<Solitaire au milieu d’une grande pièce presque démunie
de meubles, elle reposait bien là. Son visage était
paisible, ses bras tombaient de chaque côté de son
corps frêle. Ses jambes touchaient le sol, une courte
corde autour de son cou la maintenait à la poignée de la
fenêtre.>
Extrait : SANS DROIT NI LOI, Jacques-Yves Martin, Flamant
Noir éditeur, 216, format numérique, 26 pages.
VILLE DE REIMS. Caroline Dufrêne, une jeune femme qui élève seule sa fille de trois ans, est retrouvée pendue dans son appartement. Boris Thibert, jeune officier de police, se rend sur les lieux. À son arrivée, la porte est verrouillée. Aucune trace d’effraction, pas de témoin, pas d’indices. L’affaire est classée : suicide. Mais la mère de la victime en est persuadée : sa fille a été assassinée. Le jeune policier, hanté par cette sombre histoire, va découvrir que l’enquête a été délibérément bâclée. Dans quel but ? Qu’a-t-on voulu dissimuler ? Boris se lance dans une enquête approfondie. Son manque d’expérience lui fera comprendra alors que lutter contre les puissants n’est jamais sans danger…
Reprise d’une enquête
volontairement bâclée
-Thibert, je vous parie que c’est ce type-là qui a tué
Natasha Vernoscky. Il a les antécédents judiciaires,
il est violent, il présente tous les signes d’un malade
capable de massacrer une femme. Extrait

Les évènements développés dans ce livre se déroulent à Reims en Champagne Ardenne dans le nord-est de la France qui abrite la célèbre cathédrale Notre-Dame de Reims dans laquelle les rois de France ont été couronnés pendant plus de mille ans. Toutefois, cette notoriété ne met pas Reims à l’abri de la criminalité et de la folie.
Caroline Dufresne, une monoparentale, mère de Cloé, une fillette de trois ans, est retrouvée morte, pendue dans son appartement. La police, donnant priorité aux apparences, expédie l’affaire : suicide. La mère de Caroline n’est pas d’accord avec ce verdict et s’en ouvre à un jeune policier déjà obsédé par ce meurtre. Boris Thibert décide donc d’enquêter mais il devra le faire en marge de la loi.
C’est dangereux pour sa carrière et il verra très vite que c’est dangereux pour sa vie. Les évènements lui donneront raison car deux autres meurtres suivront. Bris réussit à se faire quelques alliés pour avancer vers la vérité et ce qu’il découvre au bout du compte, va le laisser pantois. Se laissera-t-il allé dans une procédure qui pourrait faire un mal irréversible à l’univers judiciaire?
C’est un premier polar pour Jean-Yves Martin et j’ai été agréablement surpris. Le sujet est rapidement abordé, son développement est rapide, rebondissements et revirements ne manquent pas. L’auteur a évité la tentation de l’errance et des longueurs comme on en voit souvent dans un premier roman. J’ai beaucoup apprécié le personnage principal, Boris Thibert. L’auteur lui a attribué de belles qualités, l’opiniâtreté en particulier, mais il a créé avant tout un être humain avec ses forces et ses faiblesses. Je l’ai trouvé attachant et sa démarche m’est apparue comme limpide sans pourtant être facile.
Par exemple, il a une femme dans sa vie. Le contexte des évènements met cette femme, Camille, en danger. Que faire…avancer ou reculer ? Un brassage de sentiments se fait dans l’esprit de Thibert. Ce sont surtout ses alliés qui feront la différence. Parmi eux se trouve entre autres, le journaliste perigliano sur lequel reposera toute la stratégie de Tibert. Autre allié intéressant : Franck, un médecin légiste qui voit toutefois aller son ami Thibert avec un certain recul. Beaucoup de bonnes idées dans ce récit fort bien développé. Le rythme va crescendo et la finale est superbe.
Il faut vraiment lire en entier car la finale contient un des dialogues les plus riches du récit. Je ne peux rien dévoiler évidemment mais dans une longue déposition, l’auteur décortique la folie créative d’un tordu abruti par sa démence et y allant d’une longue diatribe sur les gens qui ne méritent pas de vivre. Une personne est partie de très haut pour descendre très bas jusqu’à en perdre totalement la valeur de la vie.
Ce dialogue m’a impressionné. Ce que je peux dire ici c’est que les preuves seront plus difficiles à avoir que les aveux et que dans la deuxième moitié du livre, Thibert devra jouer un peu les *Colombo* pour connaître entièrement la vérité. Ça m’a fait déchanter un peu mais pas assez pour diminuer mon intérêt.
Dans l’ensemble, le récit est rythmé, crédible…Je me suis inquiété pour Thibert. C’est tout dire. Donc pour son tout premier polar, Martin nous a concocté un suspense anxiogène que vous aurez peut-être même le goût de lire d’une traite…c’est ce que j’ai fait avec délectation un beau dimanche soir, sur format numérique.
Suggestion de lecture : CHRONIQUE D’UN MEURTRE ANNONCÉ, de David Grann

Jacques-Yves Martin est né en 1970. Il est enseignant en Physique-Chimie dans un lycée en région parisienne. Auparavant, il a exercé le métier de policier comme gardien de la paix dans le service Police-Secours du commissariat de Dijon. Les voyages, les rencontres, les gens en général lui sont une source d’inspiration inépuisable.
Il déteste l’injustice et l’autoritarisme. Les livres font partie de son quotidien. Steinbeck est l’un de ses auteurs préférés et tout particulièrement son ouvrage « Des souris et des hommes ». Il publie son premier polar, Sans droit ni loi, en 2016, aux Éditions Flamant Noir; il récidive en 2017, reprenant son personnage de Boris Thibert, jeune officier de police, dans Ode à Caïssa, qu’il publie en auto-édition. <Flamant noir>
BONNE LECTURE
Claude Lambert
le dimanche 15 octobre 2023
Un homme est laissé pour mort dans un parking avec 22 balles dans le corps. Contre toute attente, il ressuscitera avant de se venger de ses ennemis. C’est l’histoire d’un Monte-Cristo des temps modernes, un suspense inspiré de faits réels mais où tout est inventé, au cœur du milieu marseillais. Dans ce roman dont Marseille est le héros, toute ressemblance avec des personnages ayant existé n’est pas toujours fortuite. L’auteur a fait du vrai avec du faux et du faux avec du vrai. C’est pourquoi, ici, tout est vrai et tout est faux, comme dans les livres, comme dans la vie, comme en Provence.
Franz-Olivier Giesbert est né en 1949 dans le Delaware aux États-Unis. C’est un auteur, biographe, journaliste et présentateur de télévision exerçant en France. Sa carrière est impressionnante et parfois controversée. Pour en savoir plus sur Franz-Olivier Giesbert, consultez le dossier complet publié sur






Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Une famille d’Américains s’installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres en somme. Une chose est sûre, s’ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner…

Le livre MALAVITA de Tonino Benacquista a été adapté au cinéma en 2013 par Luc Besson, produit par Martin Scorsese. Ce thriller policier réunit sur grand écran une prestigieuse distribution : Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones et Diana Agron.


Pendant qu’au Québec l’Église de la Réconciliation Universelle recrute secrètement des personnalités influentes, à Ottawa, un nouveau parti politique, l’Alliance progressiste-libérale et démocratique, veut prendre le pouvoir afin de maintenir l’unité du pays et de garantir la sécurité du territoire. Or, la campagne électorale québécoise est marquée par une violence ethnique et linguistique sans précédent, ce qui fait craindre le pire à la population et fournit de l’eau au moulin de l’APLD. 



Image extraite de l’adaptation cinématographie de 1996.
Le commissaire Tahar Agnelli vient d’enterrer son père en Corse. En tant qu’aîné d’une fratrie insulaire devenue orpheline, gérer au mieux la petite famille lui revient de droit. Après les terribles attentats terroristes qui ont traumatisé Paris, le policier n’a pas le temps de s’ennuyer. Côté vie privée, sa jeune sœur songe à prendre le voile et son frère est amoureux d’une beurette universitaire affublée de deux consanguins belliqueux, l’un trafiquant de drogue et l’autre apprenti djihadiste. Dans une atmosphère lourde et menaçante, Agnelli va devoir se recentrer sur l’essentiel. Heureusement pour lui, quelques alliés surprenants, vont lui apporter leur aide.
À Paris, Théberge se croyait en vacances, mais il est bientôt recruté par un ami des services de renseignement français. L’affaire est délicate. Un petit homme blanc a été tué dans le 1er arrondissement. Puis deux dans le deuxième. Et trois dans le troisième… Où cela s’arrêtera-t-il ? Les hommes sont-ils les seuls menacés? Et seulement s’ils sont petits? Seulement s’ils sont blancs? Des rumeurs se propagent : tueur en série, meurtres à caractère raciste, crimes mafieux, terrorisme… Les réseaux sociaux se déchaînent. Inquiétude et paranoïa s’installent dans la population. Une seule personne connaît la vérité sur ces meurtres : Darian Hillmorek, un artiste aux ambitions planétaires.