Commentaire sur le livre de
DELIA OWENS
« Mais, mesdames et messieurs, je vous le demande, avons-nous exclu Mlle Clark parce qu’elle était différente, ou est-elle devenue différente parce que nous l’avons exclue ? »
Extrait : LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES, Delia Owens, version papier : Seuil éditeur, 2019, 480 pages. Version numérique : Seuil éditeur 2020, 483 pages. Verion audio : Audiolib éditeur, 2020, durée d’écoute : 11 heures 17 minutes, narratrice : Marie du Bled.

La poésie des marais

Ce livre est un véritable enchantement. Je l’ai adoré malgré la crédibilité douteuse de son personnage principal et la superficialité des acteurs en général.
L’histoire est celle de Kia, une petite fille de Barkley cove, Caroline du nord. Elle a 10 ans. Elle est considérée rebelle et sauvage par ses pairs parce qu’elle refuse d’adhérer à une société avec laquelle elle ne se sent pas compatible. Abandonnée par sa famille, elle prend refuge dans le marais qui deviendra son monde.
Pour survivre, Kia, devenue la fille du marais, pêche des coquillages et les vend à un sympathique couple marchand du village : Jumping et Mable qui prennent Kia en amitié. Pour le reste, Kia demeure le plus possible dans la solitude là où chantent les écrevisses. Pour moi, ce cadre social, pour une fille de 10 ans au départ est peu crédible d’autant que les services sociaux ont renoncer à la rechercher. Peu probable à mon avis.
Au fil du temps, deux hommes entreront dans la vie de Kia : Tate, un garçon honnête, avide de connaissances naturalistes comme Kia, sincère mais un peu maladroit et Chase, un gars à filles, égocentrique et hypocrite. Or peu après une agression sur Kia, Chase est retrouvé mort. Le shérif du comté soupçonne un meurtre, accuse Kia et la met en prison.
Un procès suit. L’enquête et le procès sont au cœur de l’histoire et croyez-moi, le procès comme tel vaut la peine d’être suivi, c’est un bijou. L’avocat de Kia, Tom, m’a simplement ébloui.
Bien au-delà des performances judiciaires et de l’incompétence crasse d’un officier de justice, ce livre est envoûtant et il faut le pénétrer au-delà d’une simple lecture. J’ai fait plus qu’entrer dans l’histoire, je suis entré dans le marais, j’ai respiré son parfum, senti sur ma peau les vents humides. Je fus pénétré par les sons et les odeurs d’une nature luxuriante, généreuse.
Voilà la grande force de ce livre, celle de m’avoir amené dans le marais pour finalement le quitter à regret. Ce livre est un hommage à la nature. Et son réalisme descriptif est une véritable poésie.
Cet aspect immersif qui nous transporte dans une nature si généreuse m’a fait oublier le caractère insipide du côté romanesque de Kia et la qualité discutable des dialogues qui sont la principale faiblesse du livre.
Mais le procès et surtout, l’omniprésence du marais font de ce livre une petite merveille qui n’est pas sans évoquer les vertus de la tolérance et le respect de l’environnement.
Bref, c’est un livre qui fait du bien.
Suggestion de lecture :
LES MYSTÈRES DU BAYOU, trilogie de JANA DELEON

L’autrice Delia Owens

LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES image du film éponyme
*LÀ OÙ CHANTENT LES ÉCREVISSES* de Delia Owens a été adapté au cinéma en 2022 par Olivia Newman, scénarisé par Lucy Alibar. Avec Daisy Edgar-Jones, Taylor John-Smith et Harris Dickinson. Détails ici.
Bonne lecture,
Bonne écoute
Claude Lambert
le vendredi 12 septembre 2025




Quand Maud Graham est appelée à éclaircir le meurtre d’un homme trouvé gisant dans son sang, elle ne peut se douter des motifs de ce crime. Qui pouvait bien en vouloir à ce point à cet homme sans histoire ? La détective avance en plein brouillard jusqu’à ce que commence à se dessiner une toile complexe. Si l’enquête porte d’abord sur l’assassinat d’un homme, c’est sur la maltraitance subie par des femmes qu’on lèvera le voile en cours d’investigation. Alarmée par le danger qui menace ces femmes devenues des proies malgré elles, Graham se lance sur la trace de l’agresseur. Une poignante course contre la montre démarre…

À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Elle respecte les trois règles que sa mère lui a dictées : «ne jamais perdre la maison de vue », «ne jamais rentrer avec les mains sales » et surtout «ne jamais faire saigner un humain ». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.


Alors qu’elle dépose ses courses dans le coffre de sa voiture, une femme est jetée au sol par un individu qui prend la fuite à bord du véhicule. Pour la police, c’est un banal fait divers, l’agresseur ne s’est sans doute pas rendu compte de la présence d’une fillette sur la banquette arrière. Mais le scénario s’assombrit : l’enfant reste introuvable et une deuxième petite fille disparaît dans les mêmes circonstances. Les commissaires vont plonger dans l’horreur à l’état pur.

Fille d’universitaires anglais, Mo Hayder est née à Londres. À 16 ans, en 1978, elle quitte brutalement sa famille et exerce divers petits emplois avant de partir, à l’âge de 25 ans, au Japon où elle réside pendant deux ans. Attirée par le cinéma d’animation, elle s’installe à Los Angeles pour y entreprendre des études de cinéma. De retour en Grande-Bretagne, Mo Hayder décide alors de se consacrer à l’écriture.



À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la Californie avec un fusil pour seuls compagnons. Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle fascine. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour. 



Alex, un jeune voyou à la fois charmeur et dépravé décide de régner par la violence et la terreur. À la tête d’une bande d’ados, il frappe, viole, torture, sème la peur et manifeste sa haine de la société. Après une série de meurtres, ce monstre froid et cynique est arrêté et soumis à une forme de lavage de cerveau basée sur la projection de films violents en continu sur fond de musique classique. Cette thérapie a rendu Alex pacifique au point que toute action violente lui soulève le cœur. En lui retirant son libre arbitre, la méthode a rendu Alex doux et timorée : une orange mécanique. mais son passé l’a rattrapé…


