*Depuis de nombreuses années, tous les colons étaient descendus sur Terra et Madeleine avait dû admettre que son ami faisait partie des cinq millions de malheureux perdus pendant le voyage de 15 000 ans à travers l’espace… *
(Extrait : ESPERANZA 64 TOME 3, SÉCESSION de Julien Centaure, version audio, audible studio éditeur, 2019. Durée d’écoute : 16 heures 48 minutes, narrateur : Renaud Dehesdin. Équivalence : 541 pages.)

20 ans après l’arrivée de l’Esperanza 64 en orbite de Terra, tous les colons, qui dormaient dans des soutes vivent désormais sur la planète. Chacun possède un logement, un travail et mange à sa faim. La mission, confiée par Exodus à l’équipage du grand vaisseau, peut donc être considérée comme accomplie. Cependant, ce succès se doit d’être relativisé, car la grande majorité des colons abhorrent le système en place. Ils voudraient retrouver les fondements, si adaptés au genre humain, que sont la démocratie, la propriété privée et la liberté d’entreprendre. La révolution couve et Élisabeth, acculée, cherche désespérément une solution.

Tant qu’il y aura des hommes…
SÉCESSION est le troisième livre de la saga ESPERANZA 64. Bien qu’il peut être lu ou écouté indépendamment, pour mieux apprécier le volume, il est préférable d’avoir pris connaissance des deux premier livres. À ce propos, je vous réfère à un article que j’ai publié sur ce site en mai 2019 sur ESPERANZA 64. Dans ce troisième opus, les rescapés d’Esperanza ont fondé une colonie en plusieurs cités sur Terra, l’exoplanète qui les accueille.
Elizabeth a mis en place un système politique qui se rapproche de l’état de droit mais qui a toutes les apparences du communisme. Rien à voir toutefois avec les régimes qui se sont succédés en Union Soviétique. Sur Terra, le système était viable à cause de l’importance accordée aux droits de la personne. Mais les hommes étant ce qu’ils sont, une scission s’est opérée dans la population : une partie souhaitant de continuer à soutenir le régime en place, l’autre désirant l’économie de marché, bref, l’instauration du capitalisme.
Toutes les parties se sont mises d’accord pour qu’Élizabeth et ses partisans fassent sécession et aillent vivre ailleurs, sur une autre planète déjà détectée. Personnes, installations et matériel seraient envoyés sur la nouvelle planète appelée LUMIÈRE <Parce qu’elle a deux soleils> grâce à la technologie avancée d’une race appelée -superhumains- et basée sur une science devenue légendaire en science-fiction, grâce à Gene Roddenberry et sa création, STARTREK : le télétransport.
SÉCESSION raconte le transfert de ces gens sur une planète plus ou moins accueillante, l’obligation pour eux de coexister avec d’autres races extra-terrestres en particulier les KEINIS avec l’obligation morale du respect des différences, l’établissement d’alliances et la préparation d’un avenir satisfaisant pour tous. Ce n’est pas simple, mais les hommes ne sont pas simples. Julien Centaure a relevé, je crois, un très beau défi.
Beaucoup de critiques considèrent que la série s’essouffle. Je ne trouve pas. La sécession à elle seule est tout un défi à développer et Centaure l’a fait avec une parfaite connaissance de la nature humaine.
Disons que ce que j’ai trouvé le plus difficile est que l’exploration spatiale a laissé sa place aux sciences de la terre et aux tendances humaines. Mais la grande force de Centaure est le message qu’il insère un peu partout dans son récit sur la tolérance et le respect des différences. L’action et les revirements ne manquent pas. Un fil conducteur efficace fait qu’il est facile de suivre l’histoire qui évolue dans une parfaite cohérence.
Le récit accuse quelques longueurs, un peu de redondance comme on en trouve souvent dans les grandes sagas. Les personnages sont bien travaillés, particulièrement les extra-terrestres à qui l’auteur a donné un rôle de premier plan. La description d’une planète neuve témoigne d’une grande imagination de l’auteur, En fin, je signale l’excellente prestation du narrateur Renaud Dehesdin qui ne m’a jamais déçu.
Suggestion de lecture du même auteur : LES NETTOYEURS
Les autres tomes

Pour lire mon commentaire sur le livre premier d’ESPERANZA 64, cliquez ici
Bonne écoute
Bonne lecture
Claude Lambert.
Le dimanche 8 décembre 2024
France, 1562. Les tensions entre catholiques et protestants s’exacerbent, le royaume se déchire. Le prince de Condé et le duc de Guise se livrent un combat sans merci. Les huguenots sont persécutés, les massacres se succèdent. À Carcassonne, Marguerite Joubert, la fille d’un libraire catholique, fait la connaissance de Piet, un protestant converti dont la vie est en danger. Alors que la violence commence à se déchaîner dans la région, le couple se retrouve bientôt au centre d’un vaste complot lié à une sainte relique. Leur quête va les mener vers une ancienne forteresse, où sommeille un secret enterré depuis des décennies.
Mégane et Rosalie sont demi-sœurs et se détestent plus que tout au monde. À 9 ans, Mégane est la plus populaire de sa classe alors que Rosalie, âgée de 8 ans, a peur de tout, même de son ombre. Lorsque leur père les envoie une semaine chez leur grand-mère, muette, le séjour s’annonce horrible ! Ce que les 2 filles ignorent c’est, qu’aidées de leur aïeule, elles auront 7 jours, mais surtout 7 nuits, pour vaincre leurs plus grandes peurs et unir leurs forces afin de surmonter leurs pires cauchemars…dans une maison où les attendent monstres, fantômes et bibittes…

Alice est journaliste. Elle a un mari, des amies de « bons » conseils, deux enfants adolescents, elle ment sur son âge (même son passeport est faux), se fait mettre au placard parce que son boss la trouve « trop vieille », s’interroge sur le botox et la chirurgie et cherche la bagarre…Alice grandit, vieillit, enrage et s’apaise. Un livre à l’usage des femmes qui ne sont pas vieilles et ont quelques réserves sur l’idée de le devenir.


Les enfants de deux villages voisins se font la guerre. C’est sérieux. Moins sanglante que celle des adultes bien sûr, mais tout aussi dangereuse pour l’amour-propre de ceux qui, prisonniers, se retrouvent à la merci de leurs ennemis ! En effet, le butin de guerre des deux armées est constitué des boutons et lacets, attributs indispensables sans lesquels les malheureux tombés aux mains de l’ennemi se voient obligés de s’enfuir tout nus! Cette guerre épique et truculente rythme la vie des enfants de ces deux villages.







Vous voyez où je veux en venir. Voltaire marchait sur des œufs. Son traité sur la tolérance visait avant tout le renversement du jugement et la réhabilitation de la famille Callas. Il devait éviter tout emportement et rester à l’intérieur des limites de la diplomatie face à la royauté et à l’Église Catholique. Il a dû souffrir le pauvre. Je ressens sa frustration à travers sa plume : *On dirait qu’on a fait vœu de haïr ses frères; car nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, nous n’en avons pas assez pour aimer et secourir*. (Extrait)









