Commentaire sur le livre de
JONAS JONASSON
*Un bras cassé de temps en temps, ce
n’était pas si dramatique, surtout si son
propriétaire l’avait cherché et que cela
enrichissait aussi bien l’exécutant que
l’équipe de direction.* (Extrait :
L’ASSASSIN QU RÊVAIT D’UNE PLACE
AU PARADIS, Jonas Jonasson, Presses
de la cité/Pocket éditeurs, 2015. Édition de
papier, 350 pages.)
Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s’associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteure défroquée, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d’un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin…Après son *vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire*, c’est à un malfrat repenti que Jonas Jonasson donne une seconde chance.
Que sa volonté soit faite !
*-Eh bien voilà ma douce…, se lança-t-il. On s’est
plutôt bien débrouillés dans l’ensemble, tu ne
trouves pas ? –Tu dis ça parce que les gens qui
se dressaient sur notre chemin sont à présent
soit mort, soit en prison, tandis que nous trinquons
au champagne ? * (Extrait)
Voici un livre que j’ai terminé pour une raison simple : je termine toujours les livres que je commente, question de respect pour les lecteurs et l’auteur. Et même dans les cas où je ne commente pas, je vous dirai que je n’ai pas trouvé souvent un livre pénible à ce point. Mais d’abord, voyons la trame.
Sorti de prison Dédé le meurtrier, qui porte bien son nom, s’associe à un réceptionniste appelé Per Persson, un personnage insignifiant, comme son nom d’ailleurs, et à Johanna Kjellender, une pasteure défroquée qui interprète la bible de façon à ce que ça l’arrange. Ensemble, ils vont créer une petite entreprise appelée à devenir rentable, le principal service fourni étant de casser bras, doigts et jambes, bref, passer des gens à tabac sur demande.
Un jour, un peu comme Saint-Paul, Dédé le meurtrier trouve la lumière et entreprend une nouvelle quête…trouver la rédemption et espérer une place au ciel grâce à la générosité…une générosité qui garnira avantageusement bien sûr les poches du trio : *L’église d’André deviendrait un haut lieu de la générosité avec Jésus en otage, et Dieu dans le rôle du Père Fouettard pour les plus avares de la paroisse. * (Extrait)
Le livre n’est pas foncièrement mauvais. Il a des forces. Entre autres, une forme d’humour très spontané. Personne ne va éclater de rire mais ça devrait arracher des sourires ce qui confère au livre le titre de divertissement moyen. Si vous pouvez vous arracher à la première partie du volume qui me rappelle un peu la longue traînée d’une robe de mariée de la cour royale, vous trouverez dans la seconde partie un certain effort de raffinement dans les dialogues et quelques idées intéressantes.
Par exemple, le passage ou notre trio de filous mercantiles transforme leur entreprise en tournée du Père Noël est le plus beau, je pense du volume. Il confirme d’ailleurs le vieil adage : donnez et vous recevrez au centuple. Croyez bien que c’est pris au pied de la lettre par notre trio de fripouilles.
Attendez-vous à nager dans l’absurde du début à la fin… * Il devait donc l’éloigner de Dieu, du Christ et de la Bible, ce trio qui avait une si mauvaise influence sur lui, pour le ramener à sa trinité habituelle : la bibine, le bistrot et la bringue. * (extrait)
J’ai eu beaucoup de difficulté à embarquer dans l’histoire…l’intérêt n’y était pas entre autres parce que la violence y est banalisée et ensuite parce que les personnages sont très peu sympathiques dont Per Personn qui n’est pas loin d’être nul. Ces personnages sont sans profondeur, peu développés sur le plan psychologique et il été impossible pour moi de s’y attacher sauf peut-être, petite exception, le sacristain de l’église dont dédé veut prendre les destinées Börje Ekman.
Ekman est un personnage routinier et droit qui aurait pu être la conscience du trio mais qui, malheureusement arrive trop tard dans le récit et son passage pourrait être bref. En général, on dit que le ridicule ne tue pas, mais je suis plus aussi sûr. Allez simplement voire plus haut la page couverture avec un homme pourvu d’ailes d’ange et muni d’une batte de baseball. Parfaite illustration d’un ensemble déjanté et peu crédible.
Parce que j’avais aimé *LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE du même auteur, je m’attendais ici au moins à de l’aussi bon. Non, vraiment, ce n’est pas un livre qui va passer à l’histoire.
Suggestion de lecture : MEURTRES POUR RÉDEMPTION, de Karine Giébel
Jonas Jonasson est né en Suède en 1961. Son premier roman, LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE, paru en France en 2011 aux Presses de la Cité est un best-seller international. Il a été acheté par 35 pays et a été adapté au cinéma par Félix Herngren. Après l’analphabète qui savait compter, (Presses de la Cité, 2013) Jonas Jonasson a publié en 2016 L’ASSASSIN QUI RÊVAIT D’UNE PLACE AU PARADIS, chez le même éditeur.
BONNE LECTURE
Claude Lambert
le dimanche 19 février 2023




Ville-Marie, petite ville sur les bords du lac Témiscamingue. Daniel Verrier vient de perdre ses deux enfants en bas âge, morts par noyade. Miné par le remords – il est en partie responsable de leur mort – , délaissé par sa femme et aux prises avec de graves problèmes psychologiques, dont une amnésie partielle, Verrier sombre lentement dans la folie. Mais est-ce bien la folie ou s’agit-il d’autre chose? Pourquoi le demeuré de la ville, Éric «la Poche» Massicotte, le poursuit-il sans relâche de son message sibyllin: «Daniel, le lac attend?» Et quel rapport y a-t-il entre ses malheurs et le charnier découvert dans les caves du manoir Bowman? Les réponses sont peut-être enfouies dans la mémoire de Verrier… ou au plus profond du lac Témiscamingue!
13 histoires étranges de l’ère numérique True crime, dark Web, conspiration, disparition, creepypasta, cyberintimidation et légendes urbaines à donner froid dans le dos… Distorsion est une baladodiffusion québécoise pour les amateurs d’histoires étranges. C’est maintenant aussi un livre fascinant qui réunit 13 récits ayant enflammé l’imagination des internautes. Les analystes ont extrait des arcanes de la Toile cinq histoires glauques, jamais diffusées sur les ondes, en plus de fournir huit compléments d’enquêtes inédits. Les lecteurs peuvent s’attendre à des frissons et quelques surprises.

Julius est interné dans un hôpital psychiatrique. Son amnésie partielle ne lui a laissé que peu de souvenirs, mais l’un d’eux est plus vif que les autres : l’organisation Tirésias a planifié la fin du monde pour dans quatre jours ! Mais Julius compte bien révéler leurs manigances au vu et au su de tous. Et pour cela il aura besoin d’alliés. Tout d’abord Alice, qui vit dans la chambre d’en face, amnésique (comme lui) après l’incident qui a interrompu son mariage… en tuant tous les autres convives ! Ensuite Ours, symbole du geek. Le trio va devoir se défaire des policiers qui tenteront de se mettre sur leur route.

Après une longue errance, le Txalq arrive finalement sur Terre. Sa quête est terminée ; il va pouvoir à nouveau se diviser par scissiparité et se multiplier. Les Txalqs sont un peuple parasite pour qui l’homme est un hôte parfait car ils peuvent les dominer sans peine. Naturellement les humains vont organiser la résistance, mais quelques hommes libérés de l’emprise mentale des extra-terrestres révèlent bientôt que la symbiose avec un Txalq apporte paix, harmonie et bonheur. C’est par milliers désormais qu’hommes et femmes se livrent joyeusement à la domination des parasites. Seule une poignée d’irréductibles tentent de préserver leur condition humaine. Une poignée contre toute une planète…

C’est le genre de paradis artificiel que procurent aux humains certaines drogues sauf qu’ici, les Txalqs tendent à créer ce monde paradisiaque par l’hypno-contrôle. Les Txalqs, qui se reproduisent par scissiparité ne tardent pas à prendre le contrôle de la terre et étrangement, la plupart des humains sont trop heureux de vivre dans cette espèce de paradis artificiel, acceptant ainsi une symbiose qui leur est imposée…*S’il établissait sa domination sur ces êtres, c’était dans l’unique dessein de créer avec eux un monde harmonieux. En échanges de membres pour agir, il leur offrirait une sorte de renaissance, il deviendrait le corps pensant de leur espèce. * (Extrait) .
Pas étonnant que ce livre soit devenu un classique de la science-fiction francophone. C’est un hymne à la liberté…cette précieuse liberté dont les hommes se privent entre eux depuis la nuit des temps. J’ai trouvé la plume de Curval envoûtante, un peu à l’image de cette créature qu’il a créée. Elle est dosée pour offrir tout ce que souhaitent les amateurs d’anticipation : des revirements, de la technologie, de la confrontation, le choc des idées et le fameux retour introspectif sur soi-même qui se traduit par une question bien simple : Qu’est-ce que je ferais à la place des humains dans cette histoire ? Je mets ma lucidité et mon libre arbitre au placard ou je me bats ?
Ma sœur croit m’aider à « ouvrir mon autoroute émotive », à me défaire du « traumatisme causé par le divorce de nos parents alors que je n’étais qu’un enfant » et à tomber follement amoureux d’une fille. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que je n’ai pas envie d’être en couple. C’est trop compliqué. Mais, comme je suis un gars de parole, j’embarque dans son jeu (d’autant plus que c’est ma seule option pour qu’elle me laisse tranquille). Heureusement que j’ai le hockey, le tourbillon familial et l’apparition dans ma vie d’une mystérieuse Julianne et d’une charmante Léa Olivier pour agrémenter mon journal intime et le rendre un peu plus palpitant.
C’est à la plume passionnée de Catherine Girard-Audet, accro de magasinage, d’histoires de filles et de confidences, que l’écriture de L’ABC des filles a été confiée. À la barre de plusieurs traductions de romans ou d’albums à succès tels que, Lizzy McGuire, Dora l’exploratrice et même 
À Paris, Théberge se croyait en vacances, mais il est bientôt recruté par un ami des services de renseignement français. L’affaire est délicate. Un petit homme blanc a été tué dans le 1er arrondissement. Puis deux dans le deuxième. Et trois dans le troisième… Où cela s’arrêtera-t-il ? Les hommes sont-ils les seuls menacés? Et seulement s’ils sont petits? Seulement s’ils sont blancs? Des rumeurs se propagent : tueur en série, meurtres à caractère raciste, crimes mafieux, terrorisme… Les réseaux sociaux se déchaînent. Inquiétude et paranoïa s’installent dans la population. Une seule personne connaît la vérité sur ces meurtres : Darian Hillmorek, un artiste aux ambitions planétaires.


Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps. Qu’espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un galion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l’impensable : un Léviathan de fer glissant dans l’orage, capable de cracher la foudre et d’abattre la mort ! Un souffle picaresque et original confronte le récit d’aventures maritimes à la science-fiction. 
Stéphane Beauverger est né le 29 juin 1969 en Bretagne. Après avoir travaillé comme scénariste professionnel pour l’industrie du jeu vidéo, il se consacre désormais à l’écriture de ses romans. Stéphane Beauverger est aujourd’hui une figure reconnue de l’imaginaire français. Son art