Commentaire sur le livre de
Michel Leboeuf
*Non, non, lecteurs de premières pages en librairie,
ne me quittez pas! Ne refermez pas le bouquin si
vite. Lisez la dernière page tant qu’à faire. Vous
allez voir, la fin est pas mal du tout. Vous arriverez
peut-être même à vous réconcilier avec moi, le
personnage principal.*
(Extrait : L’HOMME QUI N’AVAIT PAS DE NOMBRIL,
Michel Leboeuf, Éditions Michel Quintin, num. 480 pages)
C’est le récit de Philippe Morel, 53 ans, un professionnel des relations publiques. Morel a une particularité extrêmement rare : il n’a pas de nombril. Évidemment ce signe particulièrement distinctif a marqué sa vie. Cette vie tourmentée, Morel nous la raconte : une vie de moqueries et de mépris de la part de son entourage. Il passe en revue toutes les étapes de son destin, y compris les épisodes où il fait l’objet de D’expériences scientifiques. Mais le récit déborde de la science. C’est l’histoire d’un homme qui n’a pas été uni à sa mère par un cordon ombilical et qui ne connaîtra rien de moins qu’une véritable descente aux enfers.
LE DRAME DE L’HOMME-OPOSSUM
*Dans mon berceau, me voilà saisi d’une sorte
de pressentiment…la voix douce me camoufle
la vérité, elle l’enrobe de rose bonbon…
J’ai peur, j’ai la certitude que ce qui vient ne
sera ni rose ni bonbon. Après ça, on
s’étonnera du fait que je veuille vivre tout
seul, en parfaite autarcie, le plus loin
possible des hommes.
(Extrait : L’HOMME QUI N’AVAIT PAS DE NOMBRIL)
Ce livre raconte l’histoire très particulière de Philippe Morel, né sans nombril, comme un opossum. Pour apprécier ce livre, il y faut bien comprendre la situation très singulière de Morel. Il est né sans nombril comme si dès le départ, la nature l’avait débranché de sa mère.
Comme cette nouvelle va faire le tour du monde, le phénomène étant assez rare, on peut penser qu’étant trop différent des autres, Morel devienne comme débranché de la société avec des rapports humains réduits au minimum.
Quant à savoir ce qui se passe dans sa tête, je vous laisse lire le livre pour le savoir, mais je peux vous mettre sur le sentier en vous dévoilant que Philippe Morel adore tuer des mouches en les brulant avec une loupe. Ça vous donne une petite idée…je dis bien petite.
Si vous arrivez à bien saisir la psychologie du personnage, sa tare plutôt embarrassante, et ses motivations, il vous faudra accepter maintenant la deuxième condition. 2) s’armer de patience. Le roman est très intéressant et tranche un peu par son originalité mais il traîne en longueur.
C’est très long avant de pouvoir s’accrocher à l’histoire ou aux personnages qui ne sont pas particulièrement attachants. C’est long d’autant que le récit est narré à la première personne par Morel qui n’a pas toujours des choses intéressantes à raconter. Pour toutes ces raisons, je préfère utiliser le terme DRAME qui convient mieux que THRILLER.
Là où le roman devient intéressant, à partir du moment où il prend son rythme, après au moins une bonne centaine de pages, c’est quand on commence à comprendre les motivations de Morel. Ça m’a poussé à me demander qu’est-ce que je ferais à sa place et c’est là que le roman devient un peu dérangeant. Morel devient un peu bizarre, violent et la finale, sans être spectaculaire, est intéressante, voire surprenante jusqu’à un certain point.
Même si ce livre est parfois long à en être pénible, je pense surtout à la première moitié, l’histoire a quelque chose de particulier, elle a un caractère étrange. La plume de Michel Leboeuf est tout aussi étrange nous entraînant dans les méandres d’un esprit confus.
L’homme dont on a discuté du cas dans les plus grandes facultés de médecine et qui servira de cobaye pour des expériences bizarres sera dorénavant appelé l’homme-opossum et tentera le plus possible de retourner à l’anonymat. Ce ne sera pas simple et c’est là qu’est le point fort du roman : la relation devenant graduellement et irrémédiablement tordue entre Philippe Morel et son environnement.
Malgré ses faiblesses, l’histoire est intéressante et appelle une suite de deux autres tomes : Le tome 2 : L’HOMME QUI N’AVAIT PAS DE NOMBRIL Alter Ego et le tome 3 : L’HOMME QUI N’AVAIT PAS DE NOMBRIL Alma Mater.
Michel Leboeuf est un écrivain, scientifique, naturaliste et communicateur québécois né à Trois-Rivières en 1962. Après avoir œuvré pendant plusieurs années en écologie forestière, il consacre maintenant tout son temps dans le secteur des médias et de l’édition.
Il est rédacteur en chef du magazine NATURE SAUVAGE et auteur de 14 livres documentaires sur la flore et la faune, d’essais et d’œuvres de fiction. Il a été deux fois lauréat du prix HUBERT-REEVES qui récompense l’excellence littéraire dans le domaine de la vulgarisation scientifique en français au Canada.
BONNE LECTURE
Claude Lambert
le dimanche 11 février 2018






Alphonse Daudet (1840-1897) est un écrivain et auteur dramatique français. Il est né à Nîmes et a passé toute son enfance en Provence avant de s’installer à Paris pour se lancer dans sa carrière littéraire. Sa Provence bien-aimée l’inspirera pour de nombreux récits sur la campagne provençale et ses légendes, ainsi que les personnages qui ont fait son histoire. 




DRÔLE DE MAÎTRESSE raconte l’histoire de Benoît Casse-noix, Léonard le froussard et Lazare. Un jour leur vie est un peu chamboulée parce que leur institutrice, madame Bégonia tombe malade et est remplacée par un drôle de numéro : Miss Cassolette. Elle parlait lentement et impressionnait toute la classe. Elle semblait follette miss Cassolette. Il y a fort à parier que les enfants se souviendront longtemps des leçons de Miss Cassolette. DRÔLE DE MAÎTRESSE a été écrit pour les enfants de 7 à 8 ans. Le livre est rehaussé des illustrations d’Arno et comprend un petit lexique. 
Rudolph Höss, rebaptisé Rudolph Lang dans le récit, était commandant du tristement célèbre camp d’auschwitz-Birkenau. L’auteur reconstitue la vie de ce soldat allemand endoctriné et finalement reconverti dans la SS. Ce récit est inspiré du témoignage, écrit en prison, de l’authentique commandant d’Auschwitz Rudolph Höss, devenu le rouage implacable d’une machine qu’il n’a jamais été intéressé à comprendre. Cette obéissance aveugle a permis au futur tortionnaire de monter rapidement en grade. Dans ce récit extrêmement dur, Robert Merle nous explique, de façon très directe, comment un homme peut devenir un monstre…rien de moins.
Robert Merle (1908-2004) est un auteur français d’origine algérienne. Titulaire d’une licence de philosophie, il avait consacré sa thèse de doctorat à Oscar Wilde. Il est devenu par la suite professeur dans différents lycées dont celui de Neuilly-Sur-Seine où il a fait la connaissance de Jean-Paul Sartre. En 1944, il devient Maître de conférences. Son œuvre majeure demeure la grande saga FORTUNE DE FRANCE, une autobiographie romancée en 13 tomes. En 2008, le fils de Robert Merle, Pierre, a publié une volumineuse biographie : ROBERT MERLE UNE VIE DE PASSION.



Deux jeunes : Pierrot et Julien, découvrent le cadavre de leur mère, pendue au portemanteau. Sa langue était sortie de sa bouche, toute bleue. Pierrot s’est mis à fouiller dans les affaires de sa mère, pour trouver n’importe quoi d’utile, de l’argent surtout, car il voulait partir…gagner l’Amérique. Julien lui, préférait rester. Finalement, l’occasion se présente. L’idée que Pierrot et Julien se faisait de l’Amérique était passablement exotique : la qualité de vie, les grands espaces et…les indiens…Pour les garçons, ce qui s’annonçait comme une odyssée devient un cauchemar et même pire.

