MALÉFIQUE LE POUVOIR DU MAL (roman du film)

Commentaire sur la novellisation de
ELIZABETH RUDNIK

*…Mais là où il y a de la lumière se trouve aussi
l’obscurité. Et l’obscurité approche de la lande.
Un mal inattendu qui n’a pas fini de se dévoiler… *
(Extrait : MALÉFIQUE, Le pouvoir du mal, le roman
du film, adapté par Élizabeth Rudnik, Hachette éditeur
2019, édition de papier, 222 pages, pour les 10-12 ans)

Cinq années ont passé. Aurore est maintenant reine de la Lande, et Philippe prince d’Ulstead. Il est temps pour les deux amoureux de vivre heureux pour toujours… non ? Eh bien non ! Des fées disparaissent chaque jour dans la Lande, et quelque chose de diabolique semble se tramer. De son côté, Aurore se lie avec la reine Ingrith, la mère de Philippe, et Maléfique se dresse contre cette femme qui méprise toutes les valeurs qui lui sont si chères… L’amour saura-t-il triompher ? La Princesse Aurore pourrait bien être la cible d’une malédiction irrévocable.

 

Une sorcière et une reine
*Philippe n’arrive pas à croire que les choses soient allées
si loin. Son mariage est un massacre : sa mère fait la guerre
aux fées, elle a empoisonné son père, et le voilà qui tombe,
accroché, impuissant, à un cerf-volant tandis que son ami le
plus cher et le plus ancien se cramponne à ses pieds. *
(Extrait)

J’ai choisi cette fois de vous parler d’une novellisation. Il est assez rare que je m’intéresse à ce type de littérature, un scénario de film, écrit par un collectif et adapté en livre. Comme j’essaie de m’intéresser à tout, autant me pencher sur un livre qui adapte un film des studios Disney. Disney m’a toujours fasciné…depuis que je suis tout petit. Notez que je n’ai pas vu le film. Je n’ai pas vu ce qui le précède ni ce qui le suit. Je me suis limité à lire le roman du film.

L’histoire est celle d’Aurore, reine de la lande. Elle doit se marier avec Philippe, prince d’Ulstead. Mais de graves évènements viennent bousculer les préparatifs traditionnels. Des fées disparaissent. Le roi Jean, père de Philippe devient paralysé. La mère du prince, la reine Ingrith, qui cache à peine son mépris des fées, trame quelque chose d’obscur. Maléfique, la grande fée noire se dresse contre la reine Ingrith. Si rien n’est fait, la lande se mourra.

C’est une petite lecture rafraîchissante pour les jeunes lecteurs et lectrices de 10 à 13 ans. Il y a de l’aventure, du fantastique, un complot et une touche de romantisme même si les auteurs n’ont pas prêté au Prince Philippe un rôle vraiment signifiant. J’essaie de juger le récit avec des yeux d’ados mais j’arrive tout de même à la conclusion que le caractère effacé du prince nuit à l’équilibre de l’histoire.

En supposant que l’histoire se lit indépendamment de ce qui la précède ou ce qui la suit, il m’a semblé évident aussi que la Fée noire Maléfique porte plutôt mal son nom. Elle a du caractère c’est vrai mais elle n’est pas vraiment malicieuse et par-dessus tout, elle aime Aurore. Le point fort de ce livre est qu’il introduit intelligemment les enfants à la réalité de l’éternelle dualité entre le bien et le mal. En ce sens, l’histoire est bien écrite et bien développée mais j’ai l’impression qu’elle nous rapporte toujours aux films.

Un dernier fait intéressant pour les enfants c’est que l’histoire démontre que sur la route du bonheur, il y a toujours des obstacles et plusieurs de ces obstacles donnent l’impression d’être plus grands que nature. Il y a toujours moyen de surmonter ces obstacles avec du temps, de la patience de l’amour.

Je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages mais je dois dire que Maléfique m’a beaucoup impressionné. Le titre n’est pas vraiment révélateur du récit mais peu importe. Le livre porte l’empreinte de Disney et comme tout ce qui vient de Disney, l’histoire est porteuse d’une morale saine et est je crois stimulante pour les jeunes lecteurs et lectrices. À lire donc, MALÉFIQUE LE POUVOIR DU MAL

Suggestion de lecture :

LE PETIT PRINCE le roman du film, adaptation de VANESSA RUBBIO-BARREAU

Elizabeth Rudnik est une jeune auteure américaine. Rédactrice en chef chez Disney Press à New York, elle a édité des livres basés sur des films comme Pirates des Caraïbes et Prince of Persia et bien sûr MALÉFIQUE, LE POUVOIR DU MAL et j’en passe.  Quand elle ne travaille pas, elle vit dans le Connecticut avec son chien nommé Jack Dyson. Elle regarde beaucoup la télé aux fins de ses recherches.

Le film

Le film qui a inspiré le roman a été réalisé en 2019 par Joaquim Ronning. On y retrouve une prestigieuse distribution : Angelina Jolie, dans le rôle de Maléfique (photo), Elle Fanning dans le rôle de Princesse Aurore, Harris Dickinson dans le rôle du prince Philippe et Michelle Pfeiffer dans le rôle de la reine Ingrith. Une production Disney.

Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche premier octobre 2023

LE NOUVEAU MAÎTRE DU THRILLER, de Paul Colize

LIVRE AUDIO

*À mon tour je me suis levé, il m’a tendu la main,
au moment où il l’a refermée sur la mienne, un
imperceptible mouvement de recul m’a parcouru.
Mon instinct de survie m’envoyait un message de
détresse. Je n’en ai pas tenu compte.*
(Extrait : le nouveau maître du thriller, Paul Colize, 2019
Audible éditeur. Durée d’écoute : 6 heures 21 minutes,
narrateur : Pierre Rochefort.)

Laurent Volter, célibataire, 31 ans, mène une vie bien tranquille en travaillant comme chef de ventes de canapés chez Séduction de cuir. Ardu à la tâche, il ne ménage ni sa salive ni sa sueur pour satisfaire Tony, son supérieur hiérarchique, dont la vie en entreprise est régie par une seule loi, celle des trois F :

Find the customer
Fuck the customer
Forget the customer

Lorsqu’il ne se démène pas pour appliquer ce bon principe, Laurent pratique le jogging, collectionne les conquêtes sans lendemain et écrit des thrillers haletants. Malgré le succès confidentiel et les ventes rachitiques de ses opus, il est persuadé de posséder un immense talent et s’attend à être reconnu comme le nouveau maître du thriller.
Sa vie va prendre un tour nouveau lorsqu’un célèbre avocat lui propose une affaire délicate : rédiger la biographie d’un de ses clients, mais pas n’importe lequel – Max Tonnet, l’homme d’affaire le plus puissant de Belgique… jusqu’au jour où le Tribunal criminel de Monaco l’a condamné à vingt ans de réclusion pour homicide volontaire.

Volter trouve l’offre trop alléchante pour être refusée bien qu’il sente qu’il y a anguille sous roche. Le voici alors parti sur les traces d’un meurtre bien inhabituel entre Monaco et Bruxelles, bien plus enfoncé dans cette affaire qu’il ne l’a jamais été dans ses canapés de cuir…

Une affaire inconfortable
*-À quoi ressemblait le jeune homme qui vous a importuné
ce matin? Je lui ai décrit Ratish dans les grandes lignes.
– C’est noté. Ce garçon ne devrait plus vous tourmenter !…*
(Extrait)

L’histoire est intéressante. Elle est un peu abracadabrante, quelque peu prévisible mais elle est brillamment racontée. Voici donc l’histoire de Laurent Volter, humble vendeur de canapés dans un magasin de meubles dirigé par un mufle. C’est un homme simple, pas très adroit en amour, aime et pratique le jogging et il a une passion: il écrit des thrillers. Lui considère que ses histoires sont géniales et haletantes mais disons que le succès est plutôt discret.  Un jour, un avocat très huppé offre à Volter d’écrire la biographie d’un de ses plus prestigieux clients: Max Tonnet, condamné à 20 ans de prison pour meurtre. L’écrivain vendeur de canapés accepte l’offre.

En débutant ses démarches, Laurent s’aperçoit que quelque chose cloche. Ce qui, au départ, devait se limiter à des recherches pour la rédaction d’une biographie devient une véritable enquête qui fera vivre à Laurent Volter les huit semaines les plus folles et les plus improbables de sa vie, suffisamment en tout cas pour donner une toute nouvelle impulsion à ses thrillers. Ici, Laurent joue sa vie pour faire triompher sa conviction. Il vit un thriller…rien de moins.

Il y a beaucoup de garniture dans cette histoire et un peu de confusion. Le début est sensiblement chaotique. C’est un peu long pour embarquer dans l’histoire mais une fois accroché au fil conducteur qui est assez solide, les auditeurs et auditrices peuvent suivre une histoire peut-être un peu tirée par les cheveux mais avec un rythme relativement élevé et un développement constant.

L’histoire est simple. Il est facile de la suivre. J’ai trouvé aussi l’idée d’imbriquer la notion de thriller dans l’histoire originale car elle laisse à penser que le vécu d’un auteur vient compléter l’imagination et à la rigueur, l’intuition. Les personnages dans l’ensemble sont assez superficiels. Celui de l’avocat frôle un peu la caricature. Par contre, Laurent Volter est un personnage bien travaillé et je me suis surpris, comme auditeur, à le trouver attachant et amical.

Comme cela se produit occasionnellement dans l’univers du livre audio, la narration est la principale force de cette œuvre de Colize. Pierre Rochefort a réussi à mettre en valeur ce livre en mettant de côté ses petits travers. Un bon narrateur est le plus précieux allié qu’un auteur puisse trouver. Dans ce cas-ci. Pierre Rochefort déploie une véritable <voix-orchestre>.

Si certains personnages sont plus grands que nature comme Max Tonnet par exemple, ou mieux encore, l’avocat qui est particulièrement haut-perché, Rochefort a un registre vocal précis et spécifique pour chacun des principaux personnages. Sa prestation est parfaite. Ce livre n’est pas une trouvaille littéraire que je qualifierais de géniale mais mes sentiments penchent en sa faveur.

Suggestion de lecture : MORT À CRÉDIT, de Louis-Ferdinand Céline

Paul Colize est un romancier belge né à Bruxelle en 1953.
Grand passionné de romans policiers depuis son plus jeune âge, ses romans se caractérisent par une documentation fouillée, une intrigue sophistiquée et un grand sens de l’humour. Sa carrière comprend une succession de prix prestigieux. Entre autres,  Le prix polars Pourpres pour *un long moment de silence*, le prix Saint-Maur pour Back up et le Prix des lecteurs Sang d’Encre pour « Concerto pour 4 mains ». Pour consulter la liste complète, visitez Wikipédia.

Le narrateur, Pierre Rochefort est acteur, tout comme son célèbre père : Jean Rochefort. Il a participé à une dizaine de film et jouer au théâtre. La voxographie est une nouvelle corde à son arc.

Bonne écoute
Claude Lambert
Le samedi 30 septembre 2023

 

L’IMMORTEL, de FRANZ-OLIVIER GIESBERT

*Écoute-moi bien, petit. Si tu ne règles pas ce
problème d’ici la fin de semaine, c’est toi qui
va devenir un problème et tu sais ce que je
fais avec les problèmes, moi, hé, tu le sais ? *
(Extrait : L’IMMORTEL, Franz-Olivier Giesbert,
J’ai lu éditeur, 2008. Pour la présente, Flammarion
2007 au format numérique. 255 pages. Coll. Policier)

Un homme est laissé pour mort dans un parking avec 22 balles dans le corps. Contre toute attente, il ressuscitera avant de se venger de ses ennemis. C’est l’histoire d’un Monte-Cristo des temps modernes, un suspense inspiré de faits réels mais où tout est inventé, au cœur du milieu marseillais. Dans ce roman dont Marseille est le héros, toute ressemblance avec des personnages ayant existé n’est pas toujours fortuite. L’auteur a fait du vrai avec du faux et du faux avec du vrai. C’est pourquoi, ici, tout est vrai et tout est faux, comme dans les livres, comme dans la vie, comme en Provence.

 

Un Monte-Cristo des temps modernes
*Recouverte d’un mélange de sang et de cervelle,
Lorraine resta un long moment interdite, avec un
rictus de stupéfaction, la bouche ouverte. On aurait
dit une petite fille qui vient de renverser sur elle un
pot de confiture de groseilles. *
(Extrait)

L’IMMORTEL est un drame policier très violent ayant comme thème central la mafia marseillaise et développe comme ça se produit souvent dans les histoires de mafia un règlement de compte entre le parrain des parrains, Gaby Caraccella, appelé le Rascous et un parrain nommé Charly Garlaban. Ce dernier, disgracié est devenue victime de la loi de la pègre et fut transformé en gruyère par 22 balles :

*En quelques secondes, Charly Garlaban était devenu un grand lambeau de chairs pantelantes, de gruyère de viande, une estrasse sanglante. Il avait reçu vingt-deux balles dans le corps quand un homme encagoulé s’approcha et, après avoir constaté l’étendue des dégâts, laissa tomber : <Il est cuit>* (Extrait)

Garlaban était effectivement mal en point mais pas cuit. En effet, il a miraculeusement survécu et s’en est même remis exception faite de quelques petites faiblesses. C’est ainsi que Charly est devenu L’IMMORTEL dont le premier souci fut d’éliminer chaque membre de l’escouade de bandits qui lui a tiré dessus. Mais un mystérieux personnage que le lecteur aura à découvrir devance l’IMMORTEL dans ses intentions.

D’abord pour suivre ce roman, à toutes fins pratiques il faut avoir en main un dictionnaire de l’argot marseillais :*Il faut en finir avec tous ces minus à la gâchette facile, les exterminer, les escagasser, les espoutir. Ces roudoudous tuent le métier…on va lui montrer qu’on est pas tchoutchous…il exécrait les bougnettes sur les chemises ou les racadures qui jonchent les rues et les rompe-culs de Marseille. * (Extrait) Difficile à comprendre.

J’ai l’impression que c’est une tendance chez les auteurs, éditeurs et traducteurs de croire que les livres français sont boudés par la francophonie internationale. Cette tendance se transforme en faiblesse. Une petite liste de définitions aurait été la bienvenue à la fin du volume ou quelques renvois en bas de page. Autre fait à noter, cette histoire ne réinvente pas la roue et tranche par son extrême violence. Il y est aussi banal de tuer que de boire un verre d’eau. Rien de neuf ni d’original. L’auteur a misé sur ses personnages auxquels il est malheureusement difficile de s’attacher.

En bref, on a ici quelques centaines de pages de tueries. C’est très gros jusqu’à en être un peu caricatural. Parmi les forces, je dirais que c’est bien écrit et que c’est fluide pour ce qui est du développement plus que du langage. On y trouve un peu d’humour, noir surtout. Les lecteurs et lectrices découvriront Marseille, la plus ancienne ville de France, aujourd’hui avec 1,000,000 d’habitants, devenue un centre portuaire de premier plan.

On sent bien que l’auteur est tombé follement amoureux de cette ville. Ça transpire dans chaque page de L’IMMORTEL. Malheureusement, ça rend le tout un peu lourd. Côté action, c’est efficace. Le récit est écrit à la façon d’un scénario.

Ça se lit quand même assez bien et assez vite…un dernier mot…pas fort fort la tentative de l’auteur d’humaniser les truands. Ça décrédibilise l’ensemble. Malgré tout, c’est un bon livre…bon. Pas plus !

Suggestion de lecture : MALAVITA, de Tony Benacquista

Franz-Olivier Giesbert est né en 1949 dans le Delaware aux États-Unis. C’est un auteur, biographe, journaliste et présentateur de télévision exerçant en France. Sa carrière est impressionnante et parfois controversée. Pour en savoir plus sur Franz-Olivier Giesbert, consultez le dossier complet publié sur Wikipédia.

 

L’IMMORTEL AU CINÉMA

L’adaptation cinématographique porte aussi le titre de L’IMMORTEL, réalisée et coscénarisée par Richard Berry d’après le roman de Franz-Olivier Giesbert, sortie en France en 2010. Richard Berry est également dans la distribution aux côtés de Jean Reno (sur la photo) et Kad Merad.

Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 24 septembre 2023

PRESCRIPTION MORTELLE, de Robin Cook

*Elle voulut se redresser. La pièce se mit aussitôt
à tournoyer devant ses yeux. Sa tête retomba sur
l’oreiller tandis qu’une puissante sensation de
vertige presque nauséeuse la submergeait. Son
cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. *
(Extrait : PRESCRIPTION MORTELLE, Robin Cook,
Le livre de poche 2016, version audio : Audible studio
éditeur 2017. Durée d’écoute : 12 heures 6 minutes.
Narrateur : Olivier Chauvel)

George, jeune radiologue, a contribué à la création d’un smartphone qui permet d’ausculter le patient en direct, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et de lui délivrer diagnostics et ordonnances. Un bijou qui pourrait bien réduire de façon spectaculaire les dépenses de santé aux États-Unis. Mais les choses se gâtent quand les participants à la phase test décèdent les uns après les autres… 
Mêlant nouvelles technologies, et intérêts financiers, le livre sonne l’alarme sur les dérives de certaines recherches de pointe.

Les dérives de la recherche
Cette santé publique, les médecins auraient dû eux aussi la défendre.
 Mais ils n’ont pas voulu parce qu’ils ont eu peur de perdre le contrôle
 de leur profession. Et aujourd’hui, ironiquement, c’est exactement ce qui
va leur arriver avec les outils numériques comme iDoc. Peut-être que nous
 méritons ce qui nous tombe dessus, après avoir si longtemps pratiqué la 
  médecine comme des marchands de maladie !
(Extrait)

Malgré une ou deux petites déceptions, je maintiens que Robin Cook est une valeur sûre. Ici, il se sert de la folle progression des percées technologiques pour pondre une histoire originale qui fait froid dans le dos. L’histoire est celle de George, interne en radiologie dans un grand hôpital. Une amie de George, Paula décide de développer une idée émise par George il y a quelques temps : la création d’un logiciel pour téléphones intelligents capable de remplacer intégralement le médecin de famille.

Imaginez, une application qui, 24 heures par jour, ausculte, examine, analyse, émet un diagnostic et délivre des ordonnances. Toutefois, pour des raisons qui sont au cœur de l’intrigue, le système *pète les plombs* et dérive complètement. Il y a des morts dont la conjointe de George ainsi que son meilleur ami.

Georges soupçonne une action criminelle et décide d’aller jusqu’au bout pour mettre les responsables hors d’état de nuire, et ce, sans trop savoir qu’il le fait au péril de sa vie surtout qu’il y a plus de traîtres que d’alliés dans son entourage.

Histoire originale dont le rythme va crescendo. Le personnage principal George est attachant mais je crois que l’auteur l’a affublé d’un peu trop de naïveté. Dans l’ensemble, c’est bien construit avec revirements et rebondissements. J’ai été un peu déçu par la finale qui laisse pratiquement George en suspension. Pas de détails, pas d’explications…une suite peut-être, mais qui ne viendra jamais. Dans l’oeuvre de Cook il y a toujours des questionnements ou une morale à extraire de ses histoires.

Ici, il nous donne beaucoup de matière à réflexion sur les dérives des Nouvelles Technologies et ce n’est pas pour me déplaire. À ce titre, PRECRIPTION MORTELLE a un petit quelque chose de dérangeant. C’est un roman branché sur notre réalité quotidienne, sur l’actualité et sur les infinies possibilités de la technologie à partir du moment où on est connecté. Le tout présenté sous forme de polar parfois essoufflant.

En ce qui concerne la version audio, le gros irritant réside dans la technique. Beaucoup de fins de phrases et de finales sont escamotées comme si le micro automatique était mal réglé. De plus, dans le dernier quart du livre, le relâchement technique va jusqu’à laisser entendre des toussotements, raclements de gorge et reniflements.

Je crois que ce livre n’a pas été réécouté avant sa mise en marché ou alors, je ne comprends vraiment pas pourquoi l’éditeur a accepté un résultat aussi mauvais.

Suggestion de lecture : CHIMÈRE, de Tess Gerritsen

Médecin de formation, diplômé de l’université de Columbia, Robin Cook manie aussi bien la plume que le scalpel et excelle dans la rédaction de romans. Surtout des récits policiers inspirés de ses expériences dans le milieu médical avec l’objectif de faire prendre conscience des dangers et enjeux éthiques de la médecine moderne.

Cook développe des thèmes controversés qui deviennent sujets à effrayer le commun des mortels et à ce titre, il connait des succès plus que flatteurs. L’écrivain explique l’engouement du public par la portée des thèmes abordés en comparaison avec certains thrillers moins réalistes. Robin Cook a su inventer un genre novateur et transmet sa passion pour la médecine tout en sensibilisant son public aux problèmes éthiques liés à la santé publique.

Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le samedi 23 septembre 2023

ASTÉRIX GLADIATEUR/LE TOUR DE GAULE D’ASTÉRIX

Présentation audio

Commentaire sur les livres de
ALBERT UDERZO et RENÉ GOSCINNY

*Alors…j’ai eu une idée géniale : ramener à César un des gaulois irréductibles de la région. -HEIN ?? Mais Préfet, ces gaulois irréductibles ont un grand défaut. -Ha, lequel ? C’est qu’ils sont irréductibles justement ! *
(Extrait : ASTÉRIX GLADIATEUR/LE TOUR DE GAULE D’ASTÉRIX, Albert Uderzo, René Goscinny, Audiolib éditeur, 2019. Durée d’écoute : 1 heure 49 minutes. Principaux narrateurs : Dominique Pinon, Caroline Klaus, J.Claude Dondat)

Nouveau numéro de la série ASTÉRIX AUDIO avec 8 voix, musique et bruitage
Astérix gladiateur
Pour empêcher Assurancetourix de finir dévoré par les lions aux jeux du cirque, Astérix et Obélix relèvent tous les défis et enfilent leur costume de gladiateur.
Le Tour de Gaule d’Astérix
Astérix et Obélix se lancent dans un tour de Gaule gastronomique, pour provoquer les Romains : à chaque région, sa spécialité culinaire…

Et ça continue, par Toutatis !
*…-j’vous ai r’trouvé Gaulois ! Et maintenant
je sais qui vous êtes. N’avancez pas ou je
vous envoie mon pilum dans le sternum !
(Extrait)

Je vous invite à lire le commentaire que j’ai publié sur ce site concernant les deux premiers épisodes des aventures d’Astérix adaptées au support audio ASTÉRIX LE GAULOIS et ASTÉRIX, LA SERPE D’OR car mon appréciation des deux épisodes suivants, ASTÉRIX GLADIATEUR et LE TOUR DE GAULE D’ASTÉRIX est la même. L’adaptation est bonne, les acteurs sont talentueux. C’est un très bon spectacle sonore. 

Mais il y a toujours ce petit quelque chose qui m’échappe… ces petits détails indétectables par l’oreille que seul le dessinateur Albert Uderzo peut mettre en évidence. Je le précise encore, c’est un livre audio génial mais ça ne remplacera jamais la bande dessinée. On peut parler toutefois de performance complémentaire et la collection en cours de production demeure prometteuse, car on y reconnait jusqu’à maintenant l’esprit des auteurs, Goscinny en particulier.

Je ne peux que répéter mes propos déjà publiés : *Il est probablement normal qu’un auditeur du troisième âge qui écoute un livre audio d’Astérix ait une certaine nostalgie de la bande dessinée. Mais ce qui est plus important est que la production audio pourrait permettre aux enfants de faire connaissance, sans aucun avant-goût avec les personnages principaux de la bande dessinée européenne la plus vendue dans le monde, soit près de 400 millions d’exemplaires cumulés en cent onze langues.

Et c’est sans compter sur cette espèce d’amitié qui lie le Québec à Astérix. Je suis content de ce deuxième opus. C’est du beau travail. Ça ne mettra jamais la bande dessinée dans l’ombre mais ça pourrait la compléter d’une magnifique façon. Le point le plus important sinon le plus positif est que les premiers lectorats adoptent le livre audio ce qui, je l’espère, , développera le goût des jeunes pour la lecture. *

Sans égard à l’âge, tous apprécieront les caractéristiques et particularités du cinéma à l’usage exclusif des oreilles : effets sonores, bruitages multiples, dialogues spontanés, narration dynamique. Encore une fois, la qualité audio est excellente et c’est drôle… l’humour de ses auteurs demeure intemporel et ne s’est jamais tari. J’ai hâte aux prochains épisodes.

 

Suggestion de lecture : RENÉ GOSCINNY RACONTE LES SECRETS D’ASTÉRIX

Albert Uderzo (à droite) naît le 25 avril 1927 à Fismes, dans la Marne. Totalement autodidacte, il s’essaie au dessin animé, travaille pour plusieurs revues, et crée de nombreux héros. À la mort de son éternel complice, René Goscinny, il fonde les Éditions Albert René et perpétue l’esprit d’Astérix.
René Goscinny (à gauche) naît le 14 août 1926 à Paris. Passionné par l’écriture et le graphisme, il collabore à de nombreuses bandes dessinées comme Iznogoud ou Le Petit Nicolas. De sa rencontre avec Albert Uderzo naîtront les célèbres aventures d’Astérix et Obélix, héros majeurs de la bande dessinée française.

C’est dans des pièces du répertoire que Caroline Klaus (au centre) fait ses premiers pas avant de déployer ses talents de comédienne et de chanteuse. Elle est également musicienne et danseuse. Sa voix aux multiples facettes lui permet d’exceller dans les doublages et la narration. 

Ancien élève du Cours Simon, Dominique Pinon (photo de gauche)) a débuté au cinéma avec Jean-Jacques Beineix. Il rencontre Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro et c’est Delicatessen, La Cité des enfants perdus, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain… Dominique Pinon a enregistré pour Audiolib, entre autres, Le Hobbit qui lui a valu le Prix Lire dans le Noir 2013.

Grâce à ce qu’il appelle lui-même des cordes vocales « multidirectionnelles » Jean Claude Donda (photo de droite) a su s’imposer comme un véritable maître du doublage. Après Roger Carel, il est une des grandes voix d’Astérix.

Bonne écoute

Claude Lambert
Le vendredi 22 septembre 2023

 

CHEVAL INDIEN, de Richard Wagamese

*On raconte que nous avons les yeux brun foncé à cause
du chuintement de la terre féconde qui entoure les lacs et
les marécages. Les anciens affirment que nos longs cheveux
droits dérivent des herbes ondulantes qui bordent les baies. *
(Extrait CHEVAL INDIEN, Richard Wagamese, publié à l’origine
chez XYZ en 2017. Version audio par Audible studios éditeur en
2019. Durée d’écoute : 6 heures 15 minutes. Narrateur : Pierre-
Étienne Rouillard.)

Tout ce que je savais de façon certaine, c’est que je n’apprendrais à vivre le présent qu’en revenant sur mes pas, en revisitant les lieux marquants de ma vie antérieure.
À une autre époque, Saul Cheval Indien, fils DE LA nation ojibwée, était un joueur étoile, un phénomène sur les patinoires de hockey. Mais, au moment où il amorce l’écriture de ce récit, enfermé dans un centre de désintoxication, il touche le fond.

Expliquer dans le cercle de partage les détours qu’a pris sa vie est trop dur, trop compliqué. C’est donc sur papier qu’il se raconte: son enfance dans les forêts du Nord, puis les horreurs des pensionnats autochtones, mais aussi l’exaltation vécue sur la glace des arénas. Déraciné, isolé, Saul veut en finir avec cette violence qui couve en lui, cherche à percer le mur de l’oubli. L’heure est venue de faire la paix.

De la glace au pensionnat
*La lune s’est levée. Incapable de garder les yeux ouverts,
je me suis appuyé sur ma grand-mère à l’extérieur de la
tente où mon frère toussait dans le noir et je me suis
endormi. Au matin, il était mort*
(Extrait

C’est une belle histoire qui porte en elle une infinie tristesse parce que basée sur des faits historiques avérés au sein d’une société avilie par l’intolérance, la méchanceté et une église encrassée par l’obscurantisme si on peut appeler ça une église alors que la grande dame fait preuve d’une absence totale d’amour, de charité et d’empathie. C’est une histoire qui m’a fait vibrer, qui m’a ébranlé et choqué. Voyons brièvement le contenu.

Voici l’histoire d’un jeune Ojibwe appelé Saul CHEVAL INDIEN. Je résumerai son histoire en trois grands épisodes : Son arrivée forcée dans un pensionnat où les religieux pratiquaient largement le viol sexuel et psychologique, la torture ou les châtiments corporels démesurés, bref un enfer où la mort paraissait douce.

La naissance de sa passion pour le patinage et le hockey ainsi que sa rencontre avec le Père LeBouthillier qui a poussé Saul vers le sport libérateur a permis au jeune Cheval Indien de survivre. Deuxième épisode de vie, Saul devient une star du hockey et sera même remarqué par les dépisteurs de la ligue nationale,

Toutefois, ayant goûté cruellement aux affres de la haine raciale et de l’intolérance, Saul deviendra aigri, violent et accro à l’alcool. Troisième grand épisode : le retour aux sources, le Lac de Dieu, vers les siens qui lui vouaient respect et amour.

J’ai été littéralement subjugué par la poésie qui ceint l’écriture de Wagamese, la beauté bucolique des patronymes autochtones. Il n’en a pas mis trop. Pas de sensationnel, Il n’a exercé aucun jugement mais il donne à l’auditeur et à l’auditrice suffisamment de matière pour s’en forger un.

*Ce sentiment d’être sans valeur, c’est l’enfer sur terre, tel est le traitement qu’ils nous ont infligés. Les coups faisaient mal…les menaces nous rabaissaient… mais ce qui nous terrorisait le plus peut-être, c’était les invasions nocturnes…* (Extrait) Autant la beauté de l’écriture m’a enveloppé, autant j’ai été choqué par les barrières qu’elle décrit. La Société ne comprendra donc jamais. On ne peut pas *désindiennisé* un indien. C’est impossible et parfaitement inutile. La diversité fait la beauté du monde. Pourquoi cette violence? Cette intolérance ?

Enfin, Wagamese a créé des personnages profonds, travaillés, authentiques, attachants. Je me serais fait un tas d’amis dans cette histoire qui sera pour moi, inoubliable parce qu’elle décrit une réalité qui est, qui a toujours été en désaccord avec mes principes. Une belle histoire qui sensibilise et qui est magnifiquement racontée par Pierre-Étienne Rouillard, en version audio.

Seule petite faiblesse : et encore, j’admets que ça peut être discutable : le sport est un peu trop magnifié avec de longs palabres sur les techniques de hockey et des descriptions dignes de la soirée du hockey…rien de bien méchant. Ce récit est un petit bijou.

*Les blancs se sont approprié le hockey…
non…le hockey appartient à Dieu*
(Extrait)

Suggestion de lecture : L’INDIEN MALCOMMODE, de Thomas King

Extrait de l’adaptation cinématographique de INDIAN HORSE de Richard Wagamese sorti en salle en 2018, réalisé par Stephem Campanelli, scénarisé par Dennis Foon. L’histoire est surtout centrée sur un jeune canadien des premières nations : SAUL CHEVAL INDIEN un Ojibwe du nord ontarien. Le destin amène Saul à survivre au pensionnat indien et devenir un joueur de hockey étoile. Le film a principalement tourné à Sudbury et à Peterborough et a remporté le premier prix au Festival Du Film de Vancouver. Sur la photo à gauche, Forest Goodluck incarne Saul Cheval Indien à l’âge de 15 ans.

 

Richard Wagamese, né en 1955 en Ontario, est l’un des principaux écrivains indigènes canadiens. Il a exercé comme journaliste et producteur pour la radio et la télévision, et est l’auteur de treize livres publiés en anglais par les principaux éditeurs du Canada anglophone. Wagamese appartient à la nation amérindienne ojibwé, originaire du nord-ouest de l’Ontario, et est devenu en 1991 le premier indigène canadien à gagner un prix de journalisme national.

Son livre INDIAN HORSE est sorti en février 2012 et a été récompensé par le prix du public lors de la Compétition nationale de lecture du Canada. 
Richard a reçu le titre de docteur ès lettres honoris causa à la Thompson Rivers University de Kamloops en juin 2010 et à la Lakehead University de Thunder Bay en mai 2014. Il  s’est éteint en mars 2017, à l’âge de 61 ans. (Éd. Zoé)

Bonne écoute
Bonne lecture
Claude Lambert
Le dimanche 17 septembre 2023

 

 

LE TOUR DU MONDE EN QUATRE-VINGTS JOURS

Commentaire sur le livre de
JULES VERNE

*Un bon anglais ne plaisante jamais, quand il s’agit d’une
chose aussi sérieuse qu’un pari, répondit Phileas Fogg.
Je parie vingt mille livres contre qui voudra que je ferai le
tour de la terre en quatre-vingts jours ou moins, soit dix-
neuf cent vingt heures ou cent quinze mille deux cents
minutes. Acceptez-vous ? *
(Extrait : LE TOUR DU MONDE EN QUATRE VINGTS JOURS,
Jules Verne, édition de 1997 chez Gallimard jeunesse, collection
Folio junior. Édition de papier, 332 pages. Littérature jeunesse)


« Je parie vingt mille livres que je ferai le tour de la terre en quatre-vingts jours au moins. » Ainsi s’adressait Phileas Fogg, en cette soirée du 2 octobre 1872, à ses compagnons du Reform-Club de Londres. Et le voilà parti avec son domestique Passepartout. Le gentleman anglais, avare de paroles, précis comme une mécanique, et le Français, vif, malin et bavard, s’accordent à merveille ! Mais nombreux sont les périls qui les attendent sur la route des Indes, de la Chine et des Amériques…

Un pari sur le monde
* Dans ce singulier pays ou les hommes ne sont
certainement pas à la hauteur des institutions,
tout se fait « carrément », les villes, les maisons
et les sottises. *
(Extrait)

J’ai reconnu très vite et avec plaisir la plume visionnaire et onirique de Jules Verne, qui a embelli mon adolescence et jusqu’à aujourd’hui encore en me faisant voyager dans des univers extraordinaires : DE LA TERRE À LA LUNE, CINQ SEMAINES EN BALLONS, VING-MILLE LIEUES SOUS LES MERS, MICHEL STROGOFF, VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE…*Avec Jules Verne, vous pouvez aller partout et de toutes les façons possibles…par tous les temps : il vous suffit de puiser dans le trésor des voyages extraordinaires.* (Extrait du supplément)

Dans LE TOUR DU MONDE EN QUATRE-VINGT JOURS, nous suivons quatre personnages : le principal, PHILEAS FOGG, un richissime gentleman, son valet, Passepartout, l’officier de police FIX et MISS AOUDA, une jeune femme sauvée d’un cruel rituel indou par Passepartout et ramenée en Angleterre par Fogg et qui donnera un sens à toute cette aventure.

FOGG est plutôt égocentrique, peu intéressé à ce qui l’entoure, ne montre jamais ses émotions et sa maîtrise de soi pousse un peu à la caricature. C’est un personnage plus grand que nature un peu comme les personnages de L’ÎLE MYSTÉRIEUSE ou comme Dick Sand, le jeune marin du roman UN CAPITAINE À 15 ANS.

Pour moi, ce n’est pas le meilleur de Verne à cause du personnage principal que l’auteur a imaginé trop mécanique, trop stoïque. Peu sympathique et à peu près pas attachant. Mais ma lecture a été sauvée par deux éléments en particulier. Premièrement, le deuxième personnage en importance : Jean Passepartout, valet de Fogg, un sympathique bavard rusé et surtout extrêmement intuitif. Il est sympathique, drôle, attachant et fera la différence dans cette extraordinaire aventure.

Deuxièmement, mon esprit a voyagé et je n’ai jamais vu le temps passer : Londres, Suez, Bombay, Calcutta, Hong Kong, Yokohama, San-Francisco, New-York avec, pour chaque coin du monde, une généreuse part de surprises, revirement, obstacles de toutes sortes. Et dire que cette merveilleuse odyssée repose sur un pari extrêmement risqué pour Fogg pour qui l’imprévu n’existe pas. Bien sûr, les évènements vont lui démontrer le contraire bien évidemment. Mais l’admettra-t-il ?

Malgré un personnage principal plutôt froid et très *british* j’ai beaucoup aimé ma lecture. Ce livre n’a pas vieilli et pourtant, il décrit la géographie physique et sociale du XIXe siècle. Comme tout ce qui est signé Jules Verne, il induit le rêve et incite aux voyages même les plus inusités. L’écriture n’est pas très actuelle dans le style mais j’ai trouvé la plume fluide et vivante, avec un soupçon d’humour. Toutes les péripéties de ces valeureux personnages ainsi que la finale à laquelle je n’aurais jamais pensé font de LE TOUR DU MONDE EN QUATRE-VINGT JOURS un incontournable roman d’aventure qui constitue une course effrénée contre la montre.

Jules Verne est né à Nantes en 1828.  Après son mariage en 1857, il devient agent de change à la Bourse pour vivre. Travaillant le jour, il étudie la nuit, les mathématiques, la physique, la géographie, la botanique pour construire son œuvre. En 1863, il apporte le manuscrit de « Cinq semaines en ballon » à l’éditeur Hetzel. Cette rencontre sera décisive : ce grand éditeur, enthousiasmé par les manuscrits de Jules Verne, lui propose un contrat propre à stimuler le génie de l’auteur de « Vingt Mille Lieues sous les mers », un contrat qui l’attache à sa maison.

Ainsi, Verne élabore une œuvre immense,  démontrant que la science est le mouvement incessant qui part de l’homme et y revient avec une provision de connaissances, d’images et de rêves. Jules Verne est mort le 24 mars 1905 à Amiens la ville natale de sa femme, où il s’était installé en 1871.

Suggestion de lecture, du même auteur : DE LA TERRE À LA LUNE

C’est la plus célèbre adaptation du classique de Verne : LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS, sorti en 2007. Une saga de 2 heures 50 minutes réalisée par Michael Anderson avec David Niven, Mario Moreno et Shirley MacLaine.

La version de 2004 réalisée par Frank Coraci a aussi atteint des sommets grâce, entre autres à la performance de Jackie Chan. Je n’ai pas tout à fait compris pourquoi, mais la notoriété de Jules Verne y était sûrement pour quelque chose.

Bonne lecture
Bonne écoute
Claude Lambert
le samedi 16 septembre 2023

 

LES PRÉCIEUSES RIDICULES, comédie de Molière

audio

*…deux hommes traités avec plus de mépris que nous. À peine ont-elles pu se résoudre à nous faire donner des sièges, je n’ai jamais vu tant parler à l’oreille entre elles, tant bailler, tant se frotter les yeux et de demander tant de fois quelle heure est-il ? *
(Extrait : LES PRÉCIEUSES RIDICULES, Comédie de Molière, Compagnie du Savoir éditeur, 2014, durée d’écoute : 43 minutes. Comédiens : André Rochel, Francine Dartois, Pierre Stephen, Marie Laurence.)

La fille et la nièce d’un bon bourgeois, nommé M. Gorgibus, sont deux pédantes qui ne rêvent que de se voir entourées de beaux esprits, gens à la mode qui ne parlent que dans un style prétentieux ; elles ont changé leurs noms de Madelon et de Cathos pour les noms plus sonores d’Aminte et de Polixène et elles se posent en précieuses. Gorgibus, qui, avant tout, est un homme de gros bon sens, veut marier ces jeunes filles avec deux jeunes gens de bonne maison, nommés La Orange et du Croisy.

Ces jeunes gens s’expriment avec simplicité et naturel, ce qui ne les recommande pas auprès de Cathos et de Madelon qui les éconduisent avec mépris. Les deux gentilshommes jurent de se venger et envoient chez elles, à cet effet, deux valets impudents, qui se donnent pour des hommes de qualité. Nos deux sottes prennent les extravagances du marquis de Mascarille et du vicomte de Jodelet, puisque tels sont les noms qu’ils se sont donnés, pour la perfection de l’esprit et de la galanterie.

Tout à coup, les maîtres arrivent, le bâton à la main, chercher leurs domestiques ; ils ne manquent pas de railler les coquettes sur le choix de leurs admirateurs et les laissent confondues et accablées de honte. Gorgibus les engage un peu rudement à profiter de la leçon et elles disparaissent devant cette apostrophe foudroyante : « Allez-vous cacher, vilaines, allez-vous cacher. »

Aussi en audio…

La préciosité
un reflet français du XVIIe siècle
*…je n’entends rien à toutes ces balivernes. Je veux
être maître absolu et pour trancher toutes sortes de
discours, vous vous serez mariées toutes deux avant
qu’il soit peu ou ma foi vous serez religieuses…*
(extrait)

Pour ceux et celles qui hésitent à aborder le classique, LES PRÉCIEUSES RIDICULES constituent une merveilleuse porte d’entrée dans cet univers. Il s’agit d’une comédie en un acte exprimée en prose : À l’écoute, ça dure moins d’une heure, c’est drôle, léger, désopilant et antiélitiste. En effet, Molière y développe le thème d’une tendance sociale qui était courante dans la bonne Société française du XVIIe siècle : la préciosité, ce qu’un bon québécois appellerait le snobisme mais c’est peut-être un peu plus complexe.

Compte tenu de la position qu’occupait les femmes dans la Société à cette époque, la préciosité était peut-être un des rares moyens permettant de se tailler une place et gagner un peu de respect. Mais Molière n’en avait cure. Il avait horreur de la préciosité. D’ailleurs. Molière était très critique de ses contemporains. Son regard était sévère. Ça transpire dans toute son oeuvre.

Je note toutefois une certaine retenue de l’auteur dans le texte. Il ne voulait sans doute pas trop se mettre à dos ses contemporains qui appréciaient la préciosité. Cependant, je n’ai pas senti de retenue du côté de la performance vocale des comédiens. Ils m’ont surpris et enchanté par leur entrain et leur déclamation calculée.

Cet opus est loin d’être le meilleur de Molière à mon avis car il caricature deux femmes précieuses et pincées au point d’en être ridicules. Peu de recherche dans le texte, une finale carrément expédiée. C’est écrit à la va vite. Toutefois, il était urgent pour Molière de plaire au roi d’une part et d’assurer son financement d’autre part. Le célèbre auteur a donc planché sur ce qui allait mettre tout le monde à la cour et dans le public d’accord : au-delà de l’humour spontané, de la drôlerie, du burlesque et surtout la caricature.

Molière ne fait que démontrer ici que plus on fait d’artifice, plus on est artificiel. Sans être recherchée et d’une grande profondeur, j’ai trouvé cette comédie drôle et tout à fait divertissante, jouée par d’excellents comédiens. Une pièce qui grossit démesurément les prétentions intellectuelles de deux femmes très ordinaires.

L’idée est bonne quoique légèrement sous-développée. Moi j’ai aimé. Je vous le répète, si vous cherchez une porte d’entrée dans le monde de la littérature classique, et même si vous y furetez déjà, investissez une peu de temps dans LES PRÉCIEUSES RIDICULES. Rire garanti.

Suggestion de lecture : TRAITÉ SUR LA TOLÉRANCE, de Voltaire

Jean-Baptiste Poquelin, dont le nom de scène est Molière, naît le 15 janvier 1622 à Paris. Fils d’un tapissier, Jean-Baptiste Poquelin renonce à reprendre l’affaire familiale qui le destinait à une vie bourgeoise et se tourne vers le théâtre. Il fonde en 1643 « l’Illustre Théâtre » et se fixe comme objectif de « faire rire les honnêtes gens ». Il rencontre cette année-là Madeleine Béjart dont il tombe amoureux.

La troupe connaît des débuts difficiles. Elle parcourt la province de long en large de 1646 à 1658. Durant cette période, Jean-Baptiste apprend le métier d’acteur et commence à écrire ses premières comédies comme L’Étourdi et Le Dépit Amoureux sous le pseudonyme de Molière. Devenu dramaturge, son mouvement littéraire est le classicisme et ses œuvres sont principalement des farces et des comédies.

Charlène Vince de l’Internaute.com a publié un article dont le texte ci-haut est un extrait. C’est un dossier  abrégé mais excellent sur la vie et l’œuvre de Molière. Cliquez ici.

Les principales œuvres de Molière

Les Précieuses ridicules (1659)  L’École des femmes (1662)  Dom Juan ou le Festin de Pierre (1665)  Le Misanthrope (1666)  Le Médecin malgré lui (1666)  Amphitryon (1668)
George Dandin ou le Mari confondu (1668)  L’Avare (1668)  Le Tartuffe ou l’Imposteur (1669) Les Fourberies de Scapin (1670)  Le Bourgeois gentilhomme (1670)  Les Femmes savantes (1672)  Le Malade imaginaire (1673)

Bonne écoute
Claude Lambert
Le dimanche 10 septembre 2023

LE GARÇON ET L’UNIVERS, livre de Trent Dalton

*La signature. La signature. En bas à droite…
– Nom de Dieu Gus ! J’associerai ce nom au
jour où j’ai appris comment manipuler le temps. *
(Extrait : LE GARÇON ET L’UNIVERS, Trent Dalton,
Harper Collins éditeur. t.f. : 2019 format numérique,
1 496 pages. Varie selon la police utilisée.)

Darra, banlieue de Brisbane, 1985. Eli, bientôt 13 ans, grandit entre une mère toxico, un grand frère mutique et, en guise de baby-sitter, l’un des anciens prisonniers les plus célèbres d’Australie : Arthur « Slim » Halliday. Mais Eli ne connaît rien d’autre et, en l’absence de son père biologique, peut compter sur les « good bad men » qui l’entourent : son beau-père Lyle, qui a plongé sa mère dans la drogue mais tente maintenant de l’en sortir ; Slim, que sa longue expérience en cellule d’isolement a rendu philosophe ; Gus, son frère, qui communique en écrivant dans l’air et semble avoir des talents de devin.

Un jour, Eli découvre dans le pavillon familial une pièce secrète qui contient de la drogue et un mystérieux téléphone rouge : il suit Lyle et comprend que celui-ci travaille pour un gang de trafiquants local. Furieux et fasciné à la fois, Eli demande à travailler pour lui…

De la misère à l’Univers
*Il y a une fille, sur la plage : elle trempe les pieds dans
l’océan de l’univers. Elle tourne la tête et m’aperçoit,
là-haut, perché sur le mur. Elle sourit. – Allez, dit-elle,
Saute. Elle me fait signe de la rejoindre. – Viens Eli. Et
je saute dans le vide.
(Extrait)

Cette belle histoire est celle d’Eli Bell, 12 ans, et de son frère, August, affectueusement appelé Gus, 13 ans. Gus a une particularité, Il ne parle pas. Non pas qu’il en est incapable. Il ne veut pas pour des raisons que vous aurez à découvrir, mais que j’ai gardé à l’esprit tout au long du récit.

Gus préfère s’exprimer autrement : *August écrit dans l’air de la même façon que Mozart jouait du piano, comme si le destin de chaque mot était d’arriver jusqu’à nous tel un colis expédié depuis un lieu imaginé par son esprit en ébullition. * (Extrait) Gus a aussi le don de pressentir certains évènements.

Ces deux enfants sont élevés en milieux criminels : une mère toxicomane, un beau-père trafiquant de drogues et un baby-sitter de type *gentil bandit* spécialiste des évasions de prison le plus célèbre d’Australie. Il n’y a pas plus dysfonctionnel comme famille et pourtant je me suis attaché à tous ces personnages que j’ai trouvé fouillés, bien campés à la psychologie mise à nue.

Je les ai même trouvés parfois drôles avec leur philosophie de supermarché. Mais j’ai surtout adoré les enfants à cause de leur bonne nature et c’est là que l’auteur a vraiment relevé un beau défi : à partir d’un milieu aussi perturbé, faire évoluer des enfants desquels émanent douceur, émotion, amour et respect de la vie.

Il y a plus énigmatique encore de voir comment deux enfants s’en tirent dans un milieu aussi hostile et désorganisé. Il y a, dans leur maison, une pièce secrète qu’Eli découvre par hasard. Au centre de cette pièce trône un téléphone rouge. On peut le considérer comme le fil conducteur de ce roman qui prend un peu l’allure d’un conte philosophique ou initiatique.

Avec candeur et naïveté, des enfants élevés dans un milieu hostile et désorganisé nous livrent leur vision des adultes avec justesse mais sans haine. Quant au téléphone rouge, il est omniprésent dans le récit et place le lecteur et la lectrice dans un contexte évolutif pouvant même prendre le caractère de la petite bête noire. Quelle est cette voix qui interpelle Eli? Existe-t-elle vraiment? Imagination? Illusion. Pourquoi le téléphone sonne-t-il précisément quand Eli entre dans la pièce.

Eli y entendrait-il la voix de sa propre conscience. La réponse est livrée au lecteur dans une finale éblouissante où toutes les pièces du puzzle finissent par s’imbriquer parfaitement. L’expression qui m’est venue à l’esprit à la fin du livre est : *Comme c’est bien pensé, bien imaginé*, et comme le titre est bien trouvé.

Il y a quelque chose dans ce récit qui m’a enveloppé, une chaleur, une poésie et un train d’émotions : *Il a juste décidé de faire ce que lui dictait son cœur. C’est peut-être tout ce qui compte pour devenir un héros* (Extrait) L’ensemble n’est pas sans nous faire réfléchir sur le sort des enfants élevés en milieux dysfonctionnels, les enfants de parents criminels. Ici les frères Bell sont spéciaux car l’auteur fusionne dans son récit la magie de l’enfance avec la complexité du monde des adultes.

J’ai trouvé l’écriture belle et délicate, la plume très inspirée et d’une grande profondeur. Avec Eli et August, j’ai été très heureux de faire une première incursion dans la littérature australienne.

Suggestion de lecture : TRAQUÉ, roman initiatique de Ludovic Esmes

Trent Dalton écrit pour le magazine australien primé The Weekend. Ancien rédacteur en chef adjoint du Courier-Mail, il a remporté un prix Walkley, a été quatre fois lauréat du prix National News Awards Feature Journalist of the Year et a été nommé journaliste du Queensland de l’année aux Clarion Awards 2011 pour l’excellence Médias du Queensland.

Son écriture comprend plusieurs scénarios de courts et longs métrages. Son dernier scénario de long métrage, Home, est une histoire d’amour inspirée de sa collection non-fiction Detours: Stories from the Street (2011), le point culminant de trois mois plongés dans la communauté des sans-abris de Brisbane, dont le produit est revenu à 20 personnes.

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le samedi 9 septembre 2023

 

 

LA LISTE, livre de Siobhan Vivian

*Ainsi, à chaque nouvelle édition, les étiquettes qui répartissent les filles du Lycée de Mount Washington en une multitude de catégories, -les frimeuses, les populaires, les exploiteuses, les ringardes, les ambitieuses, les sportives, les cruches, les sympas, les rebelles, les coquettes, les garçons manqués, les allumeuses, les saintes-nitouches, celles qui se refont une virginité, les coincées, les douées qui cachent bien leur jeu, les glandeuses, les fumeuses de pétards, les parias, les marginales, les intellos et les barges, à titre d’exemples- s’évanouissent. *
(Extrait : LA LISTE, Siobhan Vivian, Nathan éditeur, 2013, format numérique, 415 pages)

LA LISTE nomme 8 filles chaque année, 
Les 4 plus belles et les 4 plus laides du lycée.
Et si votre nom s’y trouvait ? Une tradition odieuse sévit au lycée de Mount Washington : tous les ans, une semaine avant le bal de début d’année, une liste est placardée dans les couloirs. Personne ne sait qui établit cette liste. Et personne n’a jamais réussi à empêcher qu’elle soit publiée. Invariablement, chaque année, la plus belle et la plus laide sont désignées. 8 filles en tout. 8 filles qui se retrouvent sous les projecteurs impitoyables du lycée. 8 filles qui vont voir leur vie brusquement changer… pour le meilleur ou pour le pire ?

L’étiquette de la honte
*-J’ai décidé de ne pas me laver de toute la semaine. -Sérieux ?
-Yep…Pas de douche, pas de brossage de dents, pas de
déodorant, rien. Je garde les mêmes fringues, même les
chaussettes et les sous-vêtements…Je fais l’impasse totale
sur l’hygiène jusqu’à samedi soir…à cause du bal de la rentrée
…l’objectif étant d’être la plus cradingue et la plus puante
possible. *
(Extrait)

C’est un livre assez intéressant mais comportant beaucoup d’errance… un mélange de banalité et d’originalité mais il est très introspectif et nous allons voir pourquoi. Dans un lycée américain, une tradition insipide et cruelle sévit. Une liste est affichée partout dans l’établissement et définit les quatre plus belles filles et les quatre plus moches…une fille par catégorie par année de secondaire. Personne ne sait qui a écrit cette liste et personne n’a jamais pu empêcher sa publication.

L’histoire développe le portrait de ces huit filles et décrit la torture psychologique engendrée par cette liste pouvant être motivée par la jalousie, l’envie, la haine, la vengeance et autres tares exacerbées par les passions adolescentes. Nous avons le portrait de huit filles blessées, jalousées, confuses dans leurs sentiments, avec leurs réactions. On peut sentir tout le cheminement intérieur du mal que peut faire une telle liste. Mais qui fait cette liste ? Quelles sont les motivations ?

À première vue, c’est un livre pour les jeunes filles mais il concerne tout le monde en fait, y compris les adultes qui se rappelleront sans doute leur propre adolescence. Le livre met en perspective les besoins de l’adolescence souvent mal exprimés : le besoin d’être aimés, reconnus, désirés, entourés sans compter la définition souvent surfaite du *canon de beauté*. C’est le principal intérêt du livre : son pouvoir introspectif mais ça s’arrête là.

Dans l’ensemble, j’ai été déçu…déçu par la traduction plutôt douteuse sans doute à cause des accords de verbe surtout, déçu par la finale, erratique et bâclée, déçu par l’omniprésence de clichés et de stéréotypes. J’ai été surpris du sort réservé à un de mes personnages préférés, la jeune fille la plus extravertie et la plus attachantes de l’histoire : Sarah. Elle décide de démontrer à tout le monde ce qu’elle ressent.

Une semaine avant le bal de la rentrée, Sarah décide de ne plus se laver, ne plus changer de vêtements, ne plus se brosser les dents et négliger ses cheveux. Son ami Milot tente de la dissuader, persuadé que ce que les autres pensent n’a pas d’importance. Cette approche me plaisait car il y a autant de définitions de la mocheté qu’il y a de personnes dans le monde. Même chose pour la beauté d’ailleurs

Je vous laisse découvrir si Milot a persuadé Sarah mais ce qui m’a déçu c’est que je n’ai plus entendu parler de Sarah encore moins de sa présence au bal de la rentrée et de son état d’esprit. Cette mise au rancart m’a même choqué. Entendons-nous, le livre n’est pas dénué d’intérêt mais ce qui est dommage c’est que Siobhan Vivian avait tous les éléments pour faire un grand roman.

elle aurait pu nous faire réfléchir sur une question que beaucoup de jeunes se posent, ceux d’avant, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain, pourquoi il n’y a que la beauté qui est attractive? Pourquoi pas l’intelligence, ou le charme à la rigueur, la gentillesse, l’empathie. Ce livre ne passera pas à l’histoire mais l’idée de départ est très bonne et laisse à penser que s’accepter soi-même nous place pile sur le chemin du bonheur…

Suggestion de lecture : LA VIE QUAND-MÊME UN PEU COMPLIQUÉE D’ALEX GRAVEL-CÔTÉ, de Catherine Girard Audet

Siobhan Vivian est née en 1979, à New York. C’est là qu’elle a grandi, puis fait ses études. Elle a obtenu un diplôme de scénariste (pour le cinéma et la télévision) à l’Université des Arts, puis un Master d’écriture à la New School University. Après avoir été éditrice pour la maison d’édition Alloy Entertainment et scénariste pour Disney Channel, Siobhan Vivian partage aujourd’hui son temps entre écriture et enseignement de l’écriture à l’Université de Pittsburgh.

Bonne lecture
Claude Lambert
le vendredi 8 septembre 2023