, les épidémies et la guerre ont toujours été en tête
de liste…*

(Extrait : HOMO DEUS, Yuval Noah Harari, édition originale, Harvill
Secker éditeur, 2015, 448 pages. Version audio : Audiolib éditeur,
2018. Narrateur : Philippe Sollier, durée d’écoute : 14 heures 48)

Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu’adviendra-t-il de l’État providence lorsque nous serons évincés du marché de l’emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation ferons-nous de la manipulation génétique ? Homo deus nous dévoile ce que sera le monde d’aujourd’hui, selon les mythes qui le hantent.

À ces légendes concernant  les dieux, l’argent, l’égalité et la liberté, s’allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l’Homo sapiens devient un Homo deus, nous nous forgeons un nouveau destin. Le nouveau livre audio de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.

Une brève histoire du futur
*Hisser les humains au rang des Dieux peut se
faire selon trois directions : le génie biologique,
le génie cyborg et le génie des êtres non-
organiques. *
(Extrait)

Ce livre est en principe une suite logique de SAPIENS de Harari. Harari y livre sa version de l’histoire globale de l’humanité et développe une philosophie qui place l’homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les valeurs. Cette philosophie qui a valeur de religion s’appelle l’humanisme, un principe global de la vie humaine qui se précarise dans HOMO DEUS au profit des nouvelles technologies.

L’humanisme pourrait bien être parqué dans une voie de garage par un autre phénomène qui prendra valeur de religion dans HOMO DEUS, c’est-à-dire le traitement des données et  l’omniprésence des algorithmes qui caractérisent le troisième millénaire. Ces protocoles technos vont jusqu’à penser à notre place. Ainsi, des méga-MACHINES comme Google ou Facebook nous connaîtrons mieux qu’on ne se connaît nous-même.

Je dois noter ici une faiblesse et un irritant. Il y a beaucoup de redondance dans HOMO DEUS par rapport à SAPIENS. De la redite. Mais comme le propos est extrêmement intéressant et dans ce cas-ci, une narration dynamique et persuasive, il faut considérer HOMO DEUS comme un complément d’information, une mise à jour pour utiliser un langage techno, des précisions sur la pensée de l’auteur.

Sapiens s’en tient à l’histoire et aux dérives de la Société. Dans HOMO DEUS, il faut faire très attention au sous-titre UNE BRÈVE HISTOIRE DU FUTUR. Ça fait vendeur mais il n’est pas tout à fait approprié. L’auteur ne fait aucune prédiction sur le futur de l’humanité, pas d’énigme à la Nostradamus ni pronostic.

Harari développe outille le lecteur pour lui permettre de développer sa propre interprétation de l’avenir en s’appuyant sur la force d’attraction et de pénétration des nouvelles technologies…la fameuse techno-dépendance qu’Harari appelle le *dataïsme*. Le terme *histoire du futur* m’apparait donc un peu fort.

J’ai été séduit par la pensée de Yuval Noah Harari, basée sur l’histoire et la science, un soupçon d’empirisme et une analyse de l’esprit humain. Moins spontané que SAPIENS, HOMO DEUS m’a néanmoins gardé continuellement en alerte par la richesse du propos, la déconstruction de vieux concepts humains et la quantité d’informations livrées, parfois surprenantes.

Je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer : *Au début du XXIe siècle, l’être humain moyen risque davantage de mourir d’un excès de McDo que de la sécheresse, du virus Ébola ou d’un attentat d’Al quaida * (Extrait) Plusieurs passages ont de quoi surprendre et poussent à la réflexion.

Le livre nous laisse sur un tas d’interrogation. C’est souvent le cas dans les essais. Mais HOMO DEUS contient suffisamment de *données* pour brasser les consciences :

*Pour l’américain ou l’européen moyen, Coca Cola représente une menace plus mortelle qu’AL quaida. (Extrait) … *Plutôt que de craindre les astéroïdes, c’est de nous que nous devrions avoir peur. * (Extrait) … HOMO DEUS est une prise de conscience de l’histoire en devenir.

HOMO DEUS est un essai qui nourrit la réflexion par son propos ajusté aux réalités historiques de l’homme. À ce titre, c’est un ouvrage précieux que je n’hésite pas à recommander, en particulier la version audio avec l’exceptionnelle performance narrative de Philippe Sollier qui me donnait l’impression de s’adresser à moi.

Suggestion de lecture : 8 HISTOIRES DU FUTUR, collectif de nouvelles

Yuval Noah Harari est docteur en Histoire, diplômé de l’Université d’Oxford. Aujourd’hui, il a remporté le » prix Polonsky pour la Créativité et l’Originalité » en 2009 et en 2012. Acclamé par Barack Obama et Mark Zuckerberg, son ouvrage Sapiens est devenu un phénomène international : traduit dans près de 40 langues et présent dans toutes les listes de bestsellers à travers le monde.

 

Sur les scènes de théâtre Philippe Sollier a joué Goldoni, Marivaux, Labiche, Tchekhov, Strindberg, Wesker… des spectacles pour enfants et des spectacles de clown. À la télévision, il a participé à de nombreuses séries, notamment policières, des téléfilms et un documentaire-fiction Otages à Bagdad. Il prête sa voix à grand nombre de documentaires, téléfilms étrangers ou dessins animés.

Homo Deus est la suite logique de SAPIENS



Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité. Homo deus interroge son avenir.

Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 9 octobre 2022

 

ARMADA, le deuxième livre d’ERNEST CLINE

*…-Et le cinquième ange sonna de la trompette…et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre, et on lui donna la clé du puits de l’abîme, et il s’éleva du puits une fumée comme celle d’une grande fournaise, et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits…* 

(Extrait : ARMADA, Ernest Cline, Hugo éditions, collection Nouveaux Mondes, 2018 pour la version française. Édition de papier, 425 pages)

Beaverton, Oregon, États-Unis. Zack Lightman rêve d’un autre monde. Son père a disparu tragiquement, sa mère rentre tard chaque soir, et au collège, il défend le souffre-douleur de sa classe. Il ne se sent chez lui qu’au Starbase Ace, la salle de jeux vidéo où ses réflexes, son intuition, son sens de la stratégie lui valent déjà une belle réputation. De là à ce qu’un ATS-31 sorti tout droit de l’univers virtuel d’Armada se pose sous ses yeux dans un rugissement de tuyères…Il semble que Zack et tous les joueurs invétérés du monde ont une chance unique de sauver la planète d’une menace extra-terrestre…

AVANT-PROPOS : GEEK

Après recherche, je me suis aperçu qu’il n’y a pas de définition arrêtée du terme GEEK. Toutefois, il y a une définition qui revient très souvent: il s’agit d’une personne passionnée par un ou plusieurs domaines précis plus souvent liés aux cultures de l’imaginaire. Je pourrais dire en fait que c’est une catégorie générique qui inclut les jeux vidéo, les jeux de rôle et bien sûr la technologie informatique.

Le geek est généralement perçu comme cérébral, technophile féru de high-tech. Il y a souvent confusion entre les geeks et les *nolife*, c’est-à-dire les personne qui passent presque la totalité de leur vie à la pratique d’une passion, catégorie dans laquelle se trouve les cyberdépendants. Issu de cette vaste définition, il y a un mot pour qualifier Ernest Cline: PASSIONNÉ et encore très érudit dans un domaine particulier: les technologies du jeu…

GEEK À TEMPS PLEIN

-Si ce soir ce n’est pas la fin du monde, et
si demain nous sommes encore en vie tous
les deux, je suggère une sortie en amoureux
a-t-elle conclu. Tu es d’accord ? -Marché
conclu.-
COMPTE À REBOURS:
QUATORZE MINUTES QUARANTE-NEUF SECONDES
(Extrait: ARMADA)

C’est le plus extraordinaire mélange de styles, de genres et de tendances que j’ai lu à ce jour car le livre fait mention ou évoque les plus grands titres de la science-fiction en littérature et au cinéma, Star-Wars, Galactica, E.T., Alliens, predators, independance day, la guerre des mondes, Armageddon et le plus important sans doute : CONTACT.

Ceux et celles qui ont vu ce film se rappelleront de cette fameuse image retournée à la terre après avoir été captée il y a des dizaines d’année, le Svastika, la croix gammée, triste symbole adopté par les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Autre film évoqué peut-être encore plus important : 2010, la suite de 2001 Odyssée de l’espace, film qui évoque une présence extra-terrestre sur EUROPE, un des satellites naturels de Jupiter.

Un moment fort du livre ARMADA est cette réunion pendant laquelle des jeunes recrues de l’ADT, l’Association de Défense terrestre, comptant parmi les meilleurs *gamers* du monde, assistent à une présentation multimédia qui confirme l’imminence d’un assaut extra-terrestre massif sur la terre. L’intensité monte en flèche au moment de la découverte d’un énorme Svastika à la surface d’Europe.

L’objectif de l’ADT est d’utiliser les talents de tous les jeunes spécialistes des jeux vidéo en les mettant aux commandes d’engins réels dont plusieurs sont issus d’une technologie extra-terrestre et dont la construction a épuisé les finances mondiales. Ce n’est plus un jeu, mais la crise sera gérée comme si c’était le cas. Le héros de ce thriller haletant est Zack Lightman dont le père mort n’est peut-être pas si mort que ça.

Ne soyez pas surpris de développer une forte impression de déjà vu à la lecture de ce livre. C’est parfaitement voulu par l’auteur qui a fait une espèce de soupe avec des éléments d’œuvres de science-fiction majeures et qui a bousculé gentiment les conventions d’une des plus importantes tendances en littérature et en cinéma.

Il faut connaître l’auteur pour mieux comprendre, Ernest Cline, joueur invétéré, geek à plein temps. Si vous avez lu READY PLAYER ONE de Cline, vous saisirez vite sa démarche, basée sur l’idée que tous les films d’extra-terrestre et les téléséries comme STAR TREK sont réalisées dans le but de préparer l’humanité à être envahie par des aliens.

Malgré quelques irritants, j’ai trouvé ce roman fort, brillamment écrit, un peu emprunté évidemment, mais j’y ai trouvé de brillantes idées, celle par exemple de prêter un petit rôle à des scientifiques brillants qui ont réellement contribué à l’avancement de la science comme par exemple Stephen Hawking, célèbre physicien cosmologiste britannique.

Je pense aussi à l’astronome américain Carl Sagan (1934-1996), un des fondateurs de l’exobiologie. Une autre idée intéressante est la théorie Lightman qui veut que la terre soit simplement mise à l’épreuve.

Un des principaux irritants de ce livre, c’est la redondance. Il y en a beaucoup. Des répétitions, des longueurs. J’ai noté aussi que dans plusieurs passages et épisodes, la simplicité confine à la facilité.

Ce n’est pas un roman qui tranche par son originalité mais il m’a quand même réservé une finale surprenante. J’en étais heureux car je trouvais l’ensemble un peu prévisible. En général, c’est un excellent roman, très techno, rythme élevé. Développement intéressant quoique parfois tiré par les cheveux.

Une petite remarque en terminant. Le livre soulève une question intéressante : puisque la plupart des jeux sont en ligne, les *gamers*de toute la planète seraient-ils surveillés et notés en vue de défendre éventuellement la terre contre une invasion extra-terrestre ?

Suggestion de lecture : LE FACTEUR 119, de Lydie Baizot

Ernest Cline est né aux États-Unis en 1972. Geek jusqu’au bout des ongles, il a commencé par travailler dans un fast-food et dans un vidéoclub, avant de retourner à ses premières amours et d’écrire le scénario du film Fan boys.

Player One, son premier roman, est devenu une œuvre culte dès sa parution et a été adapté au cinéma sous le titre Ready Player One, par Steven Spielberg (mars 2018). Son deuxième roman, Armada, a paru chez le même éditeur en 2018.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
le samedi 14 août 2021

JE TE VOIS, livre de CLARE MACKINTOSH

*…une femme dont la photo a été publiée a été assassinée et, apparemment, tout le monde se moque de savoir qui sera la prochaine victime. -Pas moi. Moi ça m’intéresse répond fermement l’agent Swift après un silence. Dites-moi tout ce que vous savez. *

(Extrait : JE TE VOIS, Clare Mackintosh, Marabout, le livre de poche, 2016, édition de papier, 540 pages)

Comme des milliers de Londoniens, Zoe Walker emprunte quotidiennement le métro et feuillette le journal distribué sur le quai. Un matin, elle découvre sa propre photo dans les petites annonces, sous l’adresse d’un site internet. Qui a pris ce cliché à son insu ? Dans quel but ? Et puis est-ce bien elle ? Sa famille n’en est guère convaincue.

Zoe ne trouve qu’une oreille attentive : celle de Kelly Swift, un agent de la police du métro. Car une succession d’incidents étranges persuade Kelly que quelqu’un surveille les moindres faits et gestes des passagères. Chacune de leur côté, Zoe et Kelly vont lutter contre cet ennemi invisible et omniprésent.

L’EUPHORIE DE LA TRAQUE
*Pendant toutes ces années passées à m’inquiéter
que mon fils puisse être la proie d’un cyber-
agresseur, il ne m’a pas traversé l’esprit une
seule fois qu’il puisse en être un lui-même.
C’est impossible me dis-je aussitôt. Je le saurais.*
(Extrait)

JE TE VOIS est un thriller psychologique d’assez forte intensité. Pour le décrire, imaginez le scénario suivant : Vous êtes une femme, belle sans être un canon. Vous travaillez. Vous vous rendez tous les matins à votre travail. Vous suivez le même itinéraire pour vous rendre au métro. Dans l’attente, vous replacez un peu vos cheveux, inspectez votre maquillage avec un petit miroir. La rame arrive, vous vous assoyez toujours au même endroit.

Vous sortez votre livre et vous lisez jusqu’à ce que vous sortiez. De là, toujours le même itinéraire pour vous rendre au bureau. Vous arrivez dans l’édifice où vous travaillez avec arrêt à la salle de bain pour un brin de toilette. Vous faites ça tout le temps, tous les jours. Ça s’appelle une routine. Vous avez aussi vos routines de fin de semaine.

Imaginez maintenant que quelqu’un dans l’ombre note scrupuleusement chaque détail de votre routine et inscrit le tout dans un site internet en ajoutant des détails extrêmement précis sur votre physique, vos tics et vos manies. Le but de l’opération : vendre votre trajet à un client prêt à payer un bon prix pour jouer un peu avec vous.

C’est la trame de JE TE VOIS sauf qu’ici des vies basculent et le jeu inventé par trouvel-amesoeur.com fait des morts : *J’ai du mal à accepter la réalité des femmes agressées, assassinées pour certaines parce qu’on a mis en vente leur trajet quotidien. C’est grotesque, digne d’un roman de science-fiction.* (extrait)

À partir du moment ou Zoé découvre une photo d’elle non autorisée sur trouvel-amesoeur.com, la réalité rattrape vite les services policiers…*trois meurtres, six agressions sexuelles…incidents suspects tous liés au site trouvel-amesoeur.com* (extrait)

Le livre se concentre sur Zoé qui, craignant pour sa fille décide de trouver et affronter le maître de l’interface, l’ombre qui se profile derrière le site maudit. La découverte de l’ombre fera l’effet d’une bombe dans le cœur de Zoé. Mais la véritable surprise, c’est le lecteur qui l’aura dans une finale pour le moins surprenante.

Le roman est aussi puissant que son rythme est lent. L’auteur s’étend sur la psychologie de ses personnages, Zoé et sa fille Kathie, son fils Justin et son conjoint Simon. Tout le monde est suspecté. L’auteure met très bien en place, graduellement les éléments d’une intrigue incroyablement actuelle, basée sur les nouvelles technologies.

L’auteure a pris soin aussi de créer un personnage qui est vite devenu mon préféré : Kelly Swift, une tête de mule opiniâtre et sympathique, la seule au départ qui a pris le temps d’écouter Zoé. Au fil des pages, le récit devient angoissant, inquiétant et le dernier tiers de l’histoire devient délirant et carrément addictif. On peut se fier au fil conducteur du récit.

La seule faiblesse du livre est son départ qui est lent et décousu. Le premier quart accuse des longueurs qui deviennent plus rares au fil du récit. Mais dans l’ensemble, telle une araignée vigoureuse, Clare Mackintosh a tissé une toile solide qui opère une forte attraction sur le lecteur…

Une toile qui accuse la toile car le livre n’est pas sans nous faire réfléchir sur la cybercriminalité qui est tentaculaire et souvent subtile, ainsi que sur l’influence des réseaux sociaux qui me donnent souvent l’impression que tout le monde sait tout sur tout le monde.

Je recommande JE TE VOIS. Vous reconsidérerez peut-être votre opinion sur internet.

Suggestion de lecture : LE FACTEUR 119 de Lydie Baizot

Femme de lettres britannique spécialisée dans le thriller psychologique, Clare Mackintosh a passé douze ans dans les forces de police, qu’elle a quittées en 2011 pour devenir journaliste indépendante et consultante en médias sociaux avant de se consacrer à l’écriture. Elle a fondé le festival littéraire de Chipping Norton.

Son premier roman, Te Laisser partir, a été récompensé en 2016 par le prix Theakston’s Crime Novel et par le prix « Polar » du Meilleur Roman International du Festival de Cognac en octobre 2016. Son second roman, Je te vois, est paru en France le 22 mars 2017. Il s’est déjà vendu à plus de 100 000 exemplaires depuis sa sortie en Grande-Bretagne. 

Bonne lecture
Claude Lambert
le vendredi 21 mai 2021

LE FACTEUR 119, le livre de LYDIE BAIZOT

*-Mon cerveau est humain, on peut donc dire que
je pense comme un humain. Est-ce leur cas? –C’est
difficile à dire…»…Ils possèdent 118 facteurs qui leur
inculquent un caractère, des envies, des goûts, des
devoirs…mais j’aime à croire qu’ils sont capables
de bien plus.*
(Extrait : LE FACTEUR 119, Lydie Baizot, Éditions Voy’(el)
2015, numérique, 425 pages)

Le professeur Ellyard McComb, un cybernéticien de génie met au point des intelligences artificielles humanoïdes. Un jour, tout à fait par hasard, le professeur découvre que ses I.A. ont été détournées de leur objectif initial grâce à l’ajout dans leur programmation d’un 119facteur. McComb ne tarde pas à comprendre que cette duperie, qui risque de mener tout un peuple à sa perte, est l’œuvre de son patron, Henri Havensborn, fourbe et sans scrupule. Le professeur devra prendre des risques périlleux pour contrer les sombres projets d’Havensborn à commencer par réveiller précocement des I.A.

DÉTOURNEMENT TECHNO
*Ellyard écoutait avec une émotion et une fierté indéniables
ses enfants parler entre eux. Une personnalité avait émergé
en chacun, bien au-delà des paramètres de base qu’il avait
lui-même choisis. Finalement, un réveil prématuré avait
peut-être été salutaire pour eux, dans le sens où l’ingénieur
avait l’impression que leur évolution était plus naturelle.
(Extrait : LE FACTEUR 119)

J’ai lu plusieurs livres et vu beaucoup de films avec comme sujet les Intelligences Artificielles y compris celles auxquelles on a fini par attribué certains sentiments et même certaines capacités essentiellement humaines comme pleurer par exemple. Donc le sujet n’est pas nouveau et bien que LE FACTEUR 119 n’échappe pas à un manque d’originalité, ce livre m’a envoûté.

Pourquoi? Difficile à expliquer parfois l’attachement à un livre…peut-être à cause de l’intensité de l’écriture, des I.A. qui sont terriblement attachantes dans le récit, à cause de la puissance des mots…pour moi, chaque livre a son aura et celle qui nous intéresse aujourd’hui est très forte. Voyons pourquoi :

L’histoire se déroule dans le futur et dans une galaxie lointaine dont les planètes sont politiquement réunies en confédération. Dans cet univers, deux civilisations en particulier s’opposent dans une guerre qui ne finit pas de finir : Les Loraniens et les Médroviens.

Sur Loranys, le professeur McComb a créé 10 intelligences artificielles, type humanoïde et comportant chacune 118 facteurs d’attitudes et de comportements. Or 6 d’entre elles sont sabotées par l’ajout d’un 119facteur qui les amène à prêter assistance à l’ennemi. Elles sont envoyées sur Médrovia.

Pour injecter les nanites susceptibles de neutraliser le facteur 119, le professeurs McComb réveille les quatre I.A. qui restent et qui deviendront les héros de cette histoire : Tyler, 16 ans d’apparence, le plus attachant de la petite compagnie, doté d’une vraie personnalité d’ado ayant de l’humour et de la réplique, bricoleur génial.

Puis, viennent William, 60 ans d’apparence, informaticien de première ligne, Ethan, 30 ans d’apparence, spécialiste en médecine et sciences associées et Gabrielle, 30 ans d’apparence, militaire et conceptrice d’armes.

Dans ce récit, il y a beaucoup d’action et de rebondissements, beaucoup d’imagination aussi dans la résolution d’intrigues et de problèmes générés par un conflit complexe et destructeur. Il y a aussi une belle place pour l’humour, grâce à Tyler en particulier.

Mais le véritable intérêt du livre vient de la nature même de ses héros : quatre I.A. tellement unies qu’on dirait qu’elles forment une famille. L’auteure les fait évoluer d’une façon subtile et c’est ainsi que le lecteur assiste pour chaque I.A. à l’émergence d’une personnalité forte et attachante, complètement étrangère aux paramètres habituels des I.A.

Ce livre n’est pas sans faire réfléchir sur les nouvelles technologies souvent détournées au profit du pouvoir alors qu’on sait très bien que ce n’est pas pour cela qu’elles ont été créées. Le livre évoque aussi le pouvoir de l’esprit de corps et d’équipe et d’une certaine façon l’éveil à la vie qui appelle à un combat pour l’équité et la justice.

La fluidité de la plume conjuguée à son intensité, une remarquable imagination, des personnages énergiques et attachants qu’on aimerait compter parmi nos amis et une action presqu’incessante font toute la richesse de ce livre de science-fiction que je classe à part car il a été le premier du genre à me faire vibrer depuis de nombreuses années.

Lydie Blaizot est une écrivaine française née à Cherbourg le 12 juillet 1973. Dès son plus jeune âge, elle développe une véritable passion pour la science-fiction, le fantasy, la littérature fantastique en général. À  30 ans, elle en deviendra une spécialiste alors qu’elle prend la plume et offre son premier roman : LA MAISON DE LONDRES, publiée en 2010. LE FACTEUR 119 sera publié l’année suivante.

 BONNE LECTURE
JAILU
Le dimanche 10 juin 2018